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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 juin 2011 |
Nombre de lectures | 73 |
EAN13 | 9782296809536 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
L’Iran d’hier à aujourd’hui :
Mythes et réalités
Cours nouveau
Revue africaine trimestrielle de stratégie et de prospective
Nom en arabe : Al-manzuru jadiid
Revisiting Issues
Repensar Africa Hoje
L’Iran d’hier à aujourd’hui :
Mythes et réalités
Regard(s) critique(s) sur l’Iran post-révolutionnaire
depuis Dakar (Sénégal)
I° Colloque « Iranian Studies » de Dakar
Auditorium Khaly Amar Fall
Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Organisé par
le Centre International d’Études et des Recherches Stratégiques et Prospectives
de Dakar (CIERSP de Dakar)
et la Revue Cours Nouveau
L’H ARMATTAN
Numéros 3-4 – Janvier – Juin 2011 – ISSN N° 0850-1793
© L’H ARMATTAN , 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55018-6
EAN : 9782296550186
Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Editorial : Regard(s) critique(s) sur l’Iran post-révolutionnaire depuis Dakar (Sénégal)
La plus vieille question du changement social de tous les temps est, en définitive, rien moins que la part de liberté légitime des masses et des citoyens dans les Révolutions ! Vieille question en vérité, à laquelle l’Iran post-révolutionnaire est loin d’avoir échappé, singulièrement lorsqu’on interroge la République Islamique depuis l’Université de Dakar, avec l’ambition d’honorer la devise proprement senghorienne : Lux Mea Lex {1} , depuis l’Afrique.
Si, en effet, le Cogito Africain {2} compte prendre son vol, il ne faut pas s’attendre à ce que l’Afrique tout entière ou une partie d’elle passe la pommade aux amis idéologiques et/ou aux grands du monde, mais bien qu’elle réexamine les matériaux de manière critique et révolutionnaire. Au nom d’une certaine idée de la Vérité et d’un idéal tout aussi certain de liberté. Au-delà des régimes politiques et sociaux, qui au fond ne sont que des arbitrages mouvants et changeants de rapports sociaux politiques ou autres.
Regard(s) critique(s) s’entend donc loin de la propagande et de la séduction, de la manipulation d’images et de symboles et de l’agitation, mais « Eyes open » et libre examen des questions posées aux hommes de sciences et aux peuples et nations de tous les continents par l’Histoire contemporaine.
L’Islam est-il antinomique aux libertés formelles accordées par suite de luttes âpres, par les régimes libéro-capitalistes ou faut-il considérer plus prosaïquement que les libertés, ou encore le régime des libertés, sont également en jeu, constituent donc un enjeu, et quel(s) enjeu (x) ! Au sein des régimes islamiques, et que par suite, le caractère islamique (le label) n’est pas une protection légitime contre le désir d’affranchissement à l’égard des demandes sociales de libertés qui, au demeurant, sont à l’origine de la révolution iranienne même.
Autre chose est évidemment de savoir quelle est la dose et les termes de l’offre et de la demande de libertés dans l’un et l’autre régime. En tous les cas, l’émancipation par rapport aux pouvoirs constitués et la renégociation – de mille manières y compris la lutte et l’action de rue, l’écriture de feuilles ou de papiers, l’édition de journaux ou l’ouverture de sites internet, – ne sont pas comme telles des tares occidentales capitalistes, judéo-chrétiennes ou autres, à l’instar du nucléaire ou encore les outils de la médecine moderne, le laser ou les (?) : Ces dernières sont-elles des dons gracieux de l’autorité ou au contraire résultent-elles, oui ou non, de négociations entre les individus, les groupes et les classes ? Ou encore de rapports de forces ? Du degré de mobilisation des ressources par les protagonistes de l’action sociale globale à quelque niveau de la hiérarchie qu’ils se situent ? etc. Là est la question. Un peu comme hier le soviétisme autorisé des classes dirigeantes des blocs de l’Est avait fait de celles-ci les interprètes uniques du licite et de l’illicite, l’islamisme iranien, peu importe qu’il soit chiite ou non, est sommé de prouver qu’il fait différemment, à défaut de faire mieux.
