Le journal intime d un homme de Chambre
152 pages
Français

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Le journal intime d'un homme de Chambre , livre ebook

152 pages
Français

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Description

365 jours de réflexions d'un homme public !


Loin des sentiers battus, dans un livre « politique » inclassable, l’auteur, à travers ses souvenirs d’enfance, ses premiers amours, sa crise de la quarantaine, son goût pour les voyages ou son expérience professionnelle, dévoile, sans tabou, ses impressions, ses émotions et ses réflexions.


En faisant partager un an de sa vie (son journal s’étale du 1er septembre 2015 au 31 août 2016), le mandataire public s’efface devant l’homme tout court.


Ce livre est d’abord et avant tout celui d’un homme épris de liberté, refusant les simplismes du « politiquement correct » ou du populisme. Comprendre le monde dans lequel il évolue, partager sa richesse intérieure avec les autres, afin de toucher à une certaine universalité : ce sont les seuls objectifs que l’auteur s’est fixés.


Réflexion, passion, humour, analyse, prise de distance pour le plus grand plaisir des lecteurs…


EXTRAIT


23 novembre


Apparemment, je ne me suis pas trompé… Depuis quelques jours, chaque leader politique, en Belgique comme en France, chaque célébrité y va de son commentaire sur les attentats de Paris. Et, bien évidemment, ne manque pas de proposer sa solution pour régler cette problématique complexe.

Des moments de grande poésie, où l’on touche aux confins de la stratégie géopolitique et socioéconomique la plus subtile. Éric Zemmour, le nouveau philosophe de la droite, sorte de chaînon manquant entre les Républicains et le FN, a déclaré le plus sérieusement du monde qu’il fallait « bombarder Molenbeek », présentée comme le refuge mondial des djihadistes. Jan Jambon, le Ministre belge de l’Intérieur, connu pour son positionnement à la droite extrême, a affirmé qu’il allait « s’occuper personnellement de cette commune ». Donald Trump, lui, s’est déclaré favorable au retour de la torture, notamment par la simulation de la noyade (qui consiste à verser de l’eau sur un tissu qui obstrue le nez et la bouche du suspect). Même les « people » s’y mettent, Halliday affirmant que s’il n’était pas chanteur, il irait combattre l’EI.

Toutes ces déclarations à l’emporte-pièce m’insupportent. Pierre Desprogres n’était pas loin de la vérité lorsqu’il déclarait : « Il vaut parfois mieux se taire et passer pour un con que de parler et de ne laisser aucun doute sur le sujet ».
Puissent certains s’en inspirer.


CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE


Au fil d’une année de réflexions, de commentaires, il se livre à la manière de l’ancienne Ministre et journaliste française, Françoise Giroux, après s’être remis en question et en mettant en avant les valeurs qui sont les siennes aujourd’hui. - Philippe Lorain, Vivacité RTBF


À PROPOS DE L'AUTEUR


Licencié en Journalisme et Communication et titulaire d’un Diplôme en Etudes Spécialisées en politique européenne, Sébastian Pirlot est Député-Maire depuis près de 15 ans. Elu successivement dans différents niveaux pouvoirs, il siège aujourd’hui à la Chambre des Représentants, plus particulièrement dans les Commissions « Défense nationale », « Suivi des opérations militaires à l’étranger » et « Achats militaires ». Il est également membre du Parlement consultatif BENELUX et de l’Assemblée interparlementaire de l’OTAN. Passionné de rugby et de culture des îles du Pacifique Sud, fan de tatouages tribaux, bourlingueur invétéré, il a parcouru de nombreux pays du globe. Féru de poésie et de littérature, il se définit comme un homme de centre-gauche, keynésien sur le plan économique, progressiste et libéral (au sens philosophique du terme).

