Politiques et coopérations dans l espace euro-méditerranéen
220 pages
Français

Politiques et coopérations dans l'espace euro-méditerranéen , livre ebook

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Description

Depuis les années 1990, une plus grande interaction entre l'Europe et la Méditerranée est recherchée, en particulier par l'UE, dans l'objectif de créer une zone de prospérité partagée et de libre-échange. Les "Printemps arabes" ont bouleversé la région et constituent un défi pour l'UE. Le plus important, en revenant à des logiques de culture et de partage, semble bien de mettre en place des échanges et de favoriser des mobilités, concrétisations d'un espace qui reste à (re)construire. (Quelques articles en anglais).

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Publié par
Date de parution 15 novembre 2014
Nombre de lectures 21
EAN13 9782336362380
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

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Extrait

Sous la direction de Maria ROŠTEKOVÁ & Peter TEREM
POLITIQUES ET COOPÉRATIONS DANS L’ESPACE EURO-MÉDITERRANÉEN
Local & Global
Politiques et coopérations dans l’espace euro-méditerranéen
e Cet ouvrage est le 29 livre de la
Intégration et voisinage européens, Radovan Gura & Gilles Rouet (dir.) Frontières & œuvres, Éric Bonnet (dir.)Les frontières numériques, Imad Saleh, Nasreddine Bouhaï & Hakim Hachour (dir.) Biennales d’art-contemporain & frontières, François Soulages (dir.) Migrations en blanc. Médecins d’est en ouest,Anna Krasteva & Despina Vasilcu (dir.) Le sport : diffusion globale et pratiques locales, David Sudre & Matthieu Genty (dir.) Esthétiques de la ville : équipements et usages, Thierry Côme & Gilles RouetIdentités et espaces publics européens, Radovan Gura & Natasza Styczyńska (dir.) Esthétiques de l’espace public,Serge Dufoulon & Jacques Lolive (dir.) Mobilisations citoyennes dans l’espace public,Gilles Rouet (dir.) Arts et espaces publics, Marc Veyrat (dir.) Médias et sociétés interculturelles,Martin Klus & Gilles Rouet (dir.) e-Citoyenneté, Anna Krasteva (dir.) Quelles frontières pour quels usages ?, Gilles Rouet (dir.) Transhumanités. Fictions, formes et usages de l’humain dans les arts contemporains,Isabelle Moindrot & Sangkyu Shin (dir.) Frontières géoculturelles & géopolitiques, Gilles Rouet & François Soulages (dir.)Europe partagée, Europe des partages, Serge Dufoulon & Gilles Rouet (dir.) Géoartistique & Géopolitique. Frontières, François Soulages (dir.) Internet ou la boîte à usages, Serge Dufoulon (dir.) Participations & citoyennetés depuis le Printemps arabe,Antoniy Galabov & Jamil Sayah (dir.) Usages politiques des nouveaux médias, Gilles Rouet (dir.) Usages de l’Internet, éducation & culture, Gilles Rouet (dir.) Pratiques artistiques contemporaines en Martinique. Esthétique de la rencontre 1,Dominique Berthet La photographie : mythe global et usage local,Ivaylo Ditchev & Gilles Rouet (dir.) Productions et perceptions des créations culturelles,Helena Bálintová & Janka Palková (dir.) Nations, cultures et entreprises en Europe,Gilles Rouet (dir.) Citoyennetés et Nationalités en Europe, articulations et pratiques,Gilles Rouet (dir.) Migrations, Mobilités, Frontières et Voisinages,Maria Rošteková & Serge Dufoulon (dir.) Partenaires de la collection RETINA International, Recherches Esthétiques & Théorétiques sur les Images Nouvelles & Anciennes, ECAC,Europe Contemporaine & Art Contemporain, Paris 8, Laboratoire de Recherche en Management, LAREQUOI, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, IEEI,Institut d’Études Européennes et Internationales, Reims & Faculté de Sciences Politiques et des Relations Internationales, Banská Bystrica.
Sous la direction de Mária ROŠTEKOVÁ&Peter TEREMPolitiques et coopérations dans l’espace euro-méditerranéen
