Laurent Gbagbo l étoile des temps nouveaux
91 pages
Français

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Laurent Gbagbo l'étoile des temps nouveaux , livre ebook

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Description

A partir des années 90, un autre son de cloche se fait entendre dans le ciel politique ivoirien : Laurent Gbagbo et le Front Populaire Ivoirien imposent le multipartisme et engagent le pays sur la voie de la démocratie. Ce combat qui portera Laurent Gbagbo au pouvoir en 2000 est vite contrarié par les forces réactionnaires, qui imposent la violence et la guerre. Dr Sekoula, compagnon de lutte de Laurent Gbagbo, décrit le cheminement et la résistance d'un homme politique qui incarne la nouvelle personnalité de l'Afrique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2010
Nombre de lectures 3 202
EAN13 9782296706897
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LAURENT GBAGBO
L’ÉTOILE DES TEMPS NOUVEAUX
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12807-1
EAN : 9782296128071

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
DEKOULA Germain


LAURENT GBAGBO
L’ÉTOILE DES TEMPS NOUVEAUX
Mes sincères remerciements à

DEKOULA Sylvie , mon épouse, pour sa contribution à la
confection de cet ouvrage.
A Monsieur AZO Vauguy , journaliste culturel à notre
voie pour m’avoir guidé et éclairé pour ce premier essai
politique.
A tous ceux et toutes celles qui m’ont encouragé à écrire
ces quelques lignes et dont l’apport a été inestimable.


A
Monsieur TIA SEHI
Professeur de CAFOP à la retraite ;
Fédéral FPI Tonkpi-Man de 1996 à 2001 ;
Conseiller Municipal à Man depuis 2001 ;
Membre de la Direction Départementale de Campagne du
Candidat Laurent GBAGBO à Man pour sa collaboration
à la réalisation du présent ouvrage.
A Laurent Gbagbo

Cet ouvrage est un témoignage pour tout ce que nous avons reçu de Laurent Gbagbo depuis son entrée officielle en politique en 1990 après son retour d’exil. « La liberté est une quête permanente », dit le sage. Mais c’est avec lui que nous avons compris que la liberté c’est aussi un combat démocratique qui s’obtient parfois dans la douleur. Le sachant lui-même, il n’a de cesse de prodiguer des conseils aux militants et sympathisants de son parti politique, le F ront P opulaire I voirien (FPI ). Monsieur le président, l’hommage que nous avons décidé de vous rendre à travers cet essai participe à notre façon de vous manifester notre reconnaissance et notre profonde gratitude. L’exercice est difficile pour nous qui ne sommes pas des littéraires mais la foi que nous avons en vous nous suffit pour soulever des montagnes. Nous n’avons pas hésité un seul instant lorsque notre cœur nous a poussé à l’ouvrage, de choisir votre parcours de 1990 jusqu’à votre accession au pouvoir d’Etat en 2000 et au-delà, jusqu’à la crise du 19 septembre 2002.
Votre sérénité et votre courage ont évité le pire à la Côte d’Ivoire. En avant Monsieur le Président pour l’indépendance économique et politique de notre pays !

Que Dieu vous bénisse !


