La pression des souverainistes en France
245 pages
Français

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La pression des souverainistes en France , livre ebook

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Description

Le paysage politique a connu d'importants bouleversements après l'élection présidentielle du 23 avril 2017. Pourtant, la qualification de Marine Le Pen pour le second tour avait été annoncée. Une analyse approfondie montre une progression constante des souverainistes à chaque élection. Les anciens partis de gouvernement se sont effondrés. La gauche radicale ne séduit plus ; elle a périclité. Cet ouvrage analyse les situations des neuf régions où la pression des souverainistes est la plus forte, département par département. Il donne des indications pour accroître l'audience des autres partis, non souverainistes, auprès des habitants et instaurer le dialogue par les débats décentralisés sur les territoires.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 octobre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782336883298
Langue Français
Poids de l'ouvrage 17 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Emmanuel Nkunzumwami





LA PRESSION
DES SOUVERAINISTES
EN FRANCE
Copyright
Du même auteur chez le même éditeur

La Tragédie rwandaise–Historique et Perspectives , 1996
La Nouvelle dynamique politique en France , 2007
La Montée de l’extrême droite en France , 2012
Le Partenariat Europe-Afrique dans la mondialisation , 2013
La Conquête de l’extrême droite en France , 2014
La France inquiète face à son avenir , 2016
Le Nord face au danger populiste, 2016
La Diversité des électeurs de l’Île-de-France , 2016
Les Enjeux électoraux de Paris et la Grande couronne , 2017
La Relance de l’Afrique , 2017





© L’Harmattan, 2019
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.editions-harmattan.fr

EAN Epub : 978-2-336-88329-8
Introduction
Le paysage politique français connaît des bouleversements progressifs depuis le début l’arrivée de la gauche au pouvoir sous la V e République, avec l’élection de François Mitterrand à la présidence, le 10 mai 1981. Les anciens se souviennent alors que son prédécesseur, Valéry Giscard d’Estaing, avait été poussé à la sortie à la suite des scandales présumés des avions renifleurs de pétrole, les cadeaux de diamant de l’empereur Jean-Bedel Bokassa, qui s’était couronné tout seul sous le nom de règne de Bokassa I er , une imitation de Napoléon I er , sans imaginer qu’il n’y aura Jamais de lignée d’empereurs Bokassa en Centrafrique, et l’affaire de la mort son ancien ministre du Travail et de la Participation, Robert Boulin. Ce dossier de ‘l’affaire Robert Boulin’ est très complexe. Un homme très connu du milieu politique français, ministre en exercice, serait mort noyé dans l’étang Rompu, situé dans la forêt de Rambouillet dans les Yvelines, le 30 octobre 1979. Son véhicule personnel est également retrouvé garé au bord de cet étang. Une véritable énigme s’est donc installée, parce que le ministre Robert Boulin n’était pas un débutant en politique. Résistant à vingt-et-un ans en 1941, pendant la Seconde Guerre mondiale, ensuite licencié en lettres et en droit, il devient avocat à Bordeaux, puis à Libourne dont il deviendra maire pendant très longtemps. Il a été appelé par le général de Gaulle pour devenir Secrétaire d’Etat aux rapatriés (1961-1962), Secrétaire d’Etat au Budget (1962-1967), Secrétaire d’Etat à l’Economie et aux Finances (1967-1968), ministre de la Fonction publique (1968), ministre de l’Agriculture (1968-1969), ministre de la Santé publique et de la Sécurité sociale (1969-1972), ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement (1972-1973). Il a ainsi traversé les présidences du général de Gaulle et de Georges Pompidou. Après l’élection de Valéry Giscard d’Estaing en 1974, il est appelé à nouveau au gouvernement comme ministre chargé des Relations avec la Parlement (1976-1977), puis ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’Economie et des Finances (1977-1978), et enfin ministre du Travail et de la Participation, jusqu’à sa mort restée inexpliquée. La campagne à l’élection présidentielle de 1981 se déroule dans ce climat lourd, et la gauche se sert de ce dossier pour accabler le président sortant.

