La muséologie, champ de théories et de pratiques
218 pages
Français

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Description

Quels sont les fondements de la muséologie ? Quelles sont les formes émergentes de médiation des savoirs et le devenir des fonctions d’éducation et de diffusion propres aux musées ? Les auteurs de ce livre réfléchissent aux transformations des musées et des institutions patrimoniales, ainsi qu’à la muséologie comme champ de théories et de pratiques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 juillet 2012
Nombre de lectures 12
EAN13 9782760534056
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La collection Culture et publics réunit des ouvrages originaux sur la culture et ses publics. Plus précisément, elle s’intéresse au champ des médiations culturelles , c’est-à-dire à l’analyse des pratiques professionnelles des acteurs, aux méthodes qu’ils mobilisent et à leurs effets sur les différentes catégories de publics. Toutes les formes de la culture sont concernées, du spectacle vivant en passant par le patrimoine et les musées. L’emploi délibéré du mot publics au pluriel permet de souligner que cette collection accorde un intérêt particulier à toutes les formes innovantes de médiation de la culture qui se proposent de contribuer à la démocratisation de la culture élaborée. En contexte muséal, la notion de médiation culturelle inclut bien évidemment celle d’ éducation non formelle , c’est-à-dire les différentes formes de médiation des savoirs en dehors de l’école. Il s’agit notamment de celles mises en œuvre dans le patrimoine et les musées connues sous le nom d’ éducation muséale .
La collection Culture et publics publie des ouvrages qui analysent les dispositifs originaux de médiation, d’interprétation et de communication, ou qui prennent appui sur des études de fréquentation ou d’autres enquêtes sur les pratiques culturelles et la muséologie. Elle propose des investigations théoriques, empiriques, historiques et conceptuelles ancrées dans les sciences humaines et sociales avec un intérêt particulier pour les approches proposées par les sciences de la communication, les sciences de l’éducation et la muséologie.
Presses de l’Université du Québec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418 657-4399 − Télécopieur : 418 657-2096
Courriel : puq@puq.ca − Internet : www.puq.ca

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Vedette principale au titre :
La muséologie, champ de théories et de pratiques
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN 978-2-7605-3403-2 ISBN EPUB 978-2-7605-3405-6
1. Muséologie. 2. Musées - Aspect éducatif. 3. Musées - Innovations. 4. Patrimoine historique.
I. Meunier, Anik, 1968- . II. Luckerhoff, Jason.

AM7. M87 242 012 069 C2012-940 181-1














Les Presses de l’Université du Québec reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada et du Conseil des Arts du Canada pour leurs activités d’édition.
Elles remercient également la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) pour son soutien financier.

Mise en pages : Alphatek
Conception graphique : Michèle Blondeau
Photographie de la couverture : Adad Hannah, Mirroring the Musée , 2008, vidéogrammes numériques 1/1, collection du Musée national des beaux-arts du Québec. Photo : Courtoisie de l’artiste et de Pierre-François Ouellette art contemporain.
2012-1.1 –  Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
© 2012 Presses de l’Université du Québec
Dépôt légal – 2 e trimestre 2012
Bibliothèque et Archives nationales du Québec / Bibliothèque et Archives Canada
PRÉFACE

PAR-DELÀ LE DÉSIR DE DISCIPLINARITÉ
Yves Jeanneret
Université Paris-Sorbonne, Celsa


