Activité artistique et spatialité
274 pages
Français

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Activité artistique et spatialité , livre ebook

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Description

Ce ouvrage rassemble onze textes pluridisciplinaires (géographie, philosophie, psychanalyse, arts) qui ont en partage un champ factuel commun, l'art, qu'ils abordent à travers le thème de la spatialité. C'est l'idée d'un espace se formant à travers l'activité artistique et inversement, impliquant une éventuelle reformulation de la spatialité de l'objet d'art.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2010
Nombre de lectures 104
EAN13 9782336271033
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296112599
EAN : 9782296112599
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Esthétiques - Collection dirigée par Jean-Louis Déotte Introduction Vers une psychopathologie de l’espace De la poïesis comme expression et construction des mondes De l’espace psychique à l’espace créateur Écriture et spatialité : Le terrier de Kafka Spatialités d’une land activité : le Land Art à travers l’œuvre de Christo et Jeanne-Claude Illusion artistique et spatialité Susanne K. Langer et Marion Milner L’œuvre d’art dite totale et l’espace du mythe Le mouvement de l’originaire dans l’art Lacan, Laban : topologie de la danse disperse  : une chronologie d’événements spatiaux - DIALOGUE ENTRE ALBAN RICHARD ET JULIE PERRIN Trois annotations concernant l’œuvre architecturale inscription – réapparition – écritur(e)ffacement Les auteurs Dernières parutions dans la collection « esthétiques »
Activité artistique et spatialité

Véronique Fabbri
Anne Boissière
Anne Volvey
Esthétiques
Collection dirigée par Jean-Louis Déotte
Pour situer notre collection Esthétiques, nous pouvons reprendre les termes de Benjamin annonçant son projet de revue : Angelus Novus.

