La place de l Europe dans le monde du 21e siècleNouveau livre
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Description


Les trois auteurs (un historien, un économiste et un politologue) situent les changements intervenus en 2016, du referendum sur le Brexit au nouveau président des USA, dans le cadre plus global de l’Occident (incluant la vaste vague populiste et nationaliste) et du système mondial, avec l’émergence de la Chine, des nouvelles économies et d’un monde multipolaire, instable, fragmenté et plus dangereux.



Ce changement majeur dans l’histoire mondiale impose un tournant à l’UE. Une nouvelle perspective européenne ne sera possible qu’à deux conditions : que les systèmes socio-économiques européens évoluent vers plus de convergence avec les modèles nationaux les plus performants dans le cadre de la mondialisation, conciliant ouverture, compétitivité internationale et protection sociale; et que, deuxième condition, l’UE des 27, sans rêver d’un super-État européen, lance, de façon réaliste, un nouveau modèle d’intégration, plus politique, différencié en fonction des différentes volontés d’avancer ensemble.




Mario Telò, Chaire J. Monnet ad personam, est professeur de Relations internationales à l’ULB et à la LUISS de Rome. Il a récemment publié L’Europe en crise et le monde, Bruxelles 2016. André Sapir est professeur émérite d’économie à l’ULB et Senior fellow de la Fondation Bruegel et du ECPR. Parmi ses ouvrages, An Agenda for a Growing Europe: The Sapir Report, Oxford University Press, 2004. Sapir et Telò sont membres de l’Académie Royale des Sciences. Donald Sassoon est professeur émérite d’histoire au Queens collège, Université de Londres. Parmi ses livres, The Culture of the Europeans., Harper Collins 2006.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782803106288
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

E LA P LACE DE L’EUROP E DANS LE MONDE DU 21 SIÈCLE
TEXTESDEDONALDSASSOON, ANDRÉSAPIRETMARIOTELÒ
La place de l'Europe dans le monde du 21e siècle
Académie royale de Belgique rue Ducale, 1 - 1000 Bruxelles, Belgique www.academieroyale.be
Informations concernant la version numérique ISBN : 978-2-8031-0628-8 © 2017, Académie royale de Belgique
Collection L’Académie en poche Sous la responsabilité académique de Véronique Dehant Volume 105
Diffusion Académie royale de Belgique www.academie-editions.be
Crédits Conception et réalisation : Laurent Hansen, Académie royale de Belgique
Couverture : © brichuas, Shutterstock
Publié en collaboration avec/avec le soutien de
Remerciements
Pour la réalisation de ce petit livre nous avons bénéficié de l’aide précieuse de plusieurs personnes que nous remercions vivement : tout d’abord, pour le cycle de conférences, M. H. Hasquin, Secrétaire perpétuel de l’Académie royale de Belgique, Mme M.-J. Simoen et leurs collaborateurs et, pour l’édition, Mme Leclercq et Mme Buscemi. Nous aimerions remercier aussi nos équipes de recherche, et en particulier Frederik Ponjaert de l’IEE de l’ULB, auteur du graphique sur les « Cercles concentriques ». Nous remercions aussi le public nombreux du cycle de conférences du Collège Belgique, à la fois attentif, tolérant, pluraliste et critique. Les interventions nous ont poussés, nous l’espérons, à être plus clairs et efficaces dans la rédaction finale de nos textes.
