Cauchemars italiens (volume 2)
183 pages
Français

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Cauchemars italiens (volume 2) , livre ebook

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Description

Cauchemars italiens, volume 2 : le cinéma horrifique adopte, à l'instar du premier volume, une variété d'approches afin de cerner au mieux les particularités d'un cinéma n'ayant jamais rechigné devant des images gore et répulsives. Sont analysées les œuvres de Dario Argento, Francesco Barilli et de Pier Paolo Pasolini.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 295
EAN13 9782336273389
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Champs visuels
Collection dirigée par Pierre-Jean Benghozi, Raphaëlle Moine, Bruno Péquignot et Guillaume Soulez

Une collection d’ouvrages qui traitent de façon interdisciplinaire des images, peinture, photographie, B.D., télévision, cinéma (acteurs, auteurs, marché, metteurs en scène, thèmes, techniques, publics etc.). Cette collection est ouverte à toutes les démarches théoriques et méthodologiques appliquées aux questions spécifiques des usages esthétiques et sociaux des techniques de l’image fixe ou animée, sans craindre la confrontation des idées, mais aussi sans dogmatisme.

Dernières parutions
Frank LAFOND, Cauchemars italiens , volume 1 : Le cinéma fantastique , 2011.
Laurent DESBOIS, La renaissance du cinéma brésilien (1970-2000), La complainte du phoenix , 2010.
Laurent DESBOIS, L’odyssée du cinéma brésilien (1940-1970), Les rêves d’Icare , 2010.
Guy GAUTHIER, Géographie sentimentale du documentaire , 2010.
Stéphanie VARELA, La peinture animée. Essai sur Emile Reynaud (1844-1918) , 2010.
Eric SCHMULEVITCH, Ivan le Terrible de S. M. Eisenstein. Chronique d’un tournage (1941-1946) , 2010.
David BUXTON, Les séries de télévision : forme, idéologie et mode de production , 2010.
Corinne VUILLAUME, Sorciers et sorcières à l’écran , 2010.
Eric BONNEFILLE, Raymond Bernard, fresques et miniatures , 2010.
Marie-Jo PIERRON-MOINEL, Modernité et documentaires. Une mise en cause de la représentation , 2010.
Cécile SORIN, Pratiques de la parodie et du pastiche au cinéma , 2010.
Daniel WEYL, Souffle et matière , 2010,
Delphine ROBIC-DIAZ, L’Art de représenter un engagement personnel , 2010.
Frédérique Calcagno-Tristant, L’image dans la science , 2010.
Marguerite CHABROL, Alain KLEINBERGER, Casque d’Or : lectures croisées, 2010.
Jean FOUBERT, L’Art audio-visuel de David Lynch , 2009.
Cauchemars italiens (volume 2)

