L analyse de film en question
264 pages
Français

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L'analyse de film en question , livre ebook

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Description

Concernant les étudiants des filières "arts du spectacle" aussi bien que les élèves du premier et du second degré, l'analyse de film a étendu son domaine depuis la création des premiers enseignements de cinéma. Face à cette situation complexe, plusieurs enseignants-chercheurs spécialistes de cinéma exposent leur vision de l'analyse. Qu'en est-il de notre droit à l'analyse ? Le cinéma est-il art de l'image ou art du plan ? Comment l'analyse articule-t-elle le texte filmique et son contexte ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2006
Nombre de lectures 212
EAN13 9782336270418
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2006
9782296008151
EAN : 9782296008151
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Remerciements Champs visuels Avant-propos - Le droit à l’analyse L’IMAGE DE FILM INVENTÉE PAR L’ANALYSE REGARD ET ÉCOUTE CONFRONTÉS L’INTUITION ANALYTIQUE L’ANALYSE DE FILM ENTRE EXEMPLE ET EXCEPTION : PRÉALABLES À UNE ONTOLOGIE UN SENS ABSENT ? LES FILMS COMME CRYPTOGRAMMES TONI DE JEAN RENOIR OU L’IMAGE DIALECTIQUE LA CASSETTE DE JIM PHELPS : L’ANALYSE DE FILM SUPPOSE-T-ELLE UNE CONCEPTION DU CINÉMA ? Analyse filmique et jeu de l’acteur : registres et sphères TROIS PRINCIPES D’ANALYSE, OU LES PRÉCAUTIONS INUTILES Le cinéma est-il utile à la compréhension de l’Histoire ? ANALYSE FILMIQUE ET GENDER STUDIES  : VERS UNE AUTRE APPROCHE DES PARAPLUIES DE CHERBOURG QUEL ESPACE POUR L’ANALYSE FILMIQUE ? LE MULTIMÉDIA : UN NOUVEAU SUPPORT D’ANALYSE ? LES AUTEURS
L'analyse de film en question
Regards, champs, lectures

Jacqueline Nacache
Remerciements
Mes chaleureux remerciements vont aux auteurs qui ont accepté de contribuer à cette réflexion collective, et l’ont accompagnée dans toutes ses étapes.
Cet ouvrage a été réalisé avec le concours du CLAM (Centre comparatiste de recherches pour les littératures anciennes et modernes, université Paris 7-Denis Diderot). Un grand merci à ses directrices, mes collègues Françoise Lavocat et Claude Murcia.
Ayant terminé ce travail dans le cadre d’un accueil en délégation à l’Arias (Atelier de recherches sur l’intermédialité et les arts du spectacle, CNRS / Paris III / ENS-Ulm), je remercie vivement son directeur, Jean-Loup Bourget, pour son amical et précieux soutien.
Agnès Varda m’a très aimablement autorisée à utiliser la photographie de plateau des Parapluies de Cherbourg qui figure en couverture : qu’elle reçoive pour cela, ainsi que l’équipe de Ciné-Tamaris, l’expression de ma profonde reconnaissance.
Merci à Raphaëlle Moine pour ses conseils et sa présence, à Anne-Sylvie Bonaud (Arias), Geneviève Sellier, Jean Roy, François Thomas, pour leurs relectures attentives ; à Thierry Tissot pour son aide patiente et fidèle ; à Christine Juppé-Leblond et à tous les intervenants de la journée d’étude sur l’analyse filmique qui s’est tenue en mars 2004 à Paris 7, notamment Jean-Pierre Bertin-Maghit, Jean-Albert Bron, Marc Cerisuelo, Marc Holfheltz.
Champs visuels
Collection dirigée par Pierre-Jean Benghozi, Raphaëlle Moine, Bruno Péquignot et Guillaume Soulez

