Le crépuscule de l Occident
179 pages
Français

Le crépuscule de l'Occident , livre ebook

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179 pages
Français

Description

Depuis le funeste 11 septembre, l'Occident est entré dans une spirale infernale. Dix ans auparavant, il triomphait pourtant du communisme. Comment avons-nous pu passer si vite du triomphalisme à l'angoisse de l'avenir ? Cet ouvrage tient la chronique du déclin de notre civilisation qui, du keynésianisme aux luttes sociales, et jusqu'à la tribalisation de nos sociétés, se trouve aujourd'hui à bout de souffle dans un monde plus hostile et périlleux que jamais.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2017
Nombre de lectures 14
EAN13 9782140044472
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

es Olivier Piacentini tionscontemporaines Q LE CRÉPUSCULE DE L’OCCIDENT Chronique de la décadence
banque puis dans l’audit financier, il fonde en 2001 un cabinet de conseil spécialisé dans la création d’entreprises. Marié en 2002 à une princesse béninoise, il voyage à travers l’Afrique et prend conscience que la jeunesse, la créativité, le dynamisme ont désormais changé d’hémisphère. Il signe en 2016 son premier essai :
Questions contemporaines
Le crépuscule
de l’Occident
Questions contemporaines Collection dirigée par B. Péquignot, D. Rolland et Jean-Paul Chagnollaud Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective. Dernières parutions Noël JOUENNE,L’expérience corbuséenne d’un habitat collectif sous contrôle, 2017. Michel DUPEUX,L’université 2.0. La réussir – y réussir, 2017. Michel JOUARD,Les naufragés de Perrache. Les souffrances et la révolte des réfugiés de Lyon 2012 – 2013. Chronique sociale, 2017. Érik LESCAR,:Le discours de Poutine Métamorphoses et continuité,2017. Laurène RENAUT,Le président qui voulait être normal, 2017. Jean-Christophe TORRES,L’esprit démocrate, 2017. Ado-Dieumerci BONYANGA BOKELE,Le défi de l’autodétermination africaine. Problème d’organisation, 2017. Jean-François KESLER,Institutions et politique française, 2017. Eric AGBESSI,Etats-Unis : la loi sur les droits civiques de 1964, 2017. Hubert MORELLE,La décolonisationde l’Empire russe (1992 – 2016) Mythe ou réalité ?, 2017 Hubert MORELLE,De la Russie à l’URSS, Edification et écroulement de l’Empire russe (878 – 1991), 2017
Olivier PIACENTINILe crépuscule de l’Occident
Chronique de la décadence
Du même auteur Vers la chute de l’Empire Occidental, Les Editions de Paris, 2016 Le dossier noir du socialisme français, Les Editions de Paris, 2017 © L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-12237-3 EAN : 9782343122373
SOMMAIRE
INTRODUCTION…………………………………………………….7
I KEYNES OU L’OCCIDENT PLACÉ SOUS MORPHINE ……...11
II LA JEUNESSE EXIGE SON DROIT AU BONHEUR, ET TOUT DE SUITE……………………………………………………...........47
III LES ÉTATS PARALYSÉS ENTRE LOBBIES, GROUPES DE PRESSION ET MOUVEMENTS SOCIAUX………………………71
IV EXTENSION DU DOMAINE DE LA LUTTE…………………99
V LA TRIBALISATION DU MONDE…….……………………...119
VI LA MUTATION DU CAPITALISME…………………………131
VII LE POT DE TERRE OCCIDENTAL CONTRE LE POT DE FER EMERGENT……………………………………………………….143
CONCLUSION…………………………………………………….167
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INTRODUCTION
 « Une civilisation n’est vaincue de l’extérieur que si elle est pourrie de l’intérieur ». Ces quelques mots contiennent une résonance bien sinistre au regard de l’actualité de ces quinze dernières années. Car depuis ce funeste 11 septembre, chacun voit bien que l’Occident est entré dans une spirale infernale.
 Dans un précédent ouvrage,Vers la chute de l’Empire Occidental, je décryptais la tectonique des plaques économiques et géopolitiques qui concourt au déclin inéluctable de notre civilisation. J’entrevoyais la fin de notre Empire, c'est-à-dire de notre domination sur le reste du monde. J’expliquais que cette chute ne sera pas un évènement anodin, encore moins indolore. À notre suprématie ne succéderaprobablement pas, comme certains veulent le laisser accroire, une gouvernance collégiale sur les affaires du monde qui, au prix de quelques accommodements qu’il nous faudrait consentir, conduirait à un meilleur équilibre des responsabilités, à plus de justice, à une paix plussûre. Le cimetière de l’histoire est rempli des cadavres de puissances déchues qui, une fois à terre, sont dépecées par leurs vainqueurs. On ne voit pas au nom de quoi la civilisation qui nous succédera serait conduite à nous épargner.
