Idéologie par voix/e de presse
300 pages
Français

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Idéologie par voix/e de presse , livre ebook

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300 pages
Français

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Description

Le discours de la presse a été le théâtre d'une circulation des représentations du Front national au moment de la campagne de 2002. Cette circulation a fait exister les idées du parti de l'extrême droite française leur donnant une réalité déterminante. Cet ouvrage met à l'épreuve l'hypothèse d'une présence de l'idéologie du Front national. Il s'appuie sur une théorisation métalinguistique pour y déceler la présence de l'autre idéologique (FN) dans le discours de la presse.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 86
EAN13 9782296717954
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

IDÉOLOGIE PAR VOIX/E DE PRESSE
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-14018-9
EAN : 9782296140189

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Fred HAILON


IDÉOLOGIE PAR VOIX/E
DE PRESSE


L’Harmattan
Sémantiques
Collection dirigée par Thierry Ponchon

Déjà parus


Jean-Claude CHEVALIER, Marie-France DELPORT, Jérômiades. Problèmes linguistiques de la traduction, II , 2010.
Rita CAROL, Apprendre en classe d’immersion, quels concepts, quelle théorie ? , 2010.
Bénédicte LAURENT, Nom de marque, nom de produit : sémantique du nom déposé , 2010.
Sabine HUYNH, Les mécanismes d’intégration des mots d’emprunt français en vietnamien , 2010.
Alexandru MARDALE, Les prépositions fonctionnelles du roumain, 2009.
Yves BARDIÈRE, La traduction du passé en anglais et en français , 2009.
Gerhard SCHADEN, Composés et surcomposés , 2009.
Danh Thành DO-HURINVILLE, Temps, aspects et modalité en vietnamien. Etude contrastive avec le français , 2009.
Odile LE GUERN et Hugues de CHANAY (dir.), Signes du corps, corps du signe , 2009.
Aude GREZKA, La polysémie des verbes de perception visuelle , 2009.
Christophe CUSIMANO, La polysémie. Essai de sémantique générale , 2008.
Vincent CALAIS, La Théorie du langage dans l’enseignement de Jacques Lacan , 2008.
Julien LONGHI, Objets discursifs et doxa. Essai de sémantique discursive , 2008.
Katarzyna WOLOWSKA, Le Paradoxe en langue et en discours , 2008.
Martine ARINO, La subjectivité du chercheur en sciences humaines , 2007.
Pascal CHAMPAIN, Le roman français du XVII e siècle, un genre en question , 2007.
REMERCIEMENTS
Je remercie toutes les personnes qui ont permis que ce projet arrive à son terme.

Je remercie tout particulièrement Catherine Rannoux-Wespel pour son soutien de tous les instants et pour son aide sans faille. Je la remercie pour sa rigueur scientifique et pour sa richesse personnelle.

Je remercie Sophie Moirand, Jeanne-Marie Barbéris, Pierre Patrick Haillet et Philippe Caron pour leur aide dans la réalisation de ce travail de recherche.

Merci à ceux qui m’ont donné le goût de connaître et de comprendre.

Une pensée sincère à mes proches. D’une certaine manière, ce projet est aussi le leur.

A mon père
ABREVIATIONS
Abréviations des termes du modèle théorique :
DD : discours direct
DI : discours indirect
DR : discours rapporté
E : acte d’énonciation citant / e : acte d’énonciation citée
EE : effacement énonciatif
ER : énonciation représentante / Er : énonciation représentée
HC : hétérogénéité constitutive
HM : hétérogénéité montrée
IE : identifiant énonciatif
IT : îlot textuel
L : Locuteur citant / l : locuteur cité
MA : modalisation autonymique
MA « mots-choses » : modalisation autonymique de l’écart montré entre les mots et les choses
MAA : modalisation autonymique aglosique
MAE : modalisation autonymique explicite
MAEE : modalisation autonymique explicite d’emprunt
MAIE : modalisation autonymique implicite d’emprunt
MAI : modalisation autonymique interprétative
MAS : modalisation autonymique semi-allusive
MDS : modalisation en discours second
PDV : points de vue
RDA : représentation de discours autre
SN : syntagme nominal
X : le terme qui fait l’objet d’un commentaire métalinguistique / X’ : son autonyme.

