Correspondances inédites à des musiciens français
306 pages
Français

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Correspondances inédites à des musiciens français , livre ebook

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Description

Le premier conflit mondial a marqué une réelle rupture artistique, stigmatisant la fin du XIXe siècle qui s'attardait un peu, pour basculer dans la modernité éclectique du XXe siècle. Outre la musique au front, il y avait également une vie musicale à l'arrière. Sont ici rassemblées des lettres inédites qui dormaient dans des fonds privés ; missives envoyées par leurs proches aux compositeurs suivants : Maurice Emmanuel, André Caplet, les Castéra et Gustave Charpentier.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2012
Nombre de lectures 52
EAN13 9782296503328
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Mémoires du XX e siècle
Déjà parus

Michel RIBON, Jours de colère , 2012.
François MARQUIS, Pour un pays d’orangers, Algérie 1959-2012, 2012
Jacques RONGIER, Ma campagne d’Algérie tomes 1 et 2, 2012.
Michèle FELDMAN, Le Carnet noir, 2012.
Jean-Pierre CÔMES, Algérie, souvenirs d’ombre et de lumière , 2012.
Claude SOUBESTE, Une saison au Tchad , 2012.
Paul OLLIER, Algérie mon amour , 2012.
Anita NANDRIS-CUDLA, 20 ans en Sibérie. Souvenirs d’une vie , 2011.
Gilbert BARBIER, Souvenirs d’Allemagne, journal d’un S.T.O , 2011.
Alexandre NICOLAS, Sous le casque de l’armée , 2011.
Dominique CAMUSSO, Cent jours au front en 1915. Un sapeur du Quercy dans les tranchées de Champagne , 2011.
Michel FRATISSIER, Jean Moulin ou la Fabrique d’un héros , 2011.
Joseph PRUDHON, Journal d’un soldat, 1914-1918. Recueil des misères de la Grande Guerre , 2010.
Arlette LIPSZYC-ATTALI, En quête de mon père , 2010.
Roland GAILLON, L’étoile et la croix, De l’enfant juif traqué à l’adulte chrétien militant , 2010.
Jean GAVARD, Une jeunesse confisquée, 1940 – 1945 , 2007.
Lloyd HULSE, Le bon endroit : mémoires de guerre d’un soldat américain (1918-1919), 2007.
Nathalie PHILIPPE, Vie quotidienne en France occupée : journaux de Maurice Delmotte (1914-1918) , 2007.
Paul GUILLAUMAT, Correspondance de guerre du Général Guillaumat , 2006.
Emmanuel HANDRICH, La résistance… pourquoi ? , 2006.
Norbert BEL ANGE, Quand Vichy internait ses soldats juifs d’Algérie (Bedeau, sud oranais, 1941-1943) , 2005.
Annie et Jacques QUEYREL, Un poilu raconte… , 2005.
Titre
Sylvie Douche






Correspondances inédites à des musiciens français

1914-1918
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-296-98158-4
Remerciements
Ce recueil n’aurait jamais vu le jour sans la générosité affable des ayants-droits des courriers suivants. Je pense d’abord et avant tout à Mme Anne Eichner Emmanuel qui répond toujours avec autant d’empressement à mes nombreuses sollicitudes et qui se chargea d’une partie de la relecture ; mais également à Monsieur Paul Eichner qui considéra ce travail avec intérêt, à Monsieur et Madame Guy Selva qui ont si gentiment mis à ma disposition des courriers inédits. Je les remercie, en outre, de m’avoir mise en lien avec Monsieur Vincent Berthier de Lioncourt qui accepta la publication de la lettre d’Indy, tout comme Mme Anne de Beaupuy, détentrice des archives Castéra, si prompte à les ouvrir pour la joie de la recherche musicologique.
Il s’agit de récidives pour mes demandes à Monsieur Philippe Caplet et Mme Chantal Grouard-Charpentier. Je leur suis très obligée de la confiance, sans cesse renouvelée, qu’ils veulent bien m’accorder. Or, le prêt de leurs biens n’aurait pu s’effectuer sans l’intermédiaire des conservatrices suivantes : Mme Elisabeth Giuliani pour le Département de la Musique de la Bibliothèque Nationale de France et Mme Marie-Françoise Garion-Roche pour la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris ; qu’elles soient vivement remerciées.
D’attentifs relecteurs ont soutenu l’élaboration progressive du corpus ; je pense à Marie-Gabrielle Soret, Stephan Etcharry et à Michela Niccolai. Qu’ils soient tous trois assurés de toute ma gratitude. Cette dernière est d’ailleurs celle sans qui le fonds Charpentier n’eût pu être retenu. Un grand merci. Eux et d’autres m’ont conseillée avec amitié et compétence, ne ménageant pas leur peine dans la recherche du petit détail qui me serait utile : Christophe Corbier, Anne-Marie Faucher, Charlotte Genovesi, Jean Gueirard, Denis Huneau, et Claire Lotiron. Cet ouvrage leur doit beaucoup, ainsi qu’aux étudiants (voir l’avertissement méthodologique).
Claude Rossat travailla avec grand dévouement à l’iconographie de ce volume : merci à elle d’avoir si complaisamment ouvert ses archives familiales et d’avoir ainsi participé à compléter ce volume.
Un remerciement tout particulier revient à David Mastin à qui je suis infiniment reconnaissante d’avoir inlassablement répondu à mes questions d’Histoire, toujours avec la même aimable disponibilité, et qui a, pendant de longs mois, spontanément partagé ses propres recherches avec moi.
Enfin, mes compétences informatiques étant limitées, elles furent relayées par l’équipe des éditions L’Harmattan : que Mme Virginie Hureau et ses collaborateurs (particulièrement Perrine Fourgeaud) soient remerciés, ainsi que Monsieur Jean-Claude Boursier qui accepta avec bienveillance cet ouvrage dans sa collection.

