La campagne présidentielle de 2012
184 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

La campagne présidentielle de 2012 , livre ebook

-

184 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

2 241 messages, c'est le volume de la communication des cinq principaux candidats à la présidentielle de 2012. Ce livre en présente les caractéristiques grâce à l'analyse de contenu et à la lexicométrie : orientation de la communication, mise en valeur de soi et critiques des autres, thématiques et style des candidats. L'importance de la négativité dans les campagnes récentes est ainsi mise en valeur, confirmant la prédominance de la polémique et du dénigrement sur le contenu positif dans la communication politique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2013
Nombre de lectures 52
EAN13 9782296530294
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Logiques politiques
Collection dirigée par Yves Surel
Créée en 1991 par Pierre Muller, la collection « Logiques politiques » a pour vocation principale de publier des ouvrages de science politique, ainsi que des livres traitant de thématiques politiques avec un autre angle disciplinaire (anthropologie, économie, philosophie, sociologie). Elle rassemble des recherches originales, tirées notamment de travaux de doctorat, ainsi que des ouvrages collectifs sur des problématiques contemporaines. Des séries thématiques sont également en cours de développement, l’une d’entre elles visant à publier des ouvrages de synthèse sur les systèmes politiques des États-membres de l’Union européenne.

Dernières parutions

Huseyin SEVIM, La politique européenne de la Turquie. Acteurs, processus et enjeux (1980-2008) , 2013.
Patrick QUANTIN et Andy SMITH (sous la dir. de), Délibération et gouvernance. L’émergence d’une logique d’action ? , 2012.
Laura MICHEL, Les industriels et le développement durable. Le cas de l’industrie cimentière , 2012.
Cécile Pelaudeix, Alain Faure & Robert Griffiths (eds), What Holds the Arctic Together ? , 2012.
Xabier ITÇAINA et Julien WEISBEIN (sous la dir.), Marées noires et politique. Gestion et contestations de la pollution du Prestige en France et en Espagne .
Christophe VOILLIOT, Éléments de science politique , 2010
Sous la direction de Sylvain BARONE et Aurélia TROUPEL, Battre la campagne. Élections et pouvoir municipal en milieu rural , 2010.
Isabelle ENGELI, Les politiques de la reproduction, Les politiques d’avortement et de procréation médicalement assistée en France et en Suisse , 2010.
André-Louis SANGUIN, André Siegfried. Un visionnaire humaniste entre géographie et politique , 2010.
Bruno PALIER et Yves SUREL (dir.), Quand les politiques changent. Temporalités et niveaux de l’action publique , 2010.
Amandine CRESPY et Mathieu PETITHOMME, L’Europe sous tensions , 2009.
Laurent GODMER, Des élus régionaux à l’image des électeurs ? L’impératif représentatif en Allemagne, en Espagne et en France , 2009.
Jaeho EUN, Sida et action publique. Une analyse du changement de politiques en France , 2009.
Pierre MULLER et Réjane SENAC-SLAWINSKI (dir.), Genre et action publique : la frontière public-privé en question , 2009.
Yves SCHEMEIL et Wolf-Dieter EBERWEIN (dir.), Normer le monde , 2009.
Titre
Dominique Labbé et Denis Monière






LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE DE 2012

Votez pour moi !
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmat tan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-28996-0
Sommaire Couverture 4e de couverture Logiques politiques Titre Copyright Sommaire Introduction Chapitre 1 - La campagne du premier tour L’état de l’opinion et les stratégies des candidats Le choix d’entrer en campagne Les déclarations de candidature L’intensité de la communication des candidats Le début de la campagne : les cinq premières semaines L’entrée en scène du président Les attentats de Montauban et de Toulouse La dernière ligne droite Conclusions Chapitre 2 - Les stratégies de communication des candidats La grille d’analyse Positivité versus négativité Les diverses composantes des communiqués Conclusions Chapitre 3 - La spirale de la négativité La direction des interactions négatives F. Hollande et N. Sarkozy : la rhétorique de l’invective La communication des autres candidats Conclusions Chapitre 4 - Sale mec ou gentil garçon ? Portraits croisés de F. Hollande et N. Sarkozy Monsieur F. Hollande : électoraliste, démagogique et irréaliste N. Sarkozy vu par le PS et par F. Hollande Conclusions Chapitre 5 - L’ennemi unique N. Sarkozy et F. Hollande vus par F. Bayrou La bande des quatre ? On… mais pas moi Moi et les autres Mise en valeur de soi et critique des autres Conclusions Chapitre 6 - Une certaine idée de la France Un exemple : la France chez M. Le Pen La France chez les autres candidats Surfaces et proximités lexicales Des univers aux thèmes Les principaux thèmes transversaux de la campagne du premier tour Conclusions Chapitre 7 - Une thématique cadrée et sans relief Les thèmes préférés de chaque candidat Trois thèmes dominants Autres thèmes majeurs… Les singularités La course de fond des candidats Conclusions Chapitre 8 - La finale (22 avril-4 mai) Poursuite de la spirale de la négativité Faire campagne contre l’autre Les principaux thèmes de l’entre-deux-tours Conclusions Conclusion Remerciements Bibliographie Annexes 1 Annexe 2 Annexe 3 Politique aux éditions L’Harmattan Adresse
Introduction
Le 6 mai 2012, F. Hollande a été élu président de la République avec 51,6 % des suffrages exprimés. Il succède à N. Sarkozy, candidat pour un second septennat, qui a obtenu 48,4 % des suffrages exprimés.