Et surtout, il aime être libre et « atypique »…

Informations

Publié par
Date de parution 16 novembre 2016
Nombre de lectures 4
EAN13 9782390030140
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Préface
Quand j’annonce que je suis coach, je me retrouve souvent face à des sourires amusés, intrigués, dubitatifs ou interpellés.
Le questionnement sur ce « job » que j’exerce depuis une quinzaine d’années me conduit à rencontrer des personnes issues de mondes différents : mondes de l’entreprise, de l’enseignement, des professions libérales mais aussi des personnes issues du monde politique. Toutes souhaitent en connaître davantage sur les pratiques de mon métier aux contours imprécis.
C’est ainsi que j’ai rencontré Sébastian Pirlot.
Il est Maire de Chiny, commune de Gaume ; parce que c’est une région proche de la frontière française, c’est ainsi qu’on y nomme le premier citoyen de la ville.
J’ai une affection particulière pour cette commune car, dans mes jeunes années, j’y ai vécu de beaux moments comme animateur de camps de vacances. Plus tard, j’en ai parcouru les sentiers forestiers avec ma famille et goûté aux plaisirs des circuits en kayak sur la Semois.
C’est là aussi qu’il y a quelques années, j’ai accompagné un ami très proche qui se présentait aux élections communales. C’est une commune où libéraux, socialistes et « chrétiens » comme on les qualifie là-bas se disputent âprement l’écharpe mayorale. Les alliances y étant modulables et mouvantes, le débat avait été acharné, bien en contraste avec le calme enchanteur que l’on goûte habituellement dans ce doux coin du pays.
C’est donc empreint de la sérénité et du calme du lieu mais aussi du souvenir du fracas des campagnes électorales sans merci que je m’apprêtais à rencontrer Monsieur le Maire.
Sa réputation l’avait précédé car son parcours politique est éloquent : tout d’abord Secrétaire communal d’un Bourgmestre « athlète », puis Conseiller provincial, Député provincial, Maire, Député régional, Sébastian Pirlot a parcouru au pas de charge un long cursus honorum jalonné, à chaque étape d’imagination, de pragmatisme, d’efficacité et de fidélité à ses proches… Un long chemin parcouru avec la force de convaincre et la puissance oratoire pour rendre coup pour coup. Certains m’avaient d’ailleurs parlé de lui comme d’un cogneur, d’un dur…
En outre, je gardais en mémoire un débat télévisé auquel il participait. Ses répliques imparables comme des coups droits laissaient peu de chances à ses contradicteurs qui étaient le plus souvent envoyés dans les cordes.
Le rendez-vous est fixé dans une brasserie où l’on mitonne avec amour des produits du terroir. J’aime plus que tout ces lieux de rencontre. Le temps de l’apéritif a suffi pour créer des affinités. Alors que je m’apprêtais à répondre à ses questions d’homme politique madré et averti sur la communication stratégique et sur les politiques d’image, la conversation a roulé essentiellement sur la vie qui va : goûter aux plaisirs de l’instant tout en donnant du sens à son action, faire la part des choses entre boulot et famille, trouver sa place, prendre distance, aimer ses proches et trouver des réponses à ses valeurs…
Alors que je m’attendais à un entretien avec un gladiateur des temps modernes, j’ai conversé avec un homme tendre, pudique, léger et profond à la fois et si justement drôle.
Sébastian Pirlot vit libre, accueille son passé, ose dire et se dire ; il cherche des piliers où ancrer ses repères. Il aime le travail d’écriture et garde le goût du jeu, du rire et du bonheur d’être là.
Une rencontre, c’est aussi un échange de regards. Ceux de Sébastian sont étonnants de vitalité : enjoués, rieurs, ironiques et parfois embués de tristesse.
En nous disant « au revoir », nous sentons que nous nous reverrons.
Quand il m’a fait part de l’idée de cette chronique, le projet m’a tout de suite paru enthousiasmant.
Dans un monde condamné à se réinventer toujours, c’est un bonheur de rencontrer quelqu’un qui pense vivre une époque formidable.
