La Voix du Raid
100 pages
Français

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Description

" Sa mascotte est la panthère, sa devise tient en trois mots : " Servir sans faillir ". Tatiana n'y a jamais dérogé. Elle s'est imposée en prouvant que la négociation n'est pas une question de genre mais avant tout une affaire de spécialistes. C'est la crédibilité de l'interlocuteur ou de l'interlocutrice qui compte. Aussi, il est important d'avoir une diversité de profils, et à ce titre elle a fait la démonstration qu'il serait hautement fautif de prétendre pouvoir se passer des femmes. C'est ainsi qu'elle a été amenée à traiter des situations très délicates, avec des terroristes et des personnes radicalisées, de l'Afghanistan à la Côte d'Ivoire, du Bataclan à Magnanville. "
Extrait de la préface de Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre

Tatiana Brillant a été négociatrice au RAID. Pendant plus de 13 ans, elle fut le seul officier féminin à exercer ce métier au sein de cette prestigieuse unité d'élite. Reconnue pour son abnégation, son professionnalisme mais aussi sa discrétion, elle a accepté de raconter son parcours pour inspirer celles et ceux qui peut-être, un jour embrasseront la carrière mais aussi pour aller à l'encontre de certaines idées reçues... Car si cela n'a pas toujours été facile au début, Tatiana a très vite su s'imposer.
Grâce à la négociation, Tatiana a permis la résolution de nombreuses affaires, qu'il s'agisse de forcenés, de prises d'otages, d'enlève ments ou d'affaires impliquant des terroristes. Certaines furent tès médiatiques... Ce livre qui mêle témoignages personnels et plongées au cœur de l'action est le récit d'une femme d'exception.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 40
EAN13 9782372541534
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Tous droits réservés. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit est interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.
ISBN : 978-2-372-541534
Pour vous tenir informé des prochaines publications de Mareuil Éditions, rendez-vous sur : www.mareuil-editions.com
© MAREUIL ÉDITIONS – 2019
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo .
À ma famille, À mes proches, À mes collègues.
« Il n’y a pas de réussite facile, ni d’échecs définitifs. »
Marcel Proust

« On ne peut pas ne pas communiquer. »
Paul Watzlawick
PRÉFACE

Le parcours de Tatiana Brillant, que vous découvrirez au fil de ces pages, est celui d’une femme d’exception. Entrée courageusement dans le milieu très fermé des forces d’intervention d’élite, elle s’est illustrée comme négociatrice au RAID, l’Unité de recherche, d’assistance, d’intervention et de dissuasion.
 
Sa mascotte est la panthère, sa devise tient en trois mots : « Servir sans faillir. » Tatiana n’y a jamais dérogé. Elle s’est imposée en prouvant que la négociation n’est pas une question de genre mais avant tout une affaire de spécialistes. C’est la crédibilité de l’interlocuteur ou de l’interlocutrice qui compte. Aussi, il est important d’avoir une diversité de profils, et à ce titre elle a fait la démonstration qu’il serait hautement fautif de prétendre pouvoir se passer des femmes. C’est ainsi qu’elle a été amenée à traiter des situations très délicates, avec des terroristes et des personnes radicalisées, de l’Afghanistan à la Côte d’Ivoire, du Bataclan à Magnanville.
 
Convaincue que la communication peut dénouer bien des conflits, Tatiana s’est employée à la promouvoir en devenant formatrice, en France, puis à l’étranger. Par son expérience de la gestion de crise, elle est devenue une référence nationale puis internationale, décorée de l’ordre national du Mérite et primée par le FBI.
 
À travers le parcours personnel de Tatiana Brillant, c’est l’histoire du RAID de ces treize dernières années qui affleurent . Elle donne à voir le travail hors du commun accompli par les policiers et les gendarmes des forces d’intervention spécialisées, qui ont été en première ligne lorsqu’il a fallu, dans des circonstances particulièrement dramatiques, mener l’assaut contre les terroristes lors des attentats qui ont endeuillé notre pays ces dernières années. Elle offre un visage aux femmes et aux hommes qui, dans l’anonymat, œuvrent chaque jour pour la protection de nos concitoyennes et concitoyens. Ce visage est celui du courage et de l’abnégation.
Bernard CAZENEUVE, ancien Premier ministre
1. NAISSANCE D’UNE VOCATION

Entrée au RAID en mars 2004, vous y avez passé treize ans en tant que négociateur de crises criminelles. À l’origine, qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce métier ?
 
