Médiation et démocratisation

Ndiogou Sarr

Description

La médiation est un moyen de règlement des crises de pouvoir en Afrique. Initialement mode de règlement pacifique des différends internationaux, elle est aujourd'hui un moyen de gestion des conflits internes entre citoyens de l'Etat ou entre le citoyen et son Etat. La médiation est une nouveauté dans l'ordre juridique interne dont l'objet consiste à la recherche et à la formation de consensus devant stabiliser la vie politique là où la transition est à l'oeuvre et où elle introduit une rupture dans la continuité constitutionnelle de l'Etat.

Sujets

• Institut d'Études Politiques de Paris
• Science politique
• Droit

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 21 mars 2018
• Nombre de lectures: 37
• EAN13: 9782336833682
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
NDIOGOU SARR






MÉDIATION
ET DÉMOCRATISATION

Essai sur une nouvelle technique
de stabilisation de pouvoir en Afrique noire
francophone


Préface du professeur Serigne DIOP
Ancien Médiateur de la République
Copyright

© L’Harmattan-Sénégal, 2018
10 VDN, Sicap Amitié 3, Lotissement Cité Police, DAKAR

http://www.harmattansenegal.com
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EAN Epub : 978-2-336-83368-2
Citation

« La démocratie est aujourd’hui une philosophie, une manière de vivre, une religion et, presque accessoirement, une forme de gouvernement »
Georges Burdeau, in « La démocratie »
Edition du Seuil, 1970, p. 9.

« L’honneur appartient à ceux qui jamais ne s’éloignent de la vérité, même dans l’obscurité et la difficulté, ceux qui essayent toujours et qui ne se laissent pas décourager par les insultes, l’humiliation ou même la défaite »
Nelson Mandela, Made in Humanity
DÉDICACES
Je dédie ce travail

A ma mère,
mon père et
à mon oncle adoptif El Hadj Mansour Gueye,
merci pour l’éducation et les valeurs