Préface
Ce petit ouvrage collectif veut contribuer au débat sur les changements mondiaux en cours, par des contributions multidisciplinaires (historique, économique et politologique) au-delà des simplifications journalistiques. On assiste à une discussion souvent vague et confuse dans les médias du monde entier, un débat souvent focalisé sur les États-Unis, la première puissance de la planète : d’un côté, ceux qui relativisent l’importance du tournant intervenu avec l’élection, fin 2016, de l’imprévisible Donald Trump, comme un incident de l’histoire et, de l’autre, ceux qui prennent à la lettre toutes ses promesses électorales, y compris les plus radicales, et annoncent des catastrophes imminentes. L’approche des auteurs de ce livre est axée tout d’abord sur la « longue durée », souhaitée par le grand historien français Fernand Braudel, fondateur de la revue d e sAnnales, et ensuite dans une volonté de situer les changements intervenus en 2016, du référendum sur le Brexit à l’élection du nouveau président des États-Unis, dans le cadre plus global de l’Occident (incluant donc aussi la vague populiste et nationaliste en Europe) et du système mondial (émergence d’un monde multipolaire et instable). Ce petit livre entend poursuivre la réflexion collective entamée, au printemps 2016, lors d’un cycle de conférences organisé par l’Académie royale de Belgique, dans le cadre du Collège Belgique, en proposant les textes de trois auteurs sur les différentes dimensions du changement mondial : quels sont les causes, les traits essentiels, la portée et les effets potentiels de ce qui nous semble un tournant majeur de l’histoire mondiale ? La victoire des partisans du Brexit à l’occasion du référendum britannique de juin 2016, qui a été suivie de l’activation par le gouvernement de Theresa May de l’article 50 du TUE déclenchant le processus de négociations, est placée par Donald Sassoon au centre de l’analyse de la crise européenne. À part l’ironie sur le rêve « victorien » de laGlobal Britainde Theresa May, le Brexit révélerait selon Sassoon : — d’un côté, l’échec de l’approche utilitariste, minimaliste et instrumentale de l’intégration européenne qui a été celle de la majorité des élites britanniques ; — de l’autre côté, la profondeur des divisions intra-européennes, les diversités nationales et l’impossibilité d’un modèle européen de type étatique (une seule armée, un seulWelfare State, une identité culturelle commune, comparable à une identité étatique). André Sapir, dans son chapitre, focalise l’attention sur le changement historique de l’économie globale : une deuxième « grande transformation » après celle décrite par K. Polanyi. L’année 2007 est retenue comme une date clé, un tournant dans le cadre de la mondialisation. L’Occident, qui représentait la plus grande part du PIB global depuis 150 ans, est dépassé par les économies émergentes. La crise de 2007-2016 a renforcé cette tendance et, en 2017, nous devrions prendre acte de l’existence de trois entités économiques comparables avec plus ou moins 15-20 % du PIB global chacune : États-Unis, Union européenne et Chine. Voilà une réalité nouvelle que nous devons intégrer dans notre façon de penser et d’imaginer un avenir pour l’Union européenne. Ces analyses contribuent