L’Europe à tous vents. Chronique d’une ambition énergétique manquée
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Description

Les fondateurs de l’Europe partageaient un rêve : la paix. Et une grande ambition : construire une union politique.


Ils commencèrent par l’énergie : charbon et acier seraient les fondements de la réconciliation franco-allemande et le moteur d’un nouveau développement. Ils y ajoutèrent l’atome, la plus grande découverte de leur époque.


À travers les « Trente Glorieuses », le succès a été au rendez-vous. Pour la première fois de son histoire, l’Europe a vécu sans guerre. Elle est devenue un marché, puis une communauté de destin, faute d’être déjà l’union politique rêvée. Elle est même devenue une monnaie.


Mais la construction européenne a trébuché sur les enjeux énergétiques. Les chocs pétroliers successifs, les tribulations de l’énergie nucléaire et les menaces climatiques ont eu raison de la solidarité rêvée.


Une Europe désunie en matière énergétique, c’est l’assurance de la dépendance, de la fragilité, de la faiblesse. C’est le gage du retour en arrière. De l’inexistence géopolitique.


Comment en est-on arrivé là ? Peut-on recréer l’envie de la grandeur, du progrès ? Que faire pour s’accorder sur une nouvelle ambition partagée ?



Jean-Pol Poncelet, ingénieur civil physicien, ancien Ministre, est Membre de l’Académie royale de Belgique. Il s’intéresse à l’énergie, à la technologie et aux questions de société. Il est actuellement Directeur général de l’Organisation de l’industrie nucléaire européenne (Foratom) et Secrétaire général de la European Nuclear Society.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782803105977
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'ETAT BELGIQUE
X D AVIER IEUX
L’État Belgique
Académie royale de Belgique rue Ducale, 1 - 1000 Bruxelles, Belgique www.academieroyale.be
Informations concernant la version numérique ISBN : 978-2-8031-0582-3 © 2017, Académie royale de Belgique
Collection L’Académie en poche Sous la responsabilité académique de Véronique Dehant Volume 93
Diffusion Académie royale de Belgique www.academie-editions.be
Crédits Conception et réalisation : Laurent Hansen, Académie royale de Belgique
Couverture : Lane V. Erickson, Shutterstock
Publié en collaboration avec/avec le soutien de
Introduction
Les pères fondateurs de l’Europe contemporaine partageaient un rêve : la paix. Et ils embrassaient une folle ambition : construire une union « sans cesse plus étroite » entre les peuples. Le rêve s’est réalisé. Pour la première fois une génération entière d’hommes et de femmes a vécu à l’écart de la guerre. Et au bienfait de la paix s’est ajoutée pour eux la faveur inattendue d’une longévité exceptionnelle. L’ambition, elle, s’est avérée inaccessible. L’union politique espérée était hors de portée. Les fondateurs, pragmatiques, l’imaginèrent donc comme la suite naturelle de l’intégration économique. Sur le chemin de ce grand dessein, ils commencèrent par l’énergie. L’alliance du charbon et de l’acier avait forgé la puissance déferlante qui avait saigné l’Europe à deux reprises en un quart de siècle. Elle serait le fondement de la réconciliation franco-allemande et le moteur d’un nouveau développement. Ils