Côte d Ivoire : souveraineté bafouée
174 pages
Français

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Côte d'Ivoire : souveraineté bafouée , livre ebook

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Description

Le 11 avril 2011, Laurent Gbagbo a été enlevé par l'armée française avant d'être livré à la rébellion ivoirienne et déporté à Korogho. Cet événement avait été précédé par d'intenses bombardements de l'armée française sur Abidjan. A l'instar de tous les peuples épris de justice et de liberté, les Ivoiriens, où qu'ils soient, sont entrés en résistance pour combattre cette forfaiture comme le firent naguère leurs parents face à l'esclavage et à la colonisation française.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 20
EAN13 9782296477858
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Côte d’Ivoire : souveraineté bafouée
Collection IREA
Collection dirigée par David Gakunzi
Fournir des clés permettant de mieux comprendre l’Afrique, son histoire, ses réalités et mutations actuelles, ainsi que sa géopolitique, voilà l’ambition de cette collection de l’IREA (Institut de recherche et d’études africaines). La collection - qui réunit aussi bien des essais, des monographies que des textes littéraires issus des travaux et des débats animés par l’Institut - a pour vocation de faire connaître au grand public les travaux d’auteurs confirmés mais également ceux de jeunes talents encore méconnus. Les ouvrages de la collection sont rédigées dans une langue conviviale, vivante et accessible.
Dernières parutions
Calixte Baniafouna, La démocratie de l’ONU en Côte d’Ivoire , 2011.
Calixte Baniafouna, Ce que France veut Afrique veut : le cas de la Côte d’Ivoire , 2011.
Calixte Baniafouna, La démocratie néocoloniale de la France , 2011.
Roger Gballou, Côte d’Ivoire, le crépuscule d’une démocratie orpheline, 2011.
David Gakunzi, Libye : permis de tuer, 2011.
Roger Gballou
CÔTE D’IVOIRE : SOUVERAINETÉ BAFOUÉE
Préface de Ahoua Don Mello
L’Harmattan
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55810-6
EAN : 9782296558106
A Feu Émile Boga Doudou, le camarade et le Maître du bois sacré.
A tous mes amis de Côte d’Ivoire Terre d’Espérance (CITES) dont les bienveillantes critiques et suggestions m’ont permis de rédiger ce recueil d’articles.
« Sur l’humus des corps de combattants tombés pour la liberté, germent toujours les grains de l’espérance des générations à venir.
C’est la chaîne de solidarité des générations qui se perpétue jusqu’à la fin des temps. La génération qui se dérobe à ses devoirs de solidarité reste définitivement débitrice de celles qui la suivent, pour ne pas dire de l’humanité toute entière.
Les grandes puissances qui nous en imposent aujourd’hui sont passées par ces épreuves. Leurs générations actuelles jouissent des dividendes de luttes menées par leurs ancêtres. »
Laurent Gbagbo, discours à la nation, 6 août 2011
Préface
Ahoua Don Mello Docteur ingénieur des ponts et chaussées Ex Directeur Général du BNETD Ministre de l’équipement et d’assainissement, Porte-parole du gouvernement Gilbert Aké N’Gbo
Union, Discipline, Travail pour une Côte d’Ivoire souveraine et démocratique, telle est la devise et les ambitions de la jeune nation nouvellement indépendante en 1960.
La mise en œuvre de ces idéaux va rencontrer un obstacle majeur à partir de 1990 : la Françafrique avec la complicité d’un homme, Alassane Dramane Ouattara.
L’instrumentalisation du libéralisme, de la religion, de la région, de l’ethnie, de jeunes soldats, de l’armée française et des résolutions de l’ONU, va obliger la Côte d’Ivoire à emprunter le chemin inverse de sa devise et de ses ambitions.
Roger Gballou, dans ce livre-reportage, montre comment la Françafrique avec Alassane Ouattara va progressivement désunir les Ivoiriens, d’abord en introduisant une carte de séjour pour opposer les Ivoiriens et les étrangers, ensuite en mobilisant le Nord contre le Sud, et enfin, en opposant « vainqueurs » et «vaincus » d’une guerre postélectorale.
La discipline va s’évanouir avec les coups portés à la loi suprême de la République par le non respect de cette dernière avec la tentative de coup d’État de 1993. Houphouët-Boigny vient de mourir. Et selon la Constitution ivoirienne, c’est Henri Konan Bédié, alors Président de l’Assemblée nationale, qui doit lui succéder. Mais Alassane Ouattara ne l’entend pas de cette oreille et tente de se saisir du pouvoir par la force avec la complicité de certains barons du régime Houphouët.