à la compréhension des racines profondes de la vague populiste des deux côtés de l’Atlantique. Lesloosersla mondialisation (et les leaders populistes de manipulateurs de leurs perceptions hyper-simplifiées des faits et des responsabilités) sont à l’origine d’une vague protectionniste et nationaliste sans précédents, non seulement de protestation, mais visant la conquête des gouvernements occidentaux : un défi politique majeur pour les démocraties nationales et pour l’Union européenne, surtout depuis le Brexit et la victoire de Donald Trump aux États-Unis. Le troisième chapitre situe la crise européenne dans un cadre historique et comparatif au niveau international, explorant similarités et différences, d’un côté, avec la crise des années trente et, de l’autre, avec l’évolution d’autres organisations internationales dans d’autres continents. Avec notamment deux constats : la récession la plus grave depuis la dernière guerre mondiale a été mieux gérée que la crise qui a suivi 1929 ; le cycle politique pourrait créer les conditions pour que l’Union européenne puisse non seulement survivre à la grande transformation, mais aussi
contribuer à la solution multilatérale et pacifique des graves instabilités. Mais ceci, uniquement à une double condition : que, pour contrer la vague populiste et nationaliste notamment, le système socio-économique européen évolue vers les modèles nationaux les plus performants dans le cadre de la mondialisation (la Scandinavie), conciliant ouverture et protection sociale ; et que, deuxième condition, l’UE des 27 adapte de façon réaliste son modèle d’intégration différenciée aux nouveaux défis internes et internationaux. Mario Telò Membre de l'Académie royale de Belgique
CHAPITRE1 La crise actuelle de l’Europe et les crises du passé. La dimension historique
Donald Sassoon
ETDONC,ENCOREUNEFOIS,NOUSDISCUTONSDEL’EUROPE. CERTAINSPENSENTQUECESTÉVIDENT. N’ - ’E ? E , E , AVONS NOUS PAS TOUJOURS DISCUTÉ DE L UROPE N RÉALITÉ NOUS LES UROPÉENS NOUS AVONS  ’E , S G COMMENCÉ À DISCUTER DE L UROPE SEULEMENT RÉCEMMENT SEULEMENT DEPUIS LA ECONDE UERRE mondiale. Lorsque l’Europe était le centre de l’univers, il y a plus de cent cinquante ans, les Européens ne  ’E , . M , PARLAIENT PAS DE L UROPE MAIS DE LEUR NATION AIS MAINTENANT QUE CHAQUE NATION EUROPÉENNE MÊMELA FRANCE,MÊMELA GRANDE-BRETAGNE,MÊMEL’ALLEMAGNE,FAITPARTIEDELAPÉRIPHÉRIEDU monde, nous parlons sans cesse de l’Europe, nous nous demandons quel est son rôle, où elle va. PARDONNEZ-MOISIJEFAISUNPASENARRIÈRE,CESTLHABITUDEDESHISTORIENS. LEPASSÉ,APRÈSTOUT, c’est notre territoire. ILYACENTCINQUANTEANS,LES EUROPÉENSÉTAIENTOCCUPÉSÀCRÉERLES ÉTATS-NATIONS,ETNON L’EUROPE. PERSONNENEPARLAITDUNE EUROPEUNIE,MÊMEPAS GIUSEPPE MAZZINIQUISUPPOSAIT qu’une Europe unie pouvait être possible seulement après la création des États nationaux. L’E , E , UROPE ÉTAIT ALORS TELLEMENT DIVISÉE QUE LORSQUE LES UROPÉENS PENSAIENT À LA GUERRE ILS  ’ E . L B F PENSAIENT SURTOUT À LA FAIRE CONTRE D AUTRES UROPÉENS ES RITANNIQUES ET LES RANÇAIS AVAIENT  A , I A , R ’ , PEUR DES LLEMANDS LES TALIENS DES UTRICHIENS LES USSES S INQUIÉTAIENT DE TOUT COMME aujourd’hui. LOINDESUNIR,ILYA150ANS,LESEUROPÉENSSEPRÉPARAIENTAUXGUERRESLESPLUSGRAVESDELEUR , G C A , G T A . I HISTOIRE PLUS