A mon épouse et à mes chers enfants Sarr et Thiaw

A mon défunt ami Birame Thiaw
REMERCIEMENTS
Un ouvrage est par principe un travail personnel ; mais dans son élaboration, il demeure une œuvre collective. S’il m’a été possible d’arriver à bout de ce travail sur « la médiation constitutionnelle », sujet familier parce qu’actuel, mais redoutable, parce que trop récent, c’est grâce au soutien de mes maîtres, les professeurs Babacar Gueye et Stéphane Doumbé Billé, qui ont accepté volontiers de m’encadrer et de diriger les travaux tout le long de ma quête du savoir et du savoir-faire. Qu’ils retrouvent à travers ces mots l’expression de ma profonde gratitude et de mes sincères remerciements.
Mes remerciements aux membres du jury de ma thèse d’État qui ont amélioré la valeur scientifique de ce document par leurs observations pertinentes. Je confonds à ses remerciements le personnel enseignant et de recherche ainsi que le personnel administratif et technique de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Mention spéciale au Conseil pour le Développement de la Recherche en Sciences Sociales en Afrique (CODESRIA) pour le soutien matériel et financier et surtout la disponibilité du personnel de son centre de documentation en l’occurrence Emilienne Faye, Jean Pierre Diouf et Abou Ndongo. Mention particulière à mon ami et frère Mamadou Aliou Diallo pour sa générosité et sa constante sollicitude à mon égard, et surtout sa complicité intellectuelle et scientifique.
Mes remerciements à mes parents, à mon épouse Fatou Diouf pour son attachement indéfectible et à mes enfants Mame Anta, Abdoulaye, Sokhna Manama et Mouhamadou Mansor pour leur soutien sans faille, le sacrifice et l’accompagnement tout au long de ce travail. Mes chers, votre présence m’a été d’une très grande utilité, d’un grand réconfort, surtout dans les moments les plus difficiles.
LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
A.C.C.T : Agence de Coopération Culturelle et Technique
A.J.D.A : Actualité Juridique et Droit Administratif
A.I.J.C : Annuaire International de Justice Constitutionnelle
A.F.D.I : Annuaire Français de Droit International
A.O.F : Afrique Occidentale Française
A.P.S.A : Architecture de Paix et de Sécurité Africaine
BM : Banque mondiale
C.A.D.H.P : Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples
C.D.H : Comité des Droits de l’Homme
C.D.E.S.C : Comité des Droits Économiques Sociaux et Culturels
C.E.D.E.A.O : Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest
C.E.R.A.P.S : Centre d’Études et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales
C.I.J : Cour Internationale de Justice
C.M.C.A : Commission de Médiation de Conciliation et d’Arbitrage
CENA : Commission électorale nationale autonome
CENI : Commission électorale nationale indépendante
CNRA : Commission nationale de régulation de l’audiovisuel
CODESRIA : Conseil pour le développement de la science et de la recherche en Afrique
CREDILA : Centre de recherche sur le développement des institutions et législations africaines
Dir. : Direction
FMI : Fonds monétaire international
GUN : Gouvernement d’union nationale
I.A.D : Institut Africain pour la Démocratie
L.G.D.J : Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence
LPA : Les petites affiches
N. E.A : Nouvelles Éditions Africaines
O. I.F : Organisation Internationale de la Francophonie
ONU : Organisation des Nations Unies
OUA : Organisation de l’Unité Africaine
PUF : Presses Universitaires de France
R.A.P.I : Revue Africaine de Politique Internationale
R.D.P : Revue de Droit Public
R.F.D.A : Revue Française de Droit Administratif
R.F.D.C : Revue Française de Droit Constitutionnel
R.I.S.S : Revue Internationale de Sciences Sociales
R.J.P.E.M : Revue Juridique, Politique et Économique du Maroc
R.J.P.I.C : Revue Juridique, Politique et Internationale du Cameroun
R.T.D.H : Revue Trimestrielle des Droits de l’Homme
R. U.D.H : Revue Universelle des Droits de l’Homme
S. G : Secrétaire Général des Nations Unies
S. : Suivant
S.F.D.I : Société Française de Droit International
UA : Union Africaine
UEMOA : Union économique et monétaire ouest africaine
VOL. : Volume
PRÉFACE
Parmi les moments de grâce profonde dans une vie, il y’a une tâche qu’on assure avec un bonheur intime, intense. D’abord, parce qu’on a de l’estime, du respect pour la personne concernée. Ensuite, parce qu’on salue légitimement la qualité du travail réalisé.
C’est ce qui m’arrive avec monsieur Ndiogou SARR et son ouvrage Médiation et Démocratisation : Essai sur une nouvelle technique de stabilisation de pouvoir en Afrique noire francophone.
Le travail, sous la direction de nos excellents et distingués collègues, les Professeurs Stéphane DOUMBE BILLE et Babacar GUEYE , est un Doctorat d’État de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Avec les autres membres de Jury que nous constituions, les Professeurs Seydou Nourou TALL , Demba SY , André CABANIS , la thèse a reçu l’appréciation la plus haute pour le genre.
C’est que monsieur Ndiogou SARR , que j’ai eu le privilège de connaître d’abord comme Étudiant, est un universitaire dans l’exacte mesure des traditions académiques. Il aime l’Université et alors lui voue un culte.
Dans la dimension que je considère comme la plus fondamentale, la plus essentielle des franchises universitaires, il est extrêmement exigeant avec lui-même, quand il s’agit de Science. Il s’impose un devoir de vérité, de rigueur.
Je disais qu’on peut avoir légitimement du bonheur à saluer la qualité d’un travail. Les réflexions de monsieur Ndiogou SARR sont assurément fécondes.
La plupart des pays africains connaissent encore un vécu politique très difficile. Après la période des coups d’État militaires et des partis uniques, on vit une ère de contestations ouvertes permanentes. Certes, la démocratie pluraliste a un état normal, naturel, la confrontation, surtout des projets de société, des programmes et même des voies et des moyens. Cette dimension se résorbe dans les questions de l’alternance au pouvoir. C’est pourquoi dans beaucoup de démocraties, elle ne se présente pas comme une pathologie.
En Afrique, le conflit est souvent nourri par un désaccord permanent sur les règles du jeu. Monsieur Ndiogou SARR nous offre une clé, le rôle de la médiation dans les crises de pouvoir en Afrique noire francophone.
La thèse fait œuvre de pédagogie téléologique par rapport à la démocratie libérale. Il a raison de situer la problématique dans la démocratie libérale inscrite dans le sens de l’histoire. Alexis De Tocqueville avait averti au 19 ème siècle ; un système, qui repose sur une harmonie dynamique dans l’instauration d’un régime d’égalité et de liberté, s’inscrit dans un processus révolutionnaire, irrésistible, et irréversible.
Pourtant, l’auteur reste lucide sur les limites du choix du modèle néolibéral de démocratie gouvernante, bien décrite par un de nos maîtres de l’Université, le Professeur Georges BURDEAU . Parce qu’un consensus sur les règles du jeu ne peut être octroyé, la négociation entre acteurs devient une nécessité. Cette négociation rend indispensable une médiat