La politique africaine de la France : entre rupture et continuité

Dieynaba Sarr

Description

Cet ouvrage analyse la politique africaine de la France, plus connue sous l'expression "Françafrique". A travers un langage clair et précis, l'auteur permet de comprendre la genèse de ladite politique datant des années 60, de mieux appréhender son évolution à travers des péripéties saisissantes, et d'en saisir la subtilité et les mutations.

Sujets

• Relations internationales
• Diplomatie
• Géopolitique
• Politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 octobre 2017
• Nombre de lectures: 46
• EAN13: 9782336799155
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

DIEYNABA SARR LA POLITIQUE AFRICAINE DE LA FRANCE : ENTRE RUPTURE ET CONTINUITÉ

© L’HARMATTAN-SÉNÉGAL, 2017 10 VDN, Sicap Amitié 3, Lotissement Cité Police, DAKAR

http://www.harmattansenegal.com [e-mail] [e-mail]

EAN Epub : 978-2-336-79915-5

À ma regrettée grande sœur, Ndèye Fatou, qui m’a to ujours soutenue ; À mes parents ; À Nafi, Adnane et Hady ‘’Junior” ; Au Pr. Fara Guédel MBODJ ; Aux victimes de la ‘’Françafrique” ; Cet ouvrage est dédié.

R EMERCIEMENTS

Je voudrais tout d’abord témoigner mon infini amour et mon incommensurable gratitude à mes parents pour m’avoir donné une éduc ation rigoureuse, exemplaire et fort bénéfique dans ma vie de tous les jours. À Nafi et Adnane pour l’amour inconditionnel, la so lidarité et le respect mutuel que nous nous vouons. Aucun mot n’est assez fort à mes yeux pour exprimer l’AMOUR que je ressens pour vous, je vous confie à Allah. Merci de m’avoir encouragée tout au long de la rédaction de cet ouvrage. À toute ma famille, mais, mention spéciale à mon gr and-père, Son Excellence M. Ibrahima NIANG, ancien Ministre de l’Éducation, anc ien Ambassadeur et ancien Directeur de la Société nationale des Chemins de fe r du Sénégal. Au Pr Fara Guédel MBODJ, qui a été, en licence, mon Professeur de droit administratif des biens, actuellement, Procureur gé néral près la Cour des Comptes, pour sa constante disponibilité et son soutien indé fectible jusqu’à la finalisation de cet ouvrage. Au Pr Alioune SALL, Juge à la Cour de justice de la CEDEAO, pour la confiance en mon travail et surtout pour avoir accepté, par la r édaction de la Préface, de lier son nom à cet ouvrage malgré ses lourdes charges profes sionnelles. J’en suis très honorée. Au Pr Abdourahmane DIOUKHANE, maître de conférences à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université C heikh Anta Diop de Dakar, ancien Commissaire du droit près la Cour des Comptes du Sé négal, pour sa disponibilité et ses précieux conseils et observations qui ont beauc oup amélioré le travail. À mon oncle Aliou NIANE, ancien Président de l’Unio n des Magistrats du Sénégal (UMS) et Conseiller référendaire à la Cour des Comp tes, pour le grand intérêt accordé à l’ouvrage, mais aussi pour la relecture et les pe rtinentes observations émises. Au Dr Mamadou Yaya DIALLO pour avoir accru, grâce a u cours de géopolitique, ma passion pour l’étude des relations entre la Fran ce et l’Afrique. À Latyr NIANG et mon oncle Ibrahima SONKO pour avoi r accepté, eux aussi, avec plaisir, la fastidieuse tâche de relecture et pour leurs précieuses appréciations. A Ibrahima DAFF, du service informatique de la Cour des Comptes, pour l’impression des différentes moutures du manuscrit jusqu’à la version finale transmise à l’éditeur. À la maison d’édition L’Harmattan Sénégal, particul ièrement à son Administrateur général, Dr Abdoulaye DIALLO, pour sa disponibilité et l’accueil qu’il m’a réservé ; mais aussi pour l’intérêt accordé au manuscrit et surtou t pour avoir accepté d’en faire un ouvrage. À tous ceux qui, par des échanges fructueux ou même l’évocation de certains noms d’acteurs de la Françafrique, m’ont permis, mê me sans le savoir parfois, d’approfondir certains aspects de l’ouvrage.

