L assemblée des peuples camerounais
284 pages
Français

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L'assemblée des peuples camerounais , livre ebook

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Description

L'auteur de cet ouvrage a été la première femme à se porter candidate à une élection présidentielle au Cameroun. Le Pouvoir a refusé sa candidature, de peur qu'elle n'apparaisse à son peuple comme leader d'une alternative crédible. Aujourd'hui, elle veut organiser une 2e Assemblée parallèle à l'Assemblée Nationale : L'Assemblée des Peuples camerounais. Ces 50 chroniques constituent un appel au Peuple camerounais pour l'édification d'un Etat juste, au service de tous ses citoyens qui en seront les principaux artisans.

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2009
Nombre de lectures 321
EAN13 9782296669642
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

POUR UNE ASSEMBLEE
DES PEUPLES CAMEROUNAIS
LE CAMEROUN QUE NOUS VOULONS
MARIE LOUISE ETEKI OTABELA
POUR UNE ASSEMBLEE
DES PEUPLES CAMEROUNAIS
LE CAMEROUN QUE NOUS VOULONS
Du même auteur
Misère et Grandeur L’Harmattan, 1987
de
la
Démocratie
au
Cameroun,
Le totalitarisme des Etats Africains : Le cas du Cameroun, L’Harmattan, 2001.
Face-A-Face Manqué. L’Harmattan, 2005.
Cameroun
Présidentielles
2004,
Au Journal «Le Messager» et à son fondateurPius Njawequi a pris le risque politique de m’ouvrir sa page 2 pour ces chroniques dans la rubrique « PerspectivesP
© L’Harmattan, 2009 5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Par http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanado.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-07808-6 EAN : 9782296078086
Avant-propos
Se souvenir des belles choses
Chose promise, chose due : je reviens donc sur madame Royal. A la page 2 de son livre il est dit :qu’un livre ne suffirait pas à décrire la folie qui s’empare de certains lorsqu’on évoque le nom de Ségolène Royal: aussitôt la. Eh bien ça n’a pas raté chronique de mardi dernier publiée, aussitôt j’ai reçu vos réactions dont deux absolument incroyables qui, en gros, me conseillaient –comme cet ami qui vous veut du bien- de ne pas mêler mon nom, mon combat aux siens, afin de ne pas ternir mon image auprès de nos concitoyens qui me prennent au sérieux. En famille, au travail comme en politique c’est comme si certaines personnes avaient de la peine àse souvenir des belles chosesde la vie, des sortes demutilés du cœurcomme elle dit : du plaisir à faire de la politique.
Au commencement était le père.sent chezChaque fois, on vous ce goût inné pour l’épreuve qui forge ou qui transcende ! On en revient à l’enfance et particulièrement à votre père. Ça ne vous gêne pas ?« Non, pas du tout. Et vous savez pourquoi ? Parce que je suis véritablement la fille de mon père. Je m’en rends compte jour après jour. C’est lui qui m’a complètement structurée. C’était un guerrier et un combattant. Je le ressens aujourd’hui. Ce courage qu’on vante tellement chez moi, c’est à lui que je le dois. Hors idéologie, simplement de père à fille. Je suis sa fille. J’en suis fière » (p.191). Mais aussi la figure de la « mère » ou plus précisément de ma grand-mère, Mbomboé, comme modèle… La confiance en soi parce qu’on représente quelque chose, donc la conscience que probablement l’on est
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une valeur et par conséquent un responsabilités vis-à-vis des autres.
énorme
sens
de
ses
En fait, quand je vous écoute, je pense que vous avez une grande conscience de vous-même et une grande confiance en vous.En ce qui me concerne d’aucuns auraient même prétendu que je manque d’humilité… « Ce n’est pas faux – répond Ségolène Royal- Je suis en fait très sûr de moi. Je sais qui je suis. Je connais mes limites, je suis comme tout le monde, avec mes faiblesses. Mais il en faut beaucoup pour me déstabiliser… C’est un cadeau précieux que m’ont fait mes parents. Solide. Je m’affole rarement. En fait, j’aurais eu les mêmes moyens- les relais médiatiques, le parti en ordre de marche- que Sarkozy, j’étais élue haut la main à 55%, sans problème… » (p37)
Alors, est-ce qu’on peut écrire de vouspetite déjà, elle se: « voyait à l’Elysée » ? Absolument pas, répond-elle. Il y a là tout de même une différence fondamentale entre nous. J’ai des amis d’enfance qui pourraient vous expliquer que depuis toute petite, au village je dirigeais les autres et que mes lettres de 15 pages leur ont servi de guide toute leur vie…une sorte de vocation à l’autorité. C’est à cause de toutes ces belles choses de la vie, que Ségolène affirme page 238 :je ferais un très bon chef d’Etat.Je suis allée dire au revoir à mes petits enfants hier avant de voyager, vous savez ce qu’il m’a dit Maxime-René (7ans)? Mamaman, tu as vu la pleine- lune ?Surprise,je lève les yeux au ciel, là dans l’escalier, devant leur porte :C’estOuah ! magnifique! Je crois que la relève est assurée.
