Le Nouveau guide des films - Intégrale
6492 pages
Français

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Le Nouveau guide des films - Intégrale , livre ebook

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Description


Les quatre tomes du Guide des films réunis dans une édition numérique inédite !



Depuis sa première édition, en 1990, le Guide des films de Jean Tulard s'est imposé comme un ouvrage de référence. Il a été actualisé à chaque réimpression : les deux volumes de l'édition d'origine sont ainsi devenus quatre, totalisant plus de 17 000 références et couvrant toute l'histoire du cinéma depuis les frères Lumière jusqu'à 2010.


Chaque notice contient un générique détaillé, un résumé du scénario et un jugement critique. Un index général à la fin du volume recense tous les films référencés. Ainsi dispose-t-on d'un répertoire de tout ce qui a compté depuis l'invention du cinéma.





Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 juillet 2013
Nombre de lectures 173
EAN13 9782221124864
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0225€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

couverture

BOUQUINS

Collection fondée par Guy Schoeller

et dirigée par Jean-Luc Barré

JEAN TULARD

MEMBRE DE L’INSTITUT

GUIDE
 DES FILMS

images

INTRODUCTION

Recensant plusieurs milliers de films, tout ce qui a compté dans la production cinématographique d’un point de vue occidental, mais écartant les œuvres perdues depuis longtemps (The Devil’s Passkey de Stroheim, Thérèse Raquin de Feyder, Sperduti nei buio de Martoglio, Carmen of Klondyke d’Ince…), ce guide s’adresse au cinéphile soucieux de vérifier rapidement un souvenir, au « zappeur » de télévision qui a un choix à faire, ou au simple curieux. L’œuvre complète – ou presque – des grands cinéastes y figure, mais aussi une grande partie des westerns, thrillers ou films fantastiques distribués dans notre pays. Les classiques du muet voisinent avec les premiers films de jeunes réalisateurs français. On s’est efforcé de ne négliger aucun pays, mais comment n’être pas superficiel en ce qui concerne l’Inde ou l’Égypte, par exemple ? De toute manière, aucune entreprise de ce genre, même disposant d’énormes moyens, ne peut prétendre à l’exhaustivité.

Pour chaque film, un générique indique : le réalisateur (R.), le scénariste (Sc.), l’adaptateur (Ad.), le directeur de la photographie (Ph.), le compositeur ou le directeur de la musique (M.), le producteur (Pr.), qui peut être aussi le distributeur, et les interprètes (Int.). Dans certains cas sont mentionnés le décorateur (Déc.), le costumier (Cost.), le dialoguiste (Dial.), le monteur (Mont.), le graphiste (Gr.), le directeur artistique (Dir. art.), l’auteur des chansons (Ch.), le chorégraphe (Chor.), le spécialiste des effets spéciaux (Eff. sp.), le maquilleur (Maq.). Sont précisés le format (éventuellement Scope ou autre procédé), le noir et blanc (NB) ou la couleur, ainsi que la durée ; celle-ci ne peut être garantie en raison des coupures ou remaniements divers. Pour les films muets, la longueur en mètres ou le nombre de bobines sont indiqués.

Au début du générique, le pays d’origine du film est indiqué, suivi de son année de sortie en salle dans ce même pays. Vous trouverez page suivante la liste des pays représentés dans ce guide, suivis éventuellement de leur abréviation.

tableau

Lorsqu’il s’agit d’un film étranger, le titre original figure dans le générique entre parenthèses ; s’il n’y a que le titre étranger, c’est que le film est, sauf erreur, inédit en France.

Des étoiles, puisqu’il s’agit d’un guide, permettent de faire un tri dans la masse des films retenus. Ces étoiles relèvent évidemment de considérations subjectives. Du moins ont-elles l’intérêt d’attirer l’attention, à côté des « classiques », sur des œuvres oubliées ou négligées.

Un résumé, inévitablement incomplet, mais il est impossible de reproduire les découpages, donne une idée du contenu du film. Il est suivi de considérations critiques ou historiques.

Un index des titres originaux permet de retrouver le titre français si l’on ne connaît que la version d’origine.

C’est dans un esprit de totale liberté qu’a été rédigé ce guide. L’équipe qui s’en est chargée n’a été animée que par deux soucis : être utile sur le plan documentaire et faire partager ses passions.

JEAN TULARD

CLASSEMENT DES TITRES

Les titres sont classés par ordre de succession des mots. Ainsi À bout de souffle précède Abîme (L’) et À l’aube du sixième jour précède À la place du cœur.

Les articles définis ne sont pas pris en compte, quelle que soit la langue. Ainsi L’Ange bleu est classé à A, El Perdido à P et O Salto à S.

Tous les titres commençant par Un sont regroupés ensemble, précédant ceux commençant par Une.

