Notre cher cinéma
559 pages
Français

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Notre cher cinéma , livre ebook

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Description

Ecrit par l'un des ex-dirigeants du cinéma en France et en Europe, ce livre relate l'histoire de la profession pendant plus d'un demi siècle et l'action que celle-ci a menée avec le bienveillant appui des pouvoirs publics pour assurer la sauvegarde et le développement du cinéma français. Gilbert Grégoire trace le portrait de plusieurs centaines de professionnels producteurs, distributeurs, exploitants et ressortissants des industries techniques, ainsi que celui d'un plus grand nombre encore d'auteurs et d'artistes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2008
Nombre de lectures 329
EAN13 9782336258232
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296056190
EAN : 9782296056190
Notre cher cinéma

Gilbert Gregoire
Sommaire
Page de Copyright Page de titre AVANT-PROPOS PREMIERE PARTIE - LE MODELE FRANÇAIS
CHAPITRE I - INTRODUCTION CHAPITRE II - Les plus belles années de ma vie professionnelle avec Gérard Lorin, Jacques Pezet, Nicolas Seydoux, Richard Pezet CHAPITRE III - La suppression de la compensation d’André Astoux CHAPITRE IV - L’amélioration du karma des distributeurs dans la société de l’Aide au Cinéma CHAPITRE V - Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la censure CHAPITRE VI - La longue marche vers la TVA à taux réduit pour le Cinéma CHAPITRE VII CHAPITRE VIII - Le Cinéma La Câblodistribution et la diffusion par satellite CHAPITRE IX - Les rapports Cinéma / Vidéo CHAPITRE X - L’évolution du droit d’auteur face aux défis des nouveaux moyens de communication des œuvres CHAPITRE XI - L’action contre la piraterie des œuvres audiovisuelles CHAPITRE XII - Les SOFICA CHAPITRE XIII - Le Cinéma et l’Administration de la Concurrence CHAPITRE XIV - L’attachement au Cinéma Français du public de l’hexagone CHAPITRE XV - Les grandes familles des géomètres du Cinéma dans le deuxième millénaire CHAPITRE XVI - Le cinéma en fête CHAPITRE XVII - Les cigales du spectacle de l’Audiovisuel et la fourmi Bidou CHAPITRE XVIII - Épilogue
DEUXIEME PARTIE - LE MODELE FRANÇAIS L’EUROPE ET LE MONDE
INTRODUCTION CHAPITRE XIX - Les projets de cofinancement et de codistribution de films à l’échelle Européenne CHAPITRE XX - Média CHAPITRE XXI - La câblodistribution simultanée et sans changement des émissions de télévision De la piraterie à la négociation des droits de retransmission par l’AGICOA CHAPITRE XXII - Les directives Cinéma de l’Union Européenne CHAPITRE XXIII - Recommandations et Conventions du Conseil de l’Europe concernant le Cinéma CHAPITRE XXIV - Eurimages CHAPITRE XXV - L’accord partiel du 15 décembre 1992 créant l’Observatoire Européen de l’Audiovisuel CHAPITRE XXVI - Les relations Cinéma Télévision sur le plan Européen CHAPITRE XXVII - La Directive « Télévision sans frontières » du 3 octobre 1989 et « la Convention Européenne pour la télévision transfrontalière » du 5 mai 1989 CHAPITRE XXVIII - Le Cinéma sur le plan Mondial CHAPITRE XXIX - Le GATT et l’OMC CHAPITRE XXX - De l’exception culturelle à la diversité culturelle CHAPITRE XXXI - L’UNESCO et la protection de la diversité culturelle CHAPITRE XXXII - LES ADPIC CHAPITRE XXXIII - In fine
ANNEXE 1 ANNEXE 2 ANNEXE 3 ANNEXE 4 ANNEXE 5 ANNEXE 6 Annexe 7 ANNEXE 8 ANNEXE 9 ANNEXE 10 ANNEXE 11 ANNEXE 12 BIBLIOGRAPHIE
AVANT-PROPOS
Gilbert Grégoire a eu la bonne idée et le courage de rassembler en deux tomes sa mémoire du cinéma. Et c’est la mémoire du cinéma français qu’il fait ainsi vivre et revivre. Entré à la fédération Nationale des Distributeurs de Films en janvier 1948, il en devint Délégué général en janvier 1970 et il présidait jusqu’à il y a peu la Fédération Internationale des Associations de Distributeurs de Films. Autant dire que sa vie professionnelle recouvre toute l’histoire de la construction du “modèle français” de l’industrie cinématographique et celle du Centre National de la Cinématographie.
Mêlant rappels historiques, analyses juridiques, portraits et anecdotes, évocations cinéphiliques, souvenirs personnels et mémoire, Notre cher cinéma constitue une précieuse et précise histoire du secteur cinématographique des années trente à aujourd’hui et passionnera tous ceux qui s’y intéressent. Le focus est naturellement plus appuyé sur la distribution et les distributeurs dont la place au cœur de la profession est ainsi mise en lumière. Les spécialistes apprécieront les épisodes successifs de la bataille récurrente pour le contrôle et le partage de la recette !

