Le Rebelle
175 pages
Français

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Description

Howard Roark, jeune architecte idéaliste et individualiste, est renvoyé de son université pour cause de divergences avec la norme architecturale environnante. Sa carrière est sauvée in extremis quand il est embauché par Henry Cameron, architecte qui partage la même vision que lui. Mais quelques années plus tard, les attaques du journal « The Banner » font sombrer Cameron dans l'alcoolisme. Il avertit Roark que la même chose est susceptible de lui arriver s'il ne transige pas avec ses idéaux. Mais Roark est décidé à conserver son intégrité...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 octobre 2013
Nombre de lectures 42
EAN13 9791022000666
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

couverture

École d’architecture, int. jour

2. Ouverture au noir sur le plan rapproché en plongée d’un croquis de bâtiment d’architecture moderne, vu de trois quarts, tenu entre les mains d’un homme. Une musique aux accents funèbres se fait entendre.

L’homme

(Hors champ)

Vous voulez être seul contre tous ?

3. Raccord en plan rapproché de face sur l’homme, le directeur d’une école d’architecture prestigieuse, assis derrière son bureau, le dessin entre les mains. Il est relativement âgé et paraît peu aimable. Derrière lui, une fenêtre de style victorien donne sur la grande cour intérieure de l’école. En amorce du cadre, à gauche, la manche de son interlocuteur.

Le directeur

L’architecture hait l’originalité.

(Travelling arrière et panoramique haut qui révèle l’autre homme, debout devant son bureau, dos caméra au premier plan à gauche. Le directeur, solennel)

Nul ne peut surpasser les constructions du passé. Nous avons essayé de vous éduquer, mais vous n’écoutez que votre jugement. Vous voulez bâtir des choses jamais vues... Nous devons vous renvoyer. Jamais vous ne deviendrez un architecte !

Fondu enchaîné.


Véranda, ext. soir

4. Plan rapproché sur un homme assis, face caméra, au second plan : c’est Peter Keating (Kent Smith). Au premier plan, dos caméra à gauche, le même homme qu’au plan 3.

Peter

Il faut faire des compromis pour vivre... Fais comme moi, je vais devenir un architecte réputé. Je suis les goûts du public. Tu n’arriveras à rien. Tu veux travailler pour Cameron ?

(Son interlocuteur reste silencieux)

C’était un grand architecte jadis, mais l’architecture moderne l’a détruit. Qu’espères-tu ?

Fondu enchaîné.

Bureau de Henry Cameron, int. jour

5. Plan rapproché de face sur un homme relativement âgé, Henry Cameron (Henry Hull) assis derrière son bureau, observant le même dessin que dans la première séquence. Derrière lui, une large baie vitrée donne sur Manhattan. Au premier plan dos caméra, le même homme.

Cameron

(Agressif)

Que voulez-vous ? C’est la ruine qui vous attend. Je devrais vous jeter dehors !

(Il baisse le regard vers le croquis, la détaillant avec intérêt. Nostalgique)

J’aurais aimé dessiner ça...

(Le thème musical du générique, joué aux violons, se superpose au précédent. Il se reprend, de nouveau peu avenant)

Pourquoi moi ? Je n’ai besoin de personne... Au diable, les fous visionnaires ! Vous êtes un égoïste, un impertinent !

(Il se penche sur son bureau vers l’inconnu, menaçant)

Il y a vingt ans, je vous aurais mis une correction.

(Puis il se redresse, plus aimable)

Je vous attends demain à 9 heures.

(Au premier plan, l’homme fait un geste pour reprendre son travail. Violemment)

Non, non, laissez-moi ça. Ouste !

(L’homme se retire. Travelling avant jusqu’à un plan plus rapproché sur le vieil acariâtre)

Attendez ! Quel est votre nom ?

6. Contrechamp et plan large sur l’homme (Gary Cooper), au fond de la pièce. La croisée de la baie vitrée dessine des lignes obliques sur le mur derrière lui. Une main sur la poignée de la porte, l’autre tenant son chapeau, il se retourne...

Roark

Howard Roark.

Il ouvre la porte et sort.

7 suite 5. Plan plus rapproché sur Cameron qui sourit. Le cadre panote à droite sur son bureau vers un agenda, dont les pages se tournent soudain, comme sous l’effet d’un courant d’air. Fondu au noir.

Manhattan, ext. jour

8. Ouverture au noir sur un plan d’ensemble de New York et ses gratte-ciel puis fondu enchaîné.

9. Plan large en plongée sur le trottoir d’une rue de New York vu de trois quarts. Un passant marche bizarrement, les mains dans les poches, une cigarette aux lèvres et yeux rivés au sol. Une femme le croise qui le regarde avec curiosité. Hors champ, on entend les cris d’un jeune vendeur de journaux.

10. Raccord dans l’axe en plan américain sur l’homme, profil droit caméra et travelling d’accompagnement à droite. C’est Henry Cameron, vieilli et hagard. Le marchand de journaux entre dans le champ devant lui et lui tend un exemplaire que le vieil homme repousse. Le vendeur le suit.

Vendeur

Lisez le « Morning Banner » ! Les dernières nouvelles...

Cameron s’arrête, ainsi que le jeune garçon, et fixe la une du journal avec une certaine difficulté, visiblement saoul.

Cameron

(Lui tendant une pièce de monnaie)

Donne-m’en un.

Le vendeur tend un exemplaire, que Cameron déchire aussitôt sans même l’avoir lu.

11. Raccord en plan rapproché, en légère contre plongée sur lui, de profil droit caméra, et le vendeur face à lui, qui le regarde, hébété. Au second plan, un couple s’arrête pour assister à la scène, tandis que Cameron fouille dans sa poche...

Cameron

(Au vendeur)

Donne-m’en un autre !

(Et en extrait quelques pièces qu’il compte dans sa main. Le jeune homme lui tend un autre exemplaire, le vieillard s’en saisit et jette les pièces au sol. Déchirant le second exemplaire)

Donne-moi tout !

12 idem 10. Au premier plan, un autre passant s’arrête et observe Cameron qui réduit en lambeaux les exemplaires du journal, le « Banner », devant le vendeur qui cherche du regard ses pièces éparpillées sur le sol.

Cameron

(Détruisant le journal)

Je les veux tous !

(Le jeune homme ramasse et lui tend un autre journal. D’autres passants - un balayeur, un policier et un enfant à vélo - entrent dans le champ, faisant cercle autour du vendeur et de son étrange client, à la fois médusés et médusés. Cameron, s’adressant aux curieux)

Vous croyez tous que je suis fini ? Je suis ruiné, mais je peux encore m’offrir ça !

(Il reprend son travail de sape avec rage)

Je peux m’offrir ça !

(Il chancelle et s’arrête brusquement, apercevant quelqu’un en contrechamp à droite. Les curieux se retournent face caméra, suivant son regard)

Howard !

(À droite, Howard Roark entre dans le champ, dos caméra et vient le prendre par le bras. Cameron, défroissant un Banner)

Regardez !

Howard jette un regard sur le journal, tout en l’entraînant hors champ à droite, sous les rires des passants. Fondu au noir.

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