LE POETE ET LE DIPLOMATE
156 pages
Français

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Description

Les auteurs de cet ouvrage veulent apporter un témoignage né de deux expériences différentes : celle de l'écriture et celle des ambassades, à partir d'exemples directs, d'expériences vécues. Concilier les obligations du métier avec la liberté de l'expression littéraire est un réel défi. Cet ouvrage reprend un entretien entre Wernfried Koeffler, ancien Ambassadeur d'Autriche, et Jean-Luc Pouliquen, poète et critique littéraire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2011
Nombre de lectures 103
EAN13 9782296808461
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L E POÈTE ET LE DIPLOMATE
W ERNFRIED K OEFFLER
J EAN- L UC P OULIQUEN


L E POÈTE ET LE DIPLOMATE
Les mots et les actes


Prologue d’Adolfo Pérez Esquivel
prix Nobel de la Paix
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54922-7
EAN : 978229654922-7

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Prologue Faire cheminer le mot
Il y a des personnes qui, par leur profession ont la possibilité de voyager et de rencontrer différentes cultures, religions et coutumes. Ils ne sont pas des voyageurs "volatiles" car ils doivent rester dans le pays de destination pour leur activité diplomatique, ce qui les amène à comprendre la richesse naturelle du pays, de sa société et de sa culture, de ses paysages aussi, son urbanisation et la situation socio-politique et économique des peuples.
Beaucoup dépendra de leur regard car voir est une chose, regarder en est une autre, comme entendre est différent d’écouter. C’est un véritable exercice que de pouvoir s’approcher de la compréhension de l’histoire et de la vie des peuples, d’entrer dans leur condition. Il faut pour cela avoir la capacité de « donner aux mots le bon chemin ». Quelques-uns savent comment le transmettre aux lecteurs, à travers la diversité des idées et des propositions de leurs apports littéraires. Ils permettent d’approcher le vécu et les valeurs à travers la poésie ou la prose, instituant ainsi un dialogue qui va créer des ponts de communication entre les continents.
Les indiens du Cauca, en Colombie, à travers leurs expériences de vie, transmises par leurs ancêtres disent : « Le mot sans action est le vide. Le mot et l’action en dehors de la communauté, c’est la mort ». La sagesse des peuples est de donner énergie et force aux mots, de savoir faire passer le message à la « communauté ». Les auteurs de ce livre souhaitent nous encourager à explorer de nouvelles relations entre les mots et les actes et informer un public plus large sur l’activité diplomatique. Ils veulent aussi nous faire découvrir la richesse cachée de l’écrivain diplomate.
J’ai rencontré dans ma vie des poètes-diplomates extraordinaires, et parmi eux Vinicius de Moraes du Brésil, qui a chanté ses poèmes avec beaucoup de succès. Je pense aussi à Rubén Vela, ambassadeur d’Argentine en Autriche, qui, dans ses textes a célébré la Pachamama, la Terre-Mère. Je pense à tant d’autres diplomates encore de différents pays, qui ont semé les mots, pour nous faire partager leurs pensées et de nouvelles alternatives interculturelles.
Le diplomate représente son pays et doit à ce titre établir des liens sociaux, culturels, politiques et économiques. Les différents regards et expériences qui en résultent, sont présentés par les auteurs de ce livre, Wernfried Koeffler et Jean-Luc Pouliquen. Ce qu’ils appellent les différents territoires de l’écriture sont là pour révéler une prise de conscience et de responsabilité qui doit conduire à la constitution d’une culture planétaire.
Parlant de l’opportunité qu’ils ont eue de visiter, sur la presqu’île de Giens, en Provence maritime, la maison de Saint-John Perse, prix Nobel de littérature en 1960, les auteurs nous font part de la richesse qui vient toujours du dialogue et du partage de la pensée.
Il est vrai que dans le processus en marche de « globalisation », où il semble que le partage soit pour tous, la réalité nous dit en fait que nous sommes aujourd’hui dans un monde qui conduit à la « monoculture des pensées » et à la perte des identités. De là vient la nécessité de renforcer l’appartenance, les cultures et les valeurs des peuples.
Les diplomates – écrivains cherchent à découvrir ces autres façons de regarder le monde, de pouvoir tendre des ponts d’unité et de solidarité. C’est ce qui se passe lorsque les « mots cheminent » et expriment leur message. Comme le disent les auteurs « apporter un témoignage né de deux expériences différentes : celle l’écriture et celle des ambassades » à partir d’exemples directs d’expériences vécues et donner de la sorte un nouveau point de vue.
Concilier les obligations du métier avec la liberté de l’expression littéraire est un réel défi. Souvent le calme apparent d’une ambassade se voit secoué par les événements qui traversent le pays où elle se trouve, des conflits, des violations des droits de l’Homme, le manque de liberté des citoyens et citoyennes. Des situations complexes où le diplomate doit garder « équilibre et équité », afin de ne pas provoquer des situations souvent difficiles à surmonter.
Personne n’est aseptique et encore moins quand il s’agit de situations humanitaires. Je peux témoigner de certaines ambassades, où leurs ambassadeurs ont contribué discrètement à sauver des vies, y compris celles de mes enfants qui ont été protégés et sortis d’Argentine, alors sous la dictature militaire, pour être amenés jusqu’à Vienne.
Ce sont des actes silencieux et courageux dans la défense de la vie et je tiens à exprimer à l’ambassadeur de l’Autriche, l’un des auteurs du livre, Wernfried Koeffler, mes remerciements et ceux de ma famille, pour avoir sauvé mes trois jeunes enfants. Hildegard Goss Mayr, du Mouvement International pour la Réconciliation et promoteur du Service Paix et Justice en Amérique latine, puis le Premier ministre d’Autriche, Bruno Kreisky, ont été ceux qui ont impulsé la protection de mes enfants par l’ambassade d’Autriche pour leur sauver la vie.
Le livre prend le chemin des mots, en suivant « le fil de la conversation » dans le territoire de l’écriture, afin de nous accompagner et de nous faire entrer dans ce monde de la diplomatie, généralement inconnu.
Ce travail est une riche contribution à la réflexion et la recherche de nouveaux chemins à partir de l’expérience et de la vie de ceux qui depuis plusieurs années dans diverses destinations, constatent que les contextes sont différents et que les problèmes de l’homme sont les mêmes.

