Femmes poètes du Moyen-Âge
228 pages
Français

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Femmes poètes du Moyen-Âge , livre ebook

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Description

Cet ouvrage est un véritable hommage aux femmes poètes du Moyen-Âge. L'auteur inscrit son étude dans une démarche scientifique qui tente d'unifier des savoirs et des connaissances jusqu'alors éparses. Delphine Aguilera souhaite nous faire découvrir les trobairitz, femmes, poètes et musiciennes qui retrouvent, l'espace d'un temps – celui de l'écriture et la lecture –, une place dans la lyrique troubadouresque. Souvent oubliées ou méconnues, nous apprenons qui étaient ces femmes du Moyen-Âge nommées Azalais, Iselda, Na carenza, Beatrix…Š

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2012
Nombre de lectures 59
EAN13 9782296489363
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

FEMMES POÈTES DU MOYEN-ÂGE :
LES TROBAIRITZ
© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.f

ISBN : 978-2-296-96951-3
EAN : 9782296969513

Fabrication numérique : Actissia Services, 2013
Delphine A GUILERA


FEMMES POÈTES DU MOYEN-ÂGE :
LES TROBAIRITZ
À Loucia….
Publications et communications

« L’art savoir ; la question de la transmission », in revue le sociographe, Montpellier, IRTS, n°6, à paraître septembre 2001.
« Sexualité et voix », in revue le sociographe, Montpellier, IRTS, n° 27, septembre 2008.
« Le chant du Moyen-Âge » ; Médiathèque d’Uzès, « les 20 ans de la médiathèque ».

Discographie

Disque avec Ch. Z AGARIA « Amb la doçor dau temps novel » produit par Delfaqui, chez B UDA MUSIQUE distribué par mélodie. Rèf 82961-2 dk 018.
Cassette pour enfants « Pitchot Nanet » (D RAC , Conseil Régional Languedoc-Roussillon) produit par Delfaqui. Distribué par delfina.
Élaboration du disque « Mascaron ». Répertoire de chants sur le thème de l’Oiseau. Dépôt légal SACEM : 1996.
Élaboration du disque « delfina ». Répertoire de créations musicales basées sur des textes de « trobairitz » (poétesses du XII e siècle). Dépôt légal SACEM année 2000, prod. delfina.
« Se canta » compilation Géo BMG musique de Provence.
« Le rythme de la parole » Éditions Accords croisés, Harmonia Mundi, avril 2004.
« F INAMOR » Éditions Buda Musique distribué par socadisc. Rèf. 860149- sc 870, 2007.
« COLOR » Éditions Buda Musique distribué par socadisc Rèf. 860198-sc 870. 2011.

