La science des relations internationales
428 pages
Français

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La science des relations internationales , livre ebook

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Description

Faisant partie des dernières nées des sciences humaines et sociales, issues du droit international et de l'histoire diplomatique, les relations internationales ne sont toujours pas organisées de manière univoque sur le plan universitaire. Dans cet ouvrage, l'auteur rappelle, d'une part, les conditions générales de constitution de toute science et, d'autre part, tente de démontrer la matérialité, de nos jours, d'une "science de relations internationales".

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 février 2015
Nombre de lectures 48
EAN13 9782336369624
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Henri MOVA SAKANYI





La science
des relations internationales
*
Essai sur le statut et l’autonomie
épistémologiques d’un domaine
de recherche










L’HARMATTAN
Copyright

© L’HARMATTAN, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-71973-3
Dédicace

A la mémoire de ma Mère
Angelani Kawen Kangamb Kawung A Kamoj « Moseka »
(1928-2013)
Mon héroïne, ma championne
Pour tout l’amour, pour tant d’amour
Pour tout le maternage à tout âge
Pour les encouragements sans fin
Pour les incommensurables sacrifices
Pour l’éternité, pour toujours
SOMMAIRE Couverture 4e de couverture Titre Copyright Dédicace Sommaire Avant-propos Introduction Première partie : Considérations générales Chapitre I : Prolégomènes de la discipline Section 1 : La déontologie et la sociologie d’un chercheur Section 2 : A l’origine du savoir Section 3 : Philosophie et science Section 4 : Sciences de la nature et sciences de l’homme Chapitre II : La science comme mode singulier du savoir Section 1 : La problématologie Section 2 : L’ontologie Section 3 : L’épistémologie Section 4 : La méthodologie Section 5 : La praxéologie Section 6 : La phénoménologie Chapitre III : Philosophie et relations internationales Section 1 : Aux origines des relations internationales Section 2 : Au carrefour de l’interdisciplinarité Deuxième Partie : Les Relations internationales Chapitre I : Matière et champ d’étude Section 1 : Objet et mise en forme Section 2 : Historique Chapitre II : La scientificité des relations internationales en question Section 1 : La singularité du champ Section 2 : Les sciences sociales en débats Section 3 : Le contexte historique de la naissance de la science de l’international Section 4 : Le paradigme dominant Section 5 : Guerre et empirisme en relations internationales Section 6 : La question théorique en relations internationales Chapitre III : La science des relations internationales Chapitre IV : Débats inter-paradigmatiques Section 1 : Le pluralisme conceptuel en relations internationales Section 2 : Le behaviorisme contre le traditionalisme Section 3 : Néolibéralisme versus néoréalisme Section 4 : Le positivisme et le post-positivisme Section 5 : Le post-positivisme Section 6 : Le constructivisme Section 7 : Le Néo-marxisme Section 8 : Le féminisme Section 9 : Les études postcoloniales (postcolonial studies) Section 10 : Pour schématiser Chapitre IV : Les acteurs des relations internationales Section 1 : L’Etat comme acteur originel des relations internationales Section 2 : Les organisations internationales Section 3 : Les sociétés multinationales ou firmes multinationales Section 4 : L’individu, acteur des relations internationales ? Troisième partie : Les matières et les thématiques des relations internationales Chapitre I : La paix et la guerre Section 1 : De la guerre et de la polémologie Section 2 : De la paix et de l’irénologie Section 3 : Guerre et stratégie Chapitre II : L’économie politique internationale Chapitre III : La politique étrangère Chapitre IV : L’intégration régionale Section 1 : Les considérations théoriques Section 2 : L’exemple de la SADC Conclusion Bibliographie Adresse
Avant-propos
L’ idée de ce livre est née de multiples débats menés avec des collègues d’université. Elle trottait dans l’esprit sans prendre corps à l’époque déjà lors des joutes entre étudiants de différentes facultés et de différentes sciences que nous étions. Puis vint la période des responsabilités académiques en tant que chercheur et enseignant. Les mêmes discussions avaient toujours cours. Elles s’étaient même ravivées entre académiciens pourtant beaucoup plus outillés que les apprenants. Des questions affluaient pour comprendre la virulence des échanges entre scientifiques qui, pour certains, versaient carrément dans le dédain et le rabaissement des connaissances de leurs protagonistes.
