Crimes de sang et pouvoir au Congo-Brazzaville
274 pages
Français

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Crimes de sang et pouvoir au Congo-Brazzaville , livre ebook

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Description

Cet ouvrage cherche à faire le point sur l'ensemble des assassinats politiques les plus connus, et qui ont donné lieu à des procès truqués. Son auteur est le premier à ouvrir des brèches dans le système de défense des politiques. Les conclusions de la Conférence Nationale étaient attendues depuis une décennie. L'auteur les livre à titre posthume dans ce livre. Grâce au sérieux de ses investigations, à la qualité des interrogatoires et à la pertinence de ses propres analyses, il laisse à la postérité des thèses crédibles qui se démarquent nettement des précédentes par la rigueur de la démonstration.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2005
Nombre de lectures 591
EAN13 9782336264912
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

http://www.librairieharmattan.com
harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747589536
EAN : 9782747589536
Crimes de sang et pouvoir au Congo-Brazzaville
LES ASSASSINATS DE LAZARE MATSOKOTA, JOSEPH POUABOU, ANSELME MASSOUEME, ANGE DIAWARA, MARIEN NGOUABI ET PIERRE ANGA

Albert Roger Massema
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen
Déjà parus
F. HOUTART (Sous la direction de), La société civile socialement engagée en République démocratique du Congo, 2005.
Octave JOKUNG NGUENA, Initiative PPTE : quels enjeux pour l’Afrique ? , 2005.
Pasteur José BINOUA, Centrafrique, l’instabilité permanente , 2005.
Albert M’PAKA, Démocratie et administration au Congo - Brazzaville , 2005.
Jean-Pierre PATAT, Afrique, un nouveau partenariat NordSud , 2005.
Robert Edmond ZIAVOULA, Le Congo, enjeu territorial et développement local , 2005.
Mwayila TSHIYEMBE (sous la direction de), La transition en République Démocratique du Congo : bilan, enjeux et perspectives , 2005.
Paul SONI-BENGA, Les non-dits des violences politiques du Congo-Brazzaville , 2005.
domi Jean Marie DORÉ, Résistance contre l’occupation en Région Forestière. Guinée 1800-1930 , 2005.
Mamadou Dian Cherif DIALLO, Répression et enfermement en Guinée. Le pénitencier de Fotoba et la prison de Conakry de 1900 à 1958 , 2005.
N’do CISSÉ, Les rites initiatiques chez les Sénoufo , 2005. François DURPAIRE, Les Etats-Unis ont-il décolonisé l’Afrique noire francophone ? , 2005.
Eugénie MOUAYINI OPOU, Le Royaume Téké , 2005.
Dominique QUENUM, Ouidah au coeur de son destin , 2005 Pierre ERNY, L’éducation au Rwanda au temps des rois , 2005. Placide MOUDOUDOU, Jean-Paul MARKUS, Droit des institutions administratives congolaises , 2005.
Gabriel HAMANI, Les Notables Bamiléké de l’OuestCameroun : rôle et organisation dans les institutions traditionnelles , 2005.
Je dédie ce livre
A mes parents, pour leur attention permanente à mon endroit ;
A Bernadette MASSAMBA et olga Marthe LOEMBA, pour le soutien affectif et les multiples prières au Christ en ma faveur ;
A MES ENFANTS, pour le calvaire vécu pendant mon exil et mon indisponibilité momentanés à leurs côtés ;
Au Docteur Dominique Nativelle de Drancy et François LHOTE de l’hôpital Avicenne de Bobigny pour le réconfort psychologique qu’ils m’ont apporté pendant sa rédaction ;
A la MEMOIRE DE Grégoire MAVOUNIA, de la « cause » qui m’a aidé à élever mon niveau théorique.
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Etudes Africaines - Collection dirigée par Denis Pryen Dedicace PREFACE AVANT-PROPOS I — LE REGLEMENT DE COMPTE DE 1965 II - LES CRIMES DE 1972 ET 1973 III - LA MORT DE MARIEN NGOUABI IV - L’ENIGME DU 18 MARS 1977 V - LES PREMIERES ARRESTATIONS ET L’ASSASSINAT DU CARDINAL EMILE BIAYENDA VI — L’AFFAIRE PIERRE ANGA VII - ANNEXE
PREFACE
La tumultueuse histoire politique du Congo Brazzaville est triste en scènes macabres. La conférence nationale tenue à Brazzaville au début de la décennie 1990 a recensé 3000 morts depuis l’indépendance obtenue en 1960. Victimes anonymes ou célèbres, la plupart d’entre elles ont été liquidées dans des conditions atroces à l’abri des regards indiscrets. On comprend dès lors que de tout temps les responsables politiques soient sur leurs gardes et essayent toujours, avec succès, d’étouffer les tentatives destinées à élucider ces crimes. Le pacte politique du silence a fait ses preuves face à la revendication civile de la transparence. En témoignent les décevants essais successifs sur l’assassinat de Marien Ngouabi, qui n’ont été en définitive qu’un piteux plagiat de la rumeur.

