L énergie, de la guerre vers la paix et la sécurité
66 pages
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L'énergie, de la guerre vers la paix et la sécurité , livre ebook

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Description

L’énergie fossile a été hélas à la base de nombreuses guerres. En commençant par celle de 1914, en passant par le Traité de Versailles, l’émergence de la géopolitique grâce à l’intérêt des militaires, les besoins énergétiques de la guerre 40-45, les chocs pétroliers de années 70 et en finissant par les crises de l’Ukraine et l’Irak, ce livre montre comment la rareté énergétique a conduit à des tensions ou à des guerres. Pourtant, l’UE est devenue un havre de paix grâce à l’énergie. Aujourd’hui, l’abondance des énergies fossiles offre la possibilité tout à fait neuve d’utiliser l’énergie comme instrument pour apporter la paix et la sécurité sur terre. Pour tous.

Fils de mineur, Samuele Furfari est ingénieur et docteur en sciences appliquées avec une thèse sur le charbon. Depuis plus de 32 ans il est fonctionnaire de la Commission européenne où il a toujours travaillé dans le domaine de la politique énergétique. Maître de Conférences à l’ULB où il enseigne la géopolitique de l’énergie, il est également un vulgarisateur de la politique énergétique et du développement durable.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9782803104314
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’ÉNERGIE, DE LA GUERRE VERS LA PAIX ET LA SÉCURITÉ
Samuele Furfari
L'énergie, de la guerre vers la paix et la sécurité
Préface de Philippe Busquin
Académie royale de Belgique
rue Ducale, 1 - 1000 Bruxelles, Belgique
www.academieroyale.be
Informations concernant la version numérique
ISBN : 978-2-8031-0425-3

© 2014, Académie royale de Belgique
Collection L’Académie en poche
Sous la responsabilité académique de Véronique Dehant
Volume 45
Diffusion
Académie royale de Belgique
www.academie-editions.be
Crédits
Conception et réalisation : Grégory Van Aelbrouck, Laurent Hansen, Académie royale de Belgique
Illustration de couverture : Grégory Van Aelbrouck, Académie royale de Belgique
Publié en collaboration avec
Bebooks - Editions numériques
Quai Bonaparte, 1 (boîte 11) - 4020 Liège (Belgique)
info@bebooks.be
www.bebooks.be

