La régression de l Afrique et du monde arabe face à la mondialisation
175 pages
Français

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La régression de l'Afrique et du monde arabe face à la mondialisation , livre ebook

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Description

Depuis la chute du mur de Berlin, l'Etat de droit et la démocratie s'imposent partout. A l'ère de la mondialisation, il ne saurait y avoir de développement sans démocratie. Le monde arabo-musulman et l'Afrique sont en régression parce qu'ils sont loin des nouveaux standards internationaux. La démocratie et la problématique du pouvoir restent encore entachées de préjugés et de suspicion. Or il n'y a pas d'autres choix que d'accepter les nouvelles réalités mondiales et de relever les multiples défis de la mondialisation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2010
Nombre de lectures 239
EAN13 9782296690233
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La régression de l’Afrique

et du monde arabe

face à la mondialisation
© L’H ARMATTAN , 2009
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librarieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10730-4
EAN : 9782296107304

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
S ALAH M OUHOUBI


La régression de l’Afrique

et du monde arabe

face à la mondialisation


L’H ARMATTAN
Du même auteur

Sous-développement el extraversion financière du monde arabe, Publisud, OPU, Alger-Paris, 1983.
La politique de coopération algéro-française : bilan et perspectives , Publisud-OPU, Alger-Paris, 1989.
L’Algérie et le tiers monde face à la crise , Ettarik, Alger, 1990.
L’Algérie au futur, Dar Ettakafa, Alger, 1992.
L’Algérie à l’épreuve des réformes économiques, OPU, Alger, 1998.
Afrique. L’ère des turbulences, Casbah Editions, Alger, 1990.
Jeux d’enfants (roman), L’Harmattan, Paris, 2001
Le revenant (roman), L’Harmattan, Paris, 2002.
La mondialisation en marche , ENAG, Alger, 2004
Ahaggar (roman), L’Harmattan, Paris 2004
Destins éclatés (roman), L’Harmattan, Paris, 2004.
La politique extérieure de l’Algérie et le nouvel ordre économique mondial : de 1970 à 1978 , ANEP, Alger, 2005.
Le NEPAD, une chance pour l’Afrique ?, OPU, Alger, 2005.
L’Honnête homme (roman), L’Harmattan, 2006
« L’avenir est ce qu’il y a de pire dans le présent »
Gustave Flaubert
INTRODUCTION
Le XXe siècle a vu la disparition de toutes les idéologies totalitaires et le triomphe du libéralisme politique et économique. En effet, l’effondrement du bloc socialiste a sonné le glas d’un rival idéologique, d’une part et la fin de la guerre froide a permis l’émergence d’un monde unipolaire mais dominé par l’hyperpuissance américaine, d’autre part.

Les Etats-Unis et leurs alliés ont généralisé à l’ensemble de la planète la démocratie et l’économie de marché, les deux facettes de la mondialisation. Il est utile, aujourd’hui, de se pencher, à nouveau, sur des concepts clés comme la démocratie et la problématique du pouvoir. Ce sont des thèmes récurrents mais toujours d’actualité. Si la démocratie a fait des avancées considérables un peu partout dans le monde, beaucoup de pays continuent à tricher avec elle. De même, dans beaucoup de pays, le pouvoir est recherché davantage pour la puissance et les privilèges qu’il procure que comme un moyen de construire une ambition nationale. Dans tous les cas, il existe des exemples frappants. Or, il est démontré que la démocratie est le meilleur soutien de développement d’un pays.

Etat de droit, démocratie, alternance au pouvoir et développement semblent de plus en plus liés par une trame intime, subtile et avérée. L’histoire du monde confirme le lien qui existe entre tous ces concepts. Il n’y a pas de développement sans l’Etat de droit et la démocratie. De même que la démocratie n’a un sens que si l’alternance au pouvoir est une réalité.

Notre monde moderne éprouve tout ce qui ressemble à une confiscation de ces symboles. La dictature, les « présidences à vie », les « républiques monarchiques » et les « monarchies moyenâgeuses » deviennent anachroniques, voire insupportables dans un monde qui progresse à une vitesse effrénée. Ces symboles ont fait la force et la puissance du monde développé. Sans eux, il n’aurait jamais atteint les cimes du progrès. Pour rien au monde, il ne renoncerait à eux car ils constituent le moteur et le levain de sa puissance.

