Guinée l aurore d une démocratie
88 pages
Français

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Guinée l'aurore d'une démocratie , livre ebook

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Description

Plus de cinquante ans après son indépendance, la Guinée organise enfin une élection démocratique multipartite. L'auteur, acteur politique, porte son regard avisé sur ce processus allant de l'émergence d'une véritable transition politique à l'organisation de la première élection présidentielle permettant de bâtir l'avenir de la Guinée pour tous ses enfants.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2012
Nombre de lectures 55
EAN13 9782296498334
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Guinée
L’aurore d’une démocratie
FRANÇOIS LONSENY FALL


Guinée
L’aurore d’une démocratie
Du même auteur


Mon pari pour la Guinée, le changement est possible,
L’Harmattan, 2009.


© L’H ARMATTAN , 2012
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-99404-1
EAN : 9782296994041

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
DEDICACES
Tant de larmes
Tant de souffrances
Pour faire de la Guinée
Un Etat démocratique.


« Cet ouvrage est dédié à toutes celles et à tous ceux qui ont lutté ou continuent d’œuvrer pour l’avènement d’une ère de démocratie en Guinée… »
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont encouragé à écrire ce deuxième ouvrage de témoignage personnel sur les enjeux et perspectives démocratiques en Guinée.
« Si la vérité est un bien,
il faut encourager ceux qui la cherchent ».


