Mon combat politique
152 pages
Français

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Description

Nguila Moungounga-Nkombo est l'un des rares hommes politiques de sa génération qui a eu un idéal politique et qui y est resté fidèle. Ce livre d'entretiens est un plongeon très instructif dans l'histoire politique postcoloniale du Congo. C'est une leçon sur l'art de vivre l'opposition, sur la différence, l'endurance et la pugnacité en politique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2011
Nombre de lectures 42
EAN13 9782296476097
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mon combat politique
Points de vue
Collection dirigée par Denis Pryen
et
François Manga-Akoa


Déjà parus

Ismaël Aboubacar YENIKOYE, Intelligence des individus et intelligence des sociétés, 2011.
Pierre N’DION, Quête démocratique en Afrique tropicale, 2011.
Emmanuel EBEN-MOUSSI, Le médicament aujourd’hui. Nouveaux développements, nouveaux questionnements, 2011.
Koffi SOUZA, Le Togo de l’Union : 2009-2010, 2011.
Lucien PAMBOU, Conseil Représentatif des Associations Noires. Le CRAN, de l’espérance à l’utopie, 2011.
David GAKUNZI, Côte d’ivoire : le crime parfait, 2011.
Djié AHOUE, Et si Ouattara n’avait pas gagné les élections ?, 2011.
Emmanuel KIGESA KANOBANA, Dipenda, Témoignage d’un Zaïrois plein d’illusions, 2011.
Joseph NELBE-ETOO, L’Héritage des damnés de l’histoire, 2011.
Marcel PINEY, Coopération sportive français en Afrique, 2010.
Cyriaque Magloire MONGO DZON, Pour une modernité politique en Afrique, 2010.
Thierry AMOUGOU, Le Christ était-il chrétien ? Lettre d’un Africain à l’Eglise catholique et aux chrétiens, 2010.
Thimoté DONGOTOU, Repenser le développement durable au XXI e siècle, 2010.
Martin KUENGIENDA, République, Religion et Laïcité, 2010.
Maurice NGONIKA, Congo-Brazzaville : 50 ans, quel bilan ?, 2010 .
Dieudonné IYELI KATAMU, La musique au cœur de la société congolaise, 2010.
Nguila MOUNGOUNGA-NKOMBO
Entretiens avec
Jean Saturnin BOUNGOU


Mon combat politique


Préface de
Félix BANKOUNDA-MPÉLÉ


L’Harmattan
© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http:// www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56623-1
EAN : 9782296566231