Tous les titres commençant par Mr [mister] sont classés phonétiquement à Mister, en revanche ceux débutant par Mrs [misiz] sont classés alphabétiquement à Mrs.

Les mots avec traits d’union sont considérés comme deux mots. Ainsi Chou-chou du professeur (Le) précède Chouans (Les), qui lui-même précède Chouchou.

Les sigles sont considérés comme des mots entiers, ainsi D.O.A. précède Dobermann et Dr M précède Dr Mabuse.

Enfin, les titres identiques sont classés chronologiquement, du plus ancien au plus récent.




NOTE AU LECTEUR

On trouvera en fin d’ouvrage l’index des titres originaux des films étrangers présentés en France sous un autre titre et recensés dans cet ouvrage.

GUIDE
 DES FILMS

A

À ARMES ÉGALES *

(The Challenge ; USA, 1982.) R. : John Frankenheimer ; Sc. : Richard Maxwell, John Sayles ; Ph. : Kozo Okazaki ; M. : Jerry Goldsmith ; Pr. : John Frankenheimer ; Int. : Scott Glenn (Rick Murphy), Toshiro Mifune (Sensei Yoshida), Donna Kei Benz (Akiko), Atsuo Nakamura (Hideo). Scope-couleurs, 108 min.

 

En 1945, le vieux chef du clan Yoshida allait remettre à son fils aîné Sensei les deux épées ancestrales lorsque le frère cadet Hideo s’en empara. Trente-cinq ans plus tard, les enfants de Sensei chargent un ancien boxeur, Rick, de rapporter au Japon l’une des épées, retrouvée à Los Angeles. Rick va découvrir ainsi les arts martiaux et assister Sensei dans le duel final.

Vaguement inspiré de Star Wars dans son scénario, ce film d’aventures mêle arts martiaux et polar traditionnel de façon agréable mais sans surprises.

J.T.

A.B.C. CONTRE HERCULE POIROT

(The Alphabet Murders ; GB, 1965.) R. : Frank Tashlin ; Sc. : David Pursall, Jack Seddon, d’après Agatha Christie ; Ph. : Desmond Dickinson ; M. : Ron Goodwin ; Pr. : Lawrence P. Bachmann ; Int. : Tony Randall (Hercule Poirot), Anita Ekberg (Amanda Cross), Robert Morley (Hastings), Maurice Denham (l’inspecteur James), Sheila Allen (lady Diane). NB, 90 min.

 

Albert Ascher est assassiné dans une piscine. Hercule Poirot mène l’enquête et interroge Betty Bernard qui est à son tour tuée. Poirot comprend que ces meurtres suivent l’ordre alphabétique. Les coupables ? Deux amants qui veulent prendre la fortune du mari.

Assez banale adaptation d’Agatha Christie. Tashlin semble moins inspiré que dans la comédie.

J.T.

A BLUEPRINT FOR MURDER

(USA, 1953.) R., Sc. : Andrew Stone ; Ph. : Leo Tover ; M. : Lionel Newman ; Pr. Michael Abel ; Int. : Joseph Cotten (Whitney Cameron), Jean Peters (Lynne Cameron), Gary Merrill (Fred Sargent), Catherine McLeod (Maggie Sargent), Mae Marsh (la bonne de Lynne). NB, 77 min.

 

Doug et Polly, orphelins, vivent avec leur belle-mère, Lynne. Lorsque Polly meurt tétanisée à l’hôpital au début du film, Maggie, une amie de son oncle Whitney, auteur de romans policiers, soupçonne un empoisonnement, d’autant qu’il apparaît que Lynne toucherait un million de dollars si Doug mourait lui aussi. Une autopsie de Polly révèle effectivement la présence de strychnine. Son père étant mort dans les mêmes circonstances qu’elle, on procède à une exhumation de son corps mais sans trouver chez lui de traces de poison. Comble de l’horreur, il ne se passe pratiquement plus rien pendant l’heure qui suit. Whitney traîne Lynne devant les tribunaux de peur qu’elle n’assassine Doug, mais elle est relaxée – il n’y a rien d’autre contre elle qu’un mobile. Elle s’embarque alors pour l’Europe avec Doug. Whitney la poursuit sur le navire – de ses assiduités. Pour la démasquer il lui fait avaler un comprimé louche trouvé dans un flacon d’aspirine, probablement de la mort-aux-rats. Qui sait ? Il suffit de regarder sa montre pour découvrir qu’on en est à la dernière bobine, et donc qu’aucun autre suspect qu’elle n’est dès lors envisageable.