Ce volume réunit principalement des contributions issues du colloque« Échanges, coopérations, er politiques : l’Euromed de la connaissance » organisé à Banská Bystrica le 1 octobre 2013 par la Faculté des sciences politiques et des relations internationales de l’Université Matej Bel de Banská Bystrica avec de nombreux partenaires dont l’Université Pierre Mendès France de Grenoble et l’Observatoire Tunisien de la Sécurité Globale. Recension scientifique du volume par : Igor Kosír & Serge Dufoulon Rédacteurs scientifiques : Anne-Coralie Bonnaire & Christophe Lips Volume publié avec le concours du Département de relations internationales et de diplomatie de la Faculté des sciences politiques et des relations internationales de l’Université Matej Bel de Banská Bystrica, de l’Institut d’études européennes et internationales de Reims, du Laboratoire de recherche en management LAREQUOI de l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelineset grâce au soutiende la Chaire Jean Monnetad personam« Identités et Cultures en Europe » et de l’Institut français de Bulgarie. Comité scientifique international de lecture Argentine(Silvia Solas, Univ. de La Plata),Belgique(Claude Javeau, Univ. Libre de Bruxelles),Brésil(Alberto Olivieri, Univ. Fédérale de Bahia, Salvador),Bulgarie(Ivaylo Ditchev, Univ. de Sofia St-Clément-d’Ohrid),Chili(Rodrigo Zuniga, Univ. du Chili, Santiago),Corée du Sud(Jin-Eun Seo Daegu Arts University, Séoul),Espagne(Pilar Garcia, Univ. de Séville),France(Gilles Rouet, Univ. de Reims, Univ. Matej Bel, Banská Bystrica & François Soulages, Univ. Paris 8), Géorgie(Marine Vekua, Univ. de Tbilissi),Grèce(Panayotis Papadimitropoulos, Univ. d’Ioannina),Japon(Kenji Kitamaya, Univ. Seijo, Tokyo),Hongrie(Anikó Ádam, Univ. Catholique Pázmány Péter, Budapest),Russie(Tamara Gella, Univ. d’Orel),Slovaquie(Radovan Gura, Univ. Matej Bel, Banská Bystrica),Taïwan(Stéphanie Tsai, Univ. Centrale de Taiwan, Taipei)©L’Harmattan,2014 5-7,ruedel’Écolepolytechnique;75005Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISSN : 2257-3690 ISBN : 978-2-343-04844-4 EAN : 9782343048444
Introduction Quel dialogue euro-méditerranéen ? Gilles Rouet Résumé.Ce texte introductif rappelle les grandes étapes de la mise en place d’une politique de rapprochement entre l’Union européenne et les pays du voisinage européen, en général, et de la Méditerranée, en particulier. Des premières relations formelles au projet d’Union méditerranéenne, d’Union de la Méditerranée puis d’Union pour la Méditerranée (UpM), il s’agit, pour certains pays membres de l’Union européenne, d’une redécouverte. L’évolution de l’UpM et des programmes de la politique de voisinage est évidemment liée aux conséquences des Printemps arabes comme à la mise en place d’une politique extérieure de l’UE, mais aussi, indirectement, aux initiatives du groupe de Visegrád en faveur d’un renouveau du partenariat à l’Est. Désormais, il faut envisager une politique intégrant les 28 États membres et s’appuyant sur les histoires et expériences de chacun. Mots-clés. Union pour la Méditerranée – Groupe de Visegrád – Politique européenne de voisinage – Programmation 2014-2020 Les premières relations formelles entre la Communauté européenne de l’époque et les pays sud-méditerranéens remontent au début des années 1960, quand ont été signés les premiers accords d’association et commerciaux. Les relations ont été approfondies dans les années 1970 lorsque la Communauté européenne (CE) a lancé sa « Politique méditerranéenne globale ». Il s’agissait de prendre en compte la dimension régionale des pays méditerranéens et l’homogénéité relative de la zone tout en soulignant le caractère spécifique de chaque pays. La CE a alors ouvert aux pays méditerranéens un accès unilatéral au marché européen dans le cas de certains biens industriels et agricoles. À
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Gilles Rouet