Aujourd’hui, la profonde vague de mutation sociale doit s’accompagner d’un réenchantement du quotidien. Si cela passe par une autre façon de le vivre, cela passe aussi par une autre façon de le dire. L’évolution des langages et spécialement celle de la langue est donc une étape nécessaire pour redéfinir le réel en termes mieux appropriés pour atteindre plus d’équilibre personnel et d’équilibre social car les conceptions de la famille, les préférences sexuelles, les convictions religieuses ne peuvent s’exprimer clairement par des balbutiements ni se construire harmonieusement sur des hésitations sans fin.
Cette nécessité apparaît évidente aussi sur le plan politique. Car, dans cette Europe qui vient de s’offrir 70 années de paix, les turbulences sont nombreuses. Des questions se posent, en effet, sur l’Europe elle-même, sur l’accueil des migrants et sur le vivre ensemble. Alors que les discours traditionnels basés sur des recettes dépassées ne semblent plus constituer des socles de réflexion satisfaisants, la tentation d’y répondre par des discours extrémistes donc simplistes est grande.
Dans son « Journal intime d’un homme de Chambre » , Sébastian Pirlot ouvre le débat en nous invitant à partager ses réflexions. Nous découvrons non seulement son quotidien d’une année mais aussi le monde du mandataire public ainsi que ses propres questionnements.
Cette mise à nu est pudique. C’est une belle invitation à partager des expériences, à nourrir le débat, à éveiller l’esprit critique.
L’écriture porte les valeurs de son auteur : libre, souriante, légère et profonde.
J’ai lu ce texte avec bonheur, avec le sourire et parfois avec les larmes aux yeux, impressionné et intéressé par la densité du propos, la richesse du regard porté sur l’actualité internationale et ses enjeux stratégiques, touché aussi par la spontanéité du propos.
Dire les choses permet de les conscientiser, d’en débattre et de les dépasser quand c’est nécessaire.
Faire le vœu d’abandonner la langue de bois afin de parler de manière vivante d’humain à humain, de cœur à cœur, avec la conscience de nos fragilités et se reconnaître dans le propos parce qu’il constitue une part de notre histoire, c’est choisir de travailler pour un monde plus libre.
C’est l’invitation de ce livre.
Thierry Delperdange
Coach - Editeur
A ma femme, si patiente
A mes enfants, si touchants
A mes amis, qu’ils soient du monde profane ou d’ailleurs…
« On passe sa vie à construire des barrières au-delà desquelles on s’interdit d’aller ; derrière, il y a tous les monstres que l’on s’est créés. On les croit terribles, invincibles, mais ce n’est pas vrai. Dès que l’on trouve le courage de les affronter, ils se révèlent bien plus faibles qu’on ne l’imaginait. Ils perdent consistance, s’évaporent peu à peu. Au point qu’on se demande, pour finir, s’ils existaient vraiment » .
Blandine Le Callet
SEPTEMBRE 2015
1 er septembre
Jour d’angoisse !
Non pas à cause de la traditionnelle rentrée des classes de mes enfants ! Mais plutôt à cause d’un stress très personnel. Car les choses sérieuses commencent : cette fois, je ne peux plus reculer ! Jusqu’au dernier moment, j’espérais trouver une énième excuse pour ne pas franchir le pas. Mais je me suis engagé à écrire cette chronique. Pour moi, c’est presque un attentat à la pudeur. Chez beaucoup de personnes, cela signifie être victime d’attouchements, d’un voisin exhibitionniste ou que sais-je encore. Chez moi, c’est parler de mes sentiments. Pour quelqu’un né dans un environnement familial où il n’y avait pas vraiment de place pour exprimer son ressenti ou sa sensibilité profonde, dévoiler ses émotions, c’est quasiment subir un viol…
2 septembre
Comment présenter un projet en quelques mots ? Comment expliquer les raisons qui, à un moment donné de votre vie, vous poussent inexorablement à coucher, les uns derrière les autres, des mots sans savoir nécessairement où ceux-ci vont vous mener ?
Ecrire le début d’un livre, c’est un peu comme une première fois en amour : un mélange d’excitation et de peur. L’angoisse de ne pas être à la hauteur. De décevoir. D’être victime du regard de l’autre.
C

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