Comment peut-on rater une série B avec de bons acteurs ? Joseph Cotten joue faux et commente l’action en voix off ; Gary Merrill, d’habitude excellent faire-valoir, se trouve face au vide. La belle Jean Peters mériterait toutes les indulgences ; peut-être, comme W. C. Fields, n’aime-t-elle simplement pas les enfants ? Le titre se traduit par « Meurtre prémédité ». En un mot : « Assassinat ». Ici, c’est le spectateur qu’on assassine.

L.C.

À BOIRE

(Fr., 2004.) R. : Marion Vernoux ; Sc. : Marion Vernoux, Frédéric Jardin, Thomas Bidegain ; Ph. : Dominique Colin ; M. : Bogue ; Pr. : Alain Rozanes, Pascale Verroust ; Int. : Emmanuelle Béart (Inès), Édouard Baer (Pierre-Marie), Atmen Kélif (Seb), Yves Verhoeven (Serge), Claude Perron (Chantal), Jackie Berroyer (Duval). Couleurs, 90 min.

 

Dans une station de sports d’hiver, un dérapage incontrôlé à skis réunit Pierre-Marie, un médecin alcoolique venu faire un remplacement, Inès, une poule de luxe abandonnée par son amant, et Seb, un gentil garçon un peu paumé. L’alcool va souder leur amitié – et plus si affinités.

Une comédie inégale et balourde qui se traîne en longueur et en langueur sur trois handicapés des sentiments. La sympathie dégagée par Edouard Baer et la plastique parfaite d’Emmanuelle Béart (une plaisante scène dénudée dans la neige nous en fournit la preuve) ne suffisent pas à faire passer ce film très alcoolisé, mais guère enivrant.

C.B.M.

À BORD DU DARJEELING LIMITED

(The Darjeeling Limited ; USA, 2007.) R. : Wes Anderson ; Sc. : W. Anderson, Roman Coppola, Jason Schwartzman ; Ph. : Robert Yeoman ; Pr. : American Empirical Pictures ; Int. : Adrien Brody (Peter Whitman), Owen Wilson (Francis Whitman), Jason Schwartzman (Jack Whitman), Amara Karan (Rita), Waris Ahluwalia (le chef steward), Angelica Huston (Patricia). Couleurs, 107 min.

 

Francis, Peter et Jack, trois frères, se retrouvent à bord d’un train qui traverse l’Inde. La spiritualité est à l’origine de ce voyage mais le véritable motif est, à l’initiative de l’aîné, Francis, de rapprocher les trois frères. Jack et Peter font tout pour s’échapper, au point qu’ils sont finalement expulsés par le chef steward. Francis révèle alors qu’il s’agit, en réalité, d’aller retrouver leur mère qui fait une retraite en Inde. Ils la rejoignent mais elle disparaît au petit matin.

Le cinéma américain indépendant peut tout se permettre, mais il y a des limites. Anderson est un réalisateur de talent mais ce voyage en Inde incohérent et rarement drôle est trop fantasque pour être pris en considération. Le jeu des trois interprètes n’arrange rien. On perd rapidement pied. On a même l’impression que le metteur en scène improvise son scénario au fur et à mesure.

J.T.

À BORD DU MIRAMAR *

(Sailors Beware ; USA, 1927.) R. : Hal Yates ; Int. : Stan Laurel (le stewart), Oliver Hardy (le commissaire de bord), Viola Ritchard, Lupu Velez. NB, muet, 2 bobines.

 

Une croisière mouvementée où un nain déguisé en bébé vole les passagers.

L’un des premiers Laurel et Hardy, mais le couple n’est pas encore formé.

J.T.

À BOUT DE COURSE *

(Running on Empty ; USA, 1988.) R. : Sidney Lumet ; Sc. : Naomi Foner ; Ph. : Gerry Fischer ; M. : Tony Moltola ; Pr. : Lorimar Film Entertainment ; Int. : Christine Lahti (Annie Pope), River Phoenix (Danny Pope), Judd Hirsch (Arthur Pope). Scope-couleurs, 115 min.

 

Au moment de la campagne contre la guerre du Viêt-nam, Annie et Arthur Pope ont participé au plasticage d’une usine de napalm. Depuis, traqués par le FBI, ils mènent une existence de clandestins. Leur fils Danny se révolte contre cette condition.

Une approche originale de la guerre du Viêt-nam et une réflexion sur la chute des idéaux des années 1960.

J.T.

À BOUT DE SOUFFLE ***

(Fr., 1959.) R., Sc. : Jean-Luc Godard, d’après une idée de François Truffaut ; Cons. tech. : Claude Chabrol ; Ph. : Raoul Coutard ; M. : Martial Solal ; Pr. : Georges de Beauregard ; Int. : Jean-Paul Belmondo (Michel Poiccard), Jean Seberg (Patricia), Daniel Boulanger (inspecteur Vital), Roger Hanin (Cari Zubart), Jean-Pierre Melville (Parvu-lesco). NB, 89 min.