Aujourd’hui, la ligne de démarcation entre le monde développé et le monde en développement ne passe pas seulement par l’écart économique mais aussi par l’Etat de droit, la démocratie et l’alternance au pouvoir. Dans les démocraties, le pouvoir est une finalité pour réaliser des ambitions nationales et non un moyen pour s’accaparer des privilèges et exercer le fait du prince. C’est tout le contraire dans un grand nombre de pays en voie de développement où le pouvoir est exercé avec autoritarisme car il est recherché d’abord pour lui-même et non comme un moyen de concrétiser les aspirations de la collectivité nationale.
Etat de droit, démocratie, alternance au pouvoir et développement ne tombent jamais en désuétude. Ils sont toujours cruciaux et d’actualité dans un grand nombre de pays. La démocratie de façade masque souvent des dysfonctionnements manifestes de l’Etat et la nature du pouvoir en place. Les « présidences à vie » renferment en elles-mêmes les germes de l’instabilité, du désordre, voire même des crises graves remettant en cause l’unité nationale et territoriale.

Malheureusement, deux régions du monde, l’Afrique et le monde arabo-musulman se singularisent par l’absence de démocratie, d’Etat de droit, d’une part et un sous-développement chronique, d’autre part. Malgré un potentiel économique et humain avéré, ce sont les deux seules régions au monde en pleine régression. L’Asie et l’Amérique latine progressent grâce à des réformes politiques et économiques pour instaurer la démocratie et l’économie de marché, et sont pleinement insérées dans la mondialisation. Elles sont même devenues des acteurs majeurs de l’économie mondiale. L’Afrique et le inonde arabo-musulman sont très loin des standards internationaux et connaissent le sort peu enviable de la marginalisation. Ils subissent la mondialisation ce qui les rend encore plus fragiles et plus vulnérables aux chocs extérieurs ou aux crises.

Ce sont donc les seules régions au monde qui n’ont pas résolu la problématique du pouvoir. Les soubresauts qu’elles connaissent à la faveur des élections montrent que la recherche du pouvoir, ou le maintien des équipes aux commandes, est la seule vision qui caractérise les élites politiques et militaires.

L’Algérie est une synthèse de tout cela. Elle se caractérise par un système politique obsolète et une économie atypique, d’où l’intérêt de lui consacrer tout un chapitre. Elle n’est pas consciente qu’elle se trouve à la croisée des chemins. L’illusion produite par l’embellie financière risque de lui être fatale si elle n’envisage pas son avenir dans la démocratie et en dehors des hydrocarbures.
Chapitre 1 La démocratie n’est pas un leurre
Depuis les temps immémoriaux, les peuples se sont toujours battus pour défendre leur liberté, leur dignité et, tout simplement, leur droit à la vie. Ce sont des concepts innés qui sont attachés à la personnalité humaine. C’est un héritage génétique qui se transmet de génération en génération sans être érodé par les vicissitudes de l’histoire. Ce sont des concepts étroitement liés à la civilisation de l’humanité. Nul besoin de trop philosopher. C’est comme cela, un point c’est tout. Cependant, cela n’a pas empêché des penseurs de tous bords de s’interroger ou de les rendre plus explicites. Mais aucun intellectuel ne s’est aventuré à les remettre en cause ou à démontrer leur inutilité. D’ailleurs, quand la liberté et la dignité humaines sont bafouées, la civilisation recule et cède devant la barbarie. Instinctivement, les peuples, ou tout simplement des citoyens, mettent en jeu leur vie pour les restaurer. Les Luttes pour les indépendances nationales et le refus de toute forme d’autoritarisme ou de dictature ont émaillé l’histoire de l’humanité. L’homme est né libre mais la liberté est indissociable de ta démocratie.

Ces concepts font partie des instincts de survie du genre humain. C’est la raison pour laquelle l’homme est prêt à sacrifier sa vie pour les préserver. Des peuples ont accepté de payer un prix incommensurable pour les défendre. C’est, par exemple, le cas de l’Algérie entre 1830 et 1962. Durant plus de 130 ans, des millions de personnes tuées et des destructions matérielles massives constituent le faisceau des sacrifices consentis pour le recouvrement de la liberté et de la dignité. Pour la seule période de la guerre de libération nationale qui a duré 7 ans et demi, entre 1954 et 1962, la « fact

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