Enfin, ce qui transparaît tout au long de cet ouvrage et en fait la qualité particulière, c’est la passion de l’auteur pour le cinéma, passion acquise enfant au Capitole de Montpellier et toujours présente.

Véronique Cayla Directrice générale du Centre National de la Cinématographie
PREMIERE PARTIE
LE MODELE FRANÇAIS
CHAPITRE I
INTRODUCTION
Pour la sauvegarde et le développement du cinéma français Le modèle français

En 1975, j’étais âgé de cinquante deux ans ; j’étais permanent de la Fédération Nationale des distributeurs depuis vingt sept ans, mais sans avoir pu jouer le moindre rôle sur le plan de la politique professionnelle, étant cantonné jusqu’en 1970 dans des fonctions de secrétariat général administratif et de contentieux, pour la remontée, le contrôle et le partage des recettes entre les salles et les films.
Après le départ en retraite de Gontrand Schwaller en 1970 je lui avais succédé dans les fonctions de Délégué général et j’avais accompagné, avec un attachement filial, les dernières années de mon cher Président Georges Lourau, dont j’avais vu la santé décliner. Peu à peu, chaque déplacement que nous avions à faire pour aller à des réunions ou à des déjeuners le fatiguait si fortement que nous devions nous rendre à ces rencontres, en prenant de l’avance pour qu’il puisse paraître toujours en forme quand arriverait la personne avec qui nous avions rendez-vous. Ainsi, jusqu’à la fin de ses jours il tint à paraître le gentilhomme exigeant pour lui-même qu’il avait toujours été, poussant son exquise courtoisie jusqu’à ne pas importuner ses semblables en leur imposant l’image d’une santé déficiente.
Le 12 octobre 1974, Georges Lourau décéda. J’en fus averti par le fidèle Hans. Les obsèques eurent lieu en province, mais j’aidai sa veuve, Marina, à organiser une messe à Saint Philippe du Roule. Étant de culte orthodoxe, elle ne savait pas bien comment devait se dérouler une cérémonie catholique. Elle me fit confiance.
J’avais perdu un grand ami.
Par la suite, Marina tint à faire dire chaque année une messe dans la chapelle du chœur de St Philippe du Roule à la mémoire de Georges. Y venaient quelques amis très fidèles, dont Véra Clouzot, Simone Renan, Georges Danciger et moi-même. Quelques années plus tard, Marina disparut elle aussi. Je fus prévenu par le fidèle Hans et je retrouvai les grands amis de Georges et Marina à l’église orthodoxe de Paris.
Je ne passe jamais place du Général Catroux, sans lever les yeux vers l’appartement où vivaient Georges et Marina Lourau, et où j’ai tant travaillé avec mon cher Président.
Il fallait élire un successeur à la présidence de la Fédération des distributeurs. Roger Chéradame qui s’était beaucoup investi depuis si longtemps dans les actions fédérales et avec qui j’avais beaucoup travaillé quand la santé de Georges Lourau déclinait, espérait succéder à ce dernier.
Les distributeurs plébiscitèrent Gérard Lorin, qui n’était pas candidat et commença par décliner cette invitation parce qu’il avait beaucoup à faire pour maintenir Prodis à un niveau relativement élevé, avec le concours de ses associés régionaux : Jacques Pezet d’AMLF pour les trois régions du sud de la France, Maurice Rochon de Paris-Nord distribution pour la région du nord. Labaume de Rex Distribution pour l’est et Luc Hémelaer de Belga Films pour la Belgique.
Il finit par se laisser convaincre, mais en précisant qu’il me déléguerait pour une bonne part l’exercice de ses fonctions. Au cours de la séance du conseil où fut prise cette décision, sous la présidence de Daniel Goldman, sur proposition de celui-ci et de Fernand Méric, j’avais été élu Président adjoint.
Ainsi désormais, j’allais cumuler les fonctions administratives et rétribuées de Délégué général et les fonctions politiques et bénévoles de Président adjoint.
Il y avait vraiment beaucoup à faire.
Du fait de la concurrence de la Télévision beaucoup d’entreprises de distribution étaient disparues ; de plus, depuis 27 ans la Distribution était totalement écartée du bénéfice des subventions du Fonds d’Aide au Cinéma qu’elle contribuait pourtant à financer. Il était grand temps de mettre fin à cette situation si gravement préjudiciable, non seulement pour la Distribution, mais aussi indirectement pour les autres branches, étant donné le rôle que les distributeurs jouaient dans le cycle économique du Cinéma.
Comment parvenir à mettre un terme à une situation qui s’était cristallisée pendant dé

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