Votre ami et compagnon de lutte Dr. Dekoula
AVANT-PROPOS
« Donnez-moi le pouvoir pour que je vous le rende » a dit Laurent Gbagbo lors de son dernier meeting pour la campagne présidentielle d’octobre 2000. Belle promesse que toute la population ivoirienne voulait voir se concrétiser. Mais elle voulait surtout voir comment l’auteur de cette promesse comptait s’y prendre pour honorer sa pensé que nombre de personnes ont vite fait d’assimiler à des propos de campagne électorale.
En fait, dans cette ultime phase de campagne, il résumait ainsi son programme de gouvernement. Ce n’était pas un simple slogan, c’est une exigence de la Refondation. Laurent Gbagbo veut rendre chaque ivoirien riche. En suscitant en lui des valeurs civilisationnelles de référence : le goût du travail, le mérite, la probité, la solidarité et le partage.
La Refondation, contrairement à l’idée reçue de la première République, regarde dans la bouche de celui qui grille les arachides.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement dirigé par Affi N’guessan avait besoin d’un climat social apaisé. Ainsi, avait-il demandé et obtenu des syndicats une trêve. Au bout d’un an, la Refondation avait réussi à juguler toutes les crises persistantes des gouvernements précédents. En premier lieu, la question des enseignants raccrochés par le gouvernement d’Alassane Ouattara, suivant le décret n° 91-818 du 11 décembre 1991 fixant les échelles de traitement des corps du personnel enseignant et des corps du personnel de la Recherche Scientifique recrutés à compter du 1er octobre 1991. Mais nous retenons surtout le remboursement des 18 milliards de Francs CFA de l’Union européenne décaissés par certains dirigeants du PDCI et utilisés à des fins personnelles.
Ensuite l’octroi à chaque département en tant que collectivité décentralisée de près de trois milliards de nos francs dans un budget dit « Sécurité » c’est-à-dire sans apport extérieur {1} .
Devant cette embellie prometteuse, les ennemis de la Refondation n’ont pas attendu longtemps pour l’attaquer la Côte d’Ivoire sur tous les fronts. Intoxication, rumeurs, calomnies et dénigrements. On entre véritablement dans le monde abstrait des « il paraît que », « on dit que » ;
Le but recherché, en opposant les ethnies ou les religions les unes aux autres, est de briser cet élan du gouvernement à défaut de le déposer par les armes.
Laurent Gbagbo ne rassure pas le gouvernement français, si l’on se réfère au voyage que l’ambassadeur de France a effectué chez le chef de canton du Denguelé (région-nord-ouest) en 2001. Que se sont-ils dit au cours de leur tête à tête, car cette rencontre fait suite à l’annonce sur les ondes de RFI-Radio France Internationale-par un soit disant porte parole du royaume du Kabadougou (qui en réalité n’existe que de nom), menaçant de faire sécession si Alassane Ouattara n’est pas reconnu comme Ivoirien par l’Etat de Côte d’Ivoire.
Dans la période de 2000 à 2002 jusqu’au moment où la guerre éclate, la ville d’Odiénné est prise en otage par les militants du RDR et « les thés clubs » {2} . Les militants du FPI (Front Populaire Ivoirien), parti au pouvoir, sont les plus visés. On retiendra l’enlèvement et la séquestration pendant plusieurs heures au pied du mont Denguélé à une vingtaine de kilomètres de la ville d’Odienné en direction de la République de Guinée, du directeur départemental de campagne de Laurent Gbagbo en la personne de Dr Dekoula germain.
Et pourtant ce dernier venait de participer à l’accueil des émissaires de Laurent Gbagbo, Chef de l’Etat, porteurs de bonnes nouvelles pour la région à savoir :
le bitumage de plusieurs axes routiers (Odienné-Minignan-Kankan en République de Guinée, puis Odienné-Boundiali-Tingrela).
la construction du pont de Dioulatédougou en vue du désenclavement de cette zone. La délégation était conduite par le ministre chargé des infrastructures économiques, Patrick Achi et Seydou Diarra ancien premier ministre et fils de la région. Ces évènements se sont produits en février 2002. On observe, ici et là en désordre des manifestations spontanées. Parfois même, elles se déroulent la nuit. Le corps préfectoral est débordé. Tout le monde est sur le qui vive. Cette situation a entraîné le départ en cascade de certains agents de l’Etat, craignant pour leur sécurité, vers des horizons plus paisibles.
Ici, c’est la chasse au « bushmani » ou au « cafri », c’est-à-dire les gens venus d’ailleurs et non musulmans. Vous êtes le bienvenu si vous êtes de la religion islamiste, peu importe votre provenance, on vous considère comme un frère. Car tout se décide à la mosquée. Le « Brave Tchê » du nord-ADO {3} -a donné des instructions fermes dans ce sens selon les responsables locaux des différentes structures mises en place pour sa propagande. Il se dit lui-même musulman.
C’est probablement ce qui explique l’humiliation subie par le ministre de l’intérieur Boga Doudou à la fin d’une rencontre sur le foncier rural avec la population d’Odienné au cinéma Kabadougou en 2001, où il a été lapidé selon la loi de la charia.
Et pourtant ce jour là, il a rencontré le chef de canton pour lui signifier qu’il était en mission officielle.
On se rappelle aussi qu’en 2000 lorsque le candidat Laurent Gbagbo faisait sa tournée de campagne, quelques heures avant son entrée dans la capitale du Denguélé, il y a eu des échanges de tirs entre les militants du RDR {4} et les forces de l’ordre. Ces échanges ont tourné à l’avantage de celles-ci. Ce qui a permis au meeting de se tenir, sans oublier la tentative de mise à feu, la veille, du domicile du fédéral FPI {5} Vakaba Touré.
Malgré tous les coups qu’il a reçus depuis son élection, Laurent Gbagbo continue sa marche en avant en explorant toutes les voies qui mènent à une paix durable. D’où l’organisation du forum de la réconciliation nationale qui a débouché sur la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Tous les partis politiques significatifs (PDCI, RDR, UDPCI {6} , PIT {7} ) y font leur entrée en août 2002 {8} .
Les Ivoiriens pensaient

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