Le cinéma iranien
302 pages
Français

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Le cinéma iranien , livre ebook

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Description

Ce livre se propose d'analyser les influences étrangères qui se sont exercées sur le cinéma iranien, depuis ses débuts tardifs, à la veille du "parlant", jusqu'au déclenchement de la révolution islamiste. Il distingue les influences des cinémas des pays voisins (arabo-turcs et indiens), puis s'attarde sur celle du cinéma américain des années 50 et 60 et de la Nouvelle Vague française. L'auteur montre comment un cinéma "sous influences" a pu servir de terreau à l'éclosion d'un cinéma "national".

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 novembre 2015
Nombre de lectures 30
EAN13 9782336396330
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
COLLECTION L’IRAN EN TRANSITION
Dirigée par Ata Ayati

Les dernières parutions
Ata AYATI – Mohsen MOTTAGHI, Farhad Khosrokhavar : Un sociologue, une révolution, l’histoire tourmentée de l’Iran. 2015.
Morgane HUMBERT , Diplomatie nippo-iranienne. Enjeu énergétique et interférences américaines. Concilier l’inconciliable. Préface de Thierry Kellner, 2015.
Pari BARKESHLI, Où est passé mon Damâvand ? Une pianiste iranienne face à l’exil , 2015.
Minoo KHANY, La couleur de la guerre Iran-Irak. Regards croisés sur la peinture iranienne après la Révolution 1979, Préface de Christophe Balay, 2015.
Modjtaba NAJAFI , La face féminine du Mouvement vert iranien , De l’internet à la rue , Préface de Shirin Ebadi, 2015.
Nazy ALAIE AHDIEH , Romain Rolland, guerre et religion. Rencontre avec la foi baha’ie , Préface de Leïla Saberan-Mesbah, 2015.
Nahâl KHAKNÉGAR , L’exil comme épreuve littéraire. L’écrivain iranien face à ses homologues , Préface de Ramine Kamrane, 2015.
Djalâl SATTÂRI, Chahrzâde et sa conversation avec Chahryâr , Traduit du persan par Pirouz Eftékhari. 2015.
Jocelyn CORDONNIER , Les États-Unis et l’Iran au cours des années 1970. Une amitié particulière au temps de la guerre froide , Préface de Julien Zarifian, 2015.
Nayereh SHORAVIZADEH-AZADEH , De l’Iran à la France. Joies et tribulations d’une bahá’íe, 2015.
Jalal ALAVINIA , en collaboration avec Thérèse MARINI, Tâhereh lève le voile. Vie et œuvre de Tâhereh, la pure (1817-1852), poétesse, pionnière du mouvement féministe en Iran du XIX e siècle, Préface de Farzaneh Milani/ Postface de Foad Saberan, 2014.
Leyla FOULADVIND , Les mots et les enjeux. Le défi des romancières iraniennes , Préface de Farhad Khosrokhavar, 2014.
Ali GHARAKHANI , Téhéran, l’air et les eaux d’une mégapole , Préface de Philippe Haeringer, 2014.
Titre
Javad ZEINY






LE CINÉMA IRANIEN :
UN CINÉMA NATIONAL SOUS INFLUENCES
DE 1900 À 1979 (AVANT LA RÉVOLUTION)




