La République antiparticipative
178 pages
Français

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La République antiparticipative , livre ebook

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Description

La démocratie participative est une excellente démarche tant qu'elle n'est pas un cache-misère, voire une diversion, par rapport au dysfonctionnement du système français de démocratie locale, premier responsable de la désaffection des citoyens. Rendre la République elle-même participative, telle semble être la priorité : pour cela, il faut entreprendre une réforme de fond, et participative, de la vie politique et administrative locale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mars 2009
Nombre de lectures 76
EAN13 9782336281247
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairicharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296079748
EAN : 9782296079748
La République antiparticipative
Les obstacles à la participation des citoyens à la démocratie locale

Jean Tournon
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud, B. Péquignot et D. Rolland
Chômage, exclusion, globalisation... Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.
Dernières parutions
Laurent VERCOUSTRE, Faut-il supprimer les hôpitaux ? L’hôpital au feu de Michel Foucault , 2009.
Anne-Marie GANS-GUINOUNE, Et si c’était à refaire... ? Des françaises immigrées aux Pays-Bas racontent, 2009.
Florence SAMSON, Tabous et interdits, gangrènes de notre société, 2009.
Jean-Philippe TESTEFORT, etre@eleve.com. Envisager une transmission durable , 2009.
Madonna DESBAZEILLE, Ouverture pour le XXIe siècle, 2009.
Jean-Pierre COMBE, Lettres sur le communisme . Un intellectuel communiste témoigne el réagit , 2009.
Gérard MASSON, L’ébranlement de l’universalisme occidental. Relectures et transmissions de l’héritage chrétien dans une culture « relativiste » , 2009.
Christian SAVES, La Gauche française , 2008.
Voula P. MEGA, Modèles pour les villes d’avenir. Un kaléidoscope de visions et d’actions pour des villes durables, 2008.
Élisée MONTFAJON, La discrimination positive à l’université aux Etats - Unis . L’exemple des universités du Wisconsin , 2008. C. A. AGUIRRE ROJAS, L’Amérique latine en rébellion , 2008. Sylvain BARTET, Jean-Paul BEAUQUIER, Pour en finir avec ceux qui ne veulent plus être socialistes ..., 2008.
Gilles ROTILLON, Faut-il croire au développement durable ?, 2008.
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Questions Contemporaines - Collection dirigée par J.P. Chagnollaud, B. Péquignot et D. Rolland PREFACE INTRODUCTION PREMIERE PARTIE - PARTICIPATION A LA DEMOCRATIE LOCALE EN FRANCE
CHAPITRE 1 - - DEMOCRATIE REPRESENTATIVE DEMOCRATIE PARTICIPATIVE CHAPITRE 2 - - DEMOCRATISER D’ABORD CHAPITRE 3 - - MISE EN PERSPECTIVE DE LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE CHAPITRE 4 - - DES STRUCTURES ANTI-PARTICIPATIVES CHAPITRE 5 - — PROBLEMES DE LA PARTICIPATION DANS L’INTERCOMMUNALITE. CHAPITRE 6 - — LES OBSTACLES À LA PARTICIPATION ASSOCIATIVE CHAPITRE 7 - - DES OBSTACLES A LA PARTICIPATION CITOYENNE : PAROLES D’ÉLUS
SECONDE PARTIE - PARTICIPATION A LA DEMOCRATIE LOCALE À L’ETRANGER
CHAPITRE 8 - - ITALIEN : LE DIFFICILE RENOUVELLEMENT DE LA PARTICIPATION CIVIQUE CHAPITRE 9 - - JAPON : PARTICIPATION DES HABITANTS ... AU SERVICE PUBLIC CHAPITRE 10 : - QUEBEC - POUR UNE DEMOCRATIE TERRITORIALE CHAPITRE 11 : - SUISSE - UNE COMPARAISON AVEC LA FRANCE
CONCLUSION QUELQUES ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES
PREFACE
Pierre Bolle 1
Il n’y a pas de hasard !
C’est bien à Grenoble en 1926 qu’est mise en place la première Union de Quartier, celle de l’Ile Verte. Trente ans plus tard, 19 Unions de Quartier recouvrent l’ensemble de la cité grenobloise. Dans les années 60, elles se dotent d’une structure de coordination 2 , le Comité de Liaison des Unions de Quartier, le CLUQ.
En novembre 1964, ce sont ces Unions de Quartier qui soutiennent le GAM de Grenoble (Groupe d’Action Municipale), nouveau venu dans la vie politique locale, et permettent, l’année suivante, l’élection d’Hubert Dubedout, acteur inattendu dans la vie quotidienne de la cité alpine. La politique municipale mise en place à ce moment là a permis à ces Unions de Quartier de participer d’une manière efficace aux décisions concernant cette nouvelle « politique de la ville ».