Pour Ségolène Royal faire la politique autrement c’est d’abord faire la politique en vrai professionnel pas en amateur (P.249). La politique c’est une science pas un art comme en France ! C’est vrai que chez nous aussi chacun se lève et veut être à la place de Biya sous prétexte que nos deux présidents n’ont pas montré une grande expertise en la matière. Comme si chaque citoyen s’improvisait médecin ou avocat sous prétexte qu’il ya du travail dans ce pays, que le pays est par terre et que tout est à refaire. Maisça fait bien des années maintenant que je suis
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votre périple. Comment expliquez-vous que vous générez toujours ça, des polémiques interminablesdes réactions extrêmement violentes, une colère à la hauteur de l’adhésion des gens ?
« Parce que les gens sentent que j’ai un potentiel. Que ce que je dis a de l’impact. Parce que je suis sincère. Je ne suis pas dans l’habillage, pas de circonvolutions. Mais quand je dis quelque chose, c’est cash. Et comme je parle sans détour, j’ai la force que confère l’authenticité. Je suis innovante. J’ai parfois dix trains d’avance et les autres galopent derrière. Ça crée de la réaction chimique, de la colère, de la panique aussi. Ensuite c’est compliqué de gérer les rapports hommes/femmes en politique » (p224). « Leur psychologie est très simple en fait. Elle est liée à une conception profonde qu’ils ont de la politique. Ils pensent très basique ment : je suis mâle, je suis dans le cursus, j’ai fait les bonnes études, j’ai tous les mérites, je suis l’homme qu’il faut. C’est une conception patrimoniale et possessive de la politique, comme le capitalisme des héritiers. La possession personnelle d’un pouvoir qui leur serait dû ». (p.148) Chez nous c’est bien pire. C’est ce que j’ai appeléle syndrome du meilleur opposant: chaque Camerounais attend d’être président : chacun se dit, si ce miracle s’est produit pour X, Y, pourquoi pas moi !
Enfin, toute femme fait la politique autrementà cause d’une différence fondamentale, liée à la notion du temps.« Un rapport au temps typiquement féminin et paradoxal...On est à la fois dans l’urgence, dans l’immédiat, il faut donner à manger, nourrir, inscrire à l’école, aller chercher au sport ou au piano, courir et en même temps dans la transmission générationnelle, on est dans le long terme. On se projette. Qu’est-ce qu’ils vont devenir ? Comment ça va se passer ? C’est un temps long. Les hommes sont rarement dans ce rapport à l’urgence, dans ce rapport au temps. Jamais. La contrainte de l’urgence est quelque chose qui leur est étranger. C’est une différence fondamentale, cette double détente ». Voilà pourquoi Ségolène Royalpense qu’une femme dirige un pays différemment en raison aussi de
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cela(p136) sans compter queça fiche la trouille une femme jolie au pouvoir
J’aime la politiquedéclare-t-elle (p.67) mais les hommes n’acceptent pas le leadership féminin. C’est profond, si profond et si inconscient, le machisme. Même les hommes les plus ouverts, ou qui se vivent comme tels, ne le réalisent pas. Par exemple, lors d’une grande réunion, l’un de mes soutiens a fait un discours enflammé…Pas une seule fois, vous m’entendez bien, pas une seule fois il ne m’a citée…. C’est un oubli, en fait c’est un refoulement. (p.136-137)Pourtant depuis douze ans que la CFA (notre parti) existe, c’est toujours moi qui suis allée les chercher pour constituer le Comité national d’action civique qui voulaitsauver le Camerounen 1999 et qui a organisé un contre-sommet France-Afrique en 2001 ; pour former un « Front » des forces alternatives qui afait peur au régimeen 2003…C’est encore moi qui ai proposé aux femmes des partis politiques présents à l’ Assemblée nationale en 2002 de lancer le « Cri » qui voulait une majorité de cent femmes au Parlement sans oublier notre projet actuel d’ Assemblée des Peuples que d’autres tentent déjà de récupérer. Souvent nos compatriotes qui n’ont aucune idée de ce qu’est qu’un projet de société ni même un programme politique et qui vous contestent vos tentatives de leadership vous balancent : mais il faut un projet de société, un programme politique. Bien sur Ségolène a ses fondamentaux et nous les nôtres…mais elle dit aussi qu’elle a des idées magnifiques pour changer le monde, la société française et même son rapport à l’Afrique :l’image de l’Afrique d’aujourd’hui…ça me tord le ventre. Déclare-telle dans ce livre. Le fameux penser globalement et agir localement (p250) :je me disais que le monde aurait pu avoir une autre face avec Angela, moi et Hillary dans les sommets internationaux. Nous aurions certainement impulsé autre chose…P241
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