Pasolini
304 pages
Français

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Description

L'oeuvre en devenir de Pier Paolo Pasolini occupe une place de premier plan dans le panorama culturel contemporain : il s'agit d'une réflexion actuelle, par moment prophétique, car elle annonce la question de la création et de la destruction des mondes culturels. Cet essai constitue un itinéraire à travers sa création multiforme, un effort d'analyse mettant en valeur tous les langages artistiques adoptés par l'auteur : de la poésie au cinéma, du roman à la peinture, du théâtre à l'essai anthropologique.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2012
Nombre de lectures 38
EAN13 9782296482272
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PASOLINI

DEVENIR D’UNE CREATION
Champs visuels
Collection dirigée par Pierre-Jean Benghozi,
Raphaëlle Moine, Bruno Péquignot et Guillaume Soulez


Une collection d'ouvrages qui traitent de façon interdisciplinaire des images, peinture, photographie, B.D., télévision, cinéma (acteurs, auteurs, marché, metteurs en scène, thèmes, techniques, publics etc.).
Cette collection est ouverte à toutes les démarches théoriques et méthodologiques appliquées aux questions spécifiques des usages esthétiques et sociaux des techniques de l'image fixe ou animée, sans craindre la confrontation des idées, mais aussi sans dogmatisme.




Dernières parutions


Florence BERNARD DE COURVILLE, Le double cinématographique. Mimèsis et cinéma , 2011.
Vilasnee TAMPOE-HAUTIN, Cinéma et conflits ethniques au Sri Lanka : vers un cinéma cinghalais « indigène » (1928 à nos jours) , 2011.
Vilasnee TAMPOE-HAUTIN, Cinéma et colonialisme : la génèse du septième art au Sri Lanka (1869-1928) , 2011.
Joseph BELLETANTE, Séries et politique. Quand la fiction contribue à l’opinion , 2011.
Sussan SHAMS, Le cinéma d’Abbas Kiarostami. Un voyage vers l’Orient mystique , 2011.
Louis-Albert SERRUT, Jean-Luc Godard, cinéaste acousticien. Des emplois et usages de la matière sonore dans ses œuvres cinématographiques , 2011.
Sarah LEPERCHEY, L’Esthétique de la maladresse au cinéma , 2011.
Marguerite CHABROL, Alain KLEINBERGER, Le Cercle rouge : lectures croisées , 2011.
Frank LAFOND, Cauchemars italiens. Le cinéma fantastique, volume 1 , 2011.
Frank LAFOND, Cauchemars italiens. Le cinéma horrifique, volume 2, 2011.
Laurent DESBOIS, La renaissance du cinéma brésilien (1970-2000), La complainte du phoenix , 2010.
Laurent DESBOIS, L’odyssée du cinéma brésilien (1940-1970), Les rêves d’Icare , 2010.
Guy GAUTHIER, Géographie sentimentale du documentaire , 2010.
Angela Biancofiore





PASOLINI

DEVENIR D’UNE CREATION




Traduit de l’italien par Jean Duflot
















L’Harmattan
Du même auteur


La scrittura degli elementi, Edizioni dal Sud, Bari, 1988.


L’opera e il metodo. Da Baudelaire a Valéry , Milella, Lecce, 1991.


Cartes sans territoires , Euromedia, Paris, 1996.


Benvenuto Cellini artiste-écrivain : l’homme à l’œuvre, L’Harmattan, Paris, 1998.


Signes nomades. Sur les traces d’Oukaïmeden, Euromedia, Montpellier, 1999.


Pasolini, Palumbo, Palerme, 2003.


Pier Paolo Pasolini : pour une anthropologie poétique, PULM, Montpellier, 2007.


Entre rêves confus et apparitions : la poésie de Sandro Penna (en collaboration avec Christelle Balderas Laignelet), Cladole/Dobu, Montpellier-Hambourg, 2011.