Cette indiscipline va s’ériger en norme pendant la période de la rébellion du 19 septembre 2002 en foulant aux pieds tous les droits, y compris le droit à la vie, le droit à la propriété et tous les devoirs : le devoir de payer ses factures, de payer ses impôts et ses taxes.
L’indiscipline s’amplifie avec la destruction de l’administration et la disparition du respect de la hiérarchie. Le droit de la force remplace la force du droit.
L’apogée de l’indiscipline est atteint par le non respect de la décision du Conseil constitutionnel qui proclame Laurent Gbagbo vainqueur de l’élection présidentielle de 2010 et par le recours à la force pour régler ce contentieux postélectoral.
Le travail est relégué au second plan. Détenir des armes devient un moyen d’ascension sociale ou d’accumulation derichesse par le pillage et le vol. Être rebelle devient la profession la plus valorisante de la société ; tricher pour réussir à l’école ou gagner une élection, un jeu ; voler des diplômes ou un pouvoir ne dérange plus personne.
En s’appuyant sur des personnes sans aucune éthique politique prêtes à s’emparer du pouvoir par tous les moyens, la France piétine la souveraineté de la Côte d’Ivoire avec la complicité d’une partie de la communauté nationale et internationale. Elle s’empare des secteurs stratégiques de l’économie ivoirienne et pille ses matières premières. Tout cela au nom de la promotion d’une prétendue démocratie. Une prétendue promotion de la démocratie qui va de pair avec l’instrumentalisation de la justice, l’arrestation et l’emprisonnement arbitraires des opposants et des journalistes. Elle atteint le sommet avec le pillage des biens des citoyens et les exécutions sommaires.
Tout se passe comme si la Côte d’Ivoire faisait un retour en arrière sur le chemin qui mène à la réalisation de sa devise et de ses ambitions.
Roger Gballou, par la pertinence de ses constats et de ses propositions, ouvre des pistes nouvelles qui peuvent conduire à retrouver les chemins de la réalisation de cette devise et de ces ambitions. La naissance d’un Ivoirien nouveau incarné par Laurent Gbagbo, le bâtisseur de la démocratie ivoirienne, symbole de la résistance et de la souveraineté de la Côte d’Ivoire, constitue l’étape fondamentale pour une Côte d’Ivoire nouvelle sur la route qui conduit à l’Union, la Discipline et le Travail pour un État démocratique et souverain.
I. Au nom de la patrie
Les jours se succèdent et les mauvaises nouvelles en provenance de l’extérieur s’amoncellent. Le mal est devant nous. Nous avons accordé le bénéfice de la bonne foi à M. Soro, à M. Ouattara et à la rébellion ivoirienne. Nous avons fait confiance au Burkina Faso, à nos voisins de la CEDEAO, à l’Union Africaine, à l’Union Européenne, à l’ONU, à la France et aux États-Unis. Et nous avons récolté trahison et complot au plan international. Avons-nous été naïfs ? Certainement pas. Que devons-nous faire pour sauvegarder notre patrie et la terre de nos ancêtres ? Telle est la problématique de l’engagement citoyen qui s’élève ici et là depuis cette nième crise dans la crise ivoirienne.
1. La prospérité du mensonge et de l’injustice est toujours éphémère
Le masque est tombé. La crise ivoirienne était en réalité plus profonde qu’on ne l’avait imaginée. Aujourd’hui, ce n’est plus seulement M. Ouattara et la rébellion qui mettent la nation en péril, c’est également une coalition de puissances et de pays qui appellent tous à la destruction de la Côte d’Ivoire. Ce qui nous arrive n’avait jamais été vu auparavant dans aucun pays dans le monde : même des hommes comme
M. Hissène Habré au Tchad ou M. Omar El-Béchir au Soudan ont eu droit à la protection des Chefs d’États africains. Mais pour le Président Laurent Gbagbo, aucune compassion, ni même de tentative d’écoute ne s’observe de la part de ses pairs depuis le début de cette crise. Tout se passe comme si une coalition diabolique orchestrée par la France s’abattait sur la Côte d’Ivoire. On foule aux pieds tout, le droit, le savoir-vivre et le savoir-faire, la réserve de bon voisinage, les valeurs sacro-saintes de l’amitié et du respect, la souveraineté des États, les accords sous-régionaux… Tout y passe, pourvu qu’on ait la peau du Président Laurent Gbagbo et qu’on puisse se partager le « gâteau» ivoire. On déroule le tapis rouge aux rebelles et on piétine notre cause, nous qui sommes les victimes. Nous sommes relégués au rang de monstres aux yeux du monde malgré tous les efforts consentis dans le cadre des accords de Ouaga et toutes les blessures et humiliations subies depuis le début de cette guerre injuste. On nous dénie même le droit à la justice et à la souveraineté en reje

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