GRAVES QUE LA UERRE DE ENT NS PLUS GRAVES QUE LA UERRE DE RENTE NS L Y A  , P G ( , UN SIÈCLE LA REMIÈRE UERRE MONDIALE APPELÉE MONDIALE MAIS MENÉE PRINCIPALEMENT EN E ) ’ . E UROPE A DÉTRUIT LA POSSIBILITÉ D UNE SUPRÉMATIE EUROPÉENNE GLOBALE T ELLE A EU LIEU À UNE  É -U , ÉPOQUE OÙ LES TATS NIS ÉTAIENT DÉJÀ LA PREMIÈRE PUISSANCE INDUSTRIELLE DU MONDE MAIS LES Européens n’en étaient pas encore conscients. AUMOMENTLAGUERRESESTTERMINÉE,SEULSLESPLUSCLAIRVOYANTSONTRÉALISÉQUEL’EUROPENE  ’ . M E ’ POUVAIT PLUS ÊTRE LE CENTRE DE L UNIVERS AIS LA PLUPART DES UROPÉENS NE L AVAIENT PAS ENCORE compris. L B F , , ES RITANNIQUES ET LES RANÇAIS DÉTENTEURS DES PLUS GRANDS EMPIRES DU MONDE ONT  1920 1930. E CONTINUÉ À CULTIVER LEURS ILLUSIONS TOUT AU LONG DES ANNÉES ET T ILS CONTINUENT DE LE faire même aujourd’hui, des décennies après avoir perdu leurs empires. D’ . L R , , AUTRES AUSSI AVAIENT DES ILLUSIONS ES USSES IL Y A EXACTEMENT CENT ANS ONT COMMENCÉ UNE  : EXPÉRIENCE EXTRAORDINAIRE LA CONSTRUCTION D UNE SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE QUI AURAIT DÛ DEVENIR UN  , , MODÈLE POUR LE RESTE DU MONDE CAR ELLE MÈNERAIT À UNE SOCIÉTÉ COMMUNISTE JUSTE ET ÉGALE SANS classes ni propriété privée. L A , A H , ’ E , ES LLEMANDS AUSSI SOUS DOLF ITLER RÊVAIENT D UNE UROPE UNIE SOUS LEUR DIRECTION purifiée d’éléments indésirables, tels que les Juifs, les Tsiganes et les Slaves. Et n’oublions pas Mussolini et ses rêves pathétiques d’un retour aux gloires romaines. L S G A ECONDE UERRE MONDIALE AJOUTA ENCORE CINQUANTE MILLIONS DE MORTS AUX VINGT MILLIONS DE LA Première et acheva de reléguer l’Europe du centre du monde à la périphérie. D , F B , B ANS LES DÉCENNIES SUIVANTES LES RANÇAIS ET LES RITANNIQUES POUR NE PAS PARLER DES ELGES ET  P , . L’E - E DES ORTUGAIS ONT DÛ ABANDONNER LEURS EMPIRES UROPE ELLE MÊME ÉTAIT DIVISÉE ENTRE ST ET OUEST,AINSIQUEL’ALLEMAGNE. LESNOUVELLESGÉNÉRATIONSÉTAIENTCONSCIENTESDELHORREURDES guerres et déterminées à abandonner tout projet belliqueux. Le rêve communiste incarné en l’URSS s’est effondré inopinément en 1989-1991. La situation à ÉSAUJOURDHUIETQUENOUSCONTINUERONSÀAFFRONTERTLARGEMEN LAQUELLE NOUS SOMMES CONFRONT EST déterminée par cet événement capital. MAISPERMETTEZ-MOIDEREVENIRDABORDÀLAQUESTIONDELASOI-DISANTSUPRÉMATIEEUROPÉENNE.
e L’Europe, même avant le XVIII siècle, n’était pas le centre de l’univers. I - ( M J ) MAGINONS UN VAISSEAU SPATIAL EXTRA TERRESTRE DE ARS OU DE UPITER AVEC À BORD DES , , ., ’ SOCIOLOGUES HISTORIENS ANTHROPOLOGUES ETC CHARGÉS D UNE MISSION D ENQUÊTE SUR LA PLANÈTE e e T . S’ XVI XVII ’ , ERRE ILS ARRIVENT AU OU AU SIÈCLE IL EST PEU PROBABLE QU ILS REMARQUENT DANS LEURS , , -RAPPORTS UNE SUPRÉMATIE MONDIALE EUROPÉENNE SAUF PEUT ÊTRE DANS CERTAINS DOMAINES scientifiques. L C , ’I M - J , A HINE L NDE DES OGHOLS ET PEUT ÊTRE MÊME LE APON ÉTAIENT POLITIQUEMENT PLUS AVANCÉS  , ; AVEC UNE BUREAUCRATIE PLUS SOPHISTIQUÉE UNE MÉDECINE PLUS DÉVELOPPÉE CES TROIS EMPIRES  R , AVAIENT UN NIVEAU ARTISTIQUE COMPARABLE À CELUI DE LA ENAISSANCE ILS ÉTAIENT BIEN EN AVANCE DU  ( H POINT DE VUE TECHNOLOGIQUE ET REMARQUABLES EN MATHÉMATIQUES APRÈS TOUT CE SONT LES INDOUS QUI e TINVENTÉCEQUENOUSAPPELONSLCHIFFRESARABESAUIIISIÈCLEAV. J.