Nations, cultures et entreprises en Europe
270 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Nations, cultures et entreprises en Europe , livre ebook

-

270 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

La nationalité peut se définir à partir d'un sentiment, de l'adhésion à des valeurs, en particulier culturelles, qui s'expriment au quotidien, donc dans le cadre du travail et de l'entreprise. Cet ouvrage contribue aux débats sur les nationalités en Europe en intégrant logiques culturelles et dimensions de l'entreprise, car les nouvelles citoyennetés s'insrivent aussi bien dans le culturel que l'économique le social ou le politique...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 18
EAN13 9782296479302
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nations, cultures et entreprises en Europe
Collection Local & Global
dirigée par Gilles ROUET et François SOULAGES

Cette collection publie des livres réfléchissant au double phénomène articulé qui scande et structure les mondes contemporains, à savoir la précipitation vers le global et la revendication du local.
Pour certains, « globalisation » et « mondialisation » sont synonymes, pour d’autres la confrontation des triplets sémantiques « globe/global/globalisation » et « monde/mondial/mondialisation » articule des analyses, des constats négatifs de cette transformation/évolution avec la positivité d’une ouverture au monde, être-au-monde, découverte de l’autre comme monde, un monde qui dépasse le seul globe, constat physique, l’économique, qui s’inscrit dans une quête de sens. Mais aussi un monde décrit comme global plutôt qu’universel.

Déjà paru

Sous la direction de Serge DUFOULON & Mária ROŠTEKOVÁ, Migrations, mobilités, frontières & voisinages, 2011.
Sous la direction de Gilles ROUET, Citoyennetés et nationalités en Europe, articulations et pratiques , 2011.
Sous la direction de Gilles ROUET


NATIONS, CULTURES
ET ENTREPRISES EN EUROPE


L’Harmattan
Le directeur de cette publication remercie Magali Boursier et Pauline Rouet pour leur relecture attentive, patiente et efficace.


Publie avec le concours
du département de sociologie de l’Université Pierre Mendes France, Grenoble, de RETINA. International, de Sens Public, du Groupe d’Études pour une Europe de la culture et de la solidarité (GEPECS, Paris Descartes, Sorbonne Paris Cite), de l’Institut d’études européennes et internationales de Reims, du département de science politique de la Nouvelle Université Bulgare, Sofia, de l’Université Matej Bel de Banska Bystrica et le soutien de l’Ambassade de France en Bulgarie et du Programme Jean Monnet


