Les colères de la faim...
87 pages
Français

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Les colères de la faim... , livre ebook

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Description

Le continent africain, riche en ressources, connaît un taux de croissance économique qui oscille entre 4 et 7%, dans la seconde moitié des années 2000. Pourtant, il croule sous le poids des émeutes de la faim, qui agissent comme par contagion du Nord au Sud de l'Afrique. Comment en est-on arrivé là ? La communauté internationale, les institutions de Bretton Woods, les grandes puissances pouvaient-elles ignorer les causes de cette situation ? Tout laisse à penser que les émeutes de la faim, qui ont lieu un peu partout en Afrique, étaient voulues, organisées.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2010
Nombre de lectures 181
EAN13 9782336278599
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Points de vue
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga-Akoa
Déjà parus
Jean-Célestin EDJANGUE, Cameroun: un volcan en sommeil, 2010.
Gilbert TOPPE,.Communication politique et développement en *Côte d’Ivoire, 2010.
*Alexandre WATTIN, Les détachements Hawk Épervier au *Tchad 1986-1989, 2010.
*Essé AMOUZOU, Gilchrist Olympio et la lutte pour la *libération du Togo, 2010.
*Alexandre GERBI, Décolonisation de l’Afrique ex-française, *2010.
*Ignace GNAN, Le développement de l’Afrique: un devoir pour *les Africains, 2010.
*Yaya SY, Légitimations de l’esclavage et de la colonisation des *Nègres, 2009.
*Emmanuel KENGNE POKAM, La France et les États-Unis au *Cameroun, 2009.
*Raphaël BINDARIYE, Le bonheur d’un couple. De vingt à *quatre-vingts ans, 2009.
*Cyriaque Magloire MONGO DZON, Relever les défis *électoraux en Afrique, 2009.
*Cyriaque Magloire MONGO DZON, Nés après les *indépendances, 2009.
*Viviane GNAKALE AGNERO, Crise ivoirienne. Se projeter *au-delà des présidentielles, 2009.
*Théodore OTTRO ABIE, De l’union africaine à un État fédéral *africain, 2009.
*Etienne-Marcelin NGBANDA-BANDOA, Ces jeunes-là, 2009.
Les colères de la faim...
Pourquoi l'Afrique s'est embrasée en 2008