 Le pillage de nos nations est déjà entamé, au vu et au su de tous. L’accélération des transferts de technologie vers l’hémisphère sud, le rachat d’entreprises occidentales parmi nos plus beaux fleurons, les investissements fastueux dans l’immobilier de prestige à Paris, Londres,
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New York et ailleurs, l’exode massif d’œuvres d’art vers Shanghai, Doha ou Riyad sont-ils autres choses qu’une version adoucie du sac de Rome ? Les attentats terroristes dont nous commençons à nous accoutumer sont eux un sinistre rappel, tout aussi sanglant, des razzias barbares, ou encore des incursions sarrasines ou barbaresques de jadis.
 Oui, l’Occident est atteint d’une grave maladie, dont les symptômes sont aujourd’hui suffisamment patents, du 11 septembre aux crises des subprimes ou des dettes souveraines, pour que chacun finisse par en prendre vraiment conscience.
 Paradoxalement, je trouvais comme origine à ce déclin la fin de la guerre froide et le triomphe de l’Occident. À la faveur de sa victoire sur le bloc soviétique, l’élite occidentale voulut saisir l’opportunité des ex-pays communistes en friche pour étendre sa domination sur toute la planète, larguant ainsi les amarres avec nos nations, nos peuples. Mondialisation, libre-échangisme, tertiarisation et financiarisation de l’économie, tels furent les mirages qui devaient conduire le monde à la paix et à la prospérité éternelle. Comment donc nous, peuples occidentaux, avons-nous pu tourner le dos à tout ce qui avait été le socle de notre succès, de notre puissance, sans même nous poser de questions ? Comment avons-nous pu si facilement nous laisser bercer par les utopies deLa fin de l’histoire et le dernier homme,pour finalement nous apercevoir qu’il s’agissait d’un miroir aux alouettes ? Car aujourd’hui, nous regardons hébétés le piège dans lequel nous sommes tombés, tendu par ces élites qui en ont tiré d’énormes profits. Nous savons qu’il sera très difficile de faire machine arrière, tant la logique qui nous emprisonne est implacable, presque irréversible.
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 En réalité, si la mécanique du déclin est enclenchée depuis la chute du mur de Berlin, le ver de la décadence est dans le fruit occidental depuis bien plus longtemps, en fait depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale et les mutations socio-économiques qui en ont découlé. Si nous avons écouté les prophètes de la mondialisation, de la paix universelle, de l’âge d’or qui s’ouvrait devant nous, c’est que leurs discours résonnaient en nous, nous semblaient familiers. Oublieux des messages de nos parents, de nos aïeux, de nos ancêtres, du sacrifice d’une part de leur existence pour faire de nos pays les puissances qu’elles sont devenues, nous avons fini par rejeter les valeurs de travail, d’effort, et jusqu’à l’idée que notre prospérité résultait d’une domination exercée sur le reste du monde. Le bain dans lequel nous avons trempé est celui de l’abondance, du consumérisme, des loisirs, du temps libre, de l’ouverture à tous les vents, d’une paix et d’une prospérité si longue que nos mémoires ont presque entièrement effacé les traces des affres du passé. Nous en avons oublié que l’histoire est toujours en marche, qu’elle ne cesse de renverser les uns pour élever les autres, mais aussi et surtout qu’elle est tragique par nature. Nos élites n’ont rien eu à faire d’autre que nous jouer la ritournelle qui plaisait le plus à nos oreilles, celle que nous avions déjà en tête depuis des décennies, et qui plus est au moment précis où tout semblait corroborer la victoire finale de l’Occident, pour nous entraîner sur les chemins qui nous ont conduit là où nous en sommes.
 Le projet de cet ouvrage est de faire la chronique de la décadence des peuples occidentaux depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, avec un objectif précis : montrer comment nous sommes devenus nous, habitants de l’hémisphère Nord, les acteurs notre propre chute.
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