La pensée de Cheikh Ahmadou Bamba face aux défis africains
240 pages
Français

La pensée de Cheikh Ahmadou Bamba face aux défis africains , livre ebook

-

240 pages
Français

Description

Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké a su déterminer une nouvelle vision aux yeux de ses contemporains en formulant d'une façon très claire des idées novatrices capables de faire bouger le peuple. Cette conception de la société dans sa globalité a permis "à chaque individu de devenir un centre d'initiative, de création et de responsabilité à tous les niveaux : celui de l'économie, de la politique, de la culture ; une conception qui ne soit ni individualiste, ni totalitaire mais fondée sur les communautés de bases".


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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 novembre 2016
Nombre de lectures 25 472
EAN13 9782140022845
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CHEIKH MAR SOWLA PENSÉE DE CHEIKH AHMADOU BAMBA
FACE AUX DÉFIS AFRICAINS
Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké a su
déterminer une nouvelle vision aux yeux de
ses contemporains en formulant d’une LA PENSÉE DE
façon très claire et précise des idées
novatrices capables de faire bouger CHEIKH AHMADOU BAMBA le peuple avachi sous des réalités qui
l’enchaînaient à des schémas dépassés
ou inopérants. FACE AUX DÉFIS AFRICAINS
Cette conception de la société dans sa
globalité a permis « à chaque individu
de devenir un centre d’initiative, de
création et de responsabilité à tous
les niveaux : celui de l’économie,
de la politique, de la culture  ;
une conception qui ne soit ni
individualiste, ni totalitaire mais
fondée, pour toutes les activités sociales,
sur les communautés de bases. »
Cheikh Sow est né à Saint-Louis du Sénégal. Après
deux années à la faculté de Droit de l’université
Cheikh Anta Diop de Dakar, il se retrouve à l’étranger
(Londres et Espagne) pour embrasser les métiers de la
construction. Il profte de son séjour en Europe pour se
former en Autocad et en Gestion immobilière. L’écriture
et la lecture constituent ses principaux hobbies.
Illustration de couverture : wikimedia - domaine public -
auteur inconnu.
ISBN : 978-2-343-10021-0
24 €
CHEIKH MAR SOW
LA PENSÉE DE CHEIKH AHMADOU BAMBA FACE AUX DÉFIS AFRICAINS






LA PENSÉE
DE CHEIKH AHMADOU BAMBA
FACE AUX DÉFIS AFRICAINS

CHEIKH MAR SOW





LA PENSÉE
DE CHEIKH AHMADOU BAMBA
FACE AUX DÉFIS AFRICAINS








































© L’HARMATTAN-SÉNÉGAL, 2016
10 VDN, Sicap Amitié 3, Lotissement Cité Police, DAKAR

http://www.harmattansenegal.com
senharmattan@gmail.com
senlibrairie@gmail.com

ISBN : 978-2-343-10021-0
EAN : 9782343100210



Conquis par ses talents d’éducateur et sa probité, le roi
du Djoloff, Alboury Ndiaye l’invite à prendre les armes
contre les colonisateurs.
" Je ne suis pas venu sur terre pour verser le sang de
mes semblables. Je suis le serviteur du Prophète (psl), le
vivificateur de son enseignement et le libérateur des
hommes.
J’extirperai la haine des cœurs et j’affranchirai mon
peuple des chaînes de l’esclavage, des tentations de Satan
et des futilités de ce bas monde.
Chaque homme sera le frère de l’autre et le culte ne sera
rendu qu’à Dieu. "
Ainsi parlait le Cheikh Ahmadou Bamba.

7
LE RETOUR DE SERIGNE BAMBA
La rupture, par la pensée de Serigne Bamba !
Ou LE PRINTEMPS DE SA PENSÉE !

En l’an 1301 de l’hégire (1883), il répond à l’appel de
Dieu et fonde le Mouridisme.