Une collection d’ouvrages qui traitent de façon interdisciplinaire des images, peinture, photographie, B.D., télévision, cinéma (acteurs, auteurs, marché, metteurs en scène, thèmes, techniques, publics etc.). Cette collection est ouverte à toutes les démarches théoriques et méthodologiques appliquées aux questions spécifiques des usages esthétiques et sociaux des techniques de l’image fixe ou animée, sans craindre la confrontation des idées, mais aussi sans dogmatisme.
Dernières parutions
Adrien GOMBEAUT, Séoul Cinéma , 2006.
Alexandre TYLSKI (dir.), Roman Polanski, l’art de l’adaptation, 2006.
Céline SCEMAMA, Histoire(s) du cinéma de Jean-Luc Godard, 2006.
Jean-Claude CHIROLLET, Photo - archaïsme du XXème siècle, 2006.
Xavier CABANNES, Le financement public de la production cinématographique, 2006.
Cécile CHICH (coord.), Klonaris/Thomadaki, Le cinéma corporel, 2006.
Eric SCHMULEVITCH, La Fabrique de l’Acteur Excentrique (FEKS), ou l’enfant terrible du cinéma soviétique, 2006.
Eric COSTEIX, Cinéma et pensée visuelle, 2005.
Tony FORTIN, Philippe MORA, Laurent TRÉMEL, Les jeux vidéo : pratiques, contenus et enjeux sociaux, 2005.
Jean-Michel BERTRAND, 2001 L’odyssée de l’espace, 2005.
André PARENTE, Cinéma et narrativité, 2005.
Frédérique CALCAGNO-TRISTANT, Le film animalier.
Rhétoriques d’un genre du film scientifique, 1950-2000, 2005.
Arzhel LE GARANT, Abel Ferrara, 2005.
Steven BERNAS, L’écrivain au cinéma, 2005.
Jean-Lou ALEXANDRE, Les cousins des tricheurs, 2005.
Jean-Claude CHIROLLET, Art fractaliste, 2005.
Avant-propos
Le droit à l’analyse
Que l’analyse des films soit une « sous-discipline au statut singulièrement équivoque », comme l’écrivait naguère Raymond Bellour dans son introduction à L’Analyse du film 1 , est sans doute aujourd’hui plus vrai que jamais. On pourrait s’en étonner ; après tout les cursus d’études cinématographiques et audiovisuelles se développent, et la pratique analytique s’étend désormais dans le champ social, bien au-delà des lieux où elle est née. Grâce aux efforts de tous ceux qui pensent que le cinéma est une chose sérieuse, l’étude des films est associée à de nombreuses disciplines universitaires (formations de lettres, de langues, d’histoire, de sociologie, etc.) ; elle s’est fait une place dans les programmes de l’enseignement primaire et secondaire, et des millions d’élèves sont concernés par les opérations nationales « École au cinéma », « Collège au cinéma », « Lycéens et apprentis au cinéma ». Par ailleurs les nouvelles technologies — Internet, « bonus » de DVD et outils multimédia en général — sont non seulement le lieu où se produit un discours continu sur le film, mais encore le cadre dans lequel se créent des outils d’analyse accessibles à de larges publics. Tout le monde sait donc aujourd’hui à peu près ce que signifie « analyser un film », et c’est un progrès que nul ne saurait regretter.
Cependant la diffusion de ce qui fut proposé d’abord comme une pratique scientifique — ou tout au moins un discours de spécialiste —, complique l’ambiguïté de départ plus qu’elle ne la résout. Comme je l’ai montré à l’occasion d’un congrès de l’ Afeccav dans lequel s’ancre le présent projet, les discours se sont brouillés, devenant parfois opaques et contradictoires 2 . En chemin, quelque chose semble s’être perdu ; une perte qu’il s’agit ici de réparer (sans nostalgie, sans solennité excessive, et surtout sans exclusion des discours analytiques nés dans d’autres champs) : celle d’une spécificité historique de l’analyse des films en tant que discours né pour et par le cinéma. Ce qui, comme le montre ici Hervé Joubert-Laurencin, assure sa définition sur le mode ontologique tout en lui imposant une limite juridique. Car notre droit à l’analyse n’est toujours pas acquis. La question de l’accès aux œuvres ne fait pas encore l’objet d’une résolution mais d’une suspension de la loi, une anomie, selon le terme qu’Hervé Joubert-Laurencin reprend au philosophe Giorgio Agamben,. Dans cet « état d’exception », l’analyse filmique devient l’exemple qui vaut pour le cinéma lui-même.
De fait, nous, analystes, nous trouvons dans un no man ’s land où les films sont à la fois offerts et interdits. Face à l’ayant-droit avancé par le juriste, drapé dans sa propriété légitime et souveraine, un analyste de films peut à tout moment, en interprétant un peu trop librement la notion de « cercle de famille », devenir hors-la-loi. A qui donc appartient le cinéma, le regard que nous posons sur lui, la parole qu’il fait naître ? De qui relève cette image protégée (que je gèle sur l’écran, par exemple pendant un cours d’analyse filmique) et vis-à-vis de laquelle je pourrais croire innocemment que mon commentaire a tous les droits ? Poser ces questions relève en grande partie de notre responsabilité: par ce « nous » j’entends la communauté des enseignants de cinéma confrontés à la pratique de l’analyse et donc à sa redéfinition théorique. Nous y répondons concrètement tous les jours, en exerçant le droit à l’analyse tel que nous le concevons, au double niveau de l’enseignement et de la recherche. L’objectif particulier, ici, est de prendre le temps de la pause et de la réflexion. D’abord à l’occasion d’une journée d’étude 3 , puis dans le cadre de ce volume où le cercle des intervenants a été élargi, plusieurs enseignants-chercheurs en études cinématographiques ont été invités à mettre

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