 

Michel Poiccard vole une voiture à Marseille. En route vers Paris, il abat un motard. Recherché par la police, il trouve refuge chez Patricia, une jeune Américaine dont il est amoureux. Interrogée par l’inspecteur Vital, Patricia est amenée à le dénoncer pour conserver son passeport. Lorsqu’elle le prévient par téléphone, il est déjà trop tard. Il est abattu dans la rue par la police.

Film clef de l’histoire du cinéma, À bout de souffle a bouleversé la narration classique, en faisant fi de toute grammaire cinématographique traditionnelle. Avec ses ruptures de ton, ses citations, ses digressions, ses provocations, avec ses décors naturels, avec sa caméra portée à l’épaule, avec ses dialogues plus ou moins improvisés À bout de souffle constitue une véritable révolution esthétique qui ouvre la porte à un cinéma en totale liberté. De même l’interprétation insolente et gouailleuse de J.-P. Belmondo apporte beaucoup de vie et de vérité à un personnage, par ailleurs peu sympathique. Le film a certes vieilli, mais il n’en demeure pas moins le manifeste le plus éclatant de la Nouvelle Vague.

C.B.M.

À BOUT DE SOUFFLE MADE IN USA *

(Breathless ; USA, 1983.) R. : Jim McBride ; Sc. : Kit Carson, J. McBride ; Ph. : Richard Kline ; M. : Jack Nitzsche ; Pr. : Orion ; Int. : Richard Gere (Jesse Lukack), Valérie Kaprisky (Monica Poiccard), William Tepper (Paul Silverstein), John Ryan (Lt Parmental), Karen Black (Deena). Couleurs, 100 min.

 

À Las Vegas, Jesse vole une voiture pour se rendre à Los Angeles afin d’y retrouver Monica. En chemin, il tue un policier. Se rendant compte de l’impasse dans laquelle elle se trouve, Monica donnera Jesse à la police.

Remake du célèbre film de Godard (d’après un sujet de François Truffaut). Le film de McBride est évidemment supérieur à l’original, quoique dans les deux cas le personnage soit très antipathique. Heureusement, il reste les chansons du « killer », Jerry Lee Lewis, « You… leave me… breathless ».

A.P.

À BOUT PORTANT ***

(The Killers ; USA, 1964.) R. : Don Siegel ; Sc. : Gene L. Coon, d’après E. Hemingway ; Ph. : Richard Rawlings ; M. : Johnny Williams ; Pr. : D. Siegel/ Universal ; Int. : Lee Marvin (Charlie Strom), Angie Dickinson (Sheila Farr), John Cassavetes (Johnny North), Ronald Reagan (Browning), Clu Gulager (Lee), Claude Akins (Sylvester). Couleurs, 95 min.

 

Deux tueurs, Charlie et Lee, abattent dans une institution pour aveugles Johnny North. Mais Charlie s’interroge sur les mobiles de son employeur anonyme. Il remonte jusqu’à une certaine Sheila et à un certain Browning qui avait doublé Johnny dans un hold-up et gardé le butin. Pour s’en emparer à son tour, Charlie tue Browning et Sheila mais, grièvement blessé, meurt en essayant de partir avec l’argent.

Conçu initialement pour la télévision, le film ne sortit que sur les écrans des salles en raison de sa stupéfiante violence. À noter que c’est la dernière apparition de Reagan au cinéma, et dans un rôle de méchant, et qu’il s’agit d’un remake du film de Robert Siodmak, Les tueurs.

J.T.

A CALIENTE *

(In Caliente ; USA, 1935.) R. : Lloyd Bacon ; Sc. : Jerry Wald, J. Epstein, d’après Ralph Block et Warren Duff ; Chor. : Busby Berkeley ; Int. : Dolores Del Rio (Rita Gomez), Pat O’Brien (Mac Arthur), Edward Everett (Brandon), Glenda Farrell, Leo Carillo. NB, 84 min.

 

Un directeur de magazine tombe amoureux d’une danseuse mexicaine, après l’avoir critiquée défavorablement dans son magazine.

Scénario sauvé, comme souvent, par le génial Busby Berkeley.

A.P.

A CASA NOSTRA **

(A casa nostra ; It., 2006.) R. : Francesca Comencini ; Sc. : Franco Bernini, F. Comencini ; Ph. : Luca Bigazzi ; M. : Banda Osiris, Florian Castan ; Pr. : Donatella Botti ; Int. : Valeria Colino (Rita Pesieri), Luca Zingaretti (Ugo), Giuseppe Battiston (Otello), Laura Chiatti (Elodie), Luca Argentero (Gerry), Cristina Suciu (Bianca). Couleurs, 99 min.

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