Lors de mes études de droit, comme de nombreux étudiants j’étais très souvent à la bibliothèque. C’est là que j’ai découvert un jour, au détour d’un article, le travail des négociateurs du RAID. Ce récit m’a captivée. Il expliquait le rôle méconnu des négociateurs en groupe d’intervention et relatait l’une des prises d’otages historique gérée par le RAID, celle de l’école maternelle de Neuilly. Ce fut d’ailleurs cet évènement qui déclencha la création du groupe « négo » au sein de cette unité.
Après avoir abordé ce cas, le négociateur auteur de l’article revenait plus précisément sur la réalité de son métier et sa mise en place au RAID. Il évoquait notamment les différentes étapes d’une négociation, le travail en binôme avec le psychologue, la façon d’approcher l’auteur des faits, la manière de prendre contact avec les otages, les longues heures passées pour créer du lien et la coordination avec le groupe d’intervention.
Son récit fut pour moi une révélation.
Dans le métier de négociateur, j’ai vu l’occasion de faire de la psychologie sans être psychologue et de la police sans faire de répression. Cette envie de devenir négociateur m’a portée et c’est pour la satisfaire qu’après avoir terminé mes études de droit, j’ai passé le concours d’officier de police.
À la suite d’un long parcours et d’une sélection aussi rigoureuse qu’exigeante, j’ai réussi à intégrer l’unité en 2004.
 
Longtemps seule femme officier au RAID, vous avez participé aux plus grandes interventions d’un corps d’élite réputé comme l’un des services les plus masculins de la République. Quand s’est-il féminisé ?
 
Le service avait commencé à se féminiser avant mon arrivée. J’ai remplacé Nathalie, officier comme moi, qui avait été la première négociatrice de l’unité. À son départ, je suis devenue à mon tour l’unique officier féminin et il n’y en a pas eu d’autres depuis que je suis partie. À mon entrée au RAID, il y avait déjà quatre femmes au groupe de surveillance et filature.
 
Si vous deviez résumer ce parcours en quelques mots, que diriez-vous ?
 
Je dirais que j’ai eu une chance incroyable d’exercer le métier dont je rêvais.
Je dirais que travailler au sein du RAID, c’est exercer un métier passionnant mais également périlleux qui permet de mesurer à quel point la vie est fragile et cela n’a fait que renforcer mon goût pour celle-ci. J’ajouterais que l’un des fils rouges de ma propre existence est la conviction qu’il est essentiel de ne rien s’interdire. Si j’avais écouté tous les avis, jamais je n’aurais fait la carrière qui fut la mienne en tant que négociateur de crises criminelles.
Je dirais qu’au sein de ce service confronté bien souvent à la montée d’une misère sociale, à la folie de certains hommes ou encore à la cruauté et à l’errance d’autres hommes, poussant les plus fragiles aux actes les plus fous, j’ai acquis la conviction que ma capacité d’entrer en contact avec eux pour négocier – fussent-ils des monstres, des malades ou des fous de Dieu – était un formidable moyen d’action pour sauver des vies.
Et contrairement à ce que l’on peut penser, ce métier n’a jamais consommé mon énergie ; il m’en a donné !
 
Au-delà d’une vocation, certains traits de caractère vous prédisposaient-ils au métier de négociateur ?
 
Peut-être. Ce qui est certain, c’est que, dès l’enfance, les professions de mes parents, pompier et infirmière, m’ont très vite sensibilisée à l’importance de l’écoute d’autrui et à la nécessité de servir les autres avec modestie.
Mon petit côté casse-cou me prédisposait sans doute aussi à ce métier peu ordinaire et mon penchant pour le challenge tend à laisser croire que ma vocation est sans doute également une réelle prédisposition. Avant que l’on me prédise que je n’intégrerai pas le RAID, « pas de femmes, trop difficile, etc. », d’autres conseilleurs avisés m’avaient presque détournée de l’envie de pratiquer la gymnastique aux agrès. Faute d’avoir commencé trop tard (à 10 ans). L’opiniâtreté dans l’entraînement, la pugnacité, la combativité, l’audace, le goût du défi et autres exigences de cette discipline m’ont sans nul doute bien préparée à affronter toutes les situations rencontrées au RAID. Par la suite, la devise de l’unité « Servir sans faillir » a toujours résonné en moi comme une évidence.
 
Avant d’être policier, vous aviez un temps songé à être avocate…
 
Très jeune, à 16 ans, j’ai lu, Le Pull-over rouge , qui racontait l’affaire de Christian Ranucci. Ce livre m’a en quelque sorte révoltée et c’est suite à cette lecture que j’ai décidé de passer le concours d’avocat. Avec la ferme intention de 

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