Pouvoir des organisations internationales et souveraineté des Etats
126 pages
Français

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Pouvoir des organisations internationales et souveraineté des Etats , livre ebook

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Description

Cette recherche a pour objet le pouvoir des organisations internationales et la souveraineté des Etats à l'ère de la globalisation où le poids de l'Etat ne cesse de diminuer, alors qu'il est indispensable à la cohésion sociale face aux menaces multiformes. L'ouvrage est divisé en deux parties : la théorie générale des organisations internationales et de la souveraineté des Etats, et l'Union africaine, successeur de l'OUA, comme étude de cas, pour illustrer le cheminement du panafricanisme messianique au panafricanisme politique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2010
Nombre de lectures 517
EAN13 9782296705326
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pouvoir des organisations internationales et
souveraineté des États
Le cas de l’Union africaine
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12634-3
EAN : 9782296126343

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Thérèse Osenga Badibake


Pouvoir des organisations internationales
et souveraineté des États

Le cas de l’Union africaine


Préface de Mwayila Tshiyembe


L’Harmattan
Collection « Géopolitique mondiale »

Dirigée par Mwayila TSHIYEMBE


L’objet de la collection « Géopolitique mondiale » est de susciter les publications dont la vocation est double : d’une part, donner un sens aux mutations provoquées par la mondialisation, étant donné la perte des repères du monde ancien et la nécessité d’inventer des repères du monde nouveau ; d’autre part, analyser la complexité des enjeux territoriaux, des rivalités d’intérêt et de stratégies qui pousse les acteurs à user de la force ou de la diplomatie, pour modifier ou tenter de modifier le rapport de force (ressources naturelles, humaines, culturelles), selon des idéologies qui les animent. A cette fin, la prospective et la pluridisciplinarité sont des approches privilégiées.


Déjà parus :

Didier NZAPASEZE TIMBA, La Cour pénale internationale et la lutte contre l’impunité en RDC , 2010.
Nissé Nzereka MUGHENDI, Guerres récurrentes en République démocratique du Congo , 2010.
Evelyne GARNIER-ZARLI, Le doctorat scientifique dans le monde scientifique , 2010.
Mwayila TSHIYEMBE, La politique étrangère des grandes puissances , 2010.
Mwayila TSHIYEMBE, Le droit de la sécurité internationale , 2010.
Richard KADIEBWE, La guerre de six jours à Kisangani , 2009.
Jean-Lucien EWANGUE, Enjeux géopolitiques en Afrique centrale , 2009.
Mwayila TSHIYEMBE, La politique étrangère de la République démocratique du Congo , 2009.
Dédicace
« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre
d’années » CID de Corneille.


Je dédie cet ouvrage à tous ceux qui ont cru en moi et qui
m’ont donné la chance d’arriver à ces fins.
Préface
Au moment où le foisonnement des acteurs des relations internationales donne le tournis à tout le monde, y compris aux spécialistes, il n’est pas sans intérêt de s’interroger sur la dialectique pouvoir des organisations internationales et souveraineté des Etats.

En effet, ce questionnement est au cœur de la controverse entre juristes et politistes des relations internationales, comme en témoigne le titre fameux du livre de Bertrand Badie Un monde sans souveraineté {1} .

Cependant, sans remuer le couteau dans la plaie, la souveraineté des Etats existe comme capacité d’agir en droit ou en fait, même s’il est admis que les uns en ont la maîtrise, les autres en ont perdue l’usage à cause des crises multiformes qui les assaillent.

Corrélativement, les organisations internationales autant que les Etats, sont dotées d’une personnalité juridique définissant l’espace et l’étendue de leurs droits et devoirs en tant que sujets de droit international. Dès lors, la politique des organisations internationales peut heurter la politique voire les intérêts des Etats membres, de même que la politique des Etats membres peut, le cas échéant, contrecarrer la politique des organisations internationales.

Tant est si bien que dans ce ballet des contingences et des réciprocités, les rivalités d’intérêts chevauchent les sentiments et les idéologies, les ambitions légitimes et le réalisme, le besoin de coopération et le repli nationaliste.

Chemin faisant, les organisations internationales peuvent être instrumentalisé par les Etats membres, autant que les Etats membres peuvent être l’objet de manipulation de la part des organisations internationales. Tel est le jeu complexe des acteurs (Etats et organisations internationales) qu’éclaire l’analyse lucide et pertinente de Thérèse Osenga Badibake.

Le décor étant planté, l’auteur exploite la théorie générale des organisations internationales à savoir : personnalité juridique, structures (représentants des Etats, agents internationaux, organes), compétences (normatives, quasi-gouvernementales, relations extérieures, compétence de contrôle), les finances (ressources, mécanismes financiers), privilèges et immunités. Elle explore d’un œil critique les méandres des organisations internationales, décèle désillusions et ambiguïtés, énigmes et états d’âmes de la théorie de souveraineté (histoire, définition, faisabilité, limites, lien de causalité entre pouvoir des organisations internationales et la souveraineté des Etats, etc.).

Pour lier la théorie à la pratique, elle choisit l’Union africaine comme étude de cas.

Pour ce faire, Thérèse Osenga Badibake aborde de front les origines du panafricanisme, afin de dégager les tenants et les aboutissants de l’unité africaine, idéal structurant le régionalisme continental. Ainsi, dissèque-t-elle le sens du panafricanisme messianique d’origine afro-américaine et le panafricanisme politique d’origine africaine. Ce dernier est divisé en deux courants : le panafricanisme minimaliste et panafricanisme maximaliste. Le premier courant comme le second renvoient aux luttes d’influence et oppositions entre les partisans des Etats-Unis d’Afrique (groupe de Casablanca, derrière Nkrumah et Nasser) et les partisans de la souveraineté nationale nouvellement acquise (groupe de Monrovia, derrière Houphouët Boigny et L. S. Senghor).

Il résulte de cette lutte politique la création à Addis-Abeba (Ethiopie, 1963), de l’Organisation de l’Unité africaine comme épilogue des thèses souverainistes dont le triomphe renvoie aux calendes grecques l’idée des Etats-Unis d’Afrique.

Néanmoins, la vie de l’OUA et la mise en œuvre des objectifs ont poussé les leaders africains au constat qu’à l’instar de toute chose, une organisation internationale a un début et une fin, la décolonisation totale du continent ayant mis fin à la lutte contre le colonialisme.

Ils ont considéré que l’OUA est dépassée par les dernières mutations du monde postcommunisme. Dans cet ordre d’idées, ils ont décidé de mettre sur les fonts baptismaux, l’Union africaine dès l’année 2002. Pour ancrer l’Afrique dans la marche du monde globalisé, de nouveaux objectifs, principes, institutions sont mis en chantier, en vue de réaffirmer les nouvelles ambitions continentales.

Sept ans viennent de s’écouler, alors que le navire panafricain est encore au milieu du gué. C’est à ce moment précis, où la montée des incertitudes redouble d’intensité, que les leaders africains remettent sur la table l’épineux projet des Etats-Unis d’Afrique, sans avoir, au préalable, achevé la mise en œuvre des institutions prévues par l’Acte constitutif et encore moins doté celles-ci des moyens à la hauteur de nouvelles ambitions. L’irruption de ce débat récurrent est-elle un leurre ? S’agit-il d’une volonté inébranlable de sortir l’Afrique de sa léthargie ? Il est trop tôt pour répondre.

Cependant, le moins que l’on puisse dire est qu’il s’agit d’une course de haies dont il serait imprudent de proclamer la victoire ou la défaite avant de franchir le poteau d’arrivée. Malheureusement, maximalistes et minimalistes s’affrontent à couteaux tirés, comme naguère entre les groupes de Casablanca et de Monrovia, alors que les temps et les priorités ont changé, voici belle lurette déjà.

Il reste que la recherche sur le pouvoir des organisations internationales et la souveraineté des Etats tombe à point nommé, pour renouveler cette problématique à l’heure de la mondialisation où droit international public et sociologie politique des relations internationales sont plongés dans un abîme de perplexité sur la capacité d’agir des Etats et des organisations internationales.

Pourtant, la crise du capitalisme bancaire (2008) et son cortège de récession, licenciements de masse, baisse de pouvoir d’achat, misère, etc., réhabilite le rôle de l’Etat en ta

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