« J’ai reçu de mon Seigneur l’ordre de mener les
hommes vers Dieu, le Très-Haut. Ceux qui veulent prendre
cette voie n’ont qu’à me suivre. Quant aux autres qui ne
désirent que l’instruction, le pays dispose d’assez de lettrés.
Allez auprès de qui vous voulez ! »
CHEIKH AHMADOU BAMBA

« Hé vous qui êtes doués d’intelligence et qui
réfléchissez ! » le Coran
9


« Je n’ai point fondé une confrérie, j’ai plutôt trouvé la
voie qu’avait scrupuleusement suivie le Prophète (psl) et
ses compagnons entièrement flétrie, je l’ai défrichée le plus
proprement, je l’ai également rénovée dans toute son
originalité et lancé l’appel suivant : Tout pèlerin qui désire
partir peut venir voici la Voie réhabilitée : cette voie est
celle du pacte d’allégeance » dixit : Cheikh Ahmadou
Bamba .
Ces propos du fondateur du Mouridisme ne laissent
aucun doute sur sa mission et la raison fondamentale : la
réhabilitation des valeurs culturelles de base de l’Islam au
service du meilleur des envoyés Mouhamadou Rassouloul
Lah (Paix et salut sur lui). Selon toujours les propos de son
fondateur, le Mouridisme est né de « La Foi par le Tawhid,
la Loi par le Fiq et la Voie par le Taçawwuf » et se fixe
comme unique objectif la « Face » de Dieu, le Très-Haut, le
Généreux. C’est ainsi que tous ceux qui ont répondu à
l’appel sont désignés sous le terme de Mouride autrement
dit un aspirant à Dieu (Murîdul-l-lâh).
CHEIKH AHMADOU BAMBA.



11
Ce livre est dédié :
À mon grand-père et homonyme qui m’a fait connaître
Ahmadou Bamba ;
À mon beau-père, Tonton Cheikh Gaye, qui m’a fait
aimer Ahmadou Bamba ;
À mon frère aîné, Amadou Lamine Gueye qui m’a
ouvert la voie ;
Et à mes enfants Assane et Mamadou Sow qui ont suivi
la voie ;
Et Aissatou Gaye qui fut à mes côtés durant cette longue
marche, avec foi.
À ma sœur Adja Ndéye Ngalla Mboup de son soutien
constant.

