Almodovar
96 pages
Français

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Almodovar , livre ebook

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Description

C'est un secret pour personne : Pedro Almodóvar est, entre autres, passionné par les femmes et par la musique, et notamment les chansons. Il fallait se pencher sur son œuvre par le biais de celles qui l'ont inspiré, qu'il s'agisse des femmes (et elles foisonnent actrices, inconnues, chanteuses, et jusqu'à sa propre mère), des chansons ou des musiques inoubliables pour illustrer ses films, rejoignant à ce point les maîtres comme Fellini avec Nino Rota ou Alfred Hitchcock avec Bernard Herrmann.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2011
Nombre de lectures 71
EAN13 9782296457973
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ALMODÓVAR, les femmes et les chansons
Audio-Visuel Et Communication
Collection dirigée par Bernard Leconte
« CHAMPS VISUELS » et le CIRCAV GERICO (université de Lille 3) s’associent pour présenter la collection AudioVisuel Et Communication (AVEC).
La nomination de cette collection a été retenue afin que ce lieu d’écriture offre un espace de liberté le plus large possible à de jeunes chercheurs ou à des chercheurs confirmés s’interrogeant sur le contenu du syntagme figé de « communication audiovisuelle », concept ambigu s’il en est, car si
« l’audiovisuel » – et il faut entendre ici ce mot en son sens le plus étendu, celui de Christian Metz, qui inclut en son champ des langages qui ne sont ni audios (comme la peinture, la photographie, le photo roman ou la bande dessinée), ni visuels (comme la radio) – est, on le sait, monodirectionnel contrairement à ce que tente de nous faire croire ce que l’on peut nommer « l’idéologie interactive », la communication implique obligatoirement un aspect multipolaire...
Dernières parutions
Jean UNGARO, Le corps de cinéma, le super-héros américain , 2010.
Erika THOMAS, Art-Action : Pol’art Urbain, Didier Barros l’étranger, Des livres et des cendres , 2010.
Erika THOMAS, Le cinéma brésilien du cinema novo à la retomada (1955-1999) , 2009.
Erika THOMAS, Ken Loach : Cinéma et société , 2008.
Philippe GAUTHIER, Le montage alterné avant Griffith , 2008.
Jean-Jacques LEDOS, L’Âge d’or de la télévision, 1945-1975 , 2007.
Jean-claude MARI, Quand le film se fait musique , 2007.
Yves ALCAÏS, L’Atelier selon Luc – Réflexions et scènes de vie d’un peintre contemporain , 2006.
Michel CHANDELIER ,
Élection
cinématographique.
Le
Président des États-Unis vu par Hollywood , 2006.
Jean-Max MÉJEAN (dir.), Woody dans tous ses états , 2006.
Jean-Max MÉJEAN (dir.), Comment parler de cinéma ?, 2005.
Yannick LEBTAHI et Isabelle ROUSSEL-GILLET, Pour une méthode d’investigation du cinéma de Laurent Cantet , 2005.
Jacques DEMORGON, Le sport dans le devenir des sociétés , 2005.
Jean-Max MEJEAN
ALMODÓVAR, les femmes et les chansons
Du même auteur

