La France vue de la Corse

Jean-François Marchi

Description

Recueil des meilleures chroniques des dix dernières années parues dans l'hebdomadaire Le Journal de la Corse, offre un panorama de l'actualité française telle que ressentie et analysée par cette île.

Sujets

• Mémoires
• Histoire

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juin 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782140092275
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

une surprise. Pour comprendre enIn le déroulement d’un

SPM

Jean-François Marchi

La France vue de La corse

Éditions SPM

La France vue de la Corse

Illustration de couverture : Maquette conçue par Christine Pereira

Jean-François Marchi

La France vue de la Corse

Préface de Michel Kuntz

SPM 2018

© SPM, 2018 ISBN : 978-2-917232-79-8

Éditions SPM 16, rue des Écoles 75005 Paris Tél. : [phone] courriel : [e-mail] - site : www.editions-spm.fr

DIFFUSION – DISTRIBUTION : L’Harmattan 5-7 rue de l’École-Polytechnique 75005 Paris Tél. : [phone] – télécopie : 01 43 25 82 03 – site : www.editions-harmattan.fr

PRÉFACE

1 MICHEL KUNTZ

Avec Jean-François Marchi, on respire un air qui nous vient du grand large, quand les hommes savaient écrire. Collaborateur d’Henri Caillavet qui fut son maître comme il fut mon patron, Jean-François Marchi trempe sa plume dans un acide qui n’est pas sans rappeler le style du maître disparu, coloré et moqueur. Il y a du Léon Daudet et du Paul Louis Courier dans cette verve. Aux prises avec l’actualité de sa corse chérie, Jean-François Marchi toise la République et ses faiblesses, sa complaisance pour la délation et son goût du « bureaucrate moyen » comme eût dit le divin Salvador Dali auquel il a consacré une biographie. Sans pitié pour les rampants, les pions et les punaises du jour, au contact du marché de l’art dont il fut l’un des avocats réputés, il a su discerner leflamboyant génie du sculpteur Benatov et consacrer à ce dernier de remarquables pages. Il n’est pas sans intérêt de savoir comment nous jugent ceux que nous jugeons.

1. NdE : Michel Kuntz, ancien collaborateur de ministres, négociateur international représentant les intérêts français notamment en Australasie, ancien chef de cabinet d’Henri Caillavet au ministère de la Marine.

LE DÉBAT : « QUI EST CORSE, QUI NE L’EST PAS » EST UN PIÈGE À C…

5 MARS 2007 n effet, tant que la Corse n’est pas reconnue comme une E nation à part entière, ou encore même comme une nation associée à une plus grande qu’elle, elle n’a aucun droit à définir les critères de nationalité. Qui est Corse ou qui ne l’est pas ? Il n’est pas d’avantage occurrent de se référer au droit du sol qu’au droit du sang puisqu’il n’y a aucune légitimité à ce que l’un ou l’autre de ces procédés juridiques détermine une nationalité qui n’existe pas. N’est Corse en définitive que celui qui se reconnaît comme tel, en partant évidemment de ses origines. Corse né de parents corses, baigné de culture corse, bref ! provincial aborigène, qu’il vive en Corse ou ailleurs, comme il y a des Bretons à Panama et des Savoyards à l’hôtel Drouot à Paris. C’est si vrai qu’un Corse à Deauville, et il y en a beaucoup, n’est pas devenu pour autant Normand. On l’appellera d’ailleurs, sur place, « le Corse », et il ne s’en plaindra pas. Ses voisins, Normands pour certains, quand ils passeront devant la maison du Corse diront en effet : « Tiens, c’est la maison du Corse » et cela n’est pas infâme et n’attente à la dignité de quiconque. Comme chacun le sait, puisque nous connaissons tous, dans notre propre village, la place de la maison du Sarde, ce qui n’est pas péjoratif, vivrait-il en Corse depuis deux générations, cet homme. Tant qu’il n’y a pas de nation corse, il n’y a que des Français en Corse, d’origines diverses dont certains sont des Corses. Le reste n’est que blague et mensonges.

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