Du manièrisme à l art post-moderne
290 pages
Français

Du manièrisme à l'art post-moderne , livre ebook

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290 pages
Français

Description

L'art post-moderne a plus qu'aucun autre revisité les œuvres du passé, les éclairant rétrospectivement d'un jour nouveau. Ce volume se propose d'explorer certaines périodes particulièrement fécondes de l'histoire de l'art à travers des problématiques transversales, telles la question des médias ou les relations entre arts, histoire et politique. Ainsi, l'art post-moderne présente-t-il des implications esthétiques et socio-politiques proches des créations de l'avant garde, dont il souligne l'actualité.

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Informations

Publié par
Date de parution 15 octobre 2014
Nombre de lectures 17
EAN13 9782336358796
Langue Français
Poids de l'ouvrage 12 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sous la direction de Françoise Py
Du maniérisme à l’art postmoderne À la mémoire de Laura MalvanoBechelloni
RETINA
Série Collection Eidos
Du maniérisme à l’art post-moderne À la mémoire de Laura Malvano-Bechelloni
dirigée par Michel Costantini & François Soulages Série RETINAManuela de Barros,Duchamp & Malevitch. Art & Théories du langageEric Bonnet (dir.),Le Voyage créateur Eric Bonnet (dir.),Esthétiques de l’écran. Lieux de l’image Michel Gironde (dir.),Les mémoires de la violence Michel Gironde (dir.),Méditerranée & exil Bernard Lamizet,L'œil qui lit. Introduction à la sémiotique de l'image Guy Lecerf,Le coloris comme expérience poétique, Marie-Luce Liberge,Images & violences de l’histoire Pascal Martin & François Soulages (dir.),Les frontières du flou Pascal Martin & François Soulages (dir.),Les frontières du flou au cinéma Gëzim Qëndro,Le surréalisme socialiste. L'autopsie de l'utopie Nathalie Reymond,A propos de quelques peintures et d’une sculptureFrançois Soulages (dir.),La ville & les artsFrançois Soulages & Pascal Bonafoux (dir.),Portrait anonyme Julien Verhaeghe,Art & flux. Une esthétique du contemporain Série Groupe E.I.D.O.S. Michel Costantini (dir.),Ecce Femina Michel Costantini (dir.),L'Afrique, le sens. Représentations, configurations, défigurations Groupe EIDOS,L'image réfléchie. Sémiotique et marketing Pascal Sanson & Michel Costantini (dir.),Le paysage urbain Marc Tamisier & Michel Costantini (dir.),Opinion, Information, Rumeur, Propagande. Par ou avec les images Suite des livres publiés dans la Collection Eidos à la fin du livre Comité scientifique international de lecture Argentine(Silvia Solas, Univ. de La Plata),Belgique(Claude Javeau, Univ. Libre de Bruxelles),Brésil(Alberto Olivieri, Univ. Fédérale de Bahia, Salvador),Bulgarie(Ivaylo Ditchev, Univ. de Sofia St Clément d’Ohrid, Sofia),Chili(Rodrigo Zùñiga, Univ. du Chili, Santiago),Corée du Sud(Jin-Eun Seo (Daegu Arts University, Séoul),Espagne(Pilar Garcia, Univ. Sevilla),France(Michel Costantini & François Soulages, Univ. Paris 8),Géorgie(Marine Vekua, Univ. de Tbilissi),Grèce(Panayotis Papadimitropoulos, Univ. d’Ioanina),Japon(Kenji Kitamaya, Univ. Seijo, Tokyo), Hongrie(Anikó Ádam, Univ. Catholique Pázmány Péter, Egyetem),Russie(Tamara Gella, Univ. d’Orel),Slovaquie(Radovan Gura, Univ. Matej Bel, Banská Bystrica), Taïwan(Stéphanie Tsai, Univ. Centrale de Taiwan, Taïpé) Secrétariat de rédaction: Sandrine Le Corre Publié avec le concours de
Sous la direction de Françoise Py Du maniérisme à l’art post-moderne À la mémoire de Laura Malvano-Bechelloni
Déjà parus François Soulages (dir.),Dialogues sur l’art & la technologie. Hommage à Edmond Couchot, Paris, L’Harmattan, 2001 Christine Buci-Glucksmann (dir.), L’art à l’époque du virtuel, Paris, L’Harmattan, 2003 Françoise Py (dir.),Du maniérisme à l’art post-moderne, Hommage à Laura Malvano-Bechelloni, Paris, L’Harmattan, collectionEidos, série RETINA, 2014 © L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-04150-6 EAN : 9782343041506