Contributions

« chapitre II », 1986. « Jol pont de Mirabel » compilation Revolum.
« se canta », Provence, 2000, BMG, coll. Geo.
« messatges », Daqui, 2004, compagnie, M. Montanaro.
« Resson de la peira », famdt, 2007, compagnie Lubac.
Introduction
Notre intention n’est pas d’étudier directement les textes des trobairitz afin d’en explorer leurs contenus thématiques, poétiques, mais de les appréhender du point de vue des auteurs qui se sont penchés sur le corpus de ces femmes poètes d’un Moyen-Âge, compris entre les XI e et XIII e siècles.
Les facteurs déterminants pour la réception de ces œuvres poétiques résident dans la problématique que nous pourrions ramener à la question de la temporalité en général. Lorsqu’on choisit de traiter le sujet des trobairitz, il convient de s’arrêter parfois au seul temps de leur composition, c’est-à-dire le Moyen-Âge, plus précisément à la période comprise entre les X e et XIII e siècles. Ces siècles sont pour la littérature d’une extrême importance, car ils voient l’émergence d’une expression poétique lyrique unique. Cependant, rien ne nous renseigne, à la lecture de ces textes, sur leurs provenances, ils sont à considérer de façon isolée, chaque poème formant une entité autonome. Divers documents peuvent néanmoins leur être associés, et ce plus tardivement. Ce sont les vidas, razos, sortes de biographies et récits qui, déjà au travers d’un écrivain qui n’est pas celui des poèmes, nous renseignent sur leurs éventuelles origines.
Si l’on s’inscrit directement dans un processus historique, la chronologie impose une certaine hiérarchie dans laquelle synchronie et diachronie sont nécessairement présentes. La difficulté majeure de l’écriture d’une histoire littéraire réside en cela qu’elle se construit à l’aide d’outils de comparaison faisant parfois coexister des époques différentes. Or, nous savons que la recherche dépend d’un long processus qui ne se défait pas nécessairement de ses antécédents, bien au contraire. Il est important de noter et d’étudier les diverses approches des auteurs abordés.
Nous avons tenté de ne pas « cloisonner » nos recherches dans des modes classificatoires. Il aurait été vain d’élaborer une hiérarchie dans la littérature.
Les trobairitz sont à l’origine d’un corpus, d’expression poétique, qui leur est attribué par le biais de la mise à jour de quelques manuscrits. Cette poétique, féminine, repose sur une forme d’oralité intrinsèquement liée à la forme employée, c’est-à-dire au chant. L’ancienneté de ces œuvres laisse cependant planer des doutes quant à leur légitimité attestée. Ces voix de femmes venues d’un autre temps viennent entériner l’existence de certaines pratiques. L’iconographie relative à cette époque, des X e et XIII e siècles, est riche de représentations où l’on peut déceler la présence d’une expression féminine consacrée à la lyrique.
Le corpus des trobairitz poésie ou musique ? Nous le verrons, la musicologie a effectué de nombreuses avancées permettant aux recherches linguistiques et historiques de comprendre les documents qui sont à leur disposition. Là encore, nul n’est en mesure de définir de façon précise quelle place occupait réellement la musique à cette époque, pour les trobairitz.
Il pouvait s’agir de textes servant de trame à titre d’exemples, comme fils conducteurs d’une narration ou scansion. Étaient-ils dépourvus de musique ? On peut penser que la tradition orale était si vivante qu’un siècle n’a pas suffi à oublier totalement cette pratique. Le travail des scribes arrivait-il peut-être au moment crucial où ces chants menaçaient de disparaître. Réduites à de simples textes dépourvus de musique, certaines des œuvres des trobairitz sont étudiées à ce jour, parfois, dans une perspective défaite de toute forme possible d’oralité, si l’on sous-entend que chanter de la poésie est une forme orale avant tout.
Alors que nous souhaitions, par ce travail d’écriture, construire une histoire littéraire, nous nous sommes heurté tout d’abord à la difficulté matérielle d’approcher des temps lointains. Les divers ouvrages consultés nous ont permis une meilleure compréhension du corpus ; mais il n’en demeure pas moins que certaines questions au sujet des trobairitz demeurent sans réponse.
Nous avons orienté nos recherches vers des lectures spécifiques qui permettent l’élaboration d’un prisme au travers duquel la trobairitz se laisse seulement deviner et non définir avec précision. L’intérêt porté à ces poétesses d’un autre temps est remarquable, même si ces femmes sont surtout appréciées de quelques érudits, savants et chercheurs, plus que du grand public.
Si public il y eut pour ce grand chant, il s’intéressa avant tout à la performance {1} . L’existence de ce que nous nommons une expression des trobairitz au même titre que celle des trobadors, est indéniable. Ce débat achevé déjà depuis de longues années permet d’ouvrir la parole sur d’autres perspectives, néanmoins certaines dissonnances apparaissent.
L’une d’entre elles peut se résumer à la simple interrogation : dualité ou réelle pluralité dans la poésie lyrique des trobairitz ? Leur poésie est complexe, et si l’on considère certains problèmes liés à la question du genre, résumer leur expression au seul souci de leur identité peut sembler réducteur. Nous savons qu’elles ont existé, c’est aussi cela qui nous importe et qu’il n’est plus nécessaire de démontrer avec acharnement. La réception des trobairitz : une histoire littéraire, souhaite explorer et remettre à jour cette parole qui fut unique, celle des trobairitz. Leur légitimité passe par le collectif, c’est-à-dire l’ensemble des écrivains, chercheurs, poètes qui ont manifesté un intérêt pour ces écrivains femmes du Moyen-Âge occitan. {2}
Le postulat repose sur l’étude des différents points de vue énoncés dans les ouvrages consultés. À la lecture de ceux-ci, il convient d’observer une constante. Nous avons essentiellement, à partir du XIV e , avec les manuscrits de main italienne et ce jusqu’au XVII e siècle, avec le manuscrit de Béziers, des ouvrages illustrés, à visée anthologique.
L’important travail réalisé par les historiens et archivistes tels que C. Chabaneau, A. Jeanroy, J. Boutières, permet d’obtenir un corpus qui réunit une vingtaine de textes de ces femmes poètes du Moyen-Âge, ainsi que des vidas et razos ayant un lien direct avec leur existence. La visée principale de ces ouvrages consiste à réunir des textes, le plus souvent de troubadours, aux côtés desquels nous trouvons quelques poèmes de trobairitz.
Nous avons

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