y ajoutèrent l’énergie atomique, la plus grande découverte de leur époque. Enfin pacifiée, mais exsangue et ruinée, l’Europe de l’immédiat après-guerre était à reconstruire. Elle s’assura — au-delà de tout espoir — de son autonomie alimentaire. Soucieux de déjouer la menace de la contamination collectiviste, des leaders visionnaires inventèrent une espèce de capitalisme moral : l’économie sociale de marché. Elle devint consensuelle. En s’incarnant dans le grand projet européen en gestation, elle engendra, à travers les « Trente Glorieuses », une prospérité sans précédent. Plusieurs États adoptèrent même une monnaie commune, renonçant ainsi à un attribut majeur de leur souveraineté. Faute d’être déjà l’union espérée, l’Europe du marché créa une communauté de destin. Elle se révéla comme un modèle de tolérance dans un espace de liberté et de progrès, un pôle d’attraction pour des voisins en quête d’avenir. Elle s’étendit sans livrer bataille, au gré de victoires morales sur les dictatures et le glacis mortifère du communisme totalitaire. Malgré le spectaculaire succès de leur aventure commune, les États et les gouvernements demeuraient toutefois très soucieux de leurs intérêts et scrupuleux sur les questions de souveraineté. L’énergie, facteur-clé de la puissance, ne put dès lors se soustraire à leur besogneuse tutelle. De sorte que contre toute attente la construction européenne trébucha sur les enjeux énergétiques. Le déclin du charbon, les chocs pétroliers successifs, les tribulations de l’énergie nucléaire, la dépendance gazière puis les menaces climatiques eurent raison de la solidarité rêvée. Au point que le principe de « chacun pour soi » en matière d’énergie est maintenant inscrit dans la dernière version du Traité fondateur… À cette hypothèque déjà pesante s’est superposée une longue liste de troublantes manifestations de discorde. De profondes fissures sont apparues lors de la dernière crise financière. Elles accroissent les inquiétudes politiques, économiques et monétaires. Pour certains, la monnaie unique elle-même fait figure de repoussoir. Par ailleurs des oppositions fondamentales ont surgi à propos des réfugiés, de même que de douloureuses fractures au sujet de l’immigration. La tentation du repli sur soi fragilise la nécessaire coopération contre le terrorisme. Et les désaccords plombent l’indispensable action en matière de sécurité et de défense. Pour la première fois, un État membre — et non le moindre, le Royaume-Uni — a décidé par referendum de tourner le dos à l’Union. La destinée rêvée par les fondateurs est-elle en train de nous échapper ? Des cris d’alarme résonnent. Les appels à la raison se répètent, à ce jour sans véritable écho. L’Europe peine à prendre la mesure des bouleversements qui résultent de la globalisation de l’économie et de l’explosion de la technoscience : « Angélique quant à elle, l’Europe veut croire qu’elle a dépassé l’histoire, en cultivant l’utopie de la paix perpétuelle par le désarmement ; elle rêve de la fin de la production et du travail grâce à la manne illimitée des États-providence et, pour finir, de 1 l’arrêt du progrès avec l’avènement du principe de précaution . » En manque cruel d’ambition, de cohésion interne et de visibilité pour ses citoyens, l’Europe va-t-elle se résigner à la division