Jean-Célestin Edjangue
© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296116450
EAN : 9782296116450
Sommaire
Points de vue - Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga-Akoa Page de titre Page de Copyright Dedicace PRÉFACE REMERCIEMENTS AVANT-PROPOS INTRODUCTION PREMIERE PARTIE
Les indicateurs qui parlent La hausse des prix organisée La veille des révoltes
DEUXIEME PARTIE
L’inévitable embrasement Le temps des révoltes Une famine programmée
TROISIEME PARTIE
Prévenir plutôt que guérir Consolider les institutions Réécrire l’histoire
CONCLUSION POSTFACE NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
A ma famille, pour qu’elle sache que l’éloignement renforce parfois les attaches.
Avec le temps, toutes les blessures de l’histoire, même les plus profondes, finissent toujours par cicatriser.
PRÉFACE
Il est relativement difficile de prendre position dans un environnement où la différence est criminalisée, dans un pays où la divergence d’opinion est pénible à accepter, dans un territoire national où l’autocensure est plus puissante que la dictature. Mais seulement pourrait-t-on s’empêcher de dire aux camerounais, quelque soit leur appartenance politique, que, c’est proprement choisir de mourir que de refuser de se battre pour un idéal, c’est choisir de couler dans les abysses de l’ignorance, de la peur du doute, et de la complaisance institutionnalisée ! Comment réattribuer à une peuple le droit de penser activement, de critiquer vivement, de prendre position ardemment, si ceux auxquels la pensée est le plus permise ne sont plus aptes à la mettre spontanément sur la place publique; soit parce que la peur les tenaille, soit parce que la démocratie tropicalisée a pris soin de les diluer et leur faire perdre en substance ?
Ce n’est aucunement par sympathie que j’accepte de préfacer cet ouvrage de Jean-Celestin Edjangue, Grand reporter au journal Le Messager, mais c’est plutôt par patriotisme que je crois, qu’il faille encourager jusqu’à la dernière énergie, ceux qui osent penser, et assumer leurs pensées au Cameroun. Avoir raison est une vu de l’esprit, le plus important n’est donc pas ici, pour chaque camerounais, d’avoir raison, mais d’exister, de participer. Le Cameroun, coincé entre un régime présidentialiste-perpétualiste vieux de cinquante ans, quelques facteurs d’autonomismes postcolonial, et des structures néocoloniales encore pesantes, ce pays accuse un déficit communicationnel dans les divers rapports au pouvoir, qui entraine une paralysie des intensions de développement les mieux structurées en faveur de ses populations.
Cameroun : un volcan en sommeil  ; c’est le titre que M. Edjangue a choisi pour exprimer sa vision sur la grogne qui a eu lieu au Cameroun du 25 au 28 février 2008, et qui a mis en cause un ensemble de dysfonctionnements au sein de l’Etat camerounais. A la lecture de cet essai, on est d’abord saisi par l’effort de restitution des faits, effort lisible à travers le style particulier de l’auteur qui est un journaliste engagé. J’en vois venir avec leurs gros sabots pour critiquer ; mais oui, ce travail, est critiquable, c’est n’est pas un ouvrage scientifique, et même si c’était le cas, il serait toujours à parfaire.
Surtout que l’auteur prend soin de trancher des fois sans passer sans les canaux de vérification qui seraient les plus sécurisants face à une adversité évidente.
Le mieux pour ceux qui veulent le savoir, c’est de considérer que là, nous avons un ouvrage, qui établit de manière détaillée, les faits qui ont marqué le territoire national camerounais en fin février 2008, et qui ont dramatiquement changé la vie de centaines de familles. Qu’il s’agisse de celles qui ont perdu un membre cher, de celles dont les biens ont été pillés, de celles dont les enfants se sont retrouvés emprisonnés, cette partie de l’histoire du Cameroun, méritait tout au moins une restitution cohérente et précise. Et la moindre des choses ici serait de féliciter l’auteur de cet essai pour son sens de l’investigation et de la restitution des faits.
Ces félicitations viennent d’une analyse que très peu de camerounais sont prêts à partager, mais parce que le sens des responsabilités nous y oblige, nous allons mettre les pieds dans le plat. La presse privée camerounaise est le seul contre-pouvoir qui se soit structuré depuis le début des années 1990. Ce contre-pouvoir de part sa fonction est devenue le seul vrai rempart sur lequel s’appuyait un certain bon sens. Mais voilà que depuis quelques années, cette même presse privée a commencé à se déstructurer sur ce qui le plus la valorisait, la qualité de ses productions, et l’on s’est retrouvé jour après jour avec des médias qui se sont spécialisés dans la publication et le relais de la rumeur, au mépris de toute déontologie journalistique. Que voulez vous, si aux professionnels se mêlent de nombreuses personnes n’ayant eu aucune formation et qui ne jouissent après d’aucun encadrement de remise à niveau ? Ajouté à cela, vous constaterez que la diversification des chaînes de télévision et de radio, n’a pas résolu la problématique de l’amélioration au Cameroun de la qualité des programmes, qui dans leur majorité sont une espèce de nivellement permanent vers le bas, doublé d’une expatriation prononcée de ces derniers. Ah! Il ne fallait pas le dire, mais c’est un journaliste, Grand reporter d’un quotidien renommé camerounais, qui s’adresse à nous à travers ce document, et qui a démontrer par l’exemple ce qui doit au minimum être fait lorsque l’on traite de l’information.
Venons-en à l’analyse des faits; des spécialistes en Communication, en sociologie, en anthropologie, en sciences politiques, en philosophie, et en histoire, etc. pourraient certainement travailler sur la base de ces éléments forts nourrissants qui sont gracieusement offerts par Jean-Celestin Edjangue dans cet ouvrage. Après en avoir extirpé la quintessence avec tout le recul nécessaire que s’imposent les sciences sociales, pourrait-on peut être arriver aux mêmes conclusions que lui, quant au fait que le Cameroun soit un volcan en sommeil.
Bravo M. Edjangue, pour avoir jeté ce pavé dans la marre, offrant ainsi à l’actualité un nouveau tremplin. Mais seulement, s’il faudrait savoir pourquoi le gouvernement camerounais ne pouvait pas anticiper cette grogne, de février 2008, s’il faudrait savoir s’il a pu tirer les bonnes leçons de cette mauvaise passe, veuillons observer que les bases de cette grogne sont effectivement bien conservées par l’inertie du système.
Il n’existe pas au Cameroun, une maîtrise des effectifs et un système fiable d’encadrement des masses jeunes dans les diverses circonscriptions, qu’il s’agisse des arrondissements, ou des sous préfectures. Connaissez vous un maire, un sous-préfet, préfet au Cameroun qui puisse vous dire le nombre de bacheliers que compte son territoire, ou le nombre de licenciés, sous son commandement, ou encore le nombre d’ingénieurs, de docteurs, leurs spécialités ; ou encore, combien de centre de jeux comptez vous par arrondisse

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