F. Hollande était en campagne depuis plus d’un an (il avait annoncé sa candidature le 31 mars 2011). Ce sont les primaires du Parti socialiste (PS) – 9 et 17 octobre 2011 – qui ont marqué le véritable début de cette campagne présidentielle mais aussi son "américanisation", à la fois par la durée, les moyens déployés mais aussi l’état de l’opinion.

Dès l’automne, les enquêtes d’opinion plaçaient F. Hollande en tête contre N. Sarkozy, mais elles montraient aussi un très fort niveau d’indécision dans l’électorat, niveau qui est demeuré élevé jusqu’à la veille du scrutin (selon un sondage IPSOS, 28 % des électeurs étaient encore indécis deux jours avant le premier tour 1 ).

Ce n’est pas un phénomène propre à la France. Dans toutes les grandes démocraties libérales, les identités partisanes sont déclinantes et les préférences des électeurs sont de plus en plus changeantes, non seulement d’une élection à l’autre, mais aussi durant le déroulement d’une campagne électorale. Non seulement les électeurs sont plus difficiles à mobiliser, mais ils sont nombreux à décider leurs votes de plus en plus tardivement. Ces nouvelles attitudes politiques amplifient les effets des facteurs à court terme et donnent plus d’importance aux stratégies de communication des candidats et des partis qui les soutiennent.

En France, il existe aujourd’hui une riche tradition d’analyse du discours politique 2 . Pourtant, la science politique s’est peu intéressée aux campagnes électorales et aux discours produits pour convaincre les électeurs. La recherche s’est concentrée sur le rôle des médias et sur les intentions de vote mesurées par les sondages. Pour expliquer le vote, on a fait appel à des analyses multi-factorielles mettant en relation un grand nombre de variables socio-économiques mais, paradoxalement, on a négligé d’introduire la campagne des candidats dans les modèles explicatifs. En quelque sorte, on pourrait dire qu’il y a un chaînon manquant dans la généalogie du vote ou une face cachée des études portant sur les campagnes électorales qui, jusqu’à présent, ont fait abstraction de l’émission des messages pour se concentrer sur leur reprise par les médias, sous forme de "petites phrases" ou de slogans.

Ce désintérêt pour la parole des candidats provient de postulats selon lesquels le discours électoral a peu d’influence sur les électeurs, qu’il est peu fiable et peu utile pour prédire les actions futures des élus et en dernier lieu qu’il n’a de finalité que manipulatrice. Mais, jusqu’à présent, il y avait aussi des raisons techniques à ce désintérêt dans la mesure où il était très difficile de recueillir les discours électoraux. Constituer une collection (un "corpus") exhaustive de ces discours aurait impliqué que les chercheurs puissent suivre à la trace les candidats et enregistrer leurs messages, ce qui s’avérait irréalisable. Aujourd’hui cet obstacle est tombé puisque les discours sont directement accessibles sur les sites internet des candidats et peuvent donc être intégrés dans l’analyse du choix électoral.
Les fonctions du discours électoral
En campagne électorale, le discours a quatre fonctions : mobilisation des partisans, renforcement des opinions favorables, agrégation d’intérêts et information. Ces différentes fonctions des discours sont utilisées selon le moment de la campagne et selon différents types de clientèles auxquelles s’adresse le candidat.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents