La géopolitique pour les Nuls - Vite et bien
416 pages
Français

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La géopolitique pour les Nuls - Vite et bien , livre ebook

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Français

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Description

Découvrir et s'initier à la géopolitique en 200 notions illustrées !

Du conflit Israelo-palestinien à la question des migrations, de la naissance de l'Union européenne au régime chinois, et de la théorie des régimes d'Aristote à la création de l'ONU... la collection "pour les Nuls" propose un tour d'horizon de la géopolitique à travers 200 notions clés illustrées, pour vous familiariser avec les facteurs géographiques, historiques, techniques, économiques et culturels qui façonnent un peuple ou un État et comprendre au mieux les enjeux mondiaux d'aujourd'hui en un seul livre !



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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 mars 2019
Nombre de lectures 30
EAN13 9782412047316
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Philippe Moreau Defarges
 
 
 
La Géopolitique pour les Nuls Vite et bien
« Pour les Nuls » est une marque déposée de John Wiley & Sons, Inc.
« For Dummies » est une marque déposée de John Wiley & Sons, Inc.
 
© Éditions First, un département d’Édi8, 2019. Publié en accord avec John Wiley & Sons,Inc.
 
Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé duclient. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, detout ou partie de cette œuvre est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. L’éditeurse réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelledevant les juridictions civiles ou pénales.
 
ISBN : 978-2-412-04446-9
ISBN numérique : 978-2-412-04731-6
Dépôt légal : mars 2019
 
Rédaction et recherche iconographique : Stéphanie Bouvet
Correction : Anne-Lise Martin
Maquette intérieure : Emilie Guillemin
 
Éditions First, un département d’Edi8
12, avenue d’Italie
75013 Paris France
Tel. : 01 44 16 09 00
Fax : 01 44 16 09 01
Email : firstinfo@efirst.com
Site internet : www.pourlesnuls.fr
Ce livre numérique a été converti initialement au format EPUB par Isako www.isako.com à partir de l'édition papier du même ouvrage.
L’AUTEUR
Philippe Moreau Defarges est ancien diplomate, ancien chercheurà l’IFRI, chroniqueur, auteur de très nombreux ouvrages dequestions internationales, de géopolitique et d’histoire dont LaGéopolitique pour les Nuls (2008), L’Histoire du monde pour les Nuls (2015) et La Tentation du repli (Odile Jacob, 2018).
L’homme, un animal ?
L’homme n’aime pas se considérer comme un animal. Pourtant,il est régi par la priorité élémentaire et universelle à laquelle sontsoumis tous les animaux : survivre. L’homme doit se nourrir, sechauffer, se loger et surtout se reproduire au milieu d’innombrables dangers et menaces. Plusieurs spécificités, traditionnellement présentées comme humaines, s’enracinent néanmoins dansl’animalité de l’homme :

