Hommage à Philippe Séguin: pourquoi il avait raison?
98 pages
Français

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Hommage à Philippe Séguin: pourquoi il avait raison? , livre ebook

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Description

Le chômage est-il une fatalité? Doit-on se résigner à l'exclusion? Comment venir à bout de la corruption? Pourquoi l'immigration est-elle une chance? Et quid d'une construction européenne dont les peuples se sentent de plus en plus tenus à distance? Sur quelles bases redéfinir les relations France-Afrique et la francophonie? En prise avec les préoccupations des Français qui ont vu leur quotidien être par exemple assailli par des sujets comme la dette et la crise, l'ouvrage de C. Beng apporte clés de décryptage et grilles de lecture au citoyen inquiet du lendemain. Au fil d'échanges avec S.?D. Rougier, dont on retiendra et la clarté du propos et la volonté de briser certaines idées reçues, C. Beng élabore une pensée politique volontiers iconoclaste, qui ravive encore celle de P. Séguin, dont l'une des qualités fut sans doute de savoir aborder les problèmes avec réalisme et acuité, en les situant dans des contextes élargis.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 novembre 2012
Nombre de lectures 31
EAN13 9782748397789
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Hommage à Philippe Séguin : pourquoi il avait raison ?
César Beng Entretiens avec Sophie Dominique Rougier Hommage à Philippe Séguin : pourquoi il avait raison ?
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0118152.000.R.P.2012.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2012
À mes parents Jean-Louis Beng-Elouga Sophie Beng et à Philippe Séguin
Préface
Il y a trois ans, Philippe Séguin disparaissait brutale-ment. La nouvelle de sa mort me surprit à l’aube d’un froid matin d’hiver, comme un vent glacial qui fait sou-dain ressentir la sévérité de l’existence. La veille encore, il était à mes côtés ; c’était à Matignon. A chaque fois cela nous faisait un peu sourire de nous retrouver là. Philippe avait quitté la vie politique en 2002 ; j’étais devenu Pre-mier ministre en 2007. Mais pour moi, il était toujours celui en qui j’avais trouvé, au milieu des années 80, un modèle de droiture et de panache ; et pour lui, je crois que j’étais encore ce jeune parlementaire qui l’avait accompa-gné dans ses combats de franc-tireur – pour la rénovation de notre famille politique, contre le traité de Maastricht – et dont il suivait le devenir avec bienveillance et exigence. Qu’aurait-il pensé ? Qu’aurait-il dit ? Qu’aurait-il fait ? Souvent je ne peux m’empêcher de me poser ces questions qui traversent l’essai de César Beng. Sa disparition a pro-fondément ému les Français. Son souvenir reste vivant dans leur cœur. Ce livre en est une nouvelle preuve. Philippe Séguin avait conquis l’opinion par son verbe. Il avait trouvé ce dosage alchimique d’argumentation et d’émotion, de retenue et de lyrisme, auquel aspirent tous les orateurs. Il a pris rang parmi les grandes figures de l’histoire de l’éloquence parlementaire. Mais c’était pour lui tout autre chose qu’une simple question de forme. C’était une question de principe. S’adresser à l’intelligence de tous, avec une égale dignité, quelles que soient les circonstances, était à ses yeux un devoir républi-cain qu’il plaçait très haut. Je me souviens de Philippe
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venu m’accompagner, dans les années 90, pour une cam-pagne électorale dans les Pays de la Loire. Nous étions allés à la Turballe, l’un des grands ports de pêche de la côte atlantique. Nous avions fait un tour en mer à bord d’un chalutier, sur l’océan gris, avec des marins pêcheurs dont nous avions partagé, quelques instants durant, le quo-tidien difficile. Au retour, sous les regards interloqués du petit attroupement qu’il y avait là, Philippe demanda que l’on installe un pupitre de fortune. Et il prononça un long discours, charpenté, mûri, écrit par avance (il n’aimait guère improviser), un discours qui avait dû lui demander des heures de préparation, et qu’il aurait pu tout aussi bien tenir à l’Assemblée nationale sans en changer un seul mot. Il fut écouté dans un silence religieux. C’était une vraie et belle leçon. Un symbole de la dignité du politique : il n’y a pas, il ne doit pas y avoir d’un côté les choses sérieuses, complexes, que l’on ne se dit qu’entre initiés, et de l’autre côté les propos rapides et superficiels que l’on sert en pas-sant au peuple. Philippe Séguin voulait donner à chaque citoyen les moyens de juger en conscience et de décider librement du destin de son pays. Où qu’il se trouve, sa parole s’adressait à toute la nation. Il est tentant de réduire Philippe Séguin à une figure d’homme politique intellectuel, épris d’histoire et de lan-gage. Je peux le comprendre, puisque, de ce point de vue-là, il était vraiment au-dessus du lot et qu’il a marqué les esprits de tous les Français. Les archives en témoigneront pour longtemps. Mais certains vont encore plus loin. J’ai lu des portraits qui se complaisent à le dépeindre comme un romantique, fonçant tête baissée dans la défense de causes perdues ; comme un mélancolique allant plus ou moins sciemment au-devant des échecs ; comme un nos-talgique défendant la grandeur irrémédiablement perdue de la France. Derrière de telles analyses, il y a au fond l’idée qu’il n’était pas véritablement un homme d’action.
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