Le long et minutieux travail entrepris ici – dont ce petit livre est le modeste fruit – m’aura procuré, au-delà des soucis, un véritable plaisir. Plaisir d’avoir ainsi retrouvé une époque et ceux qui l’ont peuplée, qui l’ont marquée, ceux qui forgeaient, sans bien le savoir, un avenir devenu notre présent.

À la mémoire de Robert,
Fernand, Louis, Luc et Léon
Introduction
Plusieurs ouvrages destinés à éveiller notre intérêt pour la Grande Guerre et la façon dont elle fut vécue par les musiciens, ont précédé celui que nous présentons. À commencer par les diverses publications que les activités de l’association Musiciens entre guerre et paix (MEGEP) ont suscitées suite à quelques colloques et journées d’études 1 . Elles nous ont permis une approche culturelle de la vie musicale durant le premier conflit mondial et l’édition de la correspondance de Lucien Durosoir et Maurice Maréchal est un bouleversant témoignage de vie quotidienne au front. Il faut absolument y ajouter les nombreux ouvrages édités chez L’Harmattan dans la collection « Mémoires du XX siècle » qui sont autant de traces sensibles (chroniques, mémoires, journaux, lettres) des deux premières décennies 2 .
Pour notre part, nous nous contenterons de réunir ici, modestement, un kaléidoscope d’épistoliers. La situation des musiciens interprètes et/ou compositeurs durant la première guerre mondiale se présenta de façon fort variée, eu égard à leur âge, leur santé, leurs fonctions, leur engagement, leur lieu d’habitation, etc. À tous, le quotidien apparut soudainement très différent, au front naturellement, mais à l’arrière aussi, parfois très éloigné de leurs compétences civiles 3 . Certes, la plupart s’y attendait – à la lumière de récents événements qui laissaient penser comme inéluctable l’issue armée des dissensions – mais nul ne pouvait prédire l’intensité de l’affrontement et la durée de celui-ci. Si l’un de nos épistoliers (Émile Poillot) peut écrire le 28 juillet 1914 : « Que pensez-vous des événements ? Ce n’est guère rassurant, je crois que nous ne sommes pas loin d’un conflit très grave 4 » ; il n’imagine cependant point encore les différents postes qu’il lui appartiendra d’occuper, lui qui était un réformé de l’armée… C’est à travers lui que nous verrons l’un des aspects de la vie musicale à l’arrière, vie très affectée par les départs au front, les soucis financiers, etc. Il s’en suivit une relative désorganisation institutionnelle qui, paradoxalement, permit également la création de nouveaux organes de diffusion artistique, afin de répondre à de plus récentes priorités.
Un colloque s’attarda récemment sur les interstices culturels liant art et guerre 5 , avant qu’une journée ne soit entièrement consacrée à la création musicale en France durant la guerre 1914-1918 6 . C’est dans le sillon de cette journée que nous inscrivons le présent projet éditorial. Nous y contribuons en présentant ici un éventail varié de témoignages épistolaires, abordant partiellement le domaine musical, car provenant souvent de correspondants, certes mélomanes, mais souvent non musiciens. Simplement, ils gravitaient autour de personnalités musicales telles que Maurice Emmanuel ou André Caplet. Ils leur faisaient partager leur quotidien, leurs craintes et leurs certitudes. Ils les ont soutenus et encouragés durant cette période trouble où les barrières culturelles, sociales et professionnelles se trouvent – sinon abolies – d

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