P REFACE

Mademoiselle Dieynaba Sarr est une très jeune cherc heuse, que j’ai eu le bonheur de compter parmi mes étudiants les plus sérieux et les plus prometteurs. Le travail qu’elle nous livre ici, sous la forme d’une étude d e l’évolution des relations entre la France et les pays d’Afrique, notamment ceux qui co mptent parmi ses anciennes colonies, vient assurément à son heure. Elle nous e st livrée à un moment crucial, où chacun des partenaires de cette relation maintes fo is étudiée, se trouve à la croisée des chemins : l’Hexagone d’abord, qui, sous une pré sidence Hollande qui s’achève au moment où ces lignes sont écrites, s’attache depuis maintenant quelques années, à réviser une politique souvent critiquée pour sa par t d’ombre. Et les États africains francophones eux-mêmes, qu’on s’est longtemps plu à décrire comme des entités économiquement à la traîne et politiquement entravé es par des habitudes antidémocratiques, mais dont presque tous s’accorde nt aujourd’hui à admettre au moins les potentialités de développement économique . Pendant longtemps, les rapports entre la France et ses anciennes colonies d’Afrique étaient caractérisés, non seulement par u n huis clos pas forcément sain–en tous les cas, se prêtant mal à la distanciation cri tique –mais, pire, par l’enracinement de pratiques dont le concept de « Françafrique » re ndait fidèlement compte, avec son arrière-plan de coups bas, de complots, de grenouil lages et de malversations, cocktail sulfureux dont barbouzes, tyrans et obscurs intermé diaires tiraient le plus grand profit. Le système fonctionnait en circuit fermé et à plein régime. N’en tiraient pas seulement avantage des autocrates du continent, on sait que d es formations politiques, voire des hommespolitiques français, individuellement pris, en ont également profité. De ce système vermoulu et corrompu, tous ont déclaré voul oir se débarrasser, et l’un des mérites de l’ouvrage de Mademoiselle Sarr est de se livrer à une évaluation critique de ce consensus sur la nécessité de fonder les relatio ns franco-africaines sur de nouvelles bases. La tâche à laquelle l’auteur s’est attelé était moi ns simple qu’il n’y paraît. Même si – et il faut s’en féliciter – elle ne cède jamais à l a tentation, jadis courante, d’imputer à l’ancienne puissance coloniale tous les maux de l’A frique, dans une sorte de posture idéologique, au sens péjoratif du terme, elle a eu le mérite de mettre en évidence les limites de ces proclamations de bonne volonté, en m ettant en exergue les vestiges de la relation inégalitaire qui a marqué le lien entre la France et ses anciennes colonies. Mais il faut sans doute voir dans la relative tempé rance qui caractérise les appréciations de l’auteur, une forme d’hommage à la complexité des choses, car si les États n’ont, comme toujours, que beaucoup d’« intérêts » et peu d’« amis », l’objectivité oblige à reconnaître que dans un passé récent, l’an cienne puissance coloniale a eu à mener des opérations dont le caractère salutaire es t difficilement niable ; qu’il s’agisse de la Côte d’Ivoire engluée dans une crise postélec torale, du Mali livré aux visées djihadistes, ou de la Centrafrique sur qui planait le risque de guerre civile. Il faut comprendre l’évaluation que nous livre Mlle Sarr comme un appel à mieux faire, et non comme une diatribe facile, tant il es t vrai que c’est dans une coopération harmonieuse et dans le respect mutuel que la France et l’Afrique pourront réaliser un partenariat dont il ne vient à l’esprit de personne de douter de la nécessité. Alioune SALL Professeur des Universités Juge à la Cour de justice de la CEDEAO

‘’Vousen savez déjà suffisamment. Moi aussi. Ce ne sont p as les informations qui nous font défaut. Ce qui nous manque, c’est le cour age de comprendre ce que nous savons et d’en tirer les conséquences.” (Sven Lindqvist,Exterminez toutes ces brutes, éd. Le Serpent à plumes, 1998)