L Afrique survivra aux afro-pessimistes
145 pages
Français

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L'Afrique survivra aux afro-pessimistes , livre ebook

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Description

Cet ouvrage est une analyse critique du livre de Stephen Smith, intitulé Négrologie. Pourquoi l'Afrique se meurt. Marcel-Duclos Efoudebe indexe et interpelle son interlocuteur de journaliste africaniste. Il entend aller à la racine des préjugés tant accumulés sur l'Afrique et les Africains. Cet ouvrage veut débusquer et démasquer le racisme, fût-il bien pensant.

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2007
Nombre de lectures 235
EAN13 9782336260365
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

9782296025042
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Etudes Africaines - Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa Avant-propos Introduction 1 - Péché moignon 2 - Méthode 3 - Victimisation ? 4 - Noir c’est noir, et vice-vers a 5 - Caution « africaine » 6 - Large consensus Epilogue - Besoin de fric, besoin d’Afrique
L'Afrique survivra aux afro-pessimistes
Lettre ouverte à un « ami» de l'Afrique (et à quelques autres...)

Marcel-Duclos Efoudebe
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa
Déjà parus
Valéry RIDDE, Equité et mise en œuvre des politiques de santé au Burkina Faso, 2007.
Frédéric Joël AIVO, Le président de la République en Afrique noire francophone, 2007.
Albert M’PAKA, Démocratie et société civile au Congo-Brazzaville, 2007.
Anicet OLOA ZAMBO, L’affaire du Cameroun septentrional. Cameroun / Royaume - Uni , 2006.
Jean-Pierre MISSIÉ et Joseph TONDA (sous la direction de), Les Églises et la société congolaise aujourd’hui, 2006
Albert Vianney MUKENA KATAYI, Dialogue avec la religion traditionnelle africaine, 2006.
Guy MVELLE, L’Union Africaine: fondements, organes, programmes et actions, 2006
Claude GARRIER, Forêt et institutions ivoiriennes, 2006
Nicolas MONTEILLET, Médecines et sociétés secrètes au Cameroun , 2006.
Albert NGOU OVONO, Vague - à - l ‘ âme , 2006.
Mouhamadou Mounirou SY, La protection constitutionnelle des droits fondamentaux en Afrique: l’exemple du Sénégal, 2006.
Toumany MENDY, Politique et puissance de l’argent au Sénégal, 2006
Claude GARRIER, L’exploitation coloniale des forêts de Côte d’Ivoire, 2006.
Alioune SALL, Les mutations de l’intégration des Etats en Afrique de l’Ouest, 2006.
Jean-Marc ÉLA, L’Afrique à l’ère du savoir: science, société et pouvoir, 2006.
Djibril Kassomba CAMARA , Pour un tourisme guinéen de développement, 2006.
Pierre FANDIO, La littérature camerounaise dans le champ social, 2006.
Dominique BANGOURA, Emile FIDIECK A BIDIAS, L’Union Africaine et les acteurs sociaux dans la gestion des crises et des conflits armés, 2006.
Avant-propos
Cher « spécialiste »,
Il y a quelque temps, je terminais la lecture de votre livre-réquisitoire : Négrologie. Pourquoi l’Afrique meurt 1 . J’eus, en terminant ma lecture, la nette sensation que, une fois de plus, le Continent africain se faisait utiliser comme un marchepied par un autre « spécialiste ».
Un de plus !
« J’aime l’Afrique », disent en chœur ceux qui, comme vous, se proclament « amis » des Africains. Ils gagnent copieusement leur pain à la faveur de la détresse et des malheurs des Africains. L’Afrique, pour eux, est une question de vie ou de mort – au propre comme au figuré. Non pas que ces messieurs se battent pour que le Continent noir devienne moins « noir ». Ils n’en ont cure. Plus il est « noir », plus le compte est bon, plus il y a de la matière pour leurs « papiers ».
Peu importe si les choses vont bien ici ou là. L’important, c’est de « globaliser » le malheur. Il suffit, pour cela, de dissoudre le (relatif) bien-être des uns dans la misère du grand nombre. Et quand cet exercice devient banal – ça arrive souvent – on crée, on fubrique, on amplifie, on mystifie.
Et ce ne sont pas les stratégies qui manquent à ces « messieurs Afrique ».
Cela peut aller du soutien, plus ou moins voilé, au dictateur africain. Celui-ci deviendra, sous leur plume, le paradigme du sage Africain, père de la nation. On ne manquera pas de rappeler qu’il est le garant de l’unité nationale. Son sens inné de la conduite des hommes sera encensé. Ses qualités de gestionnaire d’exception seront données en exemple. De telles inepties ont été dites et écrites sur le compte du togolais Eyadéma, du congolais Mobutu, du camerounais Ahmadou Ahidjo, de l’ivoirien Houphouët-Boigny, du gabonais Omar Bongo, et de beaucoup d’autres.