? Ce serait choisir la voie du retour en arrière. Ce serait l’assurance de la fragilité, de la faiblesse, de la dépendance. Le gage de l’inexistence géopolitique. Dans sa forme et par sa taille, le présent petit ouvrage n’a pas vocation à répondre à toutes les questions existentielles. Il se veut surtout explicatif. Organisé sous la forme d’un récit en cinq étapes, il débute par un rapide survol des dernières soixante années à travers la vie et les rêves d’une demi-douzaine de figures marquantes. Toutes ont participé à la grande histoire de la construction européenne, qu’elles ont imprégnée de leurs espérances et de leur action. Partant de la description de la situation exemplaire de la Belgique, avant de l’étendre à l’Europe, le propos illustre, dans un deuxième volet, pourquoi et comment les fondateurs avaient raison de commencer par l’énergie. C’est en effet la clé du développement et du progrès, ainsi que l’ont consacré magistralement les « Trente Glorieuses ». Malheureusement, à l’issue de cette période exceptionnelle — la plus faste sans doute de toute l’histoire économique —, le succès espéré n’est pas au rendez-vous. Les rêves font long feu. Comme le montre la troisième partie, une page se tourne à la fin des années quatre-vingt : les économies européennes, jusqu’alors largement réglementées par les États, s’ouvrent à la dérégulation. Vive le marché ! L’énergie n’échappe pas à la grande réforme libérale, qui s’attaque finalement à l’électricité et au gaz. Ces derniers n’auraient-ils donc vocation qu’à être l’objet de transactions mercantiles et de futiles spéculations sur des places financières désincarnées ? La réforme n’aura pas le temps d’en faire la démonstration, car le « marché » de l’électricité est mort-né. Au sein de la triade énergétique annoncée par l’Union Européenne, l’action climatique a rapidement pris l’avantage sur la sécurité d’approvisionnement et la compétitivité. De sorte qu’au nom d’initiatives climatiques pressantes, les États ont repris la main, dans le désordre, à coups de subventions et d’aides variées. Les consommateurs règlent la note. Quant aux gigantesques investissements requis, urgents mais impayables, ils sont reportés. Encore faudrait-il se convaincre que cette politique climatique devenue prioritaire en matière d’énergie est adéquate et pertinente. Ainsi que l’illustre le quatrième chapitre, c’est loin d’être assuré. Les patrons des grands groupes énergétiques, de leur côté, n’hésitent pas à dénoncer publiquement, à grand fracas, ce qu’ils appellent le triple échec des ambitions européennes. L’Europe de l’énergie, divisée, est paralysée. La fracture dogmatique entre les promoteurs des énergies renouvelables et les utilisateurs de l’énergie nucléaire, toutes deux pourtant décarbonées et donc opportunes en matière climatique, semble irréductible. Sous prétexte de souveraineté, les États membres n’entendent pas renoncer au pouvoir de prendre seuls les grandes décisions, notamment sur le choix des sources d’énergie. Et chacun gère sa propre diplomatie énergétique. Pour rêver à nouveau d’une ambition à partager, pour recréer l’envie « d’une union sans cesse plus étroite », pour oser le progrès, la