Le Cameroun en devenir
212 pages
Français

Le Cameroun en devenir , livre ebook

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212 pages
Français

Description

Nous vivons dans une société fragile, multiple et une. Le discours politique est attendu d'une façon nouvelle par les différentes couches de la société : par les jeunes qui doutent de leur liberté et qui ont besoin d'exister d'une façon sensée et responsable ; par des hommes et des femmes, responsables de la société civile, qui demandent à être soutenus et encouragés. Le discours politique donne à tous la force d'avancer, de faire naître la confiance et l'espérance.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2012
Nombre de lectures 56
EAN13 9782296486355
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Cameroun en devenir Considérations sur la construction d’un nouveau projet social
COLLECTION « PENSÉE AFRICAINE » dirigée par François Manga-Akoa e En ce début du XXI siècle, les sociétés africaines sont secouées par une crise des fondements. Elle met en cause tous les secteurs de la vie. Les structures économiques, les institutions politiques tels que les Etats et les partis politiques, la cellule fondamentale de la société qu’est la famille, les valeurs et les normes socioculturelles s’effondrent. La crise qui les traverse les met en cause et au défi de rendre compte de leur raison d’être aujourd’hui. L’histoire des civilisations nous fait constater que c’est en période de crise que les peuples donnent et expriment le meilleur d’eux-mêmes afin de contrer la disparition, la mort et le néant qui les menacent. Pour relever ce défi dont l’enjeu est la vie et la nécessité d’ouvrir de nouveaux horizons aux peuples africains, la Collection « PENSEE AFRICAINE » participe à la quête et à la création du sens pour fonder de nouveaux espaces institutionnels de vie africaine. Dernières parutions Charles Wola BANGALA,Servir la République. Catalina-César-Cicéron, quel modèle pour l’Afrique ?,2011. Antoine MANDA TCHEBWA,Préjugés et déni d’humanité, 2012. Antoine MANDA TCHEBWA,Masques onomastiques, 2011. J-M. ATANGANA MEBARA,Lettres d’ailleurs, 2011. Pontien BIAJILA IFUMBA,L’Existentialisme chez Gabriel Marcel, 2011.Brice POREAU,Extension de la théorie de la reconnaissance. L’exemple du génocide rwandais, 2011. Charles Jean Marie MINYEM,Descartes et le développement, 2011. Thierry AMOUGOU,Le Biyaïsme, Le Cameroun au piège de la médiocrité politique, de la libido accumulative et de la (dé)civilisation des mœurs, 2011. Koffi Célestin YAO,Création en contexte, Une pratique plastique aux croisements des cultures,2011.Berthe, LOLO,Schizophrénie, autrement…, 2011.
Léonard MOUAHA LE CAMEROUN EN DEVENIR Considérations sur la construction d’un nouveau projet social L’Harmattan
© L’Harmattan, 2012 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-55849-6 EAN : 9782296558496
AVERTISSEMENT ET REMERCIEMENTS
Celivre est dédié à tous ceux qu’intéressent le Cameroun et son évolution politique depuis l’ère postérieure aux indépendances,et plus particulièrement sous l’impulsion de PaulBiya. Mais, il s’adresse en substance aux Africains dont la luttepour l’affranchissement du continent fait partie de l’histoire universelle tout comme la révolution française de 1789 et la guerred’indépendance de l’Amérique d’avril 1775 au 04 juillet 1776.
J’ai l’impression queceux qui liront ce livre sentiront ce lien, car la révolution africaine constitue un apport dans l’œuvre de la civilisation mondiale.
L’auteur remercie tous ceux dont il a lu les œuvres sur le Cameroun durant ces années passées. Point n’est besoin donc de cette érudition, parfois fausse, de bibliographies imposantes, de listes de titres.
L’auteur remercie en particulier:
Les éditions SOPECAMqui se penchent régulièrement sur l’histoire de notre pays.
Abel Eyinga, dont l’œuvre:Introduction à la politique camerounaise,démontre clairement que la France est le fossoyeur de la lutte des nationalistes pour l’indépendance et l’émancipation du Cameroun.
Paul Biya:, dont le livre Pourle libéralisme communautairea lui apporté beaucoup d’éclaircissementssur l’idéologiede ce concept.
Paul Biya:Un nouvel élan : entretiens avec Charles Ndongo, dont les élans et la perspicacité lui ont été d’une grande aide pour la clarification idéologique.
Charly Gabriel Mbock,les assertions sur la politique dont camerounaise dans son :Cameroun l’intention démocratique, bâti autour de la « trame des pâques nationales », l’a rendu sensible à l’appel insistant pour la recherche d’une voie nouvelle.
Hubert Mono Ndjanaqui s’est penché surL’idée sociale chez Paul Biyaet a enrichi sa recherche événementielle.
Louis Paul Motazé dontl’œuvre:L’Afrique et le défi de l’extension de la sécurité sociale, l’exemple du Cameroun,a constitué pour luiun précieux outil de réflexion pour l’amélioration de la politique sociale.
Emmanuel Wonyurédacteur en chef) de la revue (alors Afrique 2000 dontl’article,Brazzaville,le mythe d’une certaine émancipation de l’Afrique,publié dans la revueHumanismede juin 1994 a été d’un grand apport pour la compréhension de ’’l’esprit’’ de Brazzaville sur la base du discours du Général de Gaulle qui marquera toutes les étapes de la décolonisation enAfrique noire francophone jusqu’auxindépendances.
Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsitsa dont l’ouvrageKAMERUN, une guerre cachée aux origines de la Françafrique 1948-1971 , éditions ‘’la découverte’’ (2011)a constitué des références historiques.
Decraene,auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l’Afrique noire (et journaliste du journalLe Monde) qui a fait, dans la revueHumanisme, numéro de juin 1994, le pointsur la situation et le devenir du continent africainet bien d’autres Français et Africains encore qui œuvrent pour l’amitié et la compréhension entre les peuples.
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« Nous sommes à présent des hommes gouvernés par des principes, si tant est que nous soyons gouvernés : nous ne devons plus compter, pour nous conduire, sur des impulsions de la jeunesse etsur la discipline de l’enfance».
L’ArchevêqueFrederick Temple
AVANT-PROPOS
Le lecteur se posera sans doute la question de savoir pourquoi cet ouvrage porte comme titre : «Le Cameroun en devenir : considérations sur la construction d’un».nouveau projet social Mais convenons que cet essai aurait pu porter un autre titre, comme :« L’édification du Cameroun de demain:pour le meilleur et sans le pire», en gardant le même contenu, bien entendu.
«Vision d’avenir(dans son« Utopie » « Doctrine », Théorie », », « acception réaliste moderne), « Planification », « Pronostic » ; peut-être le lecteur reconnaîtra-t-il quelques traits caractéristiques de chacune de ces méthodes et de ces façons de présenter une réalisation politique, dans le contenu de ce livre. Celui-ci vise en tout cas à dégager une prospective génératrice d’espoir, à être suggestif, dans la mesure du possible logique, à rassembler un faisceau de perspectives, pour susciter des choix et des engagements qui vont bien au-delà de nos clivages politiques.
Ce livre -il est rassurant de le préciser d’emblée-n’a pas la prétention de donner des leçons d’économie ou de développement, de stratégie. Son but n’est pas de livrer des recettes magiques, mais de susciter une prise de conscience aiguë des problèmes camerounais et africains de société.
L’objectif poursuivi est triple:présenter d’une part laréalité ; faire apparaître par ailleurs une nécessité qui est autant la cause que la conséquence de cette réalité ; c’est aussi le témoignage d’un« vouloir vivre ensemble ».
La réalité,c’est la sensibilisation auxbesoins concrets, élémentaires, urgents des populations et à leurs aspirations immenses au bonheur, au progrèset à la prospérité. Leur satisfaction est une exigence parce qu’elle permet aux structures gouvernementales et à tous ceux qui assurent la lourde responsabilité de la gestion socio-économique de notre pays, voire de nos États africains, de sortir des chemins sclérosants, paralysants et improductifs.
La nécessité c’est la conquête patiente du bonheur. Dans les convulsions qui agitent actuellement notre planète, il est difficile de
comprendre le présent et de prévoir l’avenir. Particulièrement au Cameroun oùl’invective tient lieu de dialogue, où l’on se retranche dans son camp et dans ses idées toutes faites sans daigner prêter attention à l’autre. LesCamerounais sont assourdis par un débat d’une futilité affligeante : les esprits les plus estimables de ce pays gaspillent leur talent dans un match meurtrier, portant sur des sujets subalternes et irréels. A présent, la mauvaise foi est un de nos beaux-arts, la haine, une de nos distractions. Sommes-nous tombés dans le piège de l’intolérance?
Enfin, c’est le témoignage d’un«vouloir vivre ensemble» que nous aimerions tant voir partager par tous les Camerounais, sollicités par la dureté des temps présents de chercher ce qui les rassemble et, au-delà, de trouver dans leurs différences, matière à un débat d’unnouveau style, qui serve le combat commun pour notre pays, qui enrichisse la démocratie.
Aussi, il nous paraît que le Cameroun ne saurait progresser sur le chemin du développement sans se critiquer.
Cette critique de soi est une exigence des temps parce que, imposée par la connaissance objective, réelle, des problèmes socio-économiques.
Cette critique de soi est uneexigence parce qu’approche de plus en plus l’heure de la comparaison, non pas entre l’ère postérieure aux indépendances et l’ère coloniale, mais plutôt entre la manière d’organiser le développement et la productivité et finalement de réaliser la satisfaction des besoins minimaux des masses par deux formes de société, celle d’avant et celle d’après cinquante ans d’indépendance.
On perçoit assez l’impact de cette comparaison ou de cette tendance à la comparaison sur l’adhésion aux mots d’ordre politique! Voilà pourquoi nous avons cru devoir intituler cet essai :LeCameroun en devenir : considérations sur la construction d’unnouveau projet social.
« Le Cameroun en devenir», parce que le Cameroun à l’horizon 2015… 2020… c’est un enjeu capital pour notre pays et nos concitoyens. Les changements qui vont intervenir d’ici là verront certains grands projets en phase de réalisation, de nouvelles potentialités économiques qui se structurent dès à présent. Or, pour accompagner ceux-ci, certains enjeux sont majeurs et concernent les valeurs reconnues comme fondamentalessans ordre hiérarchique énoncées  lapaix, l’unité, le
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