partir de 1979, cette ouverture a entraîné une hausse des exportations de biens industriels de la région méditerranéenne sur les marchés de la CE. Implicitement, la Communauté européenne suppose alors que l’instauration d’un libre-échange entraînera l’intégration d’outils de l’économie de marché et la réduction du rôle de l’État dans les économies méditerranéennes, au bénéfice des sociétés concernées. Mais les dirigeants politiques des pays méditerranéens n’étaient pas alors disposés à participer pleinement aux réformes proposées par la Communauté européenne. En dépit de nombreuses difficultés, un système de fonds structurels a été créé en 1988. En parallèle, cinq États (désormais tous membres de l’UE), l’Italie, la France, l’Espagne, le Portugal et Malte, ont tenté de développer un dialogue politique et une coopération avec les États du Maghreb : l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. Cette initiative a été alors nommée « dialogue 5 +5 ». Il est important de la mentionner, car ces 5 pays de l’UE ont un actif dans le dialogue euro-méditerranéen et s’appuieront sur cette expérience par la suite, ce qui fera réagir d’autres pays de l’UE alors non concernés et qui revendiqueront un dialogue avec l’UE dans son ensemble. En dépit d’efforts importants de la part de la Communauté européenne, un résultat positif n’a été obtenu que dans un seul domaine : celui des relations économiques entre les deux régions. Aucune amélioration significative n’a été relevée en termes d’emplois, de réduction de la pauvreté, de démocratisation dans la région, et de transparence des systèmes. Dans les années 1990, les acteurs ont cherché à installer une plus grande interaction entre l’Europe et la Méditerranée avec un nouveau concept euro-méditerranéen global. La Déclaration de Barcelone, en novembre 1995, pose les bases de ces relations. Il s’agit de «faire de la Méditerranée un espace commun de paix, de stabilité et de prospérité à travers le renforcement du dialogue politique, la sécurité et la coopération économique, financière, sociale et culturelle». Ce document est la première étape du Partenariat euro-méditerranéen (ou « processus de Barcelone ») qui fonde un nouveau cadre multilatéral de relations et de renforcement des efforts précédents. 12 pays méditerranéens sont impliqués : l’Algérie, Chypre, l’Égypte, Israël,
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Quel dialogue euro-méditerranéen ?
la Jordanie, le Liban, Malte, le Maroc, l’Autorité palestinienne, la Syrie, la Tunisie et la Turquie, ainsi que tous les États membres de l’UE (15 au moment de la signature). En comparaison avec les initiatives passées, les objectifs sont plus ambitieux. Trois types de partenariat sont prévus : un Partenariat politique et de sécurité, unPartenariat économique et financieret unPartenariat social, culturel et humain. Le premier partenariat est centré sur la promotion de l’émergence d’un espace commun de paix et de stabilité en Méditerranée à travers un dialogue politique multilatéral. Chaque pays s’engage en particulier à respecter les droits humains, les principes de primauté du droit et de démocratie, la souveraineté des États, l’égalité des droits des peuples, les principes de non-intervention dans les affaires intérieures et de règlement pacifique des conflits. Il s’agit aussi de lutter contre le terrorisme et de promouvoir la sécurité régionale. Le second partenariat prévoit la création d’une zone de prospérité partagée avec un développement socio-économique durable et équilibré. Le dernier partenariat s’appuie sur le dialogue interculturel et entre les religions, les échanges culturels, la mise en œuvre de programmes éducatifs et culturels dans le respect des identités culturelles, la participation de la société civile dans le partenariat euro-méditerranéen. On retrouve également la lutte contre l’immigration clandestine, le terrorisme et la corruption. En résumé, il s’agissait donc de créer une zone de prospérité partagée avec un libre-échange euro-méditerranéen (à l’horizon 2010), mais aussi de soutenir les pays du sud et de l’est de la Méditerranée dans leur processus de développement socio-économique, d’insertion dans l’économie mondiale et de modernisation, grâce à une assistance financière et un dialogue institutionnel. En 2004, est lancée la Politique Européenne de Voisinage (PEV) qui, contrairement au partenariat euro-méditerranéen, centré sur le multilatéralisme, s’appuie sur la différenciation, le bilatéralisme et la promotion de la coopération individuelle entre l’UE et les pays sud-méditerranéens (Rouet & Terem, 2009). Les principaux objectifs de la PEV sont de réduire la pauvreté, de créer
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