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55796-3
EAN : 9782296557963

Fabrication numérique : Actissia Services, 2013
Avant-propos Quelles nationalités au sein de l’Union européenne ?
Le titre de cet ouvrage {1} associe cultures, entreprises et nationalités dans le contexte européen. Il s’agit en effet de contribuer au débat relatif aux nationalités en Europe puis de prolonger les développements en focalisant sur deux aspects, la dimension culturelle, d’une part, les entreprises, d’autre part.
La nationalité est une qualité d’appartenance à une nation, soit juridico-politiquement, soit à partir d’un sentiment, lié à une construction identitaire donc, sur des bases ethniques et/ou culturelles {2} , car il s’agit alors d’une adhésion à des valeurs culturelles. L’identité, les identités relient et singularisent dans un jeu de déterminations sociales, politiques, économiques ou encore psychologiques. Qu’on se méfie de l’inflation d’usage de ce mot ou que l’on cherche à en préciser un contour, la relation entre le national et l’identitaire est bien d’actualité, au moins au niveau politique.
L’utilité d’une partie consacrée aux composantes culturelles des nationalités semble donc évidente, en particulier s’il s’agit de considérer le cadre européen, en quête d’une légitimité collective, que ce soit sur la base d’une construction historique mythique, d’une recherche de cohérence géographique impossible ou bien encore à partir d’un partage de valeurs.
La construction européenne a bien évidemment fait d’énormes progrès sur le plan institutionnel, mais aussi dans le concret des quotidiens, avec la fin d’une partie des frontières ou une monnaie unique, des éléments qui réalisent le projet. Mais il convient d’adopter une attitude relativiste en tentant de mesurer l’apport réel de ces évolutions institutionnelles.
L’économique a prévalu et c’est peut-être cette genèse économique de la construction européenne qui constitue un obstacle, devenu désormais structurel. Les « crises » économiques, politiques, identitaires actuelles entraînent ainsi des remises en question de la poursuite de l’union politique sans qu’il soit souvent imaginé de découpler l’économique du politique, du culturel. Mais l’économique n’agit pas en fascination ou en répulsion uniquement au niveau européen. Et l’économique est aussi culturel et politique, dans le quotidien du travail (ou du non-travail).
Considérons l’entreprise comme institution : derrière les problèmes liés aux logos, aux marques et aux slogans publicitaires, le plus souvent outils de marketing et de communication, se posent les problèmes de l’identité de l’entreprise, de sa place et de son rôle au sein de la collectivité, notions très proches des concepts de nationalités et de citoyenneté. La notion de culture d’entreprise qui permet de prendre en compte l’ensemble des déterminants historiques, culturels, sociologiques et technologiques, mais aussi les habitudes, routines, rites et autres totems et tabous, répondent en partie à cette quête d’identité. Elle présente le double avantage pour le management de permettre l’identification des employés à leur entreprise et donc d’augmenter leur implication et leur motivation et, à travers le référentiel culturel commun utilisé par les agents dans leurs attitudes, langage et comportements, elle simplifie les processus de prise de décision.
La nationalité de l’entreprise et de ses dirigeants n’est qu’un des éléments de cette culture, d’autant moins important que l’entreprise et pluri-, multi-ou transnationale, mais elle sous-tend souvent les décisions prises et le mode de management {3} . La nationalité des entreprises n’est donc pas une notion neutre en termes de management. Sa détermination devient essentielle dans le management moderne, elle ne peut se résumer à des arguties juridiques, mais doit faire appel à l’ensemble des champs disciplinaires concernés par cette publication. Il en va de même de la citoyenneté de l’entreprise.
Dans quelle collectivité l’entreprise doit-elle jouer son rôle citoyen ? Là où elle est implantée, là où elle vend, là où elle a son siège social ou bien là où sont ses actionnaires ? La nationalité de l’entreprise détermine ainsi souvent le lieu de sa vocation citoyenne. Des notions comme développement durable, économie solidaire, commerce équitable ont certes, dans quelques cas, permis de détacher l’entreprise de sa dimension nationale, mais tout cela reste le plus souvent un argumentaire publicitaire. La réalité quotidienne dans les entreprises, notamment les problèmes d’approvisionnement, de livraison, de fabrication, d’emploi, de paiement, de communication, minimise l’importance de leur citoyenneté. Pourtant, la notoriété d’une firme est souvent liée à sa bonne image et à son implication dans son environnement.
Le citoyen est un prescripteur important du consommateur. La citoyenneté de l’entreprise est donc un problème stratégique qu’elle ne peut plus minimiser. Citoyennetés et nationalités des entreprises en Europe sont ainsi des notions à approfondir en particulier pour leurs managers.

Il semble donc important de développer des problématiques liées aux nationalités en Europe {4} , non seulement en intégrant les logiques culturelles et la dimension de l’entreprise, mais aussi en tentant de relier ces champs, car les nouvelles citoyennetés s’articulent aussi bien avec le culturel qu’avec l’économique, le social ou le politique, à partir des quotidiens des individus-citoyens, en entreprise comme au restaurant ou devant un écran d’ordinateur. De nouvelles articulations s’installent {5} entre citoyennetés, nationalités et identités dans un contexte d’intégration européenne, de nouvelles politiques d’immigration, de crise économique, mais aussi d’aspirations au renouveau d’une solidarité européenne et de restructurations économiques dont les premiers acteurs sont les entreprises.


Gilles Rouet
Introduction Déficit d’identité et constructions identitaires en Belgique (1830-2010)
La Belgique, une invention française

Le territoire occupé actuellement par le Royaume de Belgique a été constitué à la suite du Traité

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents