Le pasteur et le président
87 pages
Français

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Le pasteur et le président , livre ebook

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Description

Cet ouvrage tourne autour de la paix et des dysfonctionnements qui peuvent la compromettre. L'auteur de ce livre-entretien avec son Excellence Omar Bongo Ondimba, doyen des chefs d'Etat africains, a voulu faire parler l'expérience, exposer le savoir-être et le savoir-faire d'un homme politique qui préside depuis quarante ans aux destinées de son pays dans la paix et la stabilité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2008
Nombre de lectures 64
EAN13 9782296660526
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE PASTEUR ET LE PRESIDENT

Quand un homme d’Eglise
et un homme d’Etat traitent d’un sujet d’actualité
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-06394-5
EAN : 9782296063945

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
FRANCIS MICHEL MBADINGA


LE PASTEUR ET LE PRESIDENT

Quand un homme d’Eglise
et un homme d’Etat traitent d’un sujet d’actualité
Grandes Figures d’Afrique

Collection dirigée par André Julien Mbem


Les acteurs de la vie politique, intellectuelle, sociale ou culturelle africaine sont les axes majeurs de cette collection. Le genre biographique autour de personnalités marquantes de l’histoire contemporaine du continent africain reste à promouvoir. Et pourtant, depuis l’accession des pays africains à l’indépendance, en Afrique ou dans sa diaspora, des personnages d’une importante densité occupent la scène du monde et la quittent parfois sans que soit mis en récit, au besoin avec leurs concours, leurs parcours. La collection Grandes Figures d’Afrique privilégie l’archive, le témoignage direct, en veillant autant que possible à l’authenticité du matériau historique.
PROLOGUE
« C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » (Matthieu ; 12 : 34)


Au cours des manifestations organisées lors du quarantième anniversaire de l’accession au pouvoir de Son Excellence El Hadj OMAR BONGO ONDIMBA, Président de la République gabonaise, il nous a été donné de faire une adresse à l’endroit du doyen des chefs d’Etats africains.

En tant que prédicateur de l’évangile, nous avons la capacité de déceler et de comprendre les missions liées à la destinée de nombreux personnages bibliques qui font l’objet de nos études théologiques et thématiques. Nous pouvons discerner l’aspect le plus révélateur de leur action sinon de leur vie.

Il est donc aisé de mettre en évidence aujourd’hui, grâce à la profusion d’énergie qu’a déployée inlassablement El Hadj OMAR BONGO ONDIMBA, au service de son pays, ce qu’il a le plus apporté à ses compatriotes.

En effet, il a œuvré pour que le Gabon et sa population vivent quatre décennies de Paix et de stabilité, dans une sous-région en proie à de nombreux conflits et guerres fratricides. Ce que certains pensent être du domaine de l’exploit, est sûrement la mission à laquelle il a été appelé.

BONGO ONDIMBA le plus jeune chef d’Etat d’Afrique en 1967 a sacrifié sa jeunesse, en se mettant au service de son pays. Il continue à œuvrer à son développement et permet aujourd’hui que le Gabon soit connu dans le monde et ait sa place dans le concert des nations.

Etant donné qu’il préside au destin de son pays depuis quarante ans dans la Paix et la stabilité, il mérite à mon humble avis, ce « livre entretien », ce moment de partage, avec un homme d’Eglise libéré de toute considération politique pour parler de Paix.

Il n’est pas vain de rappeler cette œuvre de Paix au regard des turbulences auxquelles notre monde est soumis et qui suscitent tant d’incertitudes et d’inquiétudes aujourd’hui.

Ainsi, il n’y a aucune ambiguïté dans mon esprit à ce sujet car, elle constitue le plus sûr héritage de l’action politique de BONGO ONDIMBA. Il fallait en parler avec lui, pour expliciter cette culture de la Paix à laquelle il a toujours cru, pour qu’elle devienne le destin commun de toutes les forces vives de la nation qui ont la responsabilité d’en renforcer les piliers pour la faire perdurer.

Bien plus, elle a marqué sa vie, son œuvre et constitue une part importante de ce qu’il a apporté à ses compatriotes.

