Les Etats-Unis au sud Caucase post-soviétique
272 pages
Français

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Les Etats-Unis au sud Caucase post-soviétique , livre ebook

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Description

Comment les Etats-Unis sont-ils devenus des acteurs géopolitiques incontournables dans les domaines diplomatiques, militaires et géoéconomiques du Sud Caucase (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie) ? Quels ont été les enjeux, les grands traits et les résultats de cette implantation ? Les Etats-Unis y ont-ils pour autant évincé leurs concurrents régionaux que sont la Russie, l'Iran, voire la Turquie et l'Union Européenne ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2012
Nombre de lectures 8
EAN13 9782296492561
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES ÉTATS-UNIS AU SUD CAUCASE POST-SOVIÉTIQUE (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie)
L’Aire anglophone
Collection dirigée par Serge Ricard

Cette collection entend s’ouvrir aux multiples domaines d’un vaste champ d’investigation, caractérisé par la connexion idiome-culture, auquel les spécialistes formés en langues, civilisations et littératures dites « anglo-saxonnes » donnent sa spécificité. Il s’agira, d’une part, de mieux faire connaître des axes de recherche novateurs en études britanniques, américaines et canadiennes et, d’autre part, de répondre à l’intérêt croissant que suscitent les cultures anglophones d’Afrique, d’Asie et d’Océanie – sans oublier le rôle de langue véhiculaire mondiale joué par l’anglais aujourd’hui. À cette fin, les domaines privilégiés seront l’histoire des idées et des mentalités, la sociologie, la science politique, les relations internationales, les littératures de langue anglaise contemporaines, le transculturalisme et l’anglais de spécificité.

Déja parus

Dominique Maillard, Circulation des cerveaux entre la Chine et la Californie. Étudiants, ingénieurs, entrepreneurs et capital-risqueurs chinois dans la Silicon Valley , 2009
Annie Ousset-Krief, Les Juifs d’Europe orientale aux États-Unis, 1880-1905, 2009
Claire Delahaye et Serge Ricard, La Grande Guerre et le combat féministe, 2009
Pierre Melandri et Serge Ricard (dir.), Les États-Unis et le multilatéralisme, 2009
Daniel Gallagher, D’Ernest Hemingway à Henry Miller. Mythes et réalités des écrivains américains à Paris (1919-1939), 2011
Julien ZARIFIAN
LES ÉTATS-UNIS AU SUD CAUCASE POST-SOVIÉTIQUE (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie)
Préface de Pierre MELANDRI

L’Harmattan
Crédits de la photographie de couverture :
Georgia – President Mikheil Saakashvili – US Vice-President Dick Cheney
© Irakli Gedenidze/Pool/epa/Corbis, 4 septembre 2008.

Légende de la photographie de couverture :
Le 4 septembre 2008, soit moins de trois semaines après la fin de la guerre russo-géorgienne d’août 2008, le viceprésident américain Dick Cheney (à droite de la photo) effectue une visite officielle en Géorgie et accompagne le président Mikhaïl Saakachvili à l’aéroport de Tbilissi, où les deux hommes rencontrent des employés de l’agence américaine USAID (United States Agency for International Development) et où ils inspectent les dernières livraisons d’aide humanitaire en provenance des États-Unis.

© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-99118-7
EAN : 9782296991187
Remerciements
Cet ouvrage est, pour partie, tiré d’une thèse de doctorat en géopolitique, soutenue en novembre 2010 à l’Institut Français de Géopolitique (IFG), Université Paris 8. Il vient conclure un long parcours que je n’aurais pu mener à son terme sans le concours de nombreuses personnes et institutions.
Tout d’abord, j’ai eu la grande chance de bénéficier des conseils et de la bienveillance de mes trois directeurs de recherches, Frédérick Douzet, Béatrice Giblin et Raymond Kévorkian. À mes côtés depuis mes premiers pas dans la recherche, ils m’ont guidé et épaulé dans chacune des étapes de mon parcours, sans jamais compter de leur temps ni de leur énergie. Je leur exprime ici ma plus grande reconnaissance.
J’ai pu aussi compter sur le soutien de toute l’équipe de l’IFG, tant les enseignants (en particulier Frédéric Encel, André Filler, Alain Gascon, Barbara Loyer et Philippe Subra), le personnel administratif (Carine Moin), que les nombreux camarades doctorants.
De même, je remercie vivement Marie-Pierre Arrizabalaga (Université de Cergy-Ponstoise), Stéphan Astourian (Université de Californie à Berkeley), Ata Ayati (Revue EurOrient), Giacomo Chiozza (Université Vanderbilt), Annick Cizel (Université Sorbonne Nouvelle–Paris 3), Alexandra de Hoop Scheffer (Sciences Po Paris), Samuel Lussac (Sciences Po Bordeaux), Gaïdz Minassian (Fondation pour la Recherche Stratégique), Claire Mouradian (CNRS / EHESS), François Pernot (Université de Cergy-Pontoise), Serge Ricard (Paris 3) et François Vergniolle de Chantal (Université de Bourgogne) pour le soutien et les conseils avisés qu’ils ont bien voulu me prodiguer au cours de mon cursus doctoral et/ou durant les différentes phases d’élaboration de cet ouvrage.
J’exprime aussi toute ma reconnaissance à Pierre Melandri pour avoir bien voulu le préfacer.
Je remercie é galement la Commission franco-amé ricaine (programme Fulbright), la Fondation des Treilles, l’École doctorale en Sciences Sociales de l’Université Paris 8, l’IFG, l’Union Gé né rale Armé nienne de Bienfaisance (UGAB) et le centre de recherche CICC (Civilisations et identités culturelles comparées, Université de Cergy-Pontoise) pour leur soutien financier et pour la confiance qu’ils m’ont té moignée.
Enfin, je suis particulièrement reconnaissant à ma famille, mon épouse, Nadine, et mes parents, Geneviève et Marc, pour avoir cru en mes projets et pour m’avoir sans cesse soutenu. Ils ont été aidés dans cette entreprise par mon fils Antoine, rayon de soleil et source de motivation incomparable, à qui revient ma dernière pensée.
Préface
En 1991, cela fait des décennies que ce l’on appelle encore la Transcaucasie soviétique est une zone interdite pour les États-Unis. Vingt ans après, ils ont noué des relations bilatérales cordiales avec chacun des trois pays qui y ont émergé, l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie, y comptent même avec celle-ci un de leurs plus fidèles alliés et ont brisé le monopole dont la Russie disposait tant sur la production que sur le transport des hydrocarbures de la Caspienne et de l’Asie centrale.
Comment s’est effectuée cette percée dans une zone où Moscou disposait au départ d’une situation privilégiée ? Comment les États-Unis ont-ils peu à peu réussi à tisser des liens avec les trois pays concernés ? Comment ont-ils réagi aux efforts des autres puissances régionales, l’Iran, la Turquie et l’Union européenne, pour elles aussi profiter du vide que la disparition de l’URSS créait ? Telles sont les questions que Julien Zarifian s’est posées et que, grâce à sa triple formation en histoire, géographie et géopolitique, il a, me semble-t-il, parfaitement élucidées.
S’il y est parvenu, c’est, en effet, tout d’abord grâce sa connaissance approfondie du passé de la région qui seul permet d’en comprendre la complexité : un passé marqué par les trois grands empires, perse, ottoman et russe qui y ont tour à tour dominé ; un passé plus encore buriné par la cascade des événements – révolutions russes, Première Guerre mondiale, génocide arménien, « première indépendance » des États concernés puis intégration dans la sphère soviétique – qui, au début du 20 e siècle, y ont cristallisé les divisions et rivalités.
Car c’est là le grand paradoxe que, à juste titre, l’auteur souligne. Le concept de Sud Caucase ne reflète pas l’unité des trois pays qui y cohabitent. Le passé qu’ils partagent tend, en réalité, plus à les diviser qu’à les rapprocher : tandis que les conflits armés (affrontements autour du Haut-Karabagh entre Azerbaïdjan et Arménie, séparatismes sud ossète et abkhaze en Géorgie) tendent à se succéder, seule la Géorgie est à même d’entretenir des relations avec les deux autres. Le Sud Caucase n’en est pas moins une réalité pour les grandes puissances qui cherchent à le pénétrer. Elles voient en effet dans les trois États un même ensemble recouvrant une zone stratégique doublement importante : d’abord du fait de sa situation géographique au confluent de l’Europe, de l’Asie et du Moyen-Orient ; ensuite du fait de son double rôle de producteur et de voie d’acheminement d’hydrocarbures vitaux pour l’Occident. Les trois États en sont d’ailleurs conscients et cherchent instinctivement un protecteur dans ces puissances extérieures qui, à leur tour, s’efforcent de jouer de ces affrontements et rivalités pour promouvoir leurs propres intérêts.
C’est précisément à décrypter ce « jeu » des États-Unis que

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