Antoine L. THOMAS
INTRODUCTION
Cinquante deux (52) ans après son indépendance, la Guinée organise enfin une élection démocratique multipartite. Un si long chemin.
Cette nouvelle page s’ouvre après la disparition du Président Lansana CONTE, le 22 décembre 2008 à Conakry, des suites d’une longue maladie.
Comme en Avril 1984, après le décès du Président Ahmed Sékou TOURE dans un hôpital de Cleveland aux Etats-Unis d’Amérique, l’histoire s’est répétée en Guinée. Dès l’annonce du décès du Président Lansana CONTE, un groupe d’Officiers, ayant à sa tête le Capitaine Moussa Dadis CAMARA, se précipite pour s’emparer du pouvoir.
Ironie du sort ! La classe politique guinéenne approuve ce coup de force et, de surcroit, dépêche une délégation à Abuja (Nigeria) siège de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour demander au Conseil des Ministres de l’organisation sous-régionale, réuni pour la circonstance, de ne pas prendre de sanctions contre le nouveau régime militaire.
Lasse d’attendre la fin du régime du Général grabataire Lansana CONTE, la classe politique guinéenne avait souhaitée et encouragée la prise du pouvoir par les militaires, avec l’espoir que de jeunes officiers pourraient réussir ce coup et organiser des élections démocratiques après une courte transition en laissant le pouvoir au civil.
Calcul politique ou naïveté ?
En dépit de cette curieuse démarche, la CEDEAO et l’Union Africaine condamnent le coup d’Etat, suspendent la participation de la Guinée aux activités de ces deux organisations jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel normal par l’organisation d’élections démocratiques et crédibles ; échéances auxquelles, ni les membres du Conseil National Pour la Démocratie et le Développement (CNDD), ni ceux du gouvernement ne pourraient prendre part. Cette décision est conforme aux dispositions de la Déclaration d’Alger de l’Union Africaine et de la Charte de la CEDEAO relative à la Démocratie et la Bonne Gouvernance.
La Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement (BAD), l’Union Européenne ainsi que l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) suspendent leur coopération avec la Guinée.
La Communauté internationale se mobilise au chevet de la Guinée.
Un groupe international de contact est mis en place, co-présidé par Mohamed Ibn CHAMBAS (Secrétaire Exécutif de la CEDEAO), Ibrahima FALL (Représentant Spécial du Président de l’Union Africaine) et Saïd JENNIT (Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies).
Ce groupe se réunit plusieurs fois à Conakry avec le CNDD et le Forum des Forces Vives, en vue de baliser le retour rapide à l’ordre constitutionnel et la mise en place d’un pouvoir civil.
La désillusion ne tardera pas pour la classe politique : le jeune Capitaine aux commandes du CNDD voudrait se maintenir au pouvoir, en dépit des promesses rarement tenues par des putschistes après les coups d’Etat, en affichant sa volonté de ne pas rendre le pouvoir aux civils.
Une rude bataille s’engage alors et qui se déploie dans le sang avec les larmes. Elle aboutit finalement à l’émergence d’une véritable transition suivie de l’organisation de la première élection présidentielle multipartite et démocratique en Guinée depuis son indépendance.
Le pari fait dans mon précédent ouvrage, « Mon pari pour la Guinée. Le changement est possible », publié aux éditions L’Harmattan, commence à se concrétiser.
La Guinée fait enfin son entrée dans le Club des pays démocratiques africains en lui ouvrant ainsi des perspectives nouvelles. C’est cette aurore démocratique guinéenne que j’ai voulu retracer dans ce second ouvrage à partir de ma propre expérience et regard portant sur ce processus dynamique dans notre pays.
I. LE FORUM DES FORCES VIVES
Si la Guinée fut le premier pays à choisir l’indépendance parmi les colonies françaises d’Afrique, elle fut paradoxalement le premier pays africain à faire une modification constitutionnelle permettant au Président de la République de briguer un troisième mandat présidentiel.
L’organisation d’élections non transparentes
Elu au premier tour en Décembre 1993, dans un contexte électoral controversé, le Président Lansana CONTE se fait réélire en Décembre 1998, après un premier mandat peu reluisant.
En novembre 2001, le gouvernement organise un référendum boycotté unanimement par l’opposition. La majorité présidentielle à l’Assemblée Nationale avait elle-même manifesté peu d’enthousiasme pour modifier les termes du mandat présidentiel, prévus dans la Constitution adoptée le 23 décembre 1990, après une longue période d’exception. Le Gouvernement opte alors pour l’organisation d’un référendum de modification constitutionnelle : la durée du mandat présidentiel est alors portée de 5 à 7 ans, sans limitation d’âge et renouvelable indéfiniment. 98 % de « oui » est annoncé par le Ministre de l’Administration du Territoire comme réponse à la proposition de réforme de la Constitution.
Ce mauvais exemple ayant réussi, la brèche est ainsi ouverte permettant à un certain nombre de gouvernements africains de s’inspirer de ce nouveau mode de gouvernance.
Le référendum est suivi en juin 2002 d’une élection législative qualifiée de farce électorale et boycottée une fois de plus par les principales formations politiques d’alors, à l’exception de l’Union Pour le Renouveau (UPR) de feu Siradiou DIALLO et de l’Union du Peuple de Guinée (UPG) de Jean Marie DORE.
Le parti de l’Unité et du Progrès (PUP), parti du Président Lansana CONTE remporte à lui seul 85 sièges sur 114. Aboubacar SOMPARE est alors désigné à la Présidence de la nouvelle Assemblée.
En novembre 2003, le Président Lansana CONTE se fait réélire au premier tour du scrutin, sous le slogan « Koudèè » (au pouvoir pour toujours), en briguant ainsi un troisième mandat de sept (7) ans avec 95,6 % des suffrages, à l’occasion d’un scrutin boycotté à nouveau par l’opposition.
Le balbutiement du régime de Lansana Conté
Nommé en février 2004 au poste de Premier Ministre dans un contexte de crise politique et économique, je m’engage dans une politique de réformes hardies. Une feuille de route gouvernementale est mise en œuvre pendant que je remets à chaque ministre une lettre de mission à court, moyen et long termes en vue de corriger les disfonctionnements, assainir les finances publiques, amorcer le dialogue politique, promouvoir la libéralisation des ondes et renouer les relations avec les institutions financières internationales.
Cette volonté de réformes se heurte aux groupes d’intérêts entourant le Président de la République. Ne disposant pas de moyens appropriés pour mener à bien ces réformes indispensables, je rends ma démission le 24 avril 2004.
Mon successeur au poste de Premier Ministre, Cellou Dalein DIALLO, se heurte à son tour aux mêmes groupes d’intérêts et est démis de ses fonctions en avril 2006.
Pendant ce temps, le pa

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