Le point commun de ces « sages » africains n’est pas seulement leur richesse démesurée. Omar Bongo, le doyen en longévité, est encore au pouvoir après près de 40 ans d‘activité 2 . Le camerounais démissionna « volontairement », après 25 ans de bons et loyaux services, le « maréchal » congolais s’en alla par la petite porte après 31 ans de pouvoir. Le vieux tira sa révérence après 33 ans d’activités, 5 ans de moins que son homologue togolais. Dans ces deux derniers cas, seules la maladie et la mort eurent raison du désir de servir leurs pays respectifs.
Mais ce n’est pas cette longévité politique exceptionnelle qui fera pâlir les « spécialistes » de l’Afrique...
L’autre technique, cher « spécialiste », consiste à occulter toutes les données susceptibles de rendre compte d’une certaine vitalité, d’une santé du Continent noir. Il s’agit ici de ne laisser filtrer aucun signe de bonne santé, politique, économique, sociale ou autre. On ne manque pas d’associer à cette absence voulue des signes positifs, une série interminable de chiffres et de données qui montrent, à l’évidence, que le Continent « meurt », « se suicide », « se fait sauter la cervelle ». Et on a droit à un chapelet de morts, blessés, réfugiés, malades. La liste des guerres ne cessera donc de s’allonger.
C’est pour exprimer mon ras-le-bol de cette « amitié » de mauvais goût que j’ai décidé de vous adresser cette Lettre.
Votre livre, ses propos injurieux, calomnieux et racistes, me le commandent.
Car il y a des choses que vos lecteurs doivent savoir. Il faut séparer le vrai du faux. Il faut faire la lumière sur les excès de votre propos. Il faut mettre en évidence les non-dits et les omissions.
Et, the last but not the least, il faut dénoncer l’éloge, le dithyrambe qui a salué la parution de votre livre.
Voilà, cher « spécialiste », le parcours que je me propose de faire avec vous.
Une fois n’est pas coutume, vous allez vous laisser guider par un autre.
Je sais que c’est une logique qui n’est pas très en vue chez les « spécialistes » en général, et les « africanistes » en particulier, très habitués à jouer les guides, les maîtres, etc.
Mais rassurez-vous. Votre livre sera présent partout.
Vous serez donc avec moi.
Vous interviendrez même de nombreuses fois.
Naturellement, tout ce que je dirai sera sous ma seule, personnelle et entière responsabilité.
Introduction
Cher « spécialiste » de l’Afrique,
Comme beaucoup de lecteurs, Africains ou non, j’ai appris à vous connaître, vous et vos collègues « spécialistes » du Continent noir. Depuis la nuit des temps, vous dites tout et n’importe quoi sur l’Afrique. Votre position « privilégiée » vous donne la possibilité de le faire, possibilité qui s’est muée en droit, en devoir.
La catégorie à laquelle vous appartenez est un univers particulier. Certains de vos collègues sont les seules voix « autorisées » et « compétentes » quand il faut expliquer l’Afrique à tout le monde – même aux Africains. Plateaux de télévision, livres, journaux, centres culturels, bibliothèques, maisons d’édition, ils régnent partout  ! En maîtres absolus !
Ils donnent le ton sur « ce qui se passe en Afrique ». Ils proclament leur vérité, et elle devient la vérité.
Comment, au fait, sont-ils devenus « spécialistes » de l’Afrique ?
Voilà une question à laquelle il n’est pas aisé de répondre. Car, comme dans toute entreprise douteuse, le flou le plus total règne. Peu importe que l’on n’ait jamais mis les pieds en Afrique. Depuis leur bureau feutré d’une rédaction parisienne, ils sont nombreux, les « africanistes » – c’est l’autre appellation de ces donneurs de leçons – qui ont commis des papiers incendiaires sur l’Afrique et ses interminables problèmes. Certains d’entre eux ont séjourné en Afrique, pour des périodes plus ou moins longues. Mais, entre un séjour dans un hôtel de luxe, des courses à l’unique supermarché de la ville, un café ou un thé à la terrasse d’un bar luxueux, on imagine bien la qualité et la fréquence des contacts avec la population locale.
Inutile de leur demander de prononcer le moindre mot dans l’une des nombreuses lan

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