 Introduction Laura Malvano Bechelloni, éminente historienne de l’art et critique d’art, membre de l’AICA, était aussi une enseignante charismatique qui fit toute sa carrière à l’université Paris 8. Maître de conférences au département d’italien, elle devint Professeur au département d’arts plastiques, après son habilitation, en 1992. Elle a marqué cette université de son rayonnement. Animée par l’esprit « Vincennes », elle pratiquait volontiers une lecture transversale de l’art, avec des thématiques qui permettaient d’établir des ponts entre les époques, tout en faisant la part belle à l’art contemporain. Elle a questionné ainsi à plusieurs reprises les concepts de style ou de réalisme. L’une des thématiques sur laquelle elle est souvent revenue est l’art et la politique en Italie et en France. Ses nombreux essais sur la résistance de l’art aux totalitarismes, la politique e de l’image dans l’Italie fasciste, l’art social des XVIII et e XIX siècles en Europe font autorité. L’un des thèmes transversaux qu’elle a également développé est l’image de la ville. Sa solide formation d’historienne de l’art dans les plus prestigieuses universités italiennes lui permettait d’établir des passages entre les époques ou les pays tout en maintenant son regard de spécialiste sur la période ou le sujet traités. A travers l’étude des époques abordées, du e Moyen-âge au XX siècle, se dégagent des moments clefs et des thématiques fortes qui donnent à son œuvre critique
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une unité plurielle que l’on va retrouver dans ce volume. Antonio Bechelloni, qui fut le témoin privilégié de la vie de Laura, s'est chargé entre autres responsabilités, et nous l'en remercions vivement, d'une précieuse bio-bibliographie à laquelle les lecteurs pourront se reporter avec le plus grand profit à la fin de l'ouvrage. Le livre est divisé en cinq parties. Il s’ouvre sur divers portraits de Laura, critique d’art, enseignante et fille de peintres. Suivent quatre parties qui reflètent les grandes directions qu’elle a données à son travail. La première porte sur le maniérisme, la seconde traite des rapports de l’art, de l’histoire et de la politique, la troisième aborde le rapport aux autres arts, tel le cinéma, la quatrième est consacrée aux avant-gardes et à leur prolongement jusqu’à l’art post-moderne.
Les Portraits de Laurasur elle un donnent éclairage original. Critique d’art ayant vécu dans une famille de peintres, Laura Malvano avait, dans son commerce avec les autres, cette fraternité qu’ont les artistes entre eux. Femme de dialogue, elle savait mieux que personne que nous sommes composés de ces échanges, des voix intériorisées auxquelles nous répondons. L’histoire de l’art avec ses filiations, ses influences, devenait l’histoire d’un entretien ininterrompu, qui incluait les échanges avec les étudiants. Je me souviens de nos voyages à Venise où nous emmenions, tous les deux ans, les étudiants découvrir la Biennale. Nous leur faisions aussi visiter monuments et musées. J’ai encore un vif souvenir de Laura commentant les tableaux du Titien à l’église des Frari, ou Carpaccio ou encore les mosaïques de la basilique Saint-Marc ou de la cathédrale de Torcello. Moments magiques. Le dialogue avec les étudiants se poursuivait dans un café… Pour tous ceux qui, comme moi, ont eu la chance et le privilège de la connaître, Laura Malvano demeure une présence chaleureuse, rayonnante. Toute sa vie durant, elle a gardé une exceptionnelle jeunesse de cœur. Elle avait l’amour de son métier, elle s’y adonnait avec passion. Sa parole était libératrice, sa curiosité, toujours en éveil, combattait les
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dogmatismes. Ainsi son enseignement a-t-il été un continu appel à la liberté, à la tolérance, au respect de l’autre. On peut vraiment parler à son propos de pédagogie dialoguée, de recherche ouverte de la vérité, dans une véritable dialectique de l’enseignant-enseigné. Pascal Bonafoux présente l’historienne de l’art, l’enseignante et l’amie. C’est celle que tous ses collègues et étudiants ont connue et aimée. Celle qui était d’un enthousiasme communicatif, gaie, chaleureuse, d’une générosité sans faille, toujours prompte à partager ses découvertes, le cœur grand ouvert, comme l’était sa maison. Un autre témoignage porte sur la jeunesse militante de Laura. Jean-Louis Thirard évoque son engagement pendant la guerre d’Algérie et les risques qu’elle a pris pour soutenir la cause algérienne. Laura a vécu dès son enfance dans le milieu de l’art. Ses parents appartenaient à l’avant-garde turinoise. Patrick Mayoux analyse ici les dix portraits peints de Laura, enfant ou jeune fille, réalisés par sa mère, Nella Marchesini, dont l’un est resté inachevé à la mort prématurée de l’artiste en 1953. Patrick Mayoux leur prête une valeur talismanique. Manière pour Nella, par delà la mort, de veiller sur ses enfants à travers les tableaux qu’elle fit d’eux. En novembre 2008, Nella Marchesini et Ugo Malvano, père de Laura, ont été réunis dans une grande exposition, la dernière du vivant de Laura.