Informations concernant la version numérique
ISBN 978-2-87569-156-9
 
A propos
Bebooks est une maison d’édition contemporaine, intégrant l’ensemble des supports et canaux dans ses projets éditoriaux. Exclusivement numérique, elle propose des ouvrages pour la plupart des liseuses, ainsi que des versions imprimées à la demande.
Préface
Samuele Furfari, par ses origines d’enfant immigré au Pays Noir connaît très bien le charbon, longtemps source d’énergie et de prospérité en Belgique. Chercheur ingénieur à l’Université du Travail à Charleroi, ensuite lors de son doctorat auprès de René Cypres, professeur de chimie à l’ULB, il a poursuivi des recherches sur la liquéfaction du charbon et a suivi un projet de gazéification dans les mines à la fin des années 1970. Mais, entré à la Commission Européenne en 1982, il y est devenu l’expert en énergie et a ainsi participé à de nombreuses réunions qui ont façonné ses connaissances en géopolitique de l’énergie, matière qu’il enseigne à l’ULB.
Après une brillante conférence à l’Académie sur le rôle des roches-mères développées aux É tats-Unis, Samuele Furfari nous propose une vaste fresque historique et géopolitique de l’énergie ayant comme fil conducteur un idéal de paix et de solidarité.
Nous parcourons avec lui toute l’histoire de la découverte du pétrole et son importance stratégique qui va déterminer la politique occidentale au Moyen-Orient et il nous livre une description assez inédite du pacte de Quincy (croiseur américain, lieu de rencontre entre F. Roosevelt et le roi d’Arabie Saoudite Fayçal Al Saoud).
Il nous rappelle aussi les débuts de l’Union Européenne axée sur la paix et concrétisée par les premiers exemplaires traités CECA et Euratom.
Il nous indique aussi, comme acteur actuel de la politique énergétique européenne, que malheureusement celle-ci n’est pas assez ambitieuse. Il le souligne dans le chapitre « l’UE relance la paix et la sécurité » (p. 64) : suite à la création du marché intérieur de 1992, porté par Jacques Delors, on se dit que l’électricité d’abord et le gaz naturel ensuite doivent pouvoir circuler librement dans l’UE comme le font le sucre, la viande de bœuf, les travailleurs, les services, etc. C’est un beau concept, mais qui n’est pas simple à mettre en œuvre, tant pour des raisons techniques objectives, que pour des raisons politiques moins avouables et relevant de la politique intérieure des É tats membres.
En 2000, à l’initiative de Loyola de Palacio, le livre vert sur la sécurité d’approvisionnement énergétique montre que l’UE doit mieux gérer sa dépendance énergétique et dans l’esprit des pères fondateurs de l’Europe, elle insiste sur la nécessité de disposer de l’énergie en abondance : on doit produire plus, que ce soit avec le nucléaire ou les renouvelables, on doit dialoguer avec les producteurs de pétrole, il faut intégrer les marchés, y compris avec nos voisins. Pour elle, la sécurité d’approvisionnement énergétique, cela se gère politiquement, bref la politique énergétique européenne redevient centrale, primordiale.
Elle l’est plus que jamais et l’actualité nous en dévoile les forces et les faiblesses.
Samuele Furfari, en témoin privilégié, nous explique dans le chapitre « Faire fonctionner le marché » (p. 102) la nécessité d’agir dans plusieurs domaines clés en commençant par l’achèvement du marché intérieur de l’énergie en construisant les maillons manquants dans les infrastructures.
La Commission avait proposé de porter l’objectif en matière d’interconnexion de la capacité de production de l’électricité installée à 10 % en 2005 pour tendre vers 15 %. On est seulement aujourd’hui qu’à 8 % et l’obligation de prévoir des plans de délestage d’électricité en Belgique en cas d’hiver un peu rude en est la triste illustration.
Il est malheureusement patent que les questions de sécurité énergétique sont trop souvent abordées exclusivement au niveau national sans que l’interdépendance des É tats membres soit pleinement prise en compte.
La question de la diversification des pays fournisseurs et des voies d’acheminement est aussi très bien explicitée et met ainsi en perspective les conflits présents, que ce soit en Ukraine ou en Irak et en Syrie. La question du Kurdistan est aussi bien mise en évidence et nous fait comprendre toutes les questions géostratégiques de cette partie du monde.
Samuele Furfari a toutefois une vision optimiste de la situation future, considérant que l’énergie peut être plus abondante et mieux redistribuée.
Que ce soit sur les roches-mères, le changement politique et industriel que constitue leur exploitation aux É tats-Unis, que ce soit sur les potentialités futures des énergies fossiles que les nouvelles technologies nous permettent d’accroître au niveau mondial en les diversifiant mieux géographiquement, l’avenir des énergies fossiles est assuré jusqu’à l’horizon 2050.
Il relève au passage l’importance du droit international avec la convention sur le droit de la mer adopté en 1982 et entré en vigueur en 1994, qui permet d’augmenter considérablement la superficie des pays côtiers en leur accordant la possibilité d’exploiter « une zone économique exclusive » large de 200 miles marins, d’autant plus importante que les géologues nous enseignent que c’est le long des côtes que l’on trouve de grands gisements d’hydrocarbure.
Ce constat permet à Samuele Furfari, dans son style direct et énergique, de s’attaquer aux discours alarmistes sur les pics de pétrole et de gaz.
Il insiste toutefois sur l’importance de l’efficacité énergétique en rappelant l’objectif de 30 % d’énergie d’ici à 2030 par rapport aux projections et, impliqué dès le début dans la préparation du paquet européen énergie-climat (20/20/20) de 2008, il soutient le développement des énergies renouvelables et du mix énergétique, incluant le nucléaire. Par contre, bien qu’il en soit conscient, l’impact des énergies fossiles sur le changement climatique n’est pas évoqué dans cet ouvrage.
Enfin, au-delà d’un document passionnant, il y a surtout un magnifique message pour la paix et la sécurité grâce à une politique énergétique développée mondialement visant à apporter plus de solidarité et de bonheur pour tous.
Une des conclusions est lumineuse : « Cessons de voir l’énergie comme une source de pollution et voyons la comme source de vie ».
Philippe Busquin,
Membre de l’Académie
Introduction
Pour ceux qui comme moi travaillent dans le domaine de l’énergie, depuis les crises pétrolières des années 70, la question énergétique n’est pas neuve. Elle n’est ni plus complexe, ni inextricable et ni cruciale. J’estime d’ailleurs qu’elle n’est pas plus difficile à résoudre qu’elle ne l’était alors. Je dirais même que c’est le contraire car, en quarante années, nous avons beaucoup appris, beaucoup investi et surtout beaucoup progressé du point de vue technologique. Que je sache, nous n’avons pas eu à subir des dimanches sans voitures récemment, à cause de rupture d’approvisionnement, comme ce fut le cas alors. Ce furent des crises terribles, qui ont fait mal à l’écono

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