Nous nous sommes décidé d’arpenter les versants abrupts de la montagne pour qu’à partir d’une position en surplomb, nous ayons une vue panoramique. En essayant de comprendre les contradictions apparentes dans ces débats, nous en sommes arrivé à dégager des hypothèses allant dans le sens d’une incompréhension entretenue qu’une véritable divergence scientifique ou épistémologique. Le rejet observé nous paraissait relever davantage de l’orgueil et de l’égoïsme que de la rigueur scientifique.
Nous avons donc entrepris d’interroger les différentes sciences pour voir en quoi elles étaient si différentes les unes des autres. La tâche était fastidieuse, dispendieuse en termes de temps, voire ennuyeuse en allant scruter les méandres parfois jargonnants des disciplines auxquelles on n’était pas nécessairement habitué. Il a fallu dégager, d’une part, des éléments de rapprochement et, d’autre part, ceux d’éloignement. La source unique de toute science, à savoir la philosophie, à laquelle beaucoup de sciences recouraient pour asseoir leur rigueur scientifique, sans nécessairement reconnaître ce fait expressis verbis , nous facilitait la besogne.
Ce substrat nous a servi de socle pour poser les premiers jalons de l’étude. Les considérations générales embrassaient les plus de matières possibles pour conforter nos hypothèses. Elles ont également été l’occasion de mettre en exergue les critères de validation du discours scientifique de n’importe quelle envergure. Une fois déblayé, le terrain a été propice à l’amorce de l’étude de la spécificité de la science de Relations Internationales. Il s’agissait plus précisément d’un retour aux relations internationales. L’intérêt prenait une nouvelle ampleur : le regard sur notre propre discipline était en effet enrichi par l’éclairage des lampions empruntés à d’autres sciences. Il a fallu autant défricher le plus large possible mais également creuser le plus profondément possible.
Des séjours les plus longs possibles en bibliothèques ont été indispensables. La discipline de Relations Internationales étant encore jeune, aucune grandiloquence n’est tolérée. Le commerce intellectuel s’adjuge le droit d’être la voie obligée pour quiconque veut en arborer la quintessence. Agir autrement serait non seulement de la mégalomanie mais surtout de l’obscurantisme face à un domaine qui suscite encore autant de débats et dont certains auteurs vont jusqu’à lui renier toute scientificité. Il a fallu se mettre à plusieurs pour défendre des positions idoines quoiqu’inédites qui forgent les assises scientifiques des relations internationales.
L’expérience de forums, conférences et autres congrès où des positions acerbes s’affrontent sans pitié, nous a encouragé à apporter notre pierre aux discussions. Les divergences entre les savants, loin d’être une chose répréhensible, ont démontré que c’est du choc des idées qu’advenait la lumière. Nous avons donc particulièrement voué un véritable culte à fréquenter les cénacles où se nouait le sort de la science tant des esprits éclairés aiguisaient leurs connaissances en acceptant « sportivement » d’en découdre avec leurs collègues ayant des positions diamétralement opposées aux leurs. Personne ne se voyait méprisé, répudié ou exclu du débat parce que sa vision violait on ne sait quelle orthodoxie de la pensée. Il est même agréé que des iconoclastes tiennent des discours dans les temples du savoir officiel. La déconstruction n’est une bizarrerie tant le recours à son mode opératoire suscite de l’intérêt même chez les plus conservateurs. Les questions taboues ou les transgressions des idées des parangons et autres poncifs de la pensée, sont autant d’exercices du sport national des chercheurs rigoureux.
Cette épopée a été exaltante à tout point de vue. Il a été possible d’apporter des matériaux pour consolider la quête heuristique et herméneutique de la science de Relations Internationales. Malgré ces efforts d’autres sciences voisines ne lâchaient pas prise par rapport à leurs prétentions de phagocyter la jeune discipline. Cela se comprenait dans la mesure où elles-mêmes avaient connu dans le passé pareille mésaventure : les ancien

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