Quelques années plus tard, lors d’un colloque national tenu à Royaumont, rassemblant pendant plusieurs jours sociologues et urbanistes, sur le thème de la « Rénovation urbaine », une communication a été consacrée aux « Unions de Quartier à Grenoble », alors qu’à Paris les premiers pavés commençaient à bouger... Nous étions au début mai 68 ! Grenoble, à ce moment là, était considérée comme un modèle de participation des citoyens à la gouvernance d’une ville et à son aménagement, répondant aux vœux de ses habitants, et le Comité de liaison des Unions de Quartier demandait à être associé à « l’élaboration des objectifs qui servent de base au plan de la ville », en dialogue permanent avec le pouvoir municipal et les techniciens de l’Agence d’urbanisme.
Aujourd’hui, à Grenoble - et ce n’est sans doute pas un hasard - est posée à nouveau, quarante ans plus tard, la question lancinante de la « démocratie participative ». Les 16 et 17 novembre 2007, le CLUQ, LAHGGLO et l’Institut d’Études Politiques de Grenoble (IEP) ont invité 3 des représentants d’associations, des élus et des spécialistes universitaires pour analyser les différents obstacles rencontrés par nos concitoyens pour participer plus activement à la vie publique locale. Il est certain que cette question remet en cause le système politique et l’administration territoriale de la France actuelle. Mais cette réforme de la démocratie locale, si elle est indispensable, n’est pas évidente pour l’ensemble des citoyens et surtout pas pour l’ensemble des « gouvernants ». La démarche qui est proposée dans ce livre devrait contribuer à faire avancer la réflexion et à prendre les décisions indispensables pour la société française du nouveau millénaire.
INTRODUCTION
Quelle prétention pour des associations de quartier que de se mêler d’évaluer et réformer le système de démocratie locale de la France ! Trois grandes raisons nous y poussaient quand nous avons commencé, en 2006, à vouloir introduire cette préoccupation dans des rencontres nationales d’associations d’habitants et comités de quartier 4 , et elles restent, sinon tout à fait inchangées, du moins toujours aussi mobilisatrices.
Premièrement, nous prenions très mal, à l’époque, que face à une insatisfaction apparemment générale (d’un côté, des élus se plaignant tout le temps d’un mauvais partage des compétences et des ressources, et, de l’autre, des citoyens se sentant, là-dessus, aveugles et sans pouvoir), il y ait une démission de la totalité des acteurs potentiels : parlementaires, dont la plupart occupent également le terrain local, partis, associations et autres instances participatives à tous les niveaux, praticiens de la gestion territoriale et chercheurs. Nous avons donc cru qu’il était de notre devoir d’attirer l’attention sur ces questions et de pousser à la réforme parce que personne d’autre ne le faisait 5 . Si nous avons perdu - et c’est tant mieux - notre place solitaire lorsque le président de la République a inscrit la réforme de l’organisation territoriale au calendrier de l’année 2009, cela n’a fait qu’amplifier nos craintes de voir une société civile, paradoxalement peu attentive à ces questions et encore moins préparée à s’y faire entendre, rester hors jeu lorsque commenceront les tractations entre gouvernement et ‘grands élus’. L’urgence qu’il y avait en 2006 à éveiller nos concitoyens à la nécessité de réformer est devenue encore plus grande, maintenant que la réforme va se déclencher et se négocier pendant que beaucoup d’entre eux regardent ailleurs.
Deuxièmement, prendre l’initiative d’une revendication de démocratie locale est salubre pour les associations d’habitants en les faisant publiquement dépasser les frontières du domaine tranquille dans lequel beaucoup aimeraient les confiner : celui de la ‘proximité’, vous savez bien, celui des emblématiques crottes de chien, souvent évoquées par nos contempteurs, même si elles ont été récemment élevées à la dignité de déjections canines ! Par une telle initiative nous clamons et confirmons notre nature d’associations civiques, généralistes et démocratiques, qui ne sauraient se désintéresser de la bonne marche de la démocratie dans son ensemble : « C’est à nous de le faire parce que nous repré

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