Emmanuel Macron
149 pages
Français
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Description

Lorsqu'il fonde le mouvement En Marche ! le 6 avril 2016, Emmanuel Macron, plus jeune ministre de l'Economie depuis Valéry Giscard d'Estaing, est en rupture avec François Hollande. En effet, il a proposé au président et au Premier ministre une série de mesures économiques, « les nouvelles opportunités économiques », qui ne seront que partiellement retenues. La déception le pousse alors à fonder le mouvement En Marche !, dont la vocation est de dépasser les clivages traditionnels gauche-droite. Cet ouvrage est une anthologie des meilleurs discours du leader de ce nouveau mouvement.

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Date de parution 01 mai 2017
Nombre de lectures 6
EAN13 9782140036989
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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, L’HarŵaTaŶ) et DisĐouƌs du Bouƌget, L’HarŵaTaŶ).
Textes réunis et présentés par Alain Chardonnens
Alain Chardonnens EN Emmanuel Macron Discours de la campagne présidentielle
MARCHE
Discours de la campagne présidentielle
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Emmanuel Macron Discours de la campagne présidentielle
Textes réunis et présentés par Alain Chardonnens
Emmanuel Macron Discours de la campagne présidentielle
© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-11880-2 EAN : 9782343118802
Emmanuel Macron, un homme politique en marche
Lorsqu’il fonde le mouvement En Marche ! le 6 avril 2016, Emmanuel Macron, plus jeune ministre de l’économie depuis Valéry Giscard d’Estaing, est en rupture avec le président de la République, François Hollande. Ce n’est pas la première fois qu’il s’oppose au chef de l’État. Alors qu’il avait soutenu ce dernier durant les primaires so-cialistes lorsque Dominique Strauss-Kahn caracolait en tête des sondages en 2011, Emmanuel Macron, alors secrétaire général adjoint de l’Élysée, décide de quitter le cabinet du président le 10 juin 2014. Et pourtant, il y a une réelle affinité entre les deux hommes, comme le rapporte Aquilino Morelle, conseiller politique de François Hollande : « Durant la campagne présidentielle, absent de l’organigramme officiel de l’équipe du candidat, Macron le conseillait néanmoins quotidiennement et savait qu’il le suivrait à l’Élysée comme sherpa, en cas de victoire. Les deux hommes se connaissent parfaitement, bien que depuis peu de temps ; leur convergence de vues et de convictions était remarquable ; Hol-lande appréciait, à juste titre, les qualités intellectuelles et hu-1 maines de son conseiller. » Cette harmonie est telle que Fran-çois Hollande déclare à Gérard Davet et Fabrice L’homme, grands reporters auMonde, dans leur ouvrage« Un président ne 2 devrait pas dire ça… »: « »Emmanuel Macron, c’est moi.
1 Morelle, Aquilino :L’abdication. Paris, Grasset, 2016, p. 210. 2  Davet, Gérard ; L’homme, Fabrice :président ne devrait pas dire« Un ça… » Les secrets d’un quinquennat.Paris, Stock, 2017, coll. « Points » n°4570, p. 441. 7
Solenn de Royer et Vanessa Schneider publient dansLe Mondeles propos tenus par François Hollande : « De son côté, le chef de l’État développe une véritable affection pour ce surdoué, dans lequel il voit une projection de lui-même. “Emmanuel, c’est le fils qu’on voudrait avoir”, confie-t-il à son conseiller 1 Gaspard Gantzer. » Dans son ouvrageRévolution, Emmanuel Macron expose son parcours politique et les raisons de sa démission de cette manière : « Après son élection, lorsque le président de la Répu-blique m’en fit la proposition, je rejoignais l’Élysée. J’ai alors servi durant deux années auprès de François Hollande comme secrétaire général adjoint, m’occupant des sujets de la zone euro 2 et de l’économie. » Il poursuit de la sorte : « De ces années – parce que c’est l’idée que je me fais du service de l’État – je n’ai pas à dire grand-chose. Les conseils appartiennent à celui à qui on les prodigue. J’en ai, je l’espère, donné de bons, suivis ou pas ; j’en ai sans aucun doute prodigué de mauvais. J’assume tout. Et tout ne fut pas bien fait. Je demandai à être libéré de mes fonctions deux ans plus tard. J’ai quitté l’Élysée en juillet 3 2014. » Plusieurs éléments expliquent ce départ : s’étant profilé pour occuper le poste de secrétaire général de l’Élysée laissé vacant à la suite de la nomination de Pierre-René Lemas à la tête de la Caisse des dépôts et consignations, Emmanuel Macron affiche sa déception. Le président donne sa préférence à Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’État aux Affaires européennes sous Nicolas Sarkozy. De plus, alors que Manuel Valls, devenu premier mi-nistre après les élections municipales de 2014, propose à Fran-çois Hollande de confier le ministère du Budget à Emmanuel Macron, le président refuse, arguant que le secrétaire général adjoint n’avait jamais exercé, à l’image de Dominique de Ville-pin, de mandat électoral. Enfin, chef du pôle économie et fi-nances auprès de François Hollande, Emmanuel Macron cons-
1  De Royer, Solenn ; Schneider, Vanessa : « Hollande-Macron, “Le hold-up er du siècle” »,Le Mondeavril 2017, p. 8.du 1 2 Macron, Emmanuel :Révolution. Paris, XO éditions, 2016, p. 26. 3 Ibid., p. 26. 8
tate que ses idées portant sur la réforme des retraites n’ont pas été retenues par le chef de l’État. Ayant quitté l’Élysée, Emmanuel Macron se sent libre. Pen-sant dans un premier temps créer une société d’investissements, il décroche en juillet 2014 un poste d’enseignant à l’Université de Berlin et un autre peu après à la London School of Econo-mics. Comme l’Amiénois l’explique dansRévolutionJe: « préférais, comme on dit, me mettre à mon compte, entreprendre 1 et enseigner. Je ne prévoyais pas de revenir. » Toutefois, les guerres intestines du Parti socialiste débou-chent sur l’éviction des frondeurs du gouvernement. Sur les conseils de Jean-Pierre Jouyet, François Hollande nomme alors Emmanuel Macron ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique le 26 août 2014 en remplacement d’Arnaud Monte-bourg. François-Xavier Bourmaud écrit dans sa biographie inti-tuléeEmmanuel Macron, le banquier qui voulait être roi: « Le drame politique qui va sceller le destin d’Emmanuel Macron se 2 joue à Frangy-en-Bresse » à la fin du mois d’août 2015 lors de la traditionnelle Fête de la Rose. « En cette année, poursuit-il, alors qu’ils observaient une relative cure de silence, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon ont décidé de parler, notamment pour contester la politique économique du gouvernement auquel 3 ils appartiennent. » François Hollande considère les propos des frondeurs, relayés en boucle sur les chaînes d’information, comme une provocation. Leur limogeage est immédiat. Emma-nuel Macron explique l’enchaînement des événements : « J’ai reçu ce coup de fil du président de la République le mardi 26 août 2014 à 15 heures. Il a appelé pour me proposer de prendre le même portefeuille qu’Arnaud Montebourg, dont la sortie du 4 gouvernement était connue depuis le lundi matin. » Son action à Bercy est caractérisée par une ligne sociale-libérale, aux antipodes de celle de son prédécesseur. En dé-cembre 2014, il présente lors du Conseil des ministres le projet de loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances, que 1 Ibid., p. 26. 2  Bourmaud, François-Xavier :Emmanuel Macron, le banquier qui voulait être roi.Paris, L’Archipel, 2016, p. 29. 3 Ibid., p. 31. 4 Ibid., p. 29. 9
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