Fellini, un rêve, une vie . Paris : Le Cerf, collection 7e Art. Paris : 1997.
Fellinicittà . Jean-Max Méjean, dir. Editions de la Transparence. Paris, 2009. avec un DVD de Dominique Delouche.
« Philosophie et cinéma », CinémAction n° 94, janvier 2000.
« Vers un cinéma numérique ? », MédiaMorphoses n°2.
« Médias people : du populaire au populisme », MédiaMorphoses n°8.
« Peut-on psychanalyser les médias ? », MédiaMorphoses n°14.
« Médias en miroir », MédiaMorphoses , n° 20.
Woody Allen . Éditions Gianni Gremese, Rome : 2004.
Pedro Almodóvar . Éditions Gianni Gremese, Rome : 2004.
Emir Kusturica . Éditions Gianni Gremese, Rome : 2007.
Comment parler de cinéma ? Jean-Max Méjean, dir. L’Harmattan, coll.
Audiovisuel et Communication. Paris : 2005.
Woody dans tous ses états . Jean-Max Méjean, dir. L’Harmattan, coll.
Audiovisuel et Communication. Paris : 2005.
Expressions très populaires . Éditions Lacour, 2002.
L’école au cœur, allegro ma non troppo . Avec Françoise Onténiente.
Éditions Lacour. 2003.
© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-54381-2
EAN : 9782296543812
« À Bette Davis, Gena Rowlands, Romy Schneider. À toutes les actrices qui ont interprété des actrices, à toutes les femmes qui jouent, aux hommes qui jouent et se transforment en femmes, à toutes les personnes qui veulent être mère. À ma mère. » 1
Pedro, l'homme qui aimait les femmes ?
J’aimerais qu’on lise ce livre dans le désordre, qu’il soit comme une peinture impressionniste et surtout qu’il ne donne pas une vision univoque du réalisateur. Entretenant avec lui et son œuvre des rapports faits de passion et de distance, je n’ai pas la prétention de tout savoir sur lui, d’autant que la vision que je propose de son univers féminin m’est tout à fait personnelle et glanée grâce aux images souvent belles de son cinéma. Cette approche veut aussi proposer une entrée dans l’analyse par le biais notamment de la chanson. Sans aller jusqu’à l’extrême comme le fit Jacques Demy, Pedro Almodóvar sème toutefois dans ses films des chansons, souvent empruntées au répertoire international de la variété, les remettant quelquefois à la mode, et surtout en faisant mouche à chaque fois. C’est dire encore une fois l’importance de la chansonnette dans notre société qui ne peut plus se concevoir sans la zik .
Il est nécessaire aussi de se demander comment un auteur aussi volontairement kitsch et provocateur a pu acquérir cette notoriété internationale, avec des scénarios complètement alambiqués et improbables, des sacs de nœuds inspirés des plus mauvais romans photos. Peut-être que le monde entier avait envie d’un cinéma léger et troublant comme ces chansons d’amour dans lesquelles l’interprète, accompagné d’une musique sirupeuse, met son cœur à nu, plus que son cœur : quelquefois ses tripes. Des chansons (on en verra quelques-unes, mais aussi bien d’autres que j’ai suggérées ici par association d’idées), il y en a dans tous ses films. Je n’en dresserai pas une liste exhaustive, ça ne servirait à rien, mais rêvons sur ces mots d’amour, sur ces blessures jamais refermées, qui font le sel d’un cinéma à la fois intense et midinette. Un cinéma gay comme les photos de Pierre et Gilles, comme les pubs de Jean-Paul Gaultier ? En bref, Pedro a-t-il réussi à fédérer autour de lui un nouvel imaginaire urbain, homo et humaniste ? Et aussi un imaginaire sulpicien détourné, fait de saintes névrosées, de bonnes sœurs perverses et de sacrifices dignes de saint Sébastien ?
Autels allumés éternellement, comme les entrailles de l’église des Saintes-Maries-de-la-Mer qui brûlent ardemment de mille cierges qui font comme un cœur enfoui, scandant la foi de mille gitanes passionnées. La foi brûle plus fort que les feux de l’enfer, c’est un tison intense qui palpite sans le savoir aussi au cœur des films de Pedro. Les chansons d’amour sont comme des chants d’église dévolus à un seul dieu, celui de l’Amour, de l’amour fou, de l’amour désespéré qui fait pleurer, qui oblige la star à s’agenouiller pour baiser le sol et marquer la scène de l’empreinte de ses lèvres recouvertes d’un rouge Baiser. Brûlant comme les plaies et les stigmates des saintes dont l’Église est friande. Pedro Almodóvar, on le sent, malgré la movida, a baigné dans cet univers fait à la fois de pacotilles et de gravité, et ses madones sont quelquefois auréolées de la même lumière folle que la Macarena de Séville pendant la Semaine sainte, une Macarena dont on a fait aussi une chanson parce que son visage de douleur encadré de dentelles est inoubliable. Des madones et des images pieuses ouvrent Attache-moi ! parce que, justement, Pedro Almodóvar a bien compris leur force évocatrice et décorative à la fois… C’est avec cette manière un peu folle et mondaine qu’il choisira d’ailleurs de rendre hommage à cette movida dans un lieu prestigieux mais complètement inattendu : la cour monégasque. Je lis ces quelques lignes sur son blog :
« Un jour de janvier est arrivé à mon bureau un e-mail de la Principauté de Monaco dans lequel on nous faisait part d’un projet inouï : les organisateurs envisageaient cette année de choisir pour thème du traditionnel Bal de la Rose la Movida madrilène. (Ce serait le leitmotiv des réjouissances, le fil conducteur culturel et musical.) Dans la mesure où je suis l’ambassadeur présumé de la Movida , ils voulaient me consulter et savoir si je pourrais participer à la préparation de l’événement. D’abord, j’ai ressenti une sensation d’incongruité mais, finalement, je me suis senti extrêmement flatté. Comme j’étais débordé, il m’a fallu quelques minutes avant de dire à Bárbara Peiró, ma chef des relations avec le monde extérieur, que je confirmais notre présence ainsi qu’une collaboration limitée à la préparation de l’événement. J’ai décidé de me charger de la création du c

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