Le chapitre qui traite duManiérismerecoupe divers sujets d’étude de Laura Malvano. L’histoire de l’art y est abordée sous l’angle de l’enquête singulière pleine de surprises et de rebondissements. Les curiosités maniéristes n’ont pas manqué de retenir Laura. Pier Luigi Mulas étudie un manuscrit microscopique desRimes de Pétrarque, enluminé d’un double portrait de Pétrarque et de Laure, datant de 1572. L’auteur se livre à un véritable jeu de pistes pour élucider l’histoire de ce livre minuscule de 51 sur 40 mm et du copiste siennois qui le réalisa, Camillo Spanocchi.
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Catherine Monbeig Goguel se penche sur la statue de Baccio Bandinelli (1511 – 1560)Orphée et Cerbère, révélatrice des critères artistiques généralement admis comme étant ceux du maniérisme. A propos du socle et de la relation de la sculpture à l’architecture, elle met en relation le texte que Vasari consacre à la statue et deux copies de celle-ci, dessinées à la sanguine, datant de la fin du seizième siècle. Le troisième chapitre porte sur les relations entreart, histoire et politique. Si Laura Malvano n’a jamais abandonné le domaine qui a été celui de sa jeunesse et qu’elle n’a cessé d’enrichir de ses découvertes, elle s’est néanmoins beaucoup consacrée, et cela de plus en plus, aux périodes plus récentes. Son souci de relier l’art au politique et de ne pas séparer l’art de la société qui l’a engendré l’a conduite à se passionner pour le dix-neuvième siècle et les avant-gardes européennes de la première moitié du vingtième siècle. Michel Melot rappelle la participation de Laura, de 1977 à 1980, aux travaux du groupe « Histoire et critique des arts », formé d’historiens qui s’efforçaient d’ancrer l’histoire de l’art non seulement dans sa dimension sociale mais encore « dans les idéologies dont ses formes sont le fruit ». A propos de Daumier, que ses contemporains considéraient comme un simple caricaturiste, il opère un retournement qui fait de ses dessins des œuvres d’art à part entière. Michel Melot aboutit ainsi aux mêmes conclusions que Laura. Il explique leur position commune selon laquelle « l’évolution de l’histoire de l’art à cette époque tenait moins à une question de style ou d’iconographie qu'à une redéfinition de l’objet artistique dans sa finalité politique ». Nicos Hadjinicolaou étudie les rapports franco-helléniques au dix-neuvième siècle, riches mais paradoxaux. La France se construit une Grèce imaginaire, alors que la Grèce est encore une petite société rurale qui est loin de cet idéal fantasmé. Par le biais des drapeaux présents dans les peintures, les photographies ou les sculptures, Claude Frontisi se livre
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à un travail original où il confronte les couleurs en tant que teintes aux « couleurs » politiques. Les rapports entre art et politique n’ont peut-être jamais été aussi étroits que dans les avant-gardes. Ainsi du futurisme, de Dada ou du surréalisme. François Soulages étudie le couple Histoire et Politique si présent dans les travaux de Laura Malvano. Il rappelle la journée d’étude qu’elle avait organisée sur ce sujet à la fin des années 1990 dans laquelle elle invitait à relire Gramsci, Marx, Freud ou Mao dans une perspective esthétique. L’histoire de l’art collective, Laura l’étudie dans un dialogue fécond avec son histoire individuelle et familiale. Italienne, fille d’artistes engagés dans la modernité, c’est à partir de son vécu qu’elle questionne la politique artistique dans les régimes totalitaires. L’Histoire, pour l’historienne de l'art qu’était Laura, était l’objet d’une interrogation constante, hors de toute affirmation dogmatique.
Le quatrième chapitre porte sur les relations entre arts et média. Emanuela Genesio expose différents traitements du langage écrit par certains artistes italiens contemporains qui réalisent des installations environnementales volontiers interactives. Manière pour ces artistes de prolonger en s’en démarquant les œuvres des artistes conceptuels américains qui les ont précédés, comme Joseph Kosuth, Sol LeWitt, Lawrence Weiner. Ainsi l’écriture offre-t-elle avec ces installations, ces performances ou encore ces livres-objets multisensoriels, des « perceptions expérimentales » véritablement inédites. Enrique Seknadje analyse avec beaucoup de perspicacité le film Amour, palme d’or à Cannes en 2012, œuvre du cinéaste allemand Michael Haneke. Enrique Seknadje, décrivant la logique onirique et poétique de ce huis clos, y décèle « les dimensions d’une tragédie où les personnages subissent le poids du fatum ». Les avant-gardes, dans ce qu’elles peuvent avoir de subversif, de radicalement nouveau et d'indépassable, passionnaient Laura. Elle fréquenta le Centre de recherches
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