grandeur, pourrait-on s’accorder sur une vraie politique commune dans ce domaine crucial ? Le concept récent d’« Union de l’énergie » est présenté comme la réponse par l’actuelle Commission Européenne. La cinquième partie évoque cette nième ambition de réforme. Pour que l’Europe politique soit capable de réussir là où elle échoue depuis un demi-siècle, il faudrait qu’elle fasse de cette nouvelle prétention énergétique une véritable priorité. Cela n’a cependant jamais été le cas dans le passé. Au point que dans une 2 histoire politique de la construction européenne qui a pourtant valeur de référence , les auteurs, en plus de cinq cents pages, ne font pratiquement pas état de l’énergie. Comme s’il ne pouvait s’agir que d’une péripétie, une préoccupation anecdotique. Facteur de division de l’Europe dans un monde qui, paradoxalement, s’est largement globalisé, l’énergie demeure par ailleurs, obstinément, le moteur du bien-être, du développement, de la puissance. De sorte que la poursuite de la fragmentation européenne est suicidaire face à des enjeux géopolitiques et planétaires et à des compétiteurs aux visées stratégiques. « L’Europe a-t-elle encore son mot à dire, et veut-elle le dire ? » se demande Jacques Delors, sceptique, à propos de « l’Union de l’énergie ». À chacun de nous, à sa manière, d’apporter une réponse.
CHAPITRE1 * They had a dream
J 1944. D F , UIN ANS LA RANCE OCCUPÉE LA LUTTE CLANDESTINE CONTRE LES AUTORITÉS ALLEMANDES SE MANIFESTEÉGALEMENTSURLERAIL. ELLEAPRISUNNOM: RÉSISTANCE-FER. LESSABOTAGESSESUCCÈDENT, AURISQUEDUPIRE. POURSONMALHEUR,LUNDESCHEFSDUMOUVEMENTESTARRÊTÉPARLAGESTAPO. ILEST  F . S . T , INCARCÉRÉ À LA PRISON DE RESNES A DÉPORTATION EST PLANIFIÉE OUTEFOIS GRÂCE À LA LIBÉRATION DE Paris en août, le résistant est finalement relâché et il échappe à la mort annoncée. L’ - ’ L A . I . A , EX DÉTENU S APPELLE OUIS RMAND L RACONTE SON ÉPOPÉE U FOND DE SON CACHOT SON MORAL  , - - , ’ . I A TENU EXPLIQUE T IL PARCE QU IL Y A POURSUIVI SES RÉFLEXIONS SUR SON MÉTIER DE CHEMINOT L A DE SOLIDESANTÉCÉDENTS :ILESTSORTIDEUXIÈMEDE POLYTECHNIQUEETMAJORDEL’ÉCOLEDES MINES. CE QUILAAMENÉ,DEPUISSAPRISON,ÀÉCHAFAUDERUNSYSTÈMEDETRACTIONÉLECTRIQUEENCOURANT ALTERNATIFINDUSTRIELMONOPHASÉÀ20KVCADENCÉÀ50 HZ! SONIDÉEESTMISEENPRATIQUEAPRÈSLA guerre. Elle contribue à une véritable révolution dans l’exploitation du chemin de fer. A . T ’ SNCF, RMAND EST UN VISIONNAIRE OUT EN TUTOYANT LA VAPEUR ET L ÉLECTRICITÉ À LA TÊTE DE LA IL ’ 1945 ’ . P ’ , S INTÉRESSE DÈS À L ÉNERGIE NUCLÉAIRE AR LA PUISSANCE GIGANTESQUE QU ELLE MET EN ŒUVRE  , PAR SA NATURE INTRINSÈQUEMENT SCIENTIFIQUE ET SON CARACTÈRE TRÈS TECHNOLOGIQUE CETTE DERNIÈRE  ’ . A 1957, INCARNE ALORS LES ESPOIRS D UNE SOCIÉTÉ TRANSFORMÉE PAR LE PROGRÈS U PRINTEMPS AVEC DEUX — ’ F E F G PARTENAIRES L HOMME POLITIQUE ALLEMAND RANZ TZEL ET LE CHIMISTE ITALIEN RANCESCO IORDANI —, L A , , OUIS RMAND RÉDIGE UN RAPPORT QUI PRÉPARE LA MISE EN ŒUVRE COMMUNE AU PLAN EUROPÉEN DE LANOUVELLESOURCEDÉNERGIE. ILSUGGÈREDENCONFIERLEDÉVELOPPEMENTÀUNHYBRIDEINSTITUTIONNEL SANSAUCUNPRÉCÉDENT,SUBTILMÉLANGEDESUPRANATIONALITÉ,DEPLANIFICATIONPRESQUEÉTATIQUE,DE  . L ’ C CONTRÔLE PUBLIC ET DE MISE EN COMMUN DES RESSOURCES A RÉALISATION D UNE OMMUNAUTÉ EUROPÉENNEDELÉNERGIEATOMIQUE,MIEUXCONNUESOUSLACRONYMEEuratom,SETROUVEAINSI concrètement lancée. LESRAPPORTEURS,DANSLEURSPROPOSLIMINAIRES,FONTŒUVREDEPROSPECTIVE. LEURÉCRITUREEST  . S , MÊME PRÉMONITOIRE ELON EUX IL S IMPOSE EN EFFET AUX GOUVERNEMENTS EUROPÉENS DE FAIRE FACE  ’ M -O ENSEMBLE AUX MENACES DE LA DÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE QUE L INSTABILITÉ DU OYEN RIENT DÉJÀ ! — exacerbe : « A , U FUR ET À MESURE QUE LES IMPORTATIONS DE PÉTROLE SE DÉVELOPPERONT LES TENTATIONS DEXERCERPARCEMOYENUNEPRESSIONPOLITIQUESEFERONTPLUSVIVES. NONSEULEMENTUNE  , , INTERRUPTION DANS LES LIVRAISONS DES PÉTROLES SI ELLE INTERVENAIT DANS QUELQUES ANNÉES  , , ’ RISQUERAIT DE DEVENIR POUR NOUS UNE CALAMITÉ ÉCONOMIQUE MAIS ON SAIT D UN POINT DE VUE  , PLUS GÉNÉRAL ENCORE COMBIEN LA DÉPENDANCE EXCESSIVE DES PAYS PUISSAMMENT INDUSTRIALISÉS À ’ . I L ÉGARD DE RÉGIONS INSTABLES PEUT ENTRAÎNER DES TROUBLES GRAVES DANS LE MONDE ENTIER L EST  ’ DONC INDISPENSABLE QUE LE PÉTROLE NE SOIT QU UN FACTEUR D EXPANSION INDUSTRIELLE ET NE 3 devienne pas une arme politique . » LESMÉDIASDELÉPOQUENESYTROS,ÀLEXEMPLEENBELGIQUEDESCOMMENTAIRESDEL MPENT PA A Revue Générale,, , DONT LES LIGNES SONNENT ENCORE SOIXANTE ANNÉES PLUS TARD COMME UNE VIBRANTE  : « L’E , ’ , ’ MISE EN GARDE UROPE APRÈS AVOIR ÉTÉ LE MAGNAT DE L ÉNERGIE EN EST AUJOURD HUI RÉDUITE À LA MENDICITÉENCEDOMAINE. C’ESTUNPHÉNOMÈNEEXTRÊMEMENTGRAVE. L’ÉNERGIEESTLESANGDES  . I ’ . U CIVILISATIONS MODERNES L CONDITIONNE L EXPANSION ÉCONOMIQUE ET LE PROGRÈS SOCIAL N MINIMUM  - , S -T . L DE BIEN ÊTRE EST NÉCESSAIRE À LA PRATIQUE DE LA VERTU A ÉCRIT AINT HOMAS E POTENTIEL 4 énergétique d’un peuple conditionne son bien-être . » « L » E SAINT EN VESTON L « » L A , 1957, ES PROPOSITIONS ATOMIQUES DE OUIS RMAND ET DE SES DEUX COLLÈGUES EN NE SURGISSENT  . L’ « T S » ’ PAS DU NÉANT INITIATIVE DES ROIS AGES S INSCRIT COMME UNE SUITE À UN EFFORT COLLECTIF DÉJÀ ENTREPRISPARSIXPAYSEUROPÉENSQUIONTDÉCIDÉEN 1951DEFUSIONNERLEURSPOLITIQUES charbonnières. E , , « » N FAIT DÈS APRÈS LA FIN DU DERNIER CONFLIT MONDIAL PLUSIEURS RÊVEURS ONT LANCÉ DES APPELS
 ’ . I , POUR DAVANTAGE D INTÉGRATION EUROPÉENNE LS ONT VÉCU LES HORREURS DE LA GUERRE ENDURÉ LES , ’ ’H . I . I PRIVATIONS DÉCOUVERT L ABOMINATION DE L OLOCAUSTE LS ATTENDENT UN EXORCISME SALUTAIRE LS  E RECHERCHENT UNE THÉRAPIE DÉFINITIVE POUR UNE UROPE RAVAGÉE PAR LES CONFLITS ET LEUR CORTÈGE DE NS. POEUX,LAPAIXSIMPOSECOMMELOBJECTIFABSOLU. LARÉCONCILIATIONDELAFRANCE DÉSOLATIO UR  ’A ’ E ET DE L LLEMAGNE ET LA CRÉATION D UNE UROPE FÉDÉRALE DOIVENT ÊTRE LES SYMBOLES PUISSANTS D UNE Histoire devenue irréversible. P ’ , ’ ’ -OUR L HEURE LA GUERRE S IDENTIFIE ESSENTIELLEMENT À L ACIER DES CANONS ET AU CHARBON DES HAUTS  , - ’ . L FOURNEAUX ET DES MACHINES À VAPEUR QUI SOUS TENDENT L ACTIVITÉ INDUSTRIELLE E CHARBON EST 5  ’E . E CONSIDÉRÉ COMME LE MOTEUR DE LA PUISSANCE ALLEMANDE QUI A DÉFERLÉ DEUX FOIS SUR L UROPE N VUEDÉVITERUNENOUVELLERÉPÉTITIONDEL’HISTOIRE,UNEIDÉESURPRENANTEAGERMÉDANSQUELQUES ESPRITSVISIONNAIRES :ILSRÊVENTDESOUSTRAIRECHARBONETACIERAUXCONTINGENCESNATIONALESETÀ LACTIONDESGOUVERNEMENTS. COMMENTOSERUNEAUSSIIMPROBABLEUTOPIE,ALORSQUELESPLAIES vives du conflit ne sont même pas...
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