-C.,LESQUELSCHIFFRESONT ON ES e e été repris par les Arabes à partir du IX siècle et sont arrivés en Europe seulement au X siècle). I ’ L Y A AUSSI PEU DE DOUTE QUE LA BARBARIE ET L INTOLÉRANCE ÉTAIENT BEAUCOUP PLUS PRONONCÉES EN e EUROPEQUAIL S. AVANTLEIXVIISIÈCLE,ILÉTAITCERTAINEMENTMOINSDANGEREUXDEVIVREDA LEUR NS les pays de l’islam ou de Bouddha que dans l’Europe chrétienne. Et les Européens hors de l’Europe n’étaient pas particulièrement éclairés : il suffit de penser au  I ’A A ’A , C SORT DES NDIENS D MÉRIQUE OU DES BORIGÈNES D USTRALIE DES HABITANTS DU ONGO BELGE OU DU S - ( ’ N ). E UD OUEST AFRICAIN SOUS DOMINATION ALLEMANDE AUJOURD HUI AMIBIE T LA BARBARIE ET e ’ XX , A L INTOLÉRANCE EUROPÉENNES ONT CONTINUÉ BIEN AVANT DANS LE SIÈCLE COMME USCHWITZ ET LE G . J OULAG DEVRAIENT NOUS LE RAPPELER E CONSEILLE LA PRUDENCE QUAND ON INVOQUE AVEC UNE CERTAINE  ’ L .E ARROGANCE L HÉRITAGE DES UMIÈRES T JE SUIS TRÈS MÉFIANT CHAQUE FOIS QUE QUELQU UN PARLE AVEC orgueil des valeurs britanniques, des valeurs françaises ou des valeurs européennes. e L’ XVIII , HYPOTHÈSE DE LA SUPÉRIORITÉ EUROPÉENNE A ÉTÉ DÉVELOPPÉE AU COURS DU QUAND ON SE RÉJOUISSAITDESRÉALISATIONSINTELLECTUELLESDESLUMIÈRES,DESARATIONALITÉ,ETDESONTRIOMPHESUR e ’ . C XIX L OBSCURANTISME CLÉRICAL E SENTIMENT DE SUPÉRIORITÉ A ÉTÉ RENFORCÉ AU LORSQUE LA  : SUPRÉMATIE EUROPÉENNE ÉTAIT ANCRÉE DANS UNE BASE MATÉRIELLE SOLIDE LE DÉVELOPPEMENT D UNE société capitaliste industrielle et technologique. C , ’E EPENDANT CEUX QUI ALORS PARLAIENT DE LA SUPÉRIORITÉ DE L UROPE NE PARLAIENT PAS DE TOUT DU continent. OE.LEN INVENTE TOUJOURS L UROPE QUE L ON VEUT UROPE CONSIDÉRÉE COMME LE PHARE DE LA , , ’ « E » CIVILISATION LE MODÈLE DE LA MODERNITÉ C ÉTAIT UNE UROPE QUI COMPRENAIT TOUT AU PLUS ’E ; ’ ’E L UROPE OCCIDENTALE CE N ÉTAIT PAS L UROPE GÉOGRAPHIQUE QUI S ÉTEND DEPUIS LA CÔTE OUEST DE L’IRLANDEETLAPÉNINSULEIBÉRIQUEJUSQUAU CAUCASEETÀ CONSTANTINOPLE,DUPAYSAGEGLACÉDES pays scandinaves au climat plus chaud de la Sicile. C O O ’A, ETTE OPPOSITION ENTRE UN RIENT ET UN CCIDENT ABSTRAITS EST ANCIENNE ET REMONTE À L NTIQUITÉ  G R . M ’ ’« E » ’E AU MONDE DE LA RÈCE ANTIQUE ET DE OME AIS L IDENTIFICATION DE L UROPE AVEC L UROPE  ’O OCCIDENTALE ET LA VISION NÉGATIVE CONCOMITANTE DE L RIENT ONT ÉTÉ UN TROPE COMMUN DEPUIS LES Lumières. e VOLTAIRE,DANSSONXIIHistoire de Charles  —UNDESBEST-SELLERSDUXVIIISIÈCLE —, ,pas toutE , , AFFIRMAIT À FAIT À TORT QUE SES LECTEURS ÉTAIENT CEUX QUI VIVAIENT EN UROPE OCCIDENTALE L’EUROPECIVILISÉE,ETNONPASDANSLESZONES «DÉSOLÉES »ETFROIDESDU NORDOULES «RÉGIONS éloignées » de l’Europe de l’Est. Dans sonHistoire de l’Empire de Russie sous Pierre le Grand,  P G ’ IL SOULIGNAIT QUE LESRÉFORMATEURS TELS QUE LE TSAR IERRE LE RAND N ESSAYAIENT PAS D IMITER LA P T , « ’E ’ ERSE OU LA URQUIE MAIS CHERCHAIENT UN MODÈLE DANS NOTRE PARTIE DE L UROPE OÙ L ON ÉTERNISE les grands talents en tout genre ». L’O , ’ , CCIDENT SIGNIFIAIT LE PROGRÈS LA LAÏCITÉ ET LES DROITS DE L HOMME ET MÊME LES DROITS DES . MDe l’esprit des lois,FEMMES ONTESQUIEU DANS APRÈS AVOIR DIVISÉ LES GOUVERNEMENTS EN , , RÉPUBLICAIN MONARCHIQUE ET DESPOTIQUE CONCLUT EN AFFIRMANT QUE LECSOUTUMES TELLES QUE LA polygamie confirment que c’est bien en Asie « que le...
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