Adolfo Pérez Esquivel
Buenos Aires, le 25 décembre 2010
Prólogo

Hacer caminar la palabra

Hay personas que por su profesión o posibilidades de viajar y encontrarse con diversas culturas, religiones y costumbres, no son viajeros "volatiles", ya que deben permanecer en el pais de destino por su actividad diplomatica y eso los lleva a comprender la riqueza natural del pais, de su gente y su cultura, de sus paisajes, urbanizacion y situacidn socio politica y economica de los pueblos.
Mucho dependerá de su mirada ya que una cosa es ver y otra mirar, que una cosa es oir y otra escuchar, es un ejercicio de poder acercarse a comprender la historia y vida de los pueblos ; de adentrarse en la vida si tienen la capacidad de hacer "caminar la palabra", de algunos que han encontrado la capacidad de transmitirla a los lectores, a traves de la diversidad de ideas y propuestas de sus aportes literarios que permiten acercar vivencias y valores a través de la pœsia, o la prosa, estableciendo un dialogo que va generando puentes de comunicación entre los continentes.
Los indigenas del Cauca, de Colombia, a través de sus experiencias de vida, transmitida a través de sus ancestros dicen : "La palabra sin acción es el vacio. La palabra y la acción por fuera de la comunidad es la muerte". La sabiduria de los pueblos es dar energia y fuerza a la palabra, cómo llega el mensaje a la "comunidad". Los autores dicen : "nos incitan a explorar una relación nueva entre las palabras y los hechos, poner en conocimiento de un publico mas amplio que la actividad diplomática y descubrir la riqueza de esa otra vertiente del escritor y diplomático".
He conocido a varios extraordinarios pœtas-diplomáticos, entre ellos a Vinicius da Moraes, de Brasil, quien hizo canción sus pœmas con gran éxito ; a Rubén Vela, embajador argentino en Austria, quien con sus pœmas fue al encuentro de la Pachamama y tantos otros diplomáticos de diversos paises que han sembrado la palabra, acercando pensamientos y compartiendo nuevas alternativas interculturales
El diplomático representa a su pais y debe establecer vinculos sociales, culturales, politicos y económicos. Esas miradas y experiencias se van expresando en el libro de los autores, Wernfried Koeffler y Jean-Luc Pouliquen. Lo que llaman diferentes territorios de la escritura que ellos nos mostraban y tomar conciencia de su responsabilidad de llegar a constituir una cultura planetaria.
Expresan la posibilidad de encontrarse en casa de Saint-John Perse, premio Nóbel de literatura en 1960, en la peninsula de Giens, en la Provence maritima ; experiencia que siempre deja la riqueza del di&#

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