L’ouvrage d’Albert Roger Massema cherche à faire le point sur l’ensemble des assassinats politiques les plus connus, et qui ont donné lieu à des procès truqués. Il est le premier à ouvrir des brèches dans le système de défense des politiques. En sa qualité de président de la commission « Assassinats » de la conférence nationale, il est parvenu à entrer dans l’intimité des responsables politiques contemporains de ces assassinats. Il a pu ainsi obtenir des informations parfois confidentielles, en interrogeant les différents acteurs, les amis et /ou les adversaires politiques des victimes, ou en infiltrant - comme il l’a fait à propos de l’affaire MATSOKOTA, POUABOU et MASSOUEME certains cercles de réflexions sur le crime politique.
Les conclusions de la conférence nationale sur ce dossier étaient attendues depuis une décennie.

L’auteur nous les livre postmortem dans le présent ouvrage. Grâce au sérieux de ses investigations, à la qualité des interrogatoires et à la pertinence de ses propres analyses, il laisse à la postérité des thèses crédibles qui se démarquent nettement des précédentes par la rigueur de la démonstration. Son livre mérite d’être lu. Il ouvre des pistes de réflexion pour comprendre la vérité. Tout n’est certes pas parfait, mais c’est paradoxalement dans ses imperfections que se trouvent les ressorts qui vont activer la réouverture de certains dossiers sensibles qui, aux yeux de l’opinion nationale ne sont pas clos.

Une chose est sûre : ce livre fera l’effet d’une bombe dans la classe politique. Ceux dont les activités criminelles s’exerçaient dans l’ombre du pouvoir, et qui maintenant sont exposés à la lumière des projecteurs ne peuvent plus fignoler. Une seule alternative leur est offerte à présent : réagir ou périr.
Denis PRYEN
AVANT-PROPOS
Ancienne colonie française, le Congo 1 n’a accédé à la souveraineté internationale que le 15 Août 1960. Cette jeune République est pour reprendre l’expression de Jean Ziegler, une protonation d’Afrique noire 2  ; ce continent qui cumule les indices les plus catastrophiques et les plus inquiétants en matière de productivité agricole, de santé, de pression démographique, de famine, de multiplication des réfugiés, de mortalité infantile, d’analphabétisme des femmes, bref cette triste zone du globe où l’espérance de vie de l’homme ne dépassait guère en 1990 la moyenne de cinquante trois ans 3 .

Cette situation de précarité et de misère, ce spectre permanent de profonds déséquilibres sociaux et d’un destin incertain ne sont pourtant pas les fruits d’une « malédiction divine ». Ils sont autant les produits de la longue histoire de domination et d’exploitation coloniale que le continent a traversée. La conséquence du néocolonialisme actuel et surtout de l’incapacité des élites africaines à générer un modèle de développement cohérent et dynamique, fondé sur la mobilisation adéquate de ses immenses potentialités.

Il est de notoriété que depuis plus de trente ans, la classe politique africaine est essentiellement corrompue et obéit à une lubie volontariste de la reproduction mécanique. Elle s’est illustrée par la mise en place d’Etats rentiers et vassaux qui ont culminé dans une véritable « clochardisation » des masses africaines.

Gaspillages et gabegies institutionnalisés, abrutissement et avilissement des masses à travers un système d’allégeance clientéliste, ethnique et clanique ; corruption du pouvoir et de la société entière, bureaucratisation excessive des structures administratives, dépravation des mœurs, délabrement total du tissu social, crimes politiques à travers l’élimination physique des opposants, ont été les gains fabuleux de cette gestion privée et prédatrice de l’Etat par une caste de privilégiés.

Trente années d’une pratique sociale, politique et criminelle à maints égards, qui ont conduit l’Afrique au chaos total. Famines, pillages, luttes estudiantines, grèves et émeutes quasi régulières, en sont aujourd’hui la rançon, même si ces événements, souvent très tragiques, laissent parfois augurer un nouvel espace de la lutte pour la conquête des premiers droits démocratiques élémentaires.

En effet, depuis quelques années, la majorité des pays africains est entrée dans un processus de changements politiques et constitutionnels. Seuls, quelques-uns d’entre eux restent encore à l’écart de ce processus, cependant pas pour longtemps, ainsi que le montrent les craquements réguliers des régimes les plus autoritaires (Zaïre, Togo etc.).

Mais, c

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