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
PREFACE
« Paroles, paroles, paroles », ainsi serait-on tenté de dire, spontanément, à la lecture de l’intitulé de cet ouvrage. Objectivement, et a priori , difficilement on le nierait, au regard de la vie politique en général, et de l’expérience politique au Congo-Brazzaville en particulier. Les raisons de la désillusion et de l’incrédulité croissantes des gouvernés face à leurs dirigeants, partout, surtout quand il s’agit de leurs discours, ne manquent pas en effet : l’inconséquence, l’incompétence, l’isolement et divers abus sont, globalement et à titre indicatif, à l’origine de cette situation.
Au Congo, historiquement, le seul et libre grand rendez-vous postcolonial, la conférence nationale dite « souveraine » du printemps 1991, fête de la parole élitiste principalement, en a énuméré les raisons dans le préambule de sa première Constitution d’inspiration démocratique, librement et massivement adoptée en mars 1992 : « le totalitarisme, la confusion des pouvoirs, le népotisme, l’ethnocentrisme, le régionalisme, les inégalités sociales et les violations des libertés fondamentales … l’intolérance et la violence politique », et surtout « le coup d’Etat [qui] s’ est inscrit dans l’histoire politique du Congo comme seul moyen d’accéder au pouvoir » en constituent les causes essentielles. Pour illustrer, et à titre indicatif, l’actuel « homme fort » du pays, acteur sans égal, puisque sur plus de cinquante ans d’indépendance du pays il gouverne depuis vingt sept ans, jurera et signera, dans sa déclaration de candidature à la première et unique élection présidentielle démocratique du pays, en 1992, comme ‘ priorité ’, de « renforcer la démocratie et défendre les droits de l’homme et les libertés fondamentales par le respect scrupuleux de la Constitution ». Quelques cinq années plus tard, sans état d’âme, il carbonisera celle-ci, et avec elle, tout l’arsenal des institutions démocratiques et des dizaines de milliers de vies humaines pour la reconquête armée d’un pouvoir démocratiquement perdu.
Comment, dès lors, ne pas comprendre la déchéance et le discrédit de l’homme politique, de son discours, au Congo-Brazzaville !
Plus précisément, et en l’occurrence, l’ouvrage concerne une personnalité qui, pendant les cinq ans de la première et réelle expérience démocratique au Congo, a été un très proche du président élu et renversé, ministre pendant toute la période, et chef d’un département ministériel régalien, les finances et l’économie, pendant quatre ans. Les controverses peu banales, à tort ou à raison politiciennes, ainsi que l’instabilité et les violences frénétiques - a posteriori largement mais pas exclusivement justifiées comme relevant de manœuvres diaboliques - qui ont jalonné largement le régime, et donc discrédité le politique déduira-t-on, rejaillissent inévitablement sur celui qui aura été un des acteurs majeurs dudit régime, Nguila Moungounga-Nkombo.
Pourtant, et a posteriori , outre le fait que les mêmes motifs de rejet peuvent au contraire en justifier l’intérêt, et par conséquent inciter à la lecture pour comprendre, cet ouvrage, sous la forme d’un livre-entretiens, est, de façon particulière, une mine d’informations à plusieurs égards.
D’abord, et avant tout, parce que l’homme est tout sauf un « bleu » en politique. S’il entre, apparemment, en lumière en 1992, il était déjà, notamment, au rendez-vous de 1969 à la création de l’ancien parti unique d’orientation marxiste, le PCT, et a même concouru à la déchéance du régime précédent, selon ses affirmations. Il est donc une « pièce » peu ordinaire de l’histoire politique congolaise postcoloniale et, de ce fait, cet ouvrage concourt à l’éclairage de celle-ci. Ensuite, l’entretien est mené par un auteur qui a déjà démontré, au moins pour les causes et suites de la débâcle démocratique congolaise dès 1997, sa large connaissance du dossier politico-financier congolais, puisqu’il compte à son actif deux publications retentissantes (« La démocratie congolaise brûlée au pétrole , 1999 » et « Pétrole et violences au Congo-Brazzaville, 2006 » ) .
Deux motifs peu banals qui, on en conviendra, suscitent intérêt et persuadent à la lecture de l’ouvrage dont les thèmes, au fil des pages, plongent dans les méandres de la vie politique médiate et immédiate du Congo.
Ainsi, les questions relatives à son cursus politique, de son engagement politique qui commence activement en 1965 à l’Association des Etudiants Congolais (A.E.C.) et à la Fédération des Etudiants d’Afrique Noire de France (F.E.A.N.F.) où il fut président, alors qu’il est jeune étudiant à l’Ecole de commerce de Bordeaux, jusqu’à son long exil en France à partir de 1998, en passant par l’opposition au régime de Massamba-Débat, la participation à la création du PCT, le rejet rapide de celui-ci, les multiples accusations sans préjudice d’emprisonnements, la longue traversée du désert, la lutte pour l’avènement de la démocratie, la consécration comme ministre en 1992, l’épreuve du pouvoir, la séquence de la chute, les initiatives pour le retour de la démocratie…, ces questions-réponses, si elles peuvent apparaitre sous certains angles comme la signature d’un autoportrait et l’énoncé du profil d’un opposant pugnace, constituent surtout une description, une contribution au décryptage des méthodes de fonctionnement d’une dictature où divers harcèlements, manipulations multiformes et tentatives d’assassinat tiennent une bonne place. On y lit entre autres que « j’étais haut-fonctionnaire mais j’ai toujours fait la politique mais dans l’opposition. Dans le contexte de l’époque, c’était difficile de faire la politique autrement que clandestinement. J’ai donc fait de la clandestinité pendant plusieurs années sous Ngouabi comme sous Sassou » . Ou encore, « j’ai été régulièrement dans les prisons politiques. Notamment quand le président Ngouabi est mort en 1977, je suis resté plus longtemps en prison, parce que ceux qui étaient à la base de son assassinat ont voulu éliminer toute l’opposition ». Les lecteurs, à ce sujet, sont plutôt bien servis mais, bien plus, dans un contexte et sur un sujet où les écrits ne sont pas toujours foisonna

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