Frank Lafond
Ouvrages du même auteur
Cauchemars américains : fantastique et horreur dans le cinéma moderne (Les Éditions du Céfal, 2003), ouvrage collectif.
Jacques Tourneur, les figures de la peur (Presses Universitaires de Rennes, 2007).
George A. Romero, un cinéma crépusculaire (Michel Houdiard Éditeur, 2008), ouvrage collectif.
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan 1 @ wanadoo.fr
9782296541559
EAN : 9782296541559
À Muriel, l’indispensable femme de l’ombre qui sait mieux que personne comment faire la lumière.
Sommaire
Page de titre Ouvrages du même auteur Page de Copyright Dedicace Avant-propos Le péplum : laboratoire de l’horreur Le giallo , 1930-2009 Comment nous avons écrit - Quatre mouches de velours gris Salò Academy - (à propos de Salò ou les 120 journées de Sodome de Pier Paolo Pasolini, 1975) Francesco Barilli : stations du cauchemar Du cinéma anthropophage italien La citation plastique dans Le Syndrome de Stendhal (1996) de Dario Argento : de la lecture clinique au maniérisme Bibliographie Présentation des contributeurs Index des films cités
Avant-propos
Frank Lafond
L’un des apports du cinéma italien à la fin des années 50 résida dans la convergence d’une sensualité exacerbée, d’un érotisme encore latent mais pourtant déjà bien tangible et du sentiment d’horreur induit par certaines de ses images ou thèmes. Qui a vu Le Masque du démon de Mario Bava (1960) n’oubliera pas de si tôt le visage troué et troublant de Barbara Steele ni la terre collée aux mains poisseuses de son amant quand il sort de sa tombe. N’ayant jamais rechigné devant les images gore, les plans et les situations viscéralement répulsifs, les films transalpins en théorisèrent donc l’utilisation, rarement, les exploitèrent, souvent.
À l’instar du premier volume, dédié au fantastique, Cauchemars italiens, volume 2 : le cinéma horrifique opte pour une variété d’approches – d’aucuns reconnaîtront dans cette particularité l’un des principaux atouts de la structure de l’ouvrage collectif 1 . Un essai sur le péplum, perçu ici comme berceau du film d’horreur alors émergeant, précède donc une présentation analytique de l’évolution du giallo , catégorie hybride à cheval entre le policier, l’horreur et parfois l’érotisme. Il y est question, bien entendu, de l’influence de Dario Argento, mais deux autres essais viennent ensuite apporter un éclairage nouveau sur ce réalisateur. Dans le premier, Luigi Cozzi, lui-même autrefois membre actif du cinéma italien, livre un témoignage rare et complet sur l’écriture de Quatre mouches de velours gris (1971), où l’on en apprend beaucoup sur la genèse de cette pièce longtemps invisible – ou découverte dans de mauvaises conditions – du trio de gialli inaugural d’Argento, parfois appelé « trilogie animalière », mais aussi, plus généralement, sur l’idée que son réalisateur se faisait à l’époque d’un scénario réussi. Dans le second article, Le Syndrome de Stendhal (1996) est l’objet d’une lecture qui permet de réhabiliter ce que l’on pourrait sans doute qualifier à ce jour de dernière pièce maîtresse d’une œuvre en perdition, grâce à une prise en compte savante des nombreux tableaux et sculptures qui y sont cités. Moins connu qu’Argento, Francesco Barilli a néanmoins réalisé deux films complexes, Le Parfum de la dame en noir (1974) et Pensione paura (1977), qu’il est possible d’appréhender de différentes manières : en fonction, là encore, de leur dimension intertextuelle, des trajectoires œdipiennes qu’ils déploient, etc. Enfin, la violence et la cruauté que l’on perçoit à l’œuvre dans des sous-genres variés de l’horreur et du fantastique (et qui s’infiltrent au sein d’autres types de films tels que le western et le film policier, par exemple) se trouvent exacerbées, au cours des années 60 et 70, dans des cycles limites/extrêmes. Parmi ceux-ci, les films de cannibales, dont les débordements sanglants, racistes et misogynes ne peuvent que choquer, sont replacés dans le contexte plus large des films de mangeurs d’hommes – zombies ou véritables anthropophages – et offrent l’opportunité de s’interroger sur le pouvoir des images. A priori tout aussi excessif mais bénéficiant de la caution intellectuelle de son auteur, Salò ou les 120 journées de Sodome (1975) de Pier Paolo Pasolini provoque quant à lui une passionnante réflexion sur le statut du spectateur, le cinéma de la modernité ainsi qu’un parallèle avec un phénomène télévisuel plus récent, la télé-réalité.
Le péplum : laboratoire de l’horreur
Florent Fourcart
Entre 1947 et 1965, plus de 172 péplums sont réalisés en Italie et remplissent les salles, fascinant toute une génération de spectateurs. L’Antiquité, devenue l’un des grands thèmes de prédilection du cinéma populaire transalpin, est alors déclinée en de nombreuses variantes narratives. Au moment où le péplum, sous sa forme la plus traditionnelle, commence à s’essouffler, les producteurs décident de le renouveler en l’enrichissant par un métissage systématique avec d’autres genres à la mode. Suivant les traces fondatrices des films de Mario Bava et surfant sur la vague du cinéma d’horreur en pleine explosion au début des années 60, le cycle se teinte également de tonalités fantastiques. Morts-vivants, vampires, sorcières et fantômes y font alors rapidement leur apparition. Pour effrayer le public, tous les moyens sont bons et l’occulte, le macabre se transforment vite en sous-genre à part entière. Atmosphères angoissantes et violences sadiques vont ainsi devenir la marque de fabrique d’une esthétique en totale mutation. L’originalité du péplum est d’avoir pu faire se rencontrer des réalisateurs en passe de se spécialiser dans l’horreur avec un univers permettant les potentialités les plus extravagantes. C’est véritablement à cette époque que s’expérimente, se détermine, se précise et, en fin de compte, se développe ce que l’on appellera l’« horreur à l’italienne ».

Sadisme et voyeurisme : une prédisposition à l’horreur
De par les mondes qu’il décrit et les évènements historiques qu’il entend reconstituer, le péplum manifeste une véritable prédispositi

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