Mais, d’autres réalités économiques et sociales s’étaient invitées dans la campagne électorale. La crise de l’énergie, survenue en 1975, s’était aggravée en 1979 et les Français découvraient une cherté de la vie après les trente années de grande prospérité. La reconstruction du pays après la Seconde Guerre mondiale a généré des activités variées. Les Français ont fait appel à la main d’œuvre des immigrants d’Afrique noire, du Maghreb et d’Europe du sud. Après la fin de la guerre d’Algérie, les rapatriés rejoignent la France et participent également à l’effort de reconstruction de ce pays. Mais, en 1979, l’énergie issue du pétrole se fait rare et les prix augmentent partout. L’Etat est amené à instaurer une politique de rigueur, sous la conduite du Premier ministre Raymond Barre. L’emploi se raréfie et le chômage augmente. La grogne monte partout dans le pays. L’ANPE (Agence nationale pour l’emploi) connaît une affluence de jeunes à la recherche du premier travail. En 1981, le chômage était passé de 0,7 à 1,5 million, soit un doublement du nombre de chômeurs pendant le septennat de Valéry Giscard d’Estaing. Quiconque aurait promis le retour au plein emploi, en indiquant ses recettes, avait sa chance pendant la présidentielle de 1981.

Le candidat François Mitterrand avait saisi cette grogne de plus en plus croissante. Il a actionné un outil approprié pour sa campagne à cette élection présidentielle au suffrage universel direct. Il savait que les citoyens électeurs avaient des comptes à régler avec le pouvoir sortant : les affaires présumées et présentées régulièrement par la presse, le retour de la pauvreté par le chômage, et le souhait d’alternance. Il s’est appuyé sur la jeunesse, activée et politisée depuis les manifestations de mai 1968, et sur le slogan très bien intégré de type : ‘ Soyez réalistes, demandez l’impossible ‘. La gauche en a été le relai puissant, et François Mitterrand a répondu par la formation de l’union de la gauche de gouvernement avec toutes les composantes actives, et notamment avec le Parti communiste français, dirigé par le grand tribun Georges Marchais. La gauche a rêvé le pouvoir, et elle va le prendre après Giscard d’Estaing. Entretemps, la droite désunie se disperse entre deux rivaux, le président sortant Valéry Giscard d’Estaing et son ancien Premier ministre Jacques Chirac, qui avait claqué la porte de l’Hôtel de Matignon pour désaccord avec le président sur le partage constitutionnel et régulier du pouvoir. Après la démission de Jacques Chirac, celui-ci rassemble ses amis et ses partisans pour fonder le parti concurrent du pouvoir, le Rassemblement pour la République (RPR). En réplique, les amis et les partisans de Valéry Giscard d’Estaing le pressent de définir les nouvelles lignes de l’exercice du pouvoir, contenues dans son livre de circonstance, ‘ Démocratie française’ . C’est la base de la création d’un nouveau parti, concurrent du RPR, l’Union pour la démocratie française (UDF). Les deux partis concurrents se lancent ainsi dans la campagne à la présidentielle de 1981. Les résultats du premier tour confirment le candidat François Mitterrand, en tête pour l’union de la gauche. Dans le camp de la droite et du centre, c’est Valéry Giscard d’Estaing qui se qualifie pour le second tour face à Jacques Chirac. Le second tour oppose Valéry Giscard d’Estaing à François Mitterrand.

Le présent ouvrage décrit les détails de cette élection, et des différentes élections présidentielles et législatives qui ont suivi. La première partie tente d’expliquer que les résultats connus et commentés longuement par la presse, s’agissant de l’élection présidentielle, étaient souvent prévisibles. La première victoire de François Mitterrand, le 10 mai 1981, était ainsi prévisible. Les affaires présumées qui pesaient sur les épaules et l’entourage de Valéry Giscard d’Estaing, la désunion de la droite et du centre pour cette élection, et les tensions entre les partis UDF et RPR engagés en compétition électorale, dans un climat d’inquiétudes économiques et sociales, et des incertitudes des Français sur leur avenir, ont alimenté la victoire de l’union de la gauche. Au-delà de cette élection, cette première partie décrit les conditions de préparation des élections présidentielles et législatives, depuis 1981 jusqu’en 2017. Elle montre que les situations qui précèdent ces élections expliquent les résultats obtenus à l’issue de ces scrutins, et que les dirigeants et les analystes électoraux peuvent prévoir les comportements des électeurs, et prévenir les dérives éventuelles. Elle décrit les conditions qui ont conduit à la surprise présumée et très médiatisée des résultats du 21 avril 2002. Elle explique la logique politique électorale conform

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