Préface de Jean-Luc Godard










L’HARMATTAN
Copyright

© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-74644-9
Dédicace

À Vali mon père
et
Léonard Vali mon fils.
PRÉFACE
Personnellement, j’ai toujours détesté tout ce qui réduit un travail à la qualité de nation mais maintenant que j’habite en Suisse, je me demande parfois « est-ce que j’aurai fait la même carrière si j’avais vécu en Suisse ? ».
Et là, je pense que tout à coup, la question du pays (la nation) d’un réalisateur devient un peu plus claire. Oui, au final le cinéma d’un pays reste un produit national qui peut devenir international. Alors, autant prendre le mot « national » au sens noble, car le terme « international » possède de son côté une signification « batarde » et pas claire du tout, surtout à nos jours.
Alors, au final, tu as raison d’en parler et de montrer que le cinéma iranien de cette époque est un cinéma national proche de la classe ouvrière, de son quotidien et, qu’au contraire, aujourd’hui son statut international l’éloigne de son peuple.
Un livre de ce genre doit paraître dans chaque pays – surtout maintenant que tout se délocalise, il faut que chaque pays parle de son cinéma, de son passé et de son présent mais surtout du passé car plus le temps passe, moins la nouvelle génération connaît sa culture et son histoire cinématographique.
Le jour où tu es venu me demander de te parler du cinéma iranien, je ne comprenais pas du tout pourquoi tu avais choisi quelqu’un d’aussi nul et incompétent que moi pour te parler d’un sujet si complexe et si vaste que « Le cinéma national iranien ».
Mais, comme il me faut absolument avoir un avis sur tout, je me suis lancé sur le sujet et il me semble que l’on a du parler environ 30 minutes de tout et surtout de politique en Iran, mais pas de cinéma. Bien plus tard, tu as débarqué avec une dizaine de D.V.D. de films iraniens me demandant de les visionner, j’avais dit oui sans arrières pensées ! Au final, les longues soirées d’hiver où on se fait chier ont eu raison de ces films : je me suis mis à les regarder puis tes écrits sont arrivés et m’ont encore poussé vers ce cinéma jusque-là inconnu.
Le premier et le dernier chapitre m’ont beaucoup appris et impressionné : là où tu dépasses l’univers du cinéma et écris sur tout ce qui existait en Iran avant l’arrivée du cinéma, puis les obstacles comme celui de la religion (l’islam), les sujets brûlants d’aujourd’hui qui pourtant existent depuis 1400 ans… mais dont il faut parler et évoquer pour qu’on voit enfin ce qui s’est passé dans ces pays musulmans à travers leurs cinémas et leurs cinéastes.
Les influences montrent aussi comment nous avons tous appris les uns des autres, afin d’arriver à mieux s’exprimer, c’est exactement ce qui a mené peu à peu les cinéastes iraniens à créer leur propre cinéma, fait selon leurs propres moyens et leurs propres langages. Ce livre a le mérite d’être aussi traduit en persan et publié en Iran pour que les jeunes cinéastes puissent mieux connaître leur pays et son cinéma : un cinéma fidèle à ses caractéristiques territoriales et ses convictions, comme tu les as bien mentionnées dans ton dernier chapitre au sujet de khaneh, de la mosquée, du cimetière, de ghahva-khaneh et du zourkhaneh.
Enfin, je dois surtout souligner ta persistance et ta ténacité pour mener à bien ce travail malgré un certain climat hostile actuel… Et, comme je te l’ai déjà dit, j’aurais préféré la version du cinéma « natation », cette petite faute de frappe allait bien aussi avec ton sujet car j’admire toujours un cinéma qui se bat pour garder la tête hors de l’eau, malgré toutes les difficultés et les emmerdements.

Rolle, juin 2015
Jean-Luc Godard


Godard reçoit la dernière version du manuscrit de la main de Javad Zeiny, Rolle, mai 2015
INTRODUCTION
Écrire une livre sur le cinéma iranien et ses influences 1 venues d’ailleurs nous a toujours intéressé pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, depuis quelques années (à partir de 1990), devenu très célèbre, le cinéma iranien vole la vedette aux autres films dans les festivals étrangers. Ses origines et son parcours, datant de presque cent ans, restent cependant toujours méconnus. Pour la plupart des critiques, le cinéma en Iran ne serait né qu’à partir des années 1990 avec notamment les films de Kiarostami. Toutes les périodes précédentes, et ainsi les films sont totalement ignorés et/ou méconnus. Pourtant, il faut savoir que tous les films réalisés bien avant cette période glorieuse des années 1990 (qui perdure encore aujourd’hui), ont été indispensables à l’évolution et au succès du cinéma iranien. Sans ces films – parfois amateurs, avec des qualités techniques souvent médiocres, réalisés entre 1930 et 1979 – le cinéma iranien n’aurait sûrement pas aujourd’hui le même visage ni la même renommée. Ces longues et lentes années d’apprentissage – appelées « le cinéma d’avant la révolution », ont laissé des traces très importantes, aussi bien au niveau du cinéma lui-même, que pour la société iranienne et sa population. Or, encore aujourd’hui, et malgré l’évolution du temps, de la technologie, une grande partie des gens continue à regarder ces films anciens dit « d’avant la révolution » et continue de les apprécier. Les acteurs de l’époque sont considérés comme des héros nationaux, des grandes stars immortelles et irremplaçables.
Pour la plupart des gens de la rue, le triomphe du cinéma iranien à l’étranger n’a aucune importance. Pour eux, le vrai cinéma iranien était ce cinéma « d’avant la révolution ». Les médias, et surtout la télévision nationale, se donnent pourtant du mal pour remplacer les héros « retraités » des anciens films par les nouveaux héro

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