Ce n’est pas un mystère que la question identitaire se pose avec une acuité variable d’une discipline à l’autre. Certaines s’en dispensent aisément et d’autres en dépendent, lesquelles se trouvent souvent en situation de double bind. Sans affirmer cette identité, elles n’existent simplement pas dans l’ordre naturel des savoirs qui « repousse, de l’autre côté de ses marges, toute une tératologie du savoir » : elles sont au nombre « des monstres [qui] rôdent [et] dont la forme change avec l’histoire du savoir » (Foucault, 1971, p. 35). Mais à peine ce souci identitaire est-il exprimé qu’il sera taxé de remplacer des enjeux intellectuels par une préoccupation narcissique paralysante. De fait, aucune « inscription » disciplinaire ne garantit la qualité d’un travail, qui se définit toujours singulièrement dans ce « dialogue entre théorie et empirie [qui] est toujours une négociation complexe et partiellement opaque » propre à toute intelligence du social (Berthelot, 1990, p. 11).
Ce type de paradoxe est propre à tout groupe minoritaire qui dès qu’il revendique une identité renforce sa marginalité. Pour Baudouin Jurdant, la notion même de scientificité relève du paradoxe : les sciences humaines ont élaboré cette notion pour revendiquer une dignité égale à celle des sciences de la nature, se plaçant ainsi dans la dépendance de définitions hétéronomes de leur travail (Jurdant, 2006, p. 131-143). Le physicien ne se demande jamais si son travail est scientifique, mais seulement s’il est exact. Ce sont le sociologue qui ne veut pas être pris pour un philosophe ou le sémiologue qui met à distance l’écrivain qui revendiquent leur scientificité . Je connais bien cette histoire, ayant été formé dans le projet d’une science de la littérature.
Tel est le poids des croyances dans l’ordre des savoirs. Lors d’un atelier de la Société française des sciences de l’information et de la communication (SFSIC) en 1998, j’avais questionné le sens de ce fameux désir de disciplinarité et fait remarquer que les disciplines les plus légitimes de l’université comme la philosophie, la littérature ou l’histoire n’avaient guère de canon méthodologique ni d’objet clairement conceptualisé. J’ai alors entendu un collègue me dire : « Mais ça, ce ne sont pas de vraies disciplines ! » L’adjectif « vraies » marque une conception idéologique de la scientificité. Il ne faut jamais oublier l’historicité de ce type de croyance, notamment dans le dialogue avec les disciplines qui nous regardent de haut – ce n’est pas un mystère – alors qu’elles ont eu à affronter autrefois le présupposé d’inexistence. Ainsi, Durkheim était-il professeur de science de l’éducation en Sorbonne et Tarde occupait-il la chaire de philosophie moderne au Collège de France.
Ce type de question se pose intensément à tous les projets scientifiques collectifs qui ont prétendu s’institutionnaliser au cours du dernier siècle, notamment ce qu’on appelle en France des « interdisciplines » – catégorie administrative associée à la création de disciplines récentes. Cette terminologie a l’avantage de désigner le caractère multidimensionnel de ces projets : sciences de la communication/de l’information et de la communication/de l’information et de la documentation ; sciences de l’éducation/de la formation ; histoire et épistémologie des sciences et des techniques, etc.
Et, de fait, ces projets scientifiques ont trois caractéristiques qui expliquent qu’elles soient souvent ainsi renvoyées à un espace interdisciplinaire : d’abord, leur développement se fait d’un pays à l’autre selon des catégories différentes – l’union de l’information et de la communication est, par exemple, forte en France alors qu’ailleurs on distinguera nettement media studies , information and library science , cultural studies, communication sciences , scienze della cultura, memoria social , etc. – ; ensuite, des échanges très structurants se développent avec d’autres communautés, par exemple entre analystes des médias et sciences du langage, entre spécialistes des usages des télécommunications et sociologie, entre théoriciens de la médiation des savoirs et épistémologues ; enfin, l’existence de ces disciplines tient aux pratiques et aux institutions plutôt qu’à la décision conceptuelle.
Or on sait bien, par le même Foucault (1966, p. 7-16), que les régimes historiques de mise en ordre des savoirs, comme l’encyclopédie chinoise de Borges, cumulent des principes de classement incompatibles. Si l’on m’autorise à prendre mon cas, je suis un enseignant de sciences de l’information et de la communication – c’est l’identité que je revendiquerai le plus spontanément à la différence de collègues qui se diront plutôt sociologues, anthropologues ou linguistes –, mais j’appartiens à la communauté des science studies , je communique dans des colloques de sémiotique et j’ai publié des livres dans une collection de philosophie, sans qu’il me soit utile ni de renoncer à aucun de ces attachements ni d

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