La part de liberté, qui la définit ?, qui la gère ?, et qui la concède dans les conditions de l’Iran du Shah et des Ayatollah ? Idem dans le cas de l’ex-empire soviétique. Mais dans les démocraties occidentales, l’état des libertés fait-elle moins question au regard des inégalités de toutes sortes ainsi que du rapport déséquilibré aux ressources et aux richesses ?
A moins donc de soutenir que les Musulmans point n’ont besoin de liberté, et qu’ils peuvent même s’en passer, ou encore mieux, que leur religion contrevient à celle-ci, d’hier à aujourd’hui, il y a lieu de mettre cartes sur table et de mettre un terme aux hold-up théoriques et conceptuels. De fait, il n’est pas interdit de penser qu’au-delà des prismes idéologiques et des débats orientés, i.e. piégés, c’est d’un nouvel âge de la quête des libertés dont il est question dans le monde, selon il est vrai, des déclinaisons qui varient selon les latitudes et les régimes sociaux-politiques. Mais n’est-on pas fondé de croire que les règles de grammaire de la liberté obéissent aux mêmes lois partout, ou du moins le devraient ?
A force de juger des Musulmans et des questions islamiques avec les œillères des Tubaab et les diverses idéologies de la mondialisation, ou à l’inverse, attitude toute symétrique de la précédente, à force de délibérer sur les affaires du monde selon les prismes d’un islamisme réducteur, ce que l’on perd de vue c’est non seulement la notion d’Humanité, mais, à tous égards, celle de rationalité et d’objectivité, c’est-à-dire de Vérité, et subséquemment, la nécessité du libre examen, si tant est que cette dernière, expression de la liberté du sujet pensant, a encore droit de cité dans les empires mondiaux de la pensée unique.
Malick Ndiaye,
Paris, ce 7 mars 2011
Dr. Mohammad Ali BASIRI {3} : « Les conséquences internes de la Révolution Islamique en Iran » .
Résumé
La connaissance d’un grand phénomène social comme la Révolution Islamique d’Iran et ses conséquences intérieures et extérieures au XX e siècle, a besoin d’une étude approfondie dans le temps. Cependant, pour une brève étude de cette révolution, nous allons élaborer ses conséquences minimales internes.
Alors la question principale qui se pose est de savoir quelles sont les conséquences internes de la Révolution Islamique en Iran dans les différents aspects économiques et sociaux, scientifico-culturels, politico-juridiques et défensifs.
Pour répondre à cette question nous allons analyser et comparer selon les statistiques et présenter les conséquences internes avant et après la Révolution Islamique.
Les conséquences seront étudiées de manière générale comme suit :
1-Les conséquences économiques et sociales ;
2-Les conséquences scientifico-culturelles ;
3-Les conséquences politico-juridiques et défensives.
Notre méthode de recherche pour réaliser cet article sera analytique et descriptive en utilisant des moyens bibliographiques.
Mots clés : La Révolution Islamique d’Iran, les conséquences, les évolutions
Introduction
Connaître un évènement comme la Révolution Islamique d’Iran ainsi que ses conséquences positives intérieures et extérieures est l’une des nécessités du XX e et du XXI e siècle, pour les chercheurs et ceux qui s’intéressent aux problèmes politiques, sociaux et culturels internationaux. Une Révolution qui a causé l’échec d’un régime dont toutes les conditions internes et externes furent à son profit. Selon certains intellectuels, ce régime était le plus stable dans une région la moins stable du Moyen-Orient.
Après trente ans de Révolution Islamique et la chute du Shah, les opposants intérieurs et extérieurs à cette révolution, avec toute leur puissance économique, politique, militaire, culturelle, des propag