« En justifiant sa propre forme, la revue dont voici le projet voudrait faire en sorte qu’on ait confiance en son contenu. Sa forme est née de la réflexion sur ce qui fait l’essence de la revue et elle peut, non pas rendre le programme inutile, mais éviter qu’il suscite une productivité illusoire. Les programmes ne valent que pour l’activité que quelques individus ou quelques personnes étroitement liées entre elles déploient en direction d’un but précis ; une revue qui, expression vitale d’un certain esprit, est toujours bien plus imprévisible et plus inconsciente, mais aussi plus riche d’avenir et de développement que ne peut l’être toute manifestation de la volonté, une telle revue se méprendrait sur elle-même si elle voulait se reconnaître dans des principes, quels qu’ils soient. Par conséquent, pour autant que l’on puisse en attendre une réflexion— et, bien comprise, une telle attente est légitimement sans limites —, la réflexion que voici devra porter, moins sur ses pensées et ses opinions que sur ses fondements et ses lois ; d’ailleurs, on ne doit plus attendre de l’être humain qu’il ait toujours conscience de ses tendances les plus intimes, mais bien qu’il ait conscience de sa destination.
La véritable destination d’une revue est de témoigner de l’esprit de son époque. L’actualité de cet esprit importe plus à mes yeux, que son unité ou sa clarté elles-mêmes ; voilà ce qui la condamnerait — tel un quotidien — à l’inconsistance si ne prenait forme en elle une vie assez puissante pour sauver encore ce qui est problématique, pour la simple raison qu’elle l’admet. En effet, l’existence d’une revue dont l’actualité est dépourvue de toute prétention historique est justifiée. »
Comité de lecture : Jacques Boulet, Alain Brossat (culture et politique), Pierre Durieu, Véronique Fabbri, Daniel Payot, André Rouillé, Peter Szendy, Jean-Louis Flecniakoska, Anne Gossot (Japon), Carsten Juhl (Scandinavie), Germain Roesz (Ars), Suzanne Liandrat-Guigues, Georges Teyssot (Canada), René Vinçon (Italie).
Introduction
Cet ouvrage rassemble onze textes d’auteurs d’origine disciplinaire variée (philosophie, géographie, psychanalyse, arts) qui ont en partage un champ factuel commun, l’art (et le plus souvent l’art contemporain), qu’ils abordent à travers un thème commun, la spatialité. Plus fondamentalement – c’est ce qui fait l’originalité du concert de propositions qu’orchestre ce recueil – ils rapportent la question de la dimension spatiale de l’art à l’activité artistique et non pas à l’objet d’art, qu’ils placent au contraire dans la perspective de celle-ci. Ils font de la spatialité de l’activité artistique un problème esthétique contemporain, d’autant plus actuel qu’il est suscité par la transformation des « manières de faire » des arts contemporains et que, en conséquence, il implique un renouvellement des approches théorique et méthodologique, une évolution des conditions et des cadres habituels d’intelligibilité posés par les disciplines de l’art (l’esthétique, la critique ou l’histoire de l’art). Ils refusent la réduction du champ factuel de leur réflexion aux seuls arts dits « de l’espace » pour interroger aussi la spatialité des arts dit « du temps ». Se saisissant de la question spatiale de manière non métaphorique, ils inscrivent donc leurs propositions dans le « tournant spatial » des sciences sociales et humaines contemporaines ; et abordant l’art par l’activité artistique, ils se placent sur le « versant subjectif » de la pensée scientifique et philosophique. Par ailleurs, ils ne se contentent pas de traiter de la dimension spatiale de l’activité artistique en développant un point de vue disciplinaire à partir d’une tradition disciplinaire, mais en introduisant des va-et-vient, en identifiant et en travaillant des points de correspondances et d’articulation inédits entre les disciplines, de sorte que la transdisciplinarité devient la cheville ouvrière des multiples intelligibilités proposées ici. Chacun des auteurs puise des méthodes, des concepts, des théories dans les fonds disciplinaires ici rassemblés et construit en perspective de ce problème une multidisciplinarité propre, non hiérarchique, ce qui transforme le concert en carrousel quand une discipline devient tour à tour, au gré et éventuellement au fil des textes, champ de la réflexion ou outil de la réflexion. Cet ouvrage issu d’un symposium « Activité artistique et spatialité » 1 (Lille, 2007) démontre la pertinence intellectuelle d’une approche par (entre)croisements disciplinaires autour d’un problème d’actualité contemporaine, la spatialité de l’activité artistique, qui intègre des thèmes de recherche traditionnellement rapportés à chacune de ces disciplines prises séparément. À l’instar du symposium, il se veut alors un « espace potentiel » pour une interdisciplinarité à construire autour d’un problème esthétique et pour un réinvestissement de la question de l’espace en philosophie et en psychanalyse.
L’activité artistique est entendue par l’ensemble des contributeurs comme un processus (dimension de l’acteur) par opposition au projet réalisé dans une forme concrète et aboutie (dimension de l’objet). Elle est appréhendée dans son effectuation individuelle et/ou collective. C’est donc la dimension spatiale de cette effectuation qui est ici élaborée. L’activité artistique ainsi comprise n’est pas la mise en rapport et en œuvre de deux extériorités préalables, le sujet de l’activité et l’espace, mais leur construction réciproque à travers un ensemble de relations dont les auteur(e)s proposent de dégager et de décrire des dimensions et des enjeux. Ce questionnement trouve sa place dans le champ ouvert au vingtième siècle autour du corps engagé dans l’activité par la phénoménologie, la psychiatrie phénoménologique et la psychanalyse dite transitionnelle qui ont abordé l’expérience d’écriture/dessin et la danse à partir du geste et du jeu ( playing ). Ces recherches approfondissent l’intuition centrale de l’œuvre de Freud, celle de la spatialité de l’activité psychique : l’écriture du rêve procède d’une activité d’espacement. Le sens se construit selon une série de processus spatiaux, condensations et déplacements, qui lui confèrent une valeur rythmique. C’est à partir de cette intuition que les recherches psychanalytiques peuvent se révéler les plus fécondes : il s’agit de mettre l’accent sur l’activité à l’œuvre dans l’art, construction conjointe du sujet et d’une spatialité qui lui est propre, qui engage son rapport au monde et aux autres.
Dans ces approches de l’art, la question de l’espace est donc centrale et se signale par la récurrence de catégories spatiales (« proximité »/» distance », par exemple chez Erwin Straus) ou attribuables au registre du spatial (« espace transitionnel 

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