L Iran et les grands acteurs régionaux et globaux
488 pages
Français

L'Iran et les grands acteurs régionaux et globaux , livre ebook

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488 pages
Français

Description

La République islamique d'Iran fait face à un faisceau de crises dont les dimensions globales et régionales se combinent. La crise nucléaire, le contexte du Printemps arabe perturbent les rapports de force de cette région. Cet ouvrage vise à éclairer les relations entre l'Iran, les principaux acteurs régionaux et les grandes puissances. (Des articles en français et en anglais).

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2012
Nombre de lectures 184
EAN13 9782296484023
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Iranetlesgrandsacteurs
régionauxetglobauxCo LLeCt IonL’Ira ne nt ra ns It Io n
DirigéeparAtaAyati
L’IRAN sous la présidence de Mahmoud Ahmadinejad. Bilan et perspective.
SousladirectiondeDjamshidASSADI,2009.
M.A.ORAIZI, L’Iran:unpuzzle?2010.
eHassanPIROUZDJOU, L’Iran,audébutduXVIsiècle.
PréfaceFrancisRichard,2010.
DavidRIg OUle t- ROZe, L’Iranpuriel.Regardsgéopolitiques.Préfacede
Francisgé ré,2011.
Mélissale VAIll ANt, Lapolitiqueétrangèredel’Indeenversl’Iran.Entre
politique de responsabilité et autonomie stratégique (1993-2010). Préface
deBertrandBADIe,2012.
Bijan gH Al AMKARIPOUR, L’univers mental des Iraniens : Approche
sociologiquedesproverbesetdesmaximespersans,PréfacedeClaudeJaveau,
2012.sousladirectiondeMichelMakinsky
L’Iranetlesgrandsacteurs
régionauxetglobaux
Perceptionsetposturesstratégiquesréciproques©L'HARMATTAN,2012
5-7,ruedel'École-Polytechnique;75005Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-96602-4
EAN : 9782296966024x
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Introduction
la République Islamique d’Iran ne cesse de faire parler d’elle sur la scène
internationaleen2012.la criseouverteentreelleet lacommunautéinter nationale
depuis plusieursannées surledossierdu programmenucléairemilitaireclandestin
a pris un tourdramatisédanslesderniersjoursdedécembre 2011avecla signature
le 31 décembre par Barack Obama d’un texte incluant l’adoption de nouvelles
sanctions visant à interdire les transactions liées à l’achat de pétrole iranien, et
visantinstitutionsfnancièresétrangères publiqueset privées.la BanqueCentrale
Iranienneestdanslecœurdelacible.Cecipourraitapparaîtrecommeunetentative
d’étranglementéconomiquedupays.l’ob jectifdeWashingtonest-ilvéritablement
ou seulement de contraindre l’Iran à revenir à la table des négociations et à enfn
déférerauxdemandesdel’AgenceInternationalepourl’ÉnergieAtomique(AIeA)
ou la Maison-Blanche a-t-elle succombé aux pressions des lobbys israéliens pour
viser enfait l’efondrementdu régime ? Unefrappe
‘préemptive’israélienneétaitelledansle plateaudelabalance pourcontraindreàl’approchedes présidentielles
un Barack Obama réticent ? Ces interrogations sont au cœur de la situation
ainsi créée. té héran réagit en menaçant de bloquer le détroit d’Hormuz, déploie
des exercices navals dans cette zone, multiplie déclarations contradictoires. Des
hauts-gradés pasdarans sedéclarent prêts,à la suite d’un parlementaire,àfermer
1le détroit, voire qualifent d’indésirable le retour d’un porte-avions américai n .
1 Cet avertissement est considéré comme un inquiétant signal, un tournant, par Vali Nasr, expert
très réputé et fort bien informésur les centres de pouvoir iraniens, qui a conseillé la présidence
Obama à ses débuts. Nasr perçoit un changement de nature dans cette réaction par rapport aux
attitudes habituelles iraniennes. Il se demande si les dirigeants iraniens ne voient pas les nouvelles
sanctions comme ayant pour véritable objectifun changement de régime. Ce dernier redouterait
que l’efondrement économique et monétaire de la République Islamique n’entraîne d’importants
troubles sociaux dont l’ampleur pourrait le fairechuter. Intervenant après une série d’actes de
défance réciproque, comme le saccage de l’ambassade britannique, la récupération d’un drone
américain, diverses gesticulations militaires, etc, ceci pourrait conduire à la cristallisation des
