L Afrique est trop riche pour être si pauvre
137 pages
Français

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L'Afrique est trop riche pour être si pauvre , livre ebook

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Description

Cette réflexion n'est pas un répertoire des fléaux qui asphyxient l'atmosphère sociale de l'Afrique. Cet essai réveille nos consciences en sommeil sur les maux qui rongent les pays africains et invite les élites, notamment gouvernementales, à oublier leur ego et à amener le peuple vers un mieux-être. Il s'agit de repenser les sociétés, de mettre un terme à la navigation à vue caractérisée de ceux qui agissent au nom des Africains et de les soumettre à l'obligation de rendement.

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 325
EAN13 9782296716476
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Afrique est trop riche pour être si pauvre
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-13895-7
EAN : 9782296138957
TEKAM TAGNE
L’Afrique est trop riche pour être si pauvre
Essai
L’Harmattan
Que nos élus soient les élus du peuple et non d’eux-mêmes
L’embellie économique qui est constante dans tous nos souhaits, ne trouvera son cadre ménagé que dans un environnement où la politique sociale est favorable au développement de l’esprit d’entreprise et à l’expression des talents.
A
Mes feus parents
Ma chère et tendre épouse
Mes chers enfants
Mes frères et sœurs bien aimés
Tous mes amis

Merci pour votre patience et votre compréhension, merci pour les soins multiples et soutenus dont vous m’avez entouré dans ce contexte de morosité économique et sociale qui m’a nourri d’idées et d’inspiration tout au long de la rédaction de cet essai.
INTRODUCTION
L’indépendance des pays africains figure, sans nul doute, en bonne place parmi les événements que nos peuples ont célébrés en accord profond avec l’assentiment de tous. Ils ont fait chorus pour la réclamer, et c’est par volonté commune délibérée qu’ils ont accepté tout le sacrifice qu’elle leur a valu.
Mais il serait candide et illusoire de penser que le colon nous a libérés de sa tutelle simplement sous le charme capiteux de nos beaux yeux. Exploiteur implacable de n’importe quoi, il a pris soin, avant son départ ambigu, de cibler dans la mêlée quelques chasseurs de primes acquis à sa cause, et dont il satisfait, jusqu’à la lassitude les passions, pour veiller, après lui, à ses innombrables possessions.
L’essai de discours dont je propose ici la lecture, remue le fer dans quelques unes des plaies morales aiguës qui condamnent l’Afrique en dérive à la décimation, et qui découlent de ces trames ourdies contre nous et avec nous. Pays imaginaire et microcosme de l’Afrique comme la plupart d’autres, le Nécaumor que j’y ai indexé n’est autre que le spécimen remarquable que le hasard a placé sur mon chemin quand je déchargeais ma bile.
Le cri d’indignation ici lâché et que je lance à tue-tête comme un enragé, pâle d’horreur et d’exaspération, c’est un cri en abomination à l’immoralité ambiante et à la justice endormie ; c’est l’interpellation à l’investissement de nos dernières ressources dans les comportements d’adultes et dans la culture de l’esprit de partage et de charité fraternelle pour la construction d’un avenir à hauteur de l’Afrique et de ses besoins.
Sans m’écarter des sentiers traditionnels, j’ai tenu volontiers, qu’il soit toute autre chose qu’une mosaïque de louanges aux paysages luxuriants de nos forêts, aux « beaux sexes » et aux magnats de nos régimes autocratiques qui réduisent aux leurs toutes les vues.
Le message d’exigence que se propose de transmettre cet appel à la dignité, ne prétend pas stopper par quelque prodige notre déclin en cours ; il vise à réveiller de leurs illusions nos esprits et nos consciences en sommeil sur la gestion calamiteuse de nos énergies matérielles et les mauvais instincts que notre penchant à la paresse intellectuelle a encouragés. J’ose croire que les lecteurs y trouveront le levain d’une ardeur nouvelle pour une Afrique entreprenante et de droit, héritage de tous ses fils, et espère que nos forces vives appelées au patriotisme et à l’hygiène morale, reprendront possession d’elles-mêmes et de leur rôle social et arrêteront cette peuplade endormie et muette en route vers le précipice.
L’AFRIQUE MORIBONDE
L’aube d’un millénaire est comme celle d’une activité, laborieuse, trouble et équivoque. Non moins qu’une fin de siècle, elle s’identifie presque invariablement aux agitations et bals populaires où se rivalisent de ravages tous les fléaux. Les plus sociaux ici retrouvent leurs potentialités héréditaires en puissance et se diffusent comme une pensée au rythme que leur imposent les spécificités caractérielles de chaque réalité géographique.
Leur expansion en Afrique, à un train ou à un autre, résulte de l’obsession pour le bien-être individuel qui a accaparé tout le champ de conscience de nos compatriotes. Contre ce développement impétueux pourtant, il n’existe pas meilleur dispositif de défense que de s’en donner bonne conscience et une réelle volonté d’y opposer la résistance qui convient.
Continent « maudit », aux funestes récits et accablé de malheurs par sa faute, l’Afrique effervescente et qui amenuise sa substance a pour comble d’infortune et à l’inverse des autres blocs, fait choix original ou disgracieux de se laisser vivre pour parer à l’avalanche. Est-ce un hasard qui ressemble à une alternative, ou la signature pure et simple de sa descente aux enfers ? Nous osons croire que le temps ne nous dira pas demain ce qu’il nous dit aujourd’hui de notre inquiétude d’hier.
L’Afrique économique qui réunit aujourd’hui tous les ingrédients de désastres est entre les feux croisés des poids lourds de l’économie mondiale et ne décollera à aucun moment au hasard des circonstances ou parce qu’elle aura été prise en pitié par la multitude. Elle ne prendra aucunement son essor en pleurant misère ou grâce à la franchise plus ou moins généreuse qu’affichent ses descendants aux rendez-vous et tribunes où se précisent les grandes ambitions du monde et les intérêts généraux de la civilisation. Le concert des nations n’a besoin de trouver en tous que des partenaires de tous les instants. Nous avons fait profession, certes, de vivre de charité en recueillant des aumônes, mais nos habitudes d’esprit, malheureusement, ne dissimulent aucune fermeté ni détermination à sortir de cette réclusion morale délibérée, et ôtent l’envie de toute assistance désintéressée. Quelle Afrique émergera de cet environnement d’impropriété de conduite et où aucun acte n’a la sanction de la probité de pensée ou d’action ?
Si aujourd’hui notre droit à la vie est réduit à ce décor figuré, celui à la survie n’en est pas du reste, et pour se ramener à l’activité, les peuples de nos « beaux pays » n’ont pas que besoin de décamper de leur hibernation intellectuelle ; ils doivent être les apôtres de la bonne cause, et s’imposer l’obligation de succès en se déterminant à sortir de ce carcan étroit de la négativité. Unis par leur passion incurable pour la petitesse doublée du refus de l’effort, spécialité africaine et dépourvu de mots choisis, ils ne réalisent même pas qu’ils s’autodétruisent en s’offrant comme réserves aux communautés qui se suffisent. Nous allons loin, et pour rien, chercher ce qui crépite dans nos bottes. Notre mal, – ayons le réalisme de le reconnaître –, ne vient pas que des autres ; la gangrène réside en nous-mêmes. A un degré ou à un autre, nous sommes artisans de notre faillite comme de nos déconvenues, et sécrétons nous-mêmes les premiers rudiments de nos sanglants événements. Riche en ressources ou plutôt en possibilités d’action et pauvre en esprit d’entreprise, l’Afrique intellectuelle et des temps modernes, c’est l’inaptitude à l’acclimatation aux idées nouvelles, c’est l’absence d’élévation dans les désirs, c’est l’amour passion de nos concitoyens pour les honneurs qu’ils n’ont jamais mérités. Et dans ce milieu médusé en état de guerres continues et qui refuse de se polir, le peuple sans parole et accablé d’exactions n’est mis à contribution qu’à ce qui opprime sa conscience et son opinion. Perfides comme l’onde et voués sans appel à la platitude, nos maîtres despotes, ces héros d’opérette qui commandent sa conduite n’ont jamais ouvert de perspectives susceptibles de lui apporter un mieux, et se complaisent dans l’erreur de le tenir loin de lui-même et de ses propres réalités.
Le savoir-faire qui nous fait aujourd’hui carence, n’est ni le propre des organisations ésotériques au sein desquelles tout ici se règle, ni celui des préjugés ou des clubs élitistes de nom sans exigence d’e

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