Abréviations des sources du corpus :
NR. : La Nouvelle République du Centre-Ouest
LM. : Le Monde
F. : Le Figaro
P. : Présent

Autres abréviations :
FN : Front national
PS : Parti socialiste
RPR : Rassemblement pour la République
UDF : Union pour la démocratie française
AFP : Agence France Presse
Cet ouvrage trouve sa raison d’être en avril 2002 lorsque pour la première fois dans l’histoire des institutions démocratiques françaises un candidat d’extrême droite réussit à être présent au second tour d’une élection présidentielle. Ce résultat qui n’allait pas de soi pour tous ceux qui portent les valeurs de la République ne pouvait qu’inviter les citoyens à s’interroger : comment cela avait-il été possible ? Il nous a semblé pouvoir répondre à cette question par l’analyse de l’information véhiculée pendant la campagne, plus précisément par l’analyse des représentations façonnées par les discours. Le discours de la presse a pu être le théâtre d’une circulation de représentations du Front national (FN). La question se posait de savoir si cette éventuelle circulation avait pu faire exister les idées du parti d’extrême droite, leur donnant une réalité déterminante. Le champ politique à travers lequel l’opinion publique se détermine aurait semblé ainsi « nourri » et saturé de représentations extrémistes. Ce champ dans sa réalité s’en serait trouvé idéologiquement conditionné.
Avant de devenir le sujet de campagne des Présidentielles de 2002, c’est-à-dire un sujet de politique générale, l’insécurité est un thème défendu par le Front national (FN). Ce parti à l’extrême droite de l’échiquier politique français est depuis les années 80 sous la tutelle de Jean-Marie Le Pen. Dans le discours véhiculé par le FN, l’insécurité est le plus souvent liée à l’immigré qui en est donné comme la cause.
Notre réflexion a voulu mettre à l’épreuve l’hypothèse d’une présence de l’idéologie du Front national dans le discours de la presse. Il nous a semblé possible de vérifier la pertinence ou non de cette hypothèse par l’étude de faits du dire par lesquels l’énonciateur signale qu’il ne fait plus un avec les mots qu’il utilise. Certains points de discours ont retenu notre attention, points qui relèvent de ce que Jacqueline Authier-Revuz a appelé l’hétérogénéité montrée. Nous avons cherché à travers ce modèle à éclairer la question de la détermination sémantique tout en prenant en compte la construction sociale du sens. C’est l’apport des théories bakthiniennes. Nous concevons que les journalistes ne sont pas de simples témoins-médiateurs mondains hors du jeu social, mais bien des acteurs sociaux lui donnant corps et vie. Les interactions sociales qui déterminent les pratiques journalistiques façonnent les identités sociales en discours.
Précisément, notre étude linguistique porte sur l’emploi spécifique de faits d’énonciation modalisés par les locuteurs-journalistes dans un contexte social précis, celui du discours de l’insécurité. Ces faits qu’on appelle modalisations autonymiques sont des faits par lesquels les locuteurs-journalistes donnent une représentation de leur énonciation. Il s’est agi de percevoir et d’analyser l’image qu’ils donnent de leur propre activité énonciative. Ces façons de dire des journalistes qui sont de possibles commentaires aux représentations sociales en circulation – qu’ils façonnent en commentant – ont être interrogées dans ce qu’elles entretiennent de relations conflictuelles ou non avec un extérieur qui les traverse en tant qu’aspect de l’idéologie du Front national. Ces relations peuvent être de l’ordre de la réserve, de l’hésitation, de la correction ou au contraire de l’ordre de la confirmation, de la connivence.
Notre tâche, de l’acte d’énonciation à l’énoncé de presse, consista à étudier les positions énonciatives des discours, c’est-à-dire à observer la distance du locuteur au dire et aux mots qu’il emploie, ainsi qu’à en comprendre la nature. Dans notre approche d’une subjectivité locutive éprouvée, elle consista plus globalement à comprendre de quel autre « s’habille » le discours journalistique : formes de représentation de discours autre dont les discours rapportés, formes de modalisation autonymique de l’écart dans le processus de nomination, formes de modalisation autonymique dans l’interlocution ou encore formes de modalisation autonymique de l’écart des mots &#

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