© L’HARMATTAN, 2012
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-96046-6
EAN : 9782296960466
Remerciements

J’entends remercier tous ceux qui m’ont aidée dans la rédaction de cet ouvrage, en particulier Jean Duflot, qui a effectué la traduction de l’italien, Christelle Balderas Laignelet qui a traduit les pages consacrées à la biographie de Pasolini, Antonella Chiacchiaretta et Cristina Padovan pour la relecture et Martina Massoli pour la mise en page.
Préface
L’ œuvre en devenir de Pier Paolo Pasolini occupe une place de premier plan dans le panorama culturel contemporain : il s’agit d’une réflexion actuelle, par moment prophétique, car elle annonce la question de la création et de la destruction des mondes culturels.
Pasolini s’inscrit au cœur du débat actuel car il a vu se produire, au cours des années 60 et 70, la mutation anthropologique déterminée par l’imposition d’un modèle économique à la planète entière. Ce processus est à la base de la mondialisation , qui n’a cessé de détruire les mondes culturels au nom du profit.
Le poète-cinéaste a perçu les caractéristiques d’une époque marquée par la vertigineuse production et destruction de signes . Il a ouvert des immenses perspectives critiques autour du clivage entre développement et progrès , aujourd’hui, dans un monde qui ne peut plus ignorer la relation avec la terre. Ses textes annoncent, d’une certaine manière, la question fondamentale de la décroissance (d’ailleurs, des intellectuels comme Franco Cassano et Serge Latouche se réfèrent directement à sa pensée).
Une œuvre nécessaire pour notre pensée critique: dans le dialogue des voix qui cherchent une autre issue, qui construisent une vision alternative à la transformation du monde et de l’humain en marchandise.
A travers sa poésie et son cinéma, Pasolini a contribué au réenchantement du monde, à la redéfinition du rôle du sacré au sein même de notre société, puisque nous vivons, pour la première fois dans l’histoire, dans une civilisation où le sacré n’occupe pas une place centrale.
Comme l’ont souligné Cornelius Castoriadis et Jean-Pierre Dupuy, c’est l’économie - et non plus le sacré - qui est au centre de notre société, après la disparition des « limites » imposées par le sacré à la volonté de puissance de l’être humain. C’est pourquoi la pensée critique a le rôle d’indiquer la frontière à ne pas dépasser dans l’action d’exploitation de la nature.
Pasolini a perçu l’ère du sursis dans laquelle nous vivons, à travers la question des apocalypses culturelles (cf. E. De Martino): malgré la vision pessimiste de la dernière période, son travail intellectuel n’a fait qu’augmenter d’intensité aboutissant à une sorte d’ engagement sceptique . C’est l’amour pour le monde et pour les différentes formes d’humanités qui a poussé l’écrivain à un témoignage courageux et à une intervention constante dans le réel.
Son écriture n’a jamais été dissociée de l’ action : il nous a montré la voie où la connaissance n’est pas séparée de l’intervention dans le réel, où le savoir n’est pas confiné dans les limites austères de l’académie : c’est là toute la fécondité de son œuvre, encore ouverte sur le monde.
Mon essai constitue un itinéraire à travers sa création multiforme, des origines frioulanes jusqu’à la dernière période marquée par l’écriture allégorique : un effort d’analyse et de compréhension qui entend mettre en valeur tous les langages artistiques adoptés par l’auteur : de la poésie au cinéma, du roman à la peinture, du théâtre à l’essai anthropologique, tout en sachant que faire œuvre pour Pasolini signifie concevoir un projet culturel .
J’ai essayé, dans ces pages, de ne pas faire de l’écrivain une « bête de style », car le travail critique sur un auteur ne doit jamais se limiter à la page écrite ou aux figures de rhétoriques…L’auteur risque ainsi à tout moment l’ embaument , comme le suggère à juste titre Roberto Roversi.
Il est indispensable de libérér l’œuvre d’une lecture purement esthétique afin de viser sa signification profonde dans une plus vaste perspective culturelle : telle est la problématique de notre auteur et, dans un sens, son profond héritage.
La deuxième partie de ce livre est consacrée aux lectures critiques suscitées par l’œuvre pasolinienne : le panorama des auteurs est immense et très diversifié, c’est pourquoi cet essai met en évidence les principales tendances critiques à partir des interprétations qui touchent tous les aspects de son œuvre et qui démontrent les possibilités d’analyse, d’ouverture, de dialogue. Cette dernière partie ne fait que confirmer l’énorme richesse de la création pasolinienne, qui demeure liée au personnage : car, à l’opposé de beaucoup d’intellectuels, il a su être physiquement présent sur la scène de l’histoire, toujours sur la ligne du feu , là où « le monde se renouvelle ».











Montpellier, juillet 2011
Pr

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