agressivités mutuelles. Loin de pousser Téhéran au compromis, cet « étranglement « fnancier
pourrait,selonNasr,rendrel’Irandangereusementprovoquant.Voir: «Hard-LineU.S.PolicyTips
IranTowardBelligerence:ValiNasr»,Bloomberg,4janvier 2012.Danslemême temps,desmédias
iraniens prétendent qued’importantsmoyensmilitairesaméricains enhommesetmatériels seront
prépositionnésenIsraëlaucoursdel’année2012envued’uneofensivemilitairedegrandeampleur
contre l’Iran : « US deploys troops forIran war », Press TV,4 janvier 2012.Parallèlement, des
sources israéliennes annoncent que l’Arabie Séoudite et plusieurs pays du Conseil de Coopération
du Golfeont mis en alerte leurs forces armées après que le Parlement iranien ait commencé à
préparer un texte interdisant à tout navire de guerre étranger l’entrée dans les eaux du Golfesans
l’autorisation préalabledeTéhéran ;lesmêmesanalystes soutiennent queRiyad presse Washington
de réagir par la force à toute interdiction de retour du porte-avion USS Stennis dans la zone.
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lD’autres signalent que ce n’est qu’une éventualité, ou qu’inversement l’Iran n’a
aucune intention hostile… le s réactions occidentales oscillent pareillement entre
réponsesmartiales sur une riposte vigoureuse pour rétablirlalibertédenavigation,
etdes propos sereinsassurant quelaRépubliqueislamique pratique unmélangede
«bluf»,deguerredemots.la communautédesanalystesestpartagéeentreceux
quiconsidèrentquelaRépubliqueIslamique,priseàlagorge,estcapablederéactions
suicidaires,oudumoinsde provocationsirresponsables,ceux qui redoutent qu’un
dérapage involontaire dans ce climat anxiogène ne dégénère en une confagration
majeure, ceux qui craignent que les sanctions ne soient considérées par l’Iran
commeun ‘casusbelli’,etceuxquiestimentquel’IrannebloquerajamaisHormuz,
pourlabonneet simple raison quelelibre-passagedes tankersestindispensableà
l’économie iranienne pour pouvoir écouler son pétrole, y compris vers ses clients
chinois. A l’inverse, d’autres observateurs tablent sur un compromis iranien de
dernièreminute,alors qu’une poignéed’idéologisés spéculent surl’opportunité si
longtempsattenduedemettreà terre« l’État terroriste» par unbombardement
massifmaisciblé.Sansparlerdesadmirateursdu‘printempsarabe‘persuadésdeson
inévitablecontagionenIran.le faitquelascèneintérieureiraniennesoitlethéâtre
d’unelutted’uneincroyableâpretéentrelesdiversesfactionsconservatrices qui se
disputent les centres de pouvoir rend encore plus difcile la lecture des attitudes
iraniennes à l’extérieur. la politique internationale iranienne sert aussi de théâtre
à ces afrontements factionnels, à l’image de parties d’échecs simultanées, qui
génèrent contradictions et incohérences, ce qui en complique la compréhension.
Sous l’impulsion de la France, l’Union européenne veut aussi « punir » l’Iran
toutenessayantdene pas pénaliserdes paysimportateursdebrutiraniencomme
2l’Italie .Cesdéveloppements, qui suscitent uneinquiétudecroissanteaudébutde
DEBKAfle, 5 janvier 2012. L’annulation des exercices conjoints israélo- américains « Operation
Austere Challenge 12 », prévus en avril 2012, attribuée contradictoirement à Washington ou
TelAviv,pourdesraisonsd’austéritébudgétaireoud’impréparationenIsraël,ouparcrainteaméricaine
d’une confagration provoquée par l’Etat hébreu, révèle des divergences internes et entre les deux
alliés. L’Amériquedevientméfanteetredoutelestentativesisraéliennesd’impliquerlesUSAmalgré
eux dans un afrontement périlleux.Voir Gareth Porter : « Obama Seeks to Distance from Israeli
Attack»,IPSnews,3janvier2012;GarethPorteretJimLobe,«InSignaltoIsraelandIran,Obama
Delays War Exercise », IPS News, 16 janvier 2012 ; Laura Rozen, » Leaks on delayed U.S. – Israel
War Game reveals fssures », Te Envoy ( Yahoo ! News Foreign Afairs Blog),16 janvier 2012.
Ceci intervient au moment où B.Obama aurait averti par lettre le Guide A .Khamenei que le
bloquage d’Hormuz serait une ligne rouge à ne pas franchir: « U S. Sends TopIranian Leader a
Warning on Strait Treat », New-York Times, 12 janvier 2012.Le message comporterait aussi une
invitation à négocier ; voir : « Details ofObama’s let

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