C’est ici le moment de remercier Son Excellence El Hadj Omar BONGO ONDIMBA, chef de l’Etat gabonais qui a accepté cet entretien. Sans tabou, ni préjugé, il s’est prêté aux questions, sans faux fuyant. Il a ni esquivé ou détourné le débat à son profit, ni usé de sa position, même quand nos interventions semblaient aller au-delà de toute préséance protocolaire.

J’avais constamment à l’esprit ce principe biblique : « Honorez tout le monde ; aimez les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi » (1 Pierre ; 2 : 17).

Notre statut de Ministre du culte, donc de leader d’opinion, nous soumet à l’obligation d’éduquer et de conscientiser nos concitoyens, d’affiner leur sensibilité face à la corruption d’ordre moral et à ce qui est contraire aux valeurs civiques.

Nous avons l’intime conviction que le prophète doit illuminer le cœur des âmes dont il a la charge afin de leur donner des orientations. Car comme il est dit dans les Ecritures saintes : « Quand il n’y a pas de révélation (Vision ), le peuple est sans frein » (Proverbes ; 29 : 18)

C’est pourquoi dans la Bible il a plu à Dieu de conduire les nations, d’instruire les rois, sous le leadership des prophètes, dans l’ultime but de leur éviter sa disgrâce.

Nous ne pouvons pas rester insensibles face aux tragédies qu’ont vécues des pays tels que le Rwanda avec 79,2 % de chrétiens, le Burundi avec ses 82,5% et la République Démocratique du Congo (RDC), « ex-Zaïre », avec plus de 75% de chrétiens pratiquants.

En effet, comment expliquer le génocide rwandais ou les guerres civiles du Burundi voisin et de la RDC avec des taux aussi élevés de populations christianisées ?

Dans cette région d’Afrique encline à des phénomènes de replis identitaires et d’intolérance qui ont conduit ces pays à des expériences horribles dues aux guerres, nous devons tenter de comprendre les raisons de ce paradoxe.

La solution ne réside pas, comme on le croit souvent à tort, dans le fort taux de christianisation de nos pays ni dans la présence d’une grande mosaïque de religions.

Mais il y a nécessité de voir ces mouvements religieux dans leur capacité à être une voix prophétique qui fait entendre raison à nos concitoyens, qui parle et oriente nos dirigeants.

La responsabilité qui incombe à tous est de veiller au destin de nos nations dans le temps et l’espace et cela quelles que soient les générations. Ce qui manque peut-être à nos peuples et à nos dirigeants africains, c’est le sens qui les oriente.

Là se trouve peut-être la brèche où nos entités ecclésiastiques doivent pouvoir intervenir en faveur de nos pays, à travers une implication qui consiste à dire, orienter, encourager et censurer quand cela s’avère nécessaire.

Il ne fait aucun doute que le mutisme et l’incapacité des groupements religieux à se prononcer face aux sujets de société ou d’actualité ont transformé leurs leaders en complices, sinon acolytes de l’anarchie et de l’injustice.

Cela au grand dam de la majorité de nos concitoyens, ce qui discrédite profondément les officines religieuses.

« Dieu ne naît pas dans l’esprit des ignorants pour mourir dans celui des savants » comme le dit cette boutade bien connue dans nos milieux monastiques.

On raconte qu’un professeur avait écrit sur sa porte : « Dieu est mort, signé Nietzsche ». Malicieusement, un étudiant avait ajouté : « Nietzsche est mort, signé Dieu ».

Derrière la similitude de style de cette boutade, la mort de l’homme et les tragédies qui accompagnent souvent son existence ne seraient-elles pas liées à la mise à mort de Dieu ?

Je parle de la négation de Dieu, du refus pour ceux qui nous dirigent et pour les systèmes qui se targuent de réguler notre existence, d’organiser notre mode de vie en société, sans y intégrer Dieu.

Cette notion de Dieu faite de valeurs morales, de solides normes de justice et de vérité auxquelles nous devons tous souscrire pour un monde de Paix et d’harmonie.

Les communautés religieuses ont mission de les promouvoir en les rappelant sans cesse aux gouvernants et aux gouvernés.

Ainsi, joueraient-elles leur rôle de régulation dans une société qui a perdu ses repères les plus nobles. Elle les a en effet remplacés par la recherche effrénée du pouvo

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