13


AVANT-PROPOS
Comme toujours l’Afrique est l’objet de débat. Déjà en
1991 Axelle Kabou présentait sa vision du continent dans
son livre : Et si l’Afrique refusait le développement ?
« L’Afrique, écrit-elle, est sous-développée et stagnante
parce qu’elle rejette le développement de toutes ses forces.
Ce qui est un paradoxe intenable pour ces Africains. Le
refus du développement qu’un dualisme plus réducteur de
crânes que pourvoyeur de lumière situe définitivement au
détour d’un sentier de brousse fleurit moins sur le terrain
de la tradition villageoise où l’utile garde encore tout son
sens, que sur le macadam des capitales où l’on glose à
perte de vue depuis les indépendances sur la mort des
vraies valeurs africaines de civilisation. »
Pour elle, il faudrait d’abord désintoxiquer les
mentalités, remettre les pendules à l’heure, et surtout placer les
individus face à leurs incontournables responsabilités. « Les
Africains sont largement persuadés, dit-elle, que leur destin
doit être pris en charge par les étrangers. » Dès lors, les
aider à se développer, c’est d’abord les encourager à créer
les « conditions psychologiques de réceptivité au
changement, c’est favoriser l’émergence d’un vaste débat
résolument décomplexé sur leur volonté de développement ».
Quel vaste programme si pour autant ce qu’elle dit est
fondé !
Ce refus psychologique du développement est causé par
plusieurs facteurs à mon avis dont la traite négrière qui a
dépeuplé le continent de beaucoup de ses fils et surtout
parmi les plus aptes au moins physiologiquement. Ensuite
survient la colonisation avec comme corollaires culturels la
dévalorisation des traditions et coutumes des peuples
com15
pensée par une politique d’assimilation du moins du côté du
colon français. En plus de la désintégration des structures
politiques et économiques du continent causant ainsi son
morcellement, l’Afrique fut violentée et pillée, ses
royaumes désorganisés, ses peuples et leurs chefs démoralisés ou
déportés pour la plupart dans des régions hostiles où ils
mourront presque tous.
Les accidents de l’histoire (traite négrière, colonisation,
traumatisme économique, politique, culturel,
psychologique) ont rendu le peuple africain noir amnésique ; la
mémoire historique collective du peuple africain a été atteinte,
profondément. Ce sont tous ces facteurs qui ont entraîné ce
blocage psychologique dont parle Axelle Kabou qui
continue en relevant ces années « de désinformations, de
matraquage anti-impérialiste, non assorties d’actions
dissuasives » qui, écrit-elle, sont par conséquent les causes qui
font « que l’Africain soit totalement incapable de se
percevoir comme un être apte à influer sur le cours de sa propre
existence. Mieux. La campagne a été si bien menée que
l’Afrique est largement persuadée de n’être en rien,
responsable de son sort. » Les seules réponses données ou plutôt
invoquées sont le cannibalisme, le tribalisme en passant par
l’impérialisme, le colonialisme, le néo-colonialisme, la
corruption, la sécheresse, le volume cérébral de l’homme noir,
etc. C’est ainsi que les Africains se focalisent sur les causes
de leur retard dans tous les domaines d’où le
sous-développement dans lequel ils se trouvent. Au moment où des
non-Africains soi-disant spécialistes de tous genres
conçoivent des théories et concepts qu’ils élaborent sur le
continent africain et pour les Africains. Tout cela va servir
comme sources de travail pour ceux-là mêmes qui devaient
penser par eux-mêmes et pour eux-mêmes, je veux dire en tant
qu’acteurs de leur propre histoire qui se déroule devant eux
sans qu’ils aient prise sur son évolution et contour.
16
Ces spécialistes de l’Afrique qui l’ont dénigrée d’une
manière ignoble traitant les Africains de tous les noms
d’oiseaux, comme l’a si bien dénoncé Cheikh Anta Diop.
L’Afrique qui est sous domination européenne qui a pris le
erelais de la traite négrière commencée au 16 siècle. La
violence dont l’Afrique fut l’objet n’est pas de nature
exclusivement militaire, politique et économique. Des théoriciens
(Voltaire, Hume, Hegel, Gobineau, Lévy-Bruhl, etc.) et
institutions européennes (l’institut d’ethnologie de France
créé en 1925 par Lévy-Bruhl par exemple) s’appliquent à
légitimer au plan moral et philosophique l’infériorité
intellectuelle décrétée du nègre. Cheikh Anta Diop souligne
encore : « La vision d’une Afrique anhistorique et atemporelle
dont les habitants, les nègres n’ont jamais été responsables,
par définition, d’un seul fait de civilisation, s’impose
désormais dans les écrits et s’ancre dans les consciences. Voici
une déclaration de Albert Schweitzer (prix Nobel de la paix,
médecin au Gabon dans À l’orée de la forêt vierge [1952]) :
L’Européen ne saura jamais à quel point est effroyable la
vie de ces malheureux qui passent leur temps dans la crainte
des sortilèges dirigés contre eux. Seuls ceux qui ont vu cette
misère de près comprennent que c’est un devoir d’humanité
d’enseigner aux peuples primitifs une autre conception du
monde et de la vie, pour délivrer de ces croyances
funestes… Quant à l’effort intellectuel que représentent les
conquêtes techniques, l’indigène n’est pas capable de l’évaluer.
Mais quand il a affaire à un blanc, il sent avec une intuition
infaillible si celui-ci est une personnalité, une personnalité
morale… le primitif ne connaît que des jugements de
valeurs élémentaires… qu

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