La mort. L’humanité naît avec l’enterrement des morts, lesrites funéraires, la construction des tombeaux. À cet égard, onrelèvera que les monuments les plus impressionnants édifiéspar l’homme sont des sépultures : dolmens, pyramides, galeriessouterraines, tumuli, mausolées… L’homme ne cesse d’êtrehanté par la mort et de vouloir y échapper en imaginant unevie dans l’au-delà. Mais les animaux eux aussi sentent la mort.Que l’on pense aux animaux fuyant devant la proximité d’unecatastrophe naturelle (incendie, éruption volcanique, tremblement de terre) ou, plus prosaïquement, au chien revenant obstinément sur la tombe de son maître. Sans parler du mythiquecimetière des éléphants…
L’organisation en société. L’homme est un être social… maisil n’est pas le seul ! Enquêtes et travaux scientifiques ne cessentde confirmer que bien des espèces vivent dans des formes desociété. Ces espèces constituent des groupes, toujours soudés par le même impératif – assurer la survie de l’espèce – et régispar des hiérarchies complexes et mouvantes. D’où une cascade d’interrogations : qu’est-ce qu’une société ? Le grouillement organique d’une fourmilière est-il indigne d’être appelé« société » ?
Le langage. Ce dernier est un ensemble évolutif de signes grâceauxquels les membres d’un groupe communiquent entre eux,mais aussi se distinguent, se séparent d’autres groupes. Leslangages naissent, vivent, s’adaptent, meurent et parfois seréinventent. Ils existent chez les hommes, mais aussi chez bonnombre d’animaux.
Le territoire. Nombre d’animaux délimitent leur territoire (enurinant, en imprégnant l’écorce des arbres de leur odeur, ens’opposant aux intrus). Ils s’approprient ainsi un espace et enexcluent les autres… Or, au cœur de la géopolitique, se trouventles territoires, leur contrôle, les convoitises, les luttes et parfoisles coopérations qu’ils suscitent. Cet enjeu territorial s’enracine dans l’animalité de l’homme, ses besoins élémentaires, savulnérabilité. Un territoire, c’est d’abord une protection, unecondition de la survie. Mais l’homme est un animal à l’imagination infinie. Pour lui, le territoire est d’emblée une source derêves, de fantasmes, de nostalgies, de représentations et doncde conflits.
En 843, les trois fils survivants de Louis le Pieux, les petits-fils de Charlemagne,se partagent l'empire carolingien, qui est divisé en trois royaumes.
Les liens du sang
La loi du sang, priorité instinctive donnée à ce qui appartient à sonpropre groupe (la mère se sacrifiant pour ses petits, la tribu luttantjusqu’à la mort pour sa survie), s’applique à tous les animaux etnotamment à l’homme. De nombreuses constructions politiquesreposent sur le lien du sang. Dans les systèmes monarchiques, ledéfi central consiste à fixer des règles de succession (comme le droitd’aînesse), pour empêcher les héritiers potentiels de s’entretuer.
Aujourd’hui, les sociétés démocratiques sont davantageaxées sur l’épanouissement de l’individu. Pour lamodernité, la réussite doit venir non de ce que l’on a reçu(l’héritage génétique), mais de ce que l’on est (les talentspropres).
L’attachement au sang explique tant la force des racismes que lespolitiques de purification ethnique. Pourtant, ici aussi, il y a unespécificité humaine : pour l’homme, le lien par le sang peut êtrenaturel (en principe au sein d’une même famille), mais il est leplus souvent imaginaire, construit. Les racismes se fondent surla croyance qu’il existe des populations pures (les Aryens pour lenazisme), mais il n’existe aucune population pure tant le mélangesexuel des hommes est inhérent à leurs migrations. Tout racismeest une construction sociopolitique.
Le propre de l’homme
La position singulière de l’homme au sein du règne animal est liéeà la combinaison de trois éléments : l’outil, l’écriture, le pouvoir.

L’outil (la technique). Certains animaux sont capables demanipuler des outils rudimentaires ou de construire leur habitation. L’homme, lui, conçoit et fabrique des outils de plusen plus sophistiqués. Grâce à eux, il s’approprie la nature, illa refaçonne en fonction de ses besoins et de ses rêves, il peutdétruire et construire.
Les outils, ce ne sont pas seulement le marteau ou latenaille. Sont outils les actes juridiques, les billets debanque, le téléphone portable, etc. En résumé, tout ceque les hommes inventent pour améliorer leur existence et multiplier leurs échanges.
Dans le domaine géopolitique, l’outil est une composante essentielle du pouvoir et de la puissance. Du XVI e au XX e siècle, les nations européennes colonisent etdominent la planète notamment parce qu’elles maîtrisent la navigation et les armes à feu.

L’écriture. C’est notamment à Sumer, civilisation de basseMésopotamie du III e millénaire avant J.-C., qu’apparaîtl’écriture. Elle permet à l’homme d’acquérir une mémoire« objective », soustraite aux aléas de l’oubli, plus solide et incontestable qu’un récit oral. Le passé devient histoire, desrepères (lieux, dates, événements) se fixent. L’écriture, associée à l’outil, marque ainsi la naissance de l’homme historique.L’écriture, conçue pour des tâches précises (comptabilisationdes ressources, éloge des puissants), s’élargit en moyen d’observation, de réflexion, de critique, accouchant de la poésie, duthéâtre, de l’histoire, de la géographie…
Le pouvoir. Dans le monde animal, il existe des rapports de force,des hiérarchies. Les joutes opposant les mâles qui se disputentune femelle visent à désigner le plus fort ; lui seul s’accouplera.De même, chez les hommes, la guerre désigne le plus fort, levainqueur, auquel il appartient d’organiser la paix. Alors, qu’ya-t-il de spécifique à l’homme ? Chez lui, les hiérarchies nesont pas naturelles, établies et acceptées pour toujours ; ellessont culturelles et/ou historiques, constamment modifiées parles luttes entre individus, entre peuples, entre communautésreligieuses, entre classes sociales. La géopolitique se centre surles rapports entre peuples, entre entités politiques. Pourquoi etcomment des peuples, des États en dominent-ils d’autres ousont